Marie-Thérèse Jones-Davies

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Marie-Thérèse Jones-Davies
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Thérèse Louise Robelin
Nationalité
Activité
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A travaillé pour
Distinction

Marie-Thérèse Jones-Davies (née Marie-Thérèse Robelin le à Lyon et morte le à Paris[1]) est professeur émérite d'anglais à l'Université de Paris-Sorbonne spécialiste de la Renaissance.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie-Thérèse Robelin est lycéenne à Lyon, puis étudiante dans la même ville et à Montpellier[2]. Avec les professeurs Pierre Legouis, Jean-Georges Ritz et Léonie Villard, elle prépare l'agrégation à Lyon à laquelle elle est reçue à vingt-trois ans, première. Elle est nommée au Lycée Jeanne d’Arc à Nancy. Parallèlement elle est chargée de cours à la Faculté des Lettres. En juin 1944 elle s'enfuit de Nancy pour rejoindre un avant-poste de l’armée du général de Lattre de Tassigny. Après la libération elle est détachée au Pays de Galles afin d'enseigner la littérature anglaise à la Grammar School de Llandovery, ainsi qu’à Cardiff. Elle retourne à Lyon en 1948 comme professeur de lycée et chargée de cours à la Faculté. Elle est détachée au CNRS de 1952 à 1957, tout en travaillant au King's College de Londres, puis à Oxford. Elle soutient ses deux thèses à la Sorbonne, en 1957. La thèse principale, dirigée d’abord par Floris Delattre puis par Michel Poirier, est consacrée à Thomas Dekker. Elle obtient, en 1958, la médaille de bronze du CNRS et le prix Albéric Rocheron de l'Académie française[3]. Sa thèse secondaire, dirigée par Émile Pons puis J.-B. Fort, porte sur Beaumont et Fletcher.

Elle est nommée professeur à Rennes en 1959. En 1966 elle est la première femme professeur d’anglais à l’Université Paris-Sorbonne. Elle crée avec Henri Fluchère et Jean Fuzier la Société française Shakespeare puis la préside pendant douze ans, de 1978 à 1984 et de 1987 à 1993[4] ; elle est également vice-présidence de l’International Shakespeare Association. Elle fonde, en 1986, la Société internationale de recherches interdisciplinaires sur la Renaissance (SIRIR).

Margaret Jones-Davies, spécialiste des études shakespeariennes, est sa fille.

Publications[modifier | modifier le code]

Auteure[modifier | modifier le code]

  • Un peintre de la vie londonienne, Thomas Decker, Paris, Didier, (1958), prix Albéric-Rocheron de l'Académie française en 1960.
  • Inigo Jones, Ben Jonson et le masque, Paris, Librairie Marcel Didier, 1967
  • Shakespeare et le théâtre du monde, Paris, Balland, 1987 ; couronné par l’Académie française, prix Biguet
  • Victimes et rebelles : l'écrivain dans la société élisabéthaine, Paris, P. Seghers, 1973 ; réed. Paris, Aubier Montaigne, 1980,
  • Ben Jonson, Paris, Aubier Montaigne, 1980.

Directrice de publication[modifier | modifier le code]

  • Rumeurs et nouvelles au temps de la Renaissance actes des colloques des 13- et 21-, Centre de recherches sur la Renaissance. Paris
  • L'histoire au temps de la Renaissance, actes des colloques des 9- et 10-
  • Inventions et découvertes au temps de la Renaissance, actes des colloques, 19- et 11-
  • Langues et nations au temps de la Renaissance 1991 Centre de recherches sur la Renaissance. Colloque. Paris 1990-1991
  • Mythe et histoire, Société française Shakespeare. Congrès 1983 ; Paris

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Touzot (éd.), Mélanges Marie-Thérèse Jones-Davies. L'Europe de la Renaissance, cultures et civilisations, mélanges offerts à Marie-Thérèse Jones-Davies, 1989, 540 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Henri Suhamy In memoriam Marie-Thérèse Jones-Davies, Études anglaises, 2006/1 (Tome 59), p. 127-128. URL : https://www.cairn.info/revue-etudes-anglaises-2006-1-page-127.htm
  3. « Marie-Thérèse Jones-Davies », sur academie-française.fr
  4. Yves Peyré, In memoriam Marie-Thérèse Jones-Davies, Actes des congrès de la Société française Shakespeare [en ligne], 24 | 2007, mis en ligne le 30 mars 2010, consulté le 12 août 2018. URL : http://journals.openedition.org/shakespeare/1058 ; DOI : 10.4000/shakespeare.1058

Liens externes[modifier | modifier le code]