Marie-Louise Dissard

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Marie-Louise Dissard (1881-1957), alias « Françoise », était une résistante française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle crée à Toulouse le « réseau Françoise » et en prend la tête, assurant ainsi la continuité du réseau Pat O'Leary.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mémorial à Marie-Louise Dissard 40, rue de la Pomme à Toulouse.

Marie-Louise Dissard naît à Cahors le . En 1940, elle s'engage activement dans la résistance, sa boutique À la poupée moderne servant de boîte aux lettres pour la diffusion de missions ou documents[1]. Elle agit d’abord dans un réseau sous le pseudonyme de Victoire.

Elle rejoint ensuite en 1942, sous le pseudonyme de Françoise, le réseau d’évasion Pat O’Leary du docteur Albert Guérisse, qui récupère les aviateurs britanniques et américains tombés sur le sol français occupé, les héberge et les fait passer en Angleterre en passant par l'Espagne. En septembre, elle devient, sous le no 40.068, chef du secteur de Toulouse et de sa région, pour la ligne d'évasion[1].

Le réseau est démantelé en mars 1943 : son chef Albert Guérisse est arrêté et emprisonné à Marseille. Accréditée officiellement pour recevoir les fonds nécessaires au fonctionnement du réseau, elle poursuit les activités du réseau, qui prend le nom de Réseau Françoise[1], comprenant au début 211 membres, et qui dure jusqu'à la Libération. Tenace et combative, Marie-Louise Dissard aidera plus de 700 personnes : des aviateurs alliés, mais aussi des résistants français[1].

Marie-Louise Dissard meurt infirme, malade et solitaire en 1957.

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1950, compte tenu de ses responsabilités dans la Résistance, elle est homologuée lieutenant-colonel au titre des Forces Françaises Combattantes pour prendre rang du 1er octobre 1944[5].

Honneurs posthumes[modifier | modifier le code]

  • Le , le Général de Gaulle, président de la République, inaugure une plaque apposée sur sa maison natale, au 4, de la rue Maréchal Foch, à Cahors.
  • Un Lycée polyvalent Marie-Louise Dissard-Françoise porte son nom à Tournefeuille près de Toulouse.
  • Une rue Marie-Louise Dissard existe à Toulouse (quartier de Saint Martin-du-Touch).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Missika 2021.
  2. a b c d e et f Archives municipales de Toulouse, Bulletin municipal de la ville de Toulouse, avril - mai 1953, Composition des listes électorales pour les élections municipales du 26 avril 1953 - Liste du RPF p.4
  3. a b c d e et f Mémorial François Verdier Forain, « Biographie de Marie-Louise Dissard » (consulté le )
  4. Ordre de la Libération, « Médaille de la Résistance avec rosette - fiche Marie-Louise Dissard » (consulté le )
  5. Journal Officiel de la République française, « JO du 8 novembre 1950 - Arrêté du 25 octobre 1950 - Homologation FFC de Marie-Louise Dissard », (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Goubet et Paul Debauges, L'histoire de la résistance en Haute Garonne, Éditions Milan, 1986.
  • Colonel Rémy, Morhange : les chasseurs de traîtres, Flammarion, 1975.
  • Paul Arrighi, Sylvio Trentin : Un Européen en résistance (1919-1943), Éditions Loubatieres.
  • Claude Benet, Passeurs, Fugitifs et Espions, l'Andorre dans la 2e Guerre mondiale, Éditions le Pas d'Oiseau, Toulouse, 2009.
  • Mathieu Arnal, Ces Toulousains qui ont fait l'Histoire, Villeveyrac (Hérault), Le Papillon Rouge, , 263 p. (ISBN 9782490379118), « Marie-Louise Dissard, une résistante atypique », p. 99-103
  • Dominique Missika, Résistantes 1940-1944, , 269 p. (ISBN 978-2-07-294029-3), p. 23-25Voir et modifier les données sur Wikidata

Liens externes[modifier | modifier le code]