Marie-Jean Desouches
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Serrurier, ferronnier |

Marie-Jean Desouches (né le à Paris où il est mort le ) est un serrurier et artisan ferronnier exerçant durant la période révolutionnaire, le Consulat et le Premier Empire.
Il est notamment connu pour avoir créé un lit pliant qui fut employé par l’empereur Napoléon 1er et ses généraux lors des campagnes militaires.
Invention
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Son lit en fer est constitué d’une seule pièce capable de se replier grâce à un système de charnières. D'une largeur de 86 cm pour une longueur de 1,82 m et une hauteur de 1,08 m, il est plus petit qu'un lit normal. L'inventeur améliore le confort de ce lit de voyage par l’ajout d’un sommier en toile et d'un système de ressorts intégré au tissu afin d'accentuer l’élasticité de ce sommier. En , il dépose le brevet de son lit pliant innovant. Il reçoit le 17 pluviôse an XII ()[1] un certificat de demande de brevet pour cinq années pour « l'invention d'un lit de fer construit avec des principes nouveaux ». L'acte est signé de Napoléon Ier, qui avait découvert l'invention lors d'une démonstration effectuée par Desouches lui-même au château de Saint-Cloud le 13 fructidor an XI ()[2].
L'empereur lui en commande immédiatement six exemplaires, qu’il utilise durant ses campagnes militaires. Promu serrurier du Garde-meuble impérial, Desouches fabrique ses lits de camp pour l'armée napoléonienne et devient l'un des principaux fournisseurs de mobilier pour la cour impériale, dont le petit lit du Roi de Rome qui est le prototype des lits parapluie actuels[3]. Desouches fabrique alors également des lits pliants pour enfant sur le même modèle[4].
L'inventeur perfectionne sa création en 1809 en ajoutant un système à coulisse de réglage de la hauteur de coucher. Il devient également possible de diviser facilement ce lit en deux éléments pour le charger à dos de mulet en cas de déplacement sur des terrains difficiles.
L'empereur, en exil sur l'Île de Sainte-Hélène, meurt le dans un de ces lits de campagne dont il ne se séparait jamais[5].
Atelier
[modifier | modifier le code]Son atelier de serrurerie se trouvait à Paris au no 18 de la rue de Verneuil, dans le quartier Saint-Thomas-d'Aquin, 7e arrondissement[6],[7],[8].
Postérité
[modifier | modifier le code]Ce lit pliant fonctionnait sur le même principe que le « lit parapluie » que les parents utilisent aujourd’hui pour installer leur bébé lors d’un déplacement (voyage ou vacances)[9],[10].
Exposition
[modifier | modifier le code]Le lit est l’un des objets de l’exposition « Le bivouac de Napoléon : luxe et ingéniosité en campagne » d’abord présentée au musée des Beaux-Arts d’Ajaccio du au [11], puis reprise en version réduite aux musées napoléoniens de Portoferraio sur l'île d’Elbe du au avant d’être présentée à Paris à la galerie des Gobelins du au [12],[10].
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Lois, et Actes du Gouvernement, volume 34, page 312.
- ↑ Jean-Guillaume Parich et Émilie Robbe, « Napoléon et les lits Desouches », Revue du musée de l’Armée, Faton « Le portrait de la comtesse de Lasalle », , p. 72-79.
- ↑ « Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont : exposé d'Hélène Delage, consacré à Marie-Jean Desouches, un ferronnier d'art au service de l'Empereur », sur lamontagne.fr/, (consulté le ).
- ↑ « Lit pliant d'enfant Numéro d’inventaire GME-18214-000 », sur collection.mobilier-national.fr (consulté le ).
- ↑ « Le lit pliant », Historia numéro spécial, vol. 58 « 100 objets qui ont fait Napoléon », (présentation en ligne).
- ↑ Desouches 2017, p. 15.
- ↑ « Un artisan ferronnier sous Napoléon Ier : Marie-Jean Desouches, serrurier du Garde-Meuble et de Sa Majesté l’Empereur et Roi », sur napoleon.org (consulté le ).
- ↑ (en) « Napoleon’s camp bed », sur napoleon.org (consulté le ).
- ↑ Musée de l'Armée, plaquette de visite destinée au jeune public, fiche no 4.
- Denis Le Marié, « Au Mobilier National, le luxe des campagnes de Napoléon », sur francebleu.fr, (consulté le ).
- ↑ Jean Crozier, « "Le bivouac de Napoléon" ou le luxe impérial en campagne exposé à Ajaccio », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- ↑ Justin Beaugrand-Fortunel et Jehanne Lazaj, Le mobilier de campagne de Napoléon Ier : les archives au service d’une collection, coll. « L'histoire de l'art à la source », note no 6 (lire en ligne).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Desouches, Un artisan ferronnier sous Napoléon Ier : Marie-Jean Desouches, serrurier du Garde-Meuble et de Sa Majesté l’Empereur et Roi, Saint-Germain-en-Laye, Guillaume Desouches, .
Articles connexes
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