Marie-Dominique Philippe
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Marie-Dominique Philippe, né Henri Anne Marie Joseph Philippe le à Cysoing (Nord) et mort le au prieuré de Saint-Jodard (Loire), est un prêtre dominicain français. Il est le neveu de Thomas Dehau et le frère de Thomas Philippe (1905-1993), lui aussi prêtre dominicain et inspirateur des communautés de l'Arche fondées par Jean Vanier. Marie-Dominique Philippe est condamné par Rome en 1957 pour complicité avec son frère Thomas Philippe, reconnu coupable d'agressions sexuelles.
Il est le fondateur, en 1975, de la communauté Saint-Jean à Fribourg, puis des sœurs contemplatives et des sœurs apostoliques de Saint-Jean.
En 2013, la révélation de ses abus sexuels sur des femmes, perpétrés au sein de la communauté Saint-Jean, provoque un scandale qui met un terme définitif à toute velléité de béatification[1].
Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse et professorat[modifier | modifier le code]
Henri Philippe est le huitième d’une famille de douze enfants qui a donné à l’Église quatre dominicains[Note 1] et quatre moniales contemplatives[Note 2].
Son père (1875-1959), qui se prénomme également Henri[Note 3], est un notaire catholique, scolarisé au Collège des Jésuites de Lille et diplômé de la Faculté de droit de Lille. Ce père aimant, mais plutôt distant, a quatre sœurs, dont une religieuse carmélite[Note 4] et une autre religieuse missionnaire en Chine[Note 5]. Henri Philippe est séparé de sa famille pendant la guerre de 1914-1918, à cause de son engagement au combat, et la famille se regroupe autour de la mère, née Élisabeth Dehau (1878-1968). Ses parents ont eu dix enfants, dont un dominicain[Note 6] et une fille de la Charité[Note 7]. Son père, Félix Dehau (1846-1934), est un catholique légitimiste et sa mère, Marie Lenglart (1849-1940) est issue de la grande bourgeoisie lilloise. La demeure familiale des Dehau est le lieu de fréquentes réunions familiales.
Le jeune Henri fait ses études au collège jésuite de Lille comme pensionnaire avec ses deux frères Jean (futur dominicain sous le nom de Thomas) et Évrard (futur dominicain sous le nom de Réginald). Évrard prononcera ses vœux solennels le et meurt à 30 ans d'une méningite.
Henri entre dans l’ordre de Saint-Dominique le à Amiens et prend en religion le nom de Marie-Dominique. Son oncle maternel, le père Thomas Dehau (1870-1956), lui-même dominicain, est son père spirituel. Marie-Dominique Philippe fait profession le , et poursuit ses études de philosophie et de théologie au Saulchoir de Kain (Belgique) de 1931 à 1938, où il retrouve ses deux frères et fait la connaissance de Jean de Menasce (sous le nom de religion de Pierre). Il est ordonné prêtre le . D’abord licencié en philosophie, il présente ensuite son mémoire de lectorat sur « La sagesse selon Aristote », puis soutient un doctorat de théologie.
Également diplômé de l'École pratique des hautes études[2], Marie-Dominique Philippe enseigne la philosophie et la théologie au Saulchoir d’Étiolles (couvent d’études des dominicains de la province de Paris) de 1939 à 1945 puis de 1951 à 1962. De 1945 à 1982, il est professeur à l’université de Fribourg (Suisse), spécialisé en philosophies aristotélicienne et thomiste.
Condamnation de Rome en 1957[modifier | modifier le code]
Marie-Dominique Philippe est condamné par Rome en 1957 pour sa complicité avec son frère Thomas Philippe, lui-même frappé en 1956 de la peine vindicative de déposition, qui le prive du droit d’exercer son ministère et de délivrer les sacrements, pour des abus sexuels sur des femmes à l'Eau vive, avec des justifications mystiques et théologiques faussant leur conscience[3] : « Ont été également reconnus comme ayant une responsabilité dans les agissements de Thomas Philippe : sa sœur, Mère Cécile Philippe, Prieure du monastère dominicain de Bouvines, et son oncle le prêtre Thomas Dehau. Mère Cécile a été déposée de sa charge de Prieure. Thomas Dehau, eu égard à son âge et à sa maladie, n’a reçu qu’une monition canonique. »[4]
Marie-Dominique Philippe, se voit interdire « de confesser, de diriger spirituellement des religieuses, de séjourner et de prêcher dans des monastères et d’enseigner la spiritualité » durant deux ans[5].
