Marie Rivier

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Marie Rivier
Image illustrative de l’article Marie Rivier
Marie Rivier avant 1900, vitrail de la maison-mère des Sœurs de la Présentation de Marie,
Bourg-Saint-Andéol.
Sainte, fondatrice
Naissance le
Montpezat-sous-Bauzon, royaume de France
Décès le   (69 ans)
Bourg-Saint-Andéol, royaume de France
Nationalité Française
Vénéré à Bourg-Saint-Andéol, maison-mère
Béatification  à Rome
par le pape Jean-Paul II
Canonisation le  à Rome
Vénéré par l'Église catholique
Fête 3 février

Marie Rivier (Montpezat-sous-Bauzon, - Bourg-Saint-Andéol, ) est une religieuse française, fondatrice des Sœurs de la Présentation de Marie, et reconnue sainte par l'Église catholique. Elle est commémorée le 3 février selon le Martyrologe romain[1]. Elle a été canonisée le à Rome.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lorsqu'elle est âgée de 16 mois, elle tombe de son lit superposé et s'abîme la hanche et les chevilles et ne peut plus marcher. Sa mère, très pieuse, prie Notre-Dame de Pitié à Montpezat-sous-Bauzon pour qu'elle soit guérie, ce qui advient 4 ans après l'accident. Tous les matins, l'enfant est déposée auprès de la Piétà où un dialogue avec Notre-Dame s'installe. Marinette (comme l'appellent ses proches) fait la promesse à Marie : « Si tu me guéris, je te ramasserai des filles et je leur dirai de bien t'aimer ». Suffisamment rétablie, elle veut tenir sa promesse de s'occuper des enfants, et quelques années plus tard, elle part étudier à Pradelles. Cependant, le développement de l'ensemble de son corps resta compromis, et elle ne devait jamais dépasser la taille de 1,32 mètre[2].

Puis elle demande à être religieuse dans la congrégation Notre-Dame de Pradelles, mais elle est refusée en raison de sa santé[3].

À l'âge de dix-huit ans, Marie Rivier ouvre alors une école à Montpezat-sous-Bauzon, son village natal. Elle est convaincue que l'éducation chrétienne est le meilleur moyen d'évangélisation des jeunes[4] et de travailler à la réconciliation entre tous. Elle s'occupera aussi des mères de familles, des jeunes filles, et animera des assemblées sans prêtre.

Lorsque la Révolution française survient et que la Terreur règne, tout acte religieux devient suspect. Alors que tous les couvents ferment, Marie Rivier, qui n'a que 28 ans, va ouvrir le sien à Thueyts, où elle est partie en 1794 pour ouvrir une école.

Le , jour de la fête de la Présentation de Marie au Temple, Marie Rivier et ses quatre premières compagnes se consacrent à Dieu. Cinq ans plus tard, en 1801, avec l'approbation de l'évêque de Vienne, la Congrégation des Sœurs de la Présentation de Marie voit le jour et, en quelques années, elle ouvre 46 maisons[5]. (Salon-de-Provence la présentation de Marie en 1821, Aix en Provence...)

Pour Marie Rivier et ses filles, l'éducation chrétienne de la jeunesse est et restera une priorité. Cependant, l'éducation de la foi s'étend aussi aux adultes. Les pauvres sont privilégiés. Le premier orphelinat ouvre le 21 novembre 1814. Et même si les sœurs vivent pauvrement, l'accueil des plus pauvres est sacré[6].

Reliquaire, chapelle de la maison-mère des Sœurs de la Présentation de Marie à Bourg-Saint-Andéol.

La fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Présentation de Marie exprime une intuition : « Mes filles traverseront un jour les mers ». Cette prédiction s'est réalisée en 1853 lorsque les Sœurs sont arrivées au Canada. Puis, en 1873, la première fondation aux États-Unis a été établie à Glens Falls, dans l'État de New York. Aujourd'hui, les Sœurs de la Présentation de Marie servent dans dix-neuf pays du monde. La maison-mère est à Bourg-Saint-Andéol, et la maison généralice à Castel Gandolfo près de Rome.

À sa mort, le , elle était à l'origine de 141 maisons qui reçurent plus de 350 sœurs pour continuer son œuvre[7].

Marie Rivier a été béatifiée à Rome par le Pape Jean-Paul II, le [1].

Le , après reconnaissance d'un miracle qui lui est attribué, le Vatican ouvre la voie de sa canonisation[8],[4].

Celle-ci est célébrée le [9] en compagnie de deux autres français : Charles de Foucauld et César de Bus

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Bienheureuse Marie Rivier », sur nominis.cef.fr (consulté le )
  2. Bse Marie Rivier : adulte, elle ne dépassera pas un mètre trente-deux, L'Évangile au Quotidien.
  3. Refusée à la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Pradelles, Ardèche diocèse de Viviers.
  4. a et b Loup Besmond de Senneville, « Marie Rivier, une nouvelle sainte française », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ).
  5. 1801 Approbation en 1801 suivie en quelques années de l'ouverture de 46 maisons, Vatican News.
  6. Au cœur de Marie Rivier : les pauvres, sœurs de la Présentation de Marie.
  7. Marie Rivier, une éducatrice passionnée, Sœurs de la Présentation de marie.
  8. « Canonisation de Marie Rivier », sur lefigaro.fr (consulté le )
  9. Loup Besmond de Senneville, « Dix nouveaux saints, dont trois Français, proclamés le 15 mai à Rome », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé André-Jean-Marie Hamon, Vie de Madame Rivier. Avignon, Éd Aubanel, imprimeur de l'archevêché, 1842. Gallica.
  • Fernand Mourret, La Vénérable Marie Rivier : fondatrice des Sœurs de la Présentation de Marie de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), 1768–1838, Desclée de Brouwer et Cie, Paris, 1898 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]