Marie-Josèphe d'Autriche

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Marie-Josèphe d'Autriche
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Portrait de Maria Josepha (1699-1757),
épouse d'Auguste III de Pologne.

Titres

Reine de Pologne
Grande-duchesse de Lituanie


(21 ans, 9 mois et 22 jours)

Prédécesseur Catherine Opalinska
Successeur Amélie de Deux-Ponts-Birkenfeld (duchesse de Varsovie)

Électrice consort de Saxe


(24 ans, 9 mois et 16 jours)

Prédécesseur Eberhardine de Brandebourg-Bayreuth
Successeur Marie-Antoinette de Bavière

Princesse héritière d'Autriche, de Hongrie, de Bohême, de Bourgogne, de Milan, de Brabant, de Limbourg et de Luxembourg


(4 ans, 11 mois et 27 jours)

Prédécesseur Charles III de Sardaigne
Successeur Léopold Jean

Princesse héritière d'Autriche, de Hongrie, de Bohême, de Bourgogne, de Milan, de Brabant, de Limbourg et de Luxembourg


(6 mois et 9 jours)

Prédécesseur Léopold Jean
Successeur Marie-Thérèse
Biographie
Dynastie Maison de Habsbourg
Naissance
Vienne, Drapeau de l'Autriche Archiduché d'Autriche
Décès (à 57 ans)
Dresde, Drapeau de l'Électorat de Saxe Électorat de Saxe
Sépulture Cathédrale de la Sainte-Trinité de Dresde
Père Joseph Ier du Saint-Empire
Mère Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg
Conjoint Auguste III de Pologne
Enfants Frédéric de Saxe
Joseph de Saxe
Frédéric IV de Saxe
Marie-Amélie de Saxe
Marie-Marguerite de Saxe
Marie-Anne de Saxe
François-Xavier de Saxe
Marie-Josèphe de Saxe
Charles-Christian de Saxe
Christine de Saxe
Marie-Élisabeth de Saxe
Albert de Saxe-Teschen
Clément Wenceslas de Saxe
Cunégonde de Saxe
Religion Catholicisme

Marie-Josèphe de Habsbourg, archiduchesse d'Autriche, née le à Vienne et morte le à Dresde, fille aînée de l'empereur Joseph Ier et de Wilhelmine-Amélie de Brunswick-Lunebourg, est l'épouse du prince héritier de Saxe (1719), puis (1733) électeur de Saxe et roi de Pologne Auguste III.

Biographie[modifier | modifier le code]

Portrait de Marie-Josèphe d'Autriche en 1720, par Rosalba Carriera.

Victime de la Pragmatique Sanction de 1713[modifier | modifier le code]

Fille aînée de l'empereur Joseph Ier, sœur de Marie-Amélie d'Autriche (1701-1756), épouse de l'électeur de Bavière, écartée comme elle de la succession autrichienne par la Pragmatique Sanction publiée en 1713 par leur oncle l'empereur Charles VI qui voulait garantir à ses propres filles[1] la succession à la tête des États patrimoniaux de la maison des Habsbourg d'Autriche[2] (la fonction impériale en revanche n'est pas héritée, mais élective et réservée à un mâle).

Princesse saxonne (1719-1733)[modifier | modifier le code]

Le , elle épouse Frédéric-Auguste de Saxe, fils aîné du prince-électeur de Saxe et roi de Pologne Auguste II, qui reconnaît la « Pragmatique Sanction ».

En 1730, la peintre vénitienne Rosalba Carriera réalise son portrait au pastel. Il est conservé à la Gemäldegalerie Alte Meister de Dresde[3].

Électrice de Saxe et reine de Pologne (1733)[modifier | modifier le code]

En 1733, Frédéric-Auguste devient électeur de Saxe par hérédité, mais la royauté polonaise est l'objet d'une élection par une diète. Stanislas Leszczynski, soutenu par la France (c'est le beau-père de Louis XV), est d'abord élu, mais Frédéric-Auguste, soutenu par l'Autriche et la Russie, est aussi élu roi de Pologne, par une autre diète. Il s'ensuit un conflit militaire, la guerre de Succession de Pologne : Stanislas Leszczynski est vaincu (siège de Dantzig, 1734), se réfugie en Prusse et renonce formellement au trône de Pologne en 1736 (revenant ensuite en France, avant de devenir duc de Lorraine en 1737)[4].

La guerre de Succession d'Autriche (1740-1748)[modifier | modifier le code]

En 1740, à la mort de Charles VI, la Pragmatique Sanction attribue les États des Habsbourg d'Autriche à Marie-Thérèse, sa fille aînée. Auguste III, malgré la reconnaissance de la Pragmatique Sanction par son père, se prévaut de son statut d'époux d'une archiduchesse autrichienne pour revendiquer le margraviat de Moravie et s'engage ensuite dans la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748) aux côtés de la France et de la Prusse contre l'Autriche et le Royaume-Uni.

Victime de la guerre de Sept Ans[modifier | modifier le code]

Dans les années 1750, a lieu un retournement : la Saxe noue avec la France une alliance avec l'Autriche contre la Prusse et le Royaume-Uni. Le 29 août 1756, l'électorat de Saxe est envahi par les troupes de Frédéric II, premier acte de la guerre de Sept Ans en Europe. L'armée saxonne est rapidement vaincue (Pirna, 14 octobre), et le pays est occupé. Tandis que l'électeur et son ministre Heinrich von Brühl se retirent en Pologne, qui est restée neutre[5], Marie-Josèphe reste à Dresde et essaie de résister aux empiétements de la puissance occupante.

Elle meurt l'année suivante, victime des mauvais traitements reçus des Prussiens.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

De son union avec Auguste III sont nés :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
Écartelé au 1) et 4) fascé de gueules et d'argent de 8 pièces au 2) et 3) de gueules au lion d'argent armé lampassé et couronné d'or, la queue fourchée passée en sautoir; sur le tout partie au 1) de gueules à la fasce d'argent au 2) bandé d'or et d'azur, à la bordure de gueules. [6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Charles VI était le frère cadet de Joseph Ier, à qui il avait succédé en l'absence de fils ; mais lui-même n'ayant pas de fils, les filles de Joseph étaient en principe mieux placées que les siennes. D'où la Pragmatique Sanction, qui contrevient au droit d'aînesse.
  2. Les États patrimoniaux (héréditaires) des Habsbourg d'Autriche sont notamment : le royaume de Hongrie, le royaume de Bohême, le royaume de Croatie, les archiduchés autrichiens, les Pays-Bas autrichiens, etc.
  3. Portrait en 1730
  4. Le traité final date de 1738, mais il a été précédé dès 1735 par des préliminaires de paix, qui concernaient notamment le sort de Stanislas et celui de la Lorraine, dont le duc était l'époux de Marie-Thérèse (François de Lorraine, qui sera élu empereur en 1745). La royauté d'Auguste III ne peut pas être l'objet d'un traité international ; elle est reconnue dès 1736 par la majorité des nobles polonais qui avaient élu Stanislas.
  5. Le roi de Pologne n'ayant pas le pouvoir absolu d'entraîner la république des Deux Nations dans une guerre, ce pouvoir revient à la Diète.
  6. Généalogie Magazine, n°307, page31.

Liens externes[modifier | modifier le code]