Création de la FSSPX[modifier | modifier le code]
Le , le père Philippe participe avec d’autres personnalités (dont Bernard Kaul et l’abbé Paul Aulagnier) à la réunion qui se tient dans l’appartement fribourgeois de Bernard Faÿ et qui va donner naissance à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX)[6].
Le père Philippe indique son intention dans une lettre datée du : « Il faut que le séminaire ouvre dans cette ville en octobre prochain[7]. » Marcel Lefebvre fonde alors la FSSPX avec l'approbation de François Charrière. À partir d', les cours du séminaire commencent et le père Philippe vient donner des conférences tout au long de l'année. Il a, parmi ses étudiants, Paul Aulagnier ainsi que Bernard Tissier de Mallerais. Les mois passant, des divergences se font jour et aboutissent au départ du père Philippe lorsque Lefebvre refuse d'appliquer la messe de Vatican II de Paul VI[8]. Il quitte la FSSPX au bout d'un an.
Ses communautés[modifier | modifier le code]
À Fribourg, en 1975, il fonde la communauté des frères de Saint-Jean et, quelques années plus tard, celle des sœurs contemplatives, puis celle des sœurs apostoliques. À ces trois communautés se joindront de nombreux laïcs, les oblats de Saint-Jean, l’ensemble formant une nouvelle famille spirituelle dans l’Église : la famille Saint-Jean.
En 1982, à son retour en France, il se consacre principalement à l’enseignement de la philosophie et de la théologie dans les maisons de formation des frères de Saint-Jean à Rimont (Saône-et-Loire) et à Saint-Jodard (Loire), dont il est le prieur général.
Marie-Dominique Philippe doit cesser d’enseigner à plus de 91 ans à la demande expresse de Rome[9].
En , à l’occasion de ses 70 ans de sacerdoce, le père Philippe reçoit les encouragements et la bénédiction de Benoît XVI par la voix du cardinal Franc Rodé : « Je tiens à le remercier, devant vous, pour ce qu’il a fait pour l’Église… l’Église vous est profondément reconnaissante pour ce qu’elle vous doit et elle vous doit beaucoup. »[10]
À la suite d’un accident vasculaire cérébral, le père Philippe perd l’usage de la parole, puis il meurt le à Saint-Jodard. Le cardinal Angelo Sodano fait parvenir un message de condoléances à la communauté au nom du pape Benoît XVI[11].
Ses obsèques sont célébrées le par Philippe Barbarin, archevêque de Lyon en la cathédrale Saint-Jean de Lyon en présence notamment de Pascal Clément, ministre de la Justice, du cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’État du pape, et de Fortunato Baldelli, nonce apostolique en France. La messe des funérailles est retransmise en direct sur la chaîne catholique KTO[12]. Il est inhumé au cimetière du prieuré de la communauté Saint-Jean à Notre-Dame-de-Rimont à Fley (Saône-et-Loire)[13].
Mises en cause[modifier | modifier le code]
Dans le courant des années 1980 et 1990, des familles et d’anciens membres mettent en cause des erreurs graves de discernement de la Communauté Saint-Jean concernant de jeunes vocations religieuses. Il est reproché à Marie-Dominique Philippe d'accueillir dans ses noviciats tout jeune qui se présente. Quelques parents organisés en association (l'Avref créée en 1998) dénoncent un fonctionnement « totalitaire » de la communauté : culte de la personnalité du fondateur, dérives apocalyptiques et sectaires, scandales de mœurs étouffés, manipulations psychologiques causant la destruction psychique de plusieurs jeunes entrés dans la communauté[14],[15],[16]. Enseignant à Rimont depuis 1997, considéré comme « l’une des figures de proue de la contestation », le père Jean-Miguel Garrigues pousse l'évêque du diocèse d'Autun dont dépend la Communauté Saint-Jean, Raymond Séguy, à prendre des mesures à la hauteur des problèmes soulevés : l'évêque adresse une sévère monition canonique à la communauté en 2000[17]. À la demande de la Congrégation pour les religieux, il nomme en janvier 2003 deux assistants religieux, l'évêque émérite du diocèse de Fréjus-Toulon, Joseph Madec, et le père Hubert Niclasse, ancien provincial des dominicains en Suisse, chargés de superviser la communauté durant deux ans.
