Marie Angeline Thérèse McCrory

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Marie Angeline Thérèse Mc Crory
Image illustrative de l’article Marie Angeline Thérèse McCrory
Portrait de Marie Angeline Thérèse . Auteur inconnu.
Vénérable fondatrice
Naissance
Brockagh, (Ulster)
Décès (à 91 ans) 
Germantown (État de New York, USA)
Nom de naissance Brigid Teresa McCrory
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Ordre religieux les sœurs carmélites pour personnes âgées et infirmes (fondatrice), lié au Tiers-Ordre des Grands Carmes
Vénérée à Germantown (État de New York, USA)
Béatification (en cours)
Fête 21 janvier

Marie Angeline Teresa McCrory (-) est une Irlandaise née en Ulster et émigrée aux États-Unis. Elle entre dans les ordres et devient religieuse catholique. Elle travaille comme avocate pour les personnes âgées pauvres, et fonde une nouvelle congrégation religieuse à cet effet : les sœurs carmélites pour personnes âgées et infirmes.

Sa cause en canonisation a été ouverte, et le Saint-Siège a reconnu l'héroïcité de ses vertus. Marie Angeline est désormais proclamée vénérable par l’Église catholique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et émigration aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Église St Mary's RC Church, située entre Brockagh and Mountjoy.

Brigid Teresa McCrory est née le dans une famille irlandaise à Mountjoy (village maintenant connu sous le nom Brockagh), dans le comté de Tyrone en Irlande du Nord (intégré au Royaume-Uni). Sa famille déménage en Écosse alors qu'elle n'a que sept ans. La jeune fille, à l'âge de 9 ou 10 ans, de sa propre initiative, décide de changer l'orthographe de son nom de « Brigid » en « Bridget ». En 1912, âgée de 19 ans, elle quitte la maison familiale pour la France afin de rejoindre les Petites sœurs des pauvres, une congrégation religieuse catholique engagée dans la prise en charge des personnes âgées démunies. Elle a fait sa période de noviciat à la Tour-Saint-Joseph (en Bretagne), où elle prend le nom en religion de Marie Angeline Teresa. Après la profession de ses vœux religieux, elle est envoyée aux États-Unis[1].

Rue de Picpus, n°71 : maison des Petites sœurs des pauvres, Paris XIIe.

En 1926, Marie Angeline Teresa est nommée supérieure d'une maison de soins infirmiers des Petites Sœurs des Pauvres dans le Bronx à New York. L'année suivante, lors d'une retraite spirituelle, elle se sent appelée à faire plus pour prendre soin des personnes âgées. La religieuse estime que le modèle européen de prise en charge des personnes âgées, ainsi que de nombreuses habitudes apportées de France par les petites sœurs des pauvres ne répondent pas aux besoins des Américains[2]. En outre, elle a estimé que se limiter aux soins des personnes âgées sans ressources, comme le pratiquent les Petites Sœurs, ne suffit pas : la vieillesse frappant toutes les catégories de personnes, et les laissant seules et sans recours[1].

Fondation d'une communauté[modifier | modifier le code]

Dans sa situation actuelle, étant incapable d'effectuer les changements nécessaires, McCrory demande l'avis et les conseils du cardinal Patrick Hayes, archevêque de New York. Le cardinal l'encourage dans son travail et suggère qu'elle élargisse son ministère pour inclure les personnes âgées dans toute la région de New-York. Afin d'accomplir ce qu'elle se sent appelée à faire, et avec la bénédiction du Cardinal Hayes, Marie Angeline Teresa accompagnée de six autres religieuses quittent les Petites Sœurs des Pauvres et obtiennent l'autorisation du Vatican pour commencer une nouvelle congrégation chargée de l'assistance des personnes âgées, suivant les vues de Mère Angeline[1],[2].

Grâce à la formation reçue dans sa congrégation originale (destinée aux personnes âgées), Mère Angeline développe ce service avec de nouvelles méthodes. Dès le début, les frères Carmes de New-York montrent un intérêt profond pour McCrory et ses compagnes. Le , la nouvelle congrégation est officiellement affilié à l'Ordre du Carmel (via la branche des Grands carmes) et elle est désormais connu sous le nom des sœurs carmélites pour les personnes âgées et infirmes[1],[2].

Son décès[modifier | modifier le code]

McCrory décède le , le jour de son 91e anniversaire, à la maison mère de la congrégation. Elle est enterrée dans le cimetière de ma maison mère (de la congrégation) à Germantown (État de New York, USA)[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

Les sœurs carmélites pour les personnes âgées et infirmes[modifier | modifier le code]

À l'heure actuelle, les Sœurs Carmélites sont présentes dans 17 établissements à travers les États-Unis, plus un autre en Irlande[3].

Béatification[modifier | modifier le code]

La cause de béatification de Mère Marie Angeline a été officiellement ouverte et son dossier est actuellement à l'étude par la Congrégation pour les causes des saints du Vatican. L'ouverture du procès a débuté par une cérémonie au Centre pastoral St. John Neumann, où Mgr Paul Gregory Bootkoski, évêque du diocèse de Metuchen, a ouvert officiellement l'enquête sur un miracle possible le afin d'examiner les éléments qui pourraient conduire à la béatification de Mère Angeline[4].

L'enquête diocésaine est la première phase du processus de l’Église pour l'enquête visant à déterminer si l'intercession auprès de Mère Marie Angeline a donné lieu à un miracle. Le miracle présumé implique une famille dans le diocèse de Metuchen qui a « prié pour que Mère Marie Angeline intercède auprès de Dieu pour leur enfant à naître », celui-ci ayant été diagnostiqué avec une anomalie génétique. Après la naissance de l'enfant, l'atteinte clinique du bébé était très inférieure au niveau prévu initialement[4].

Le , le pape Benoît XVI a publié un décret reconnaissant formellement les « vertus héroïques » de Mère Marie Angeline[5]. Elle est donc dite vénérable. La prochaine étape du processus sera la reconnaissance du miracle par l'intercession de Mère Marie Angeline, qui ouvrira la voie à sa béatification.

Citations[modifier | modifier le code]

  • « Si vous devez tomber, que ce soit du côté de la bonté. Soyez plus gentil que la bonté même pour les personnes âgées »[1],[2].

Annexe[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jude Mead, The servant of God, Mother M. Angeline Teresa, O. Carm. (1893-1984): daughter of Carmel, mother to the aged : a critical/historical biography, St. Bede's Publications, , 235 p. (ISBN 978-0932506818, lire en ligne).
  • (en) Jude Mead, The Servant of God Mother m Angeline Teresa O Carm Daughter of Carmel Mother to the Aged : Historical Biography, St. Bede's Publications, , 235 p. (ISBN 978-0932506795).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) « Venerable Mary Angeline Teresa », sur Carmelite Sisters for the Aged and Infirm, carmelitesisters.com (consulté le ).
  2. a b c et d « Vénérable Mary Angeline Teresa », Parole et Prière, no 91,‎ , p. 225 (ISSN 2109-5728).
  3. (en) « A saint in New Jersey? », sur Beliefnet, beliefnet.com (consulté le ).
  4. a et b (en) « New Jersey diocese to investigate alleged miracle attributed to Carmelite sister », sur Catholic News Agency, catholicnewsagency.com, (consulté le ).
  5. (en) « 1984 / 21 January in Germantown, New York (USA) », sur The Hagiography Circle, newsaints.faithweb.com (consulté le ).

Sources[modifier | modifier le code]