Marie Tudor (1496-1533)

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Marie d'Angleterre
Description de l'image Mary Tudor, Princess of England, Queen of France and Duchess of Suffolk.jpg.

Titre

Reine de France


(2 mois et 23 jours)

Prédécesseur Anne de Bretagne
Successeur Claude de France
Biographie
Titulature Duchesse de Suffolk
Dynastie Maison Tudor
Naissance
Palais de Richmond (Angleterre)
Décès (à 37 ans)
Westhorpe (en) (Angleterre)
Sépulture Bury St Edmunds
Père Henri VII d'Angleterre
Mère Élisabeth d'York
Conjoint Louis XII de France
(1514 – 1515)
Charles Brandon
(1515 – 1533)
Enfants Henri Brandon
Frances Brandon
Eléonore Brandon
Religion Catholicisme
Description de cette image, également commentée ci-après

Marie d'Angleterre (Mary Tudor) () est la fille cadette d'Henri VII Tudor et d'Élisabeth d'York. Elle est par conséquent une des soeurs d'Henri VIII.

Elle est d'abord promise en mariage à Charles Quint, futur empereur romain germanique. Elle épouse finalement le à Abbeville Louis XII, roi de France, qui la laisse veuve après quelques mois de mariage et dont elle n'eut pas d'enfant. En 1515, elle épouse en secondes noces Charles Brandon, duc de Suffolk.

Biographie

À la cour de France

Lorsqu'elle épouse Louis XII de France, Marie d'Angleterre a 18 ans alors que son époux en a 52. Ce mariage redonne un peu de vigueur au roi qui est veuf d'Anne de Bretagne depuis quelques mois seulement et dont la santé se dégrade. De plus, le roi veut un fils de la nouvelle reine pour empêcher que la couronne ne passe à son cousin, le futur roi François Ier.

La reine, quant à elle, souhaite également un fils pour garder son titre et ne pas être renvoyée en Angleterre après la mort de son époux, mais les jours du roi semblent comptés. Le roi meurt le de consomption, trois mois seulement après que le mariage a été célébré. On internera tout de même Marie 40 jours à l'hôtel de Cluny afin de s'assurer qu'elle ne porte pas d'enfant.

François Ier fait surveiller étroitement la « reine blanche » (couleur du deuil à l'époque), car toute grossesse pourrait l'écarter du trône. Début mars 1515, il la surprend avec Charles Brandon, duc de Suffolk, favori du roi Henri VIII. Il oblige alors la jeune reine et Brandon, de 12 ans son aîné, à se marier la nuit même, puis les expédie tous deux le lendemain en Angleterre.

Retour en Angleterre

En 1515, Marie épouse en secondes noces (sans l'autorisation du roi Henri VIII son frère) Charles Brandon, dont elle aura trois enfants : Henry, Frances (mère de l'éphémère reine Jeanne Grey) et Eleanor.

Le duc et la duchesse de Suffolk.

Les relations entre Henri et Marie se tendent vers la fin des années 1520 car elle est opposée à la demande d'annulation du mariage de son frère avec sa première épouse, Catherine d'Aragon. Et elle n'apprécie guère la future reine, Anne Boleyn, qui a été l'une de ses dames d'honneur à la cour de France.

Marie meurt en 1533, à 37 ans, avant que son frère ne déclenche le schisme qui donnera naissance à l'anglicanisme.

Armoiries de Marie duchesse de Suffolk.

À noter

Marie d'Angleterre serait représentée sur les tapisseries de La Dame à la licorne[1].

Elle est interprétée par Marion Davies dans le film Au temps de la chevalerie (1922), réalisé par Robert G. Vignola ainsi que par Glynis Johns dans le film La Rose et l'Épée (1953), réalisé par Ken Annakin. Elle apparaît dans la série Les Tudors, interprétée par Gabrielle Anwar.

Notes et références

Source

Bibliographie

  • (en) Charles Giry-Deloison, « « Une haquenée ... pour le porter bientost et plus doucement en enfer ou en paradis » : The French and Mary Tudor’s marriage to Louis XII in 1514 », dans David Grummitt (dir.), The English Experience in France c.1450-1558 : War, Diplomacy and Cultural Exchange, Ashgate Publishing, , X-228 p. (ISBN 0-7546-0535-3, présentation en ligne), p. 132 – 159.

Note

  1. La thèse de M. André Arnaud, exposée dans la Revue de l'art no 209 d’octobre 1981, numéro spécial « Magie de la tapisserie », soutient que la mystérieuse Dame de La Dame à la licorne du musée de Cluny est Marie Tudor. Les tapisseries ont été tissées pour Antoine Le Viste, peut-être à Bruxelles, Tournai ou Bruges. Elles peuvent être l’œuvre du peintre Jehan Perréal, dit « Jehan de Paris ». La Suivante est Claude de France, épouse de François Ier. Les six tapisseries actuellement visibles au musée national du Moyen Âge - thermes et hôtel de Cluny, à Paris, rescapées d’une série de huit tapisseries, racontent divers épisodes de la vie de Marie en France. Cette interprétation est développée sur le site :

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