En octobre 2004, les critiques touchant le fonctionnement de la communauté Saint-Jean et de sa branche féminine sont rejetées par Joseph Madec et Gaston Poulain qui « récusent à leur propos toute qualification de secte et de dérives sectaires. »[18]
Malgré le retrait en mars 2005 par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque du diocèse de Lyon, du statut d'association de fidèles à la communauté des « sœurs mariales d’Israël et de Saint-Jean », Marie-Dominique Philippe maintient son soutien à leur fondatrice, Tünde Szentes (mère Myriam)[réf. nécessaire].
Abus sexuels[modifier | modifier le code]
Témoignages convergents[modifier | modifier le code]
À la suite du chapitre général d', le supérieur général de la communauté, le père Thomas-Joachim, écrit aux frères une lettre dans laquelle il fait part de l'existence de témoignages convergents affirmant que « le P. Philippe a parfois posé des gestes contraires à la chasteté à l'égard de femmes adultes qu'il accompagnait »[19],[20].
Dans une lettre du 22 juin 2016 adressée à la Communauté Saint-Jean, la Congrégation pour les instituts de vie consacrée confirme que « quelques mois après la mort du Père Marie Dominique en 2006, plusieurs témoignages sont remontés auprès d’autorités ecclésiales sur des déviances dans sa vie affective et sexuelle, concernant des conduites graves initiées puis menées dans la durée auprès de jeunes femmes sous son autorité. [...] D'autres témoignages, moins nombreux concernaient Sœur Alix, première Supérieure générale des Sœurs Contemplatives. » Leur crédibilité a été vérifiée par les autorités romaines « avec sérieux », il s'agit de « témoignages fiables, clairs et convergents, qui mettent en cause, à tel ou tel moment de leur vie, l'exercice de la vertu de chasteté, avec une réelle gravité. Il serait contraire à la vérité de le nier ou de le passer sous silence. »[21],[22]
Les témoignages recueillis ont montré qu'il avait abusé, au moins à partir des années 1970, une quinzaine de femmes, pour la plupart des religieuses : « celles-ci ont témoigné notamment qu’il profitait du temps de la confession ou de l’accompagnement spirituel pour les embrasser sur la bouche, poser ses mains sur leur corps jusqu’aux parties intimes », en recourant « à des justifications spirituelles, une doctrine cachée réservée à certaines « âmes contemplatives » qui a fait système au sein de sa communauté. »[23]
Le 5 février 2019, le pape François a parlé d’une congrégation féminine où « s’était installé cet esclavage des femmes, esclavage allant jusqu’à l’esclavage sexuel des femmes par des clercs et le fondateur », se référant à la Communauté des sœurs de Saint-Jean et Saint-Dominique composée de sœurs ayant quitté la communauté des sœurs contemplatives de Saint-Jean[24],[25].
Réaction de la communauté Saint-Jean[modifier | modifier le code]
Lors de son chapitre général, à l'automne 2019, la Communauté Saint-Jean annonce la mise en place d'une commission interdisciplinaire (historique, psychologique et théologique) pour comprendre les liens entre sa condamnation par Rome en 1957 et les révélations plus récentes. Elle prend ses distances avec son fondateur, dans un communiqué publié le qui dit : « Nous ne voulons plus faire de Marie-Dominique Philippe le référent de notre formation (…). Nous ne pouvons plus le considérer comme maître de vie spirituelle. »[4]
Lors de son chapitre 2022, la communauté décide d'aborder à nouveau la question de ses relations avec Marie-Dominique Philippe[26]. Elle fait savoir qu'« en raison de ces prises de conscience ainsi que des manques et des ambiguïtés du texte, le Chapitre [...] a estimé que la Règle de vie ne peut désormais plus être une référence et a pris la décision de la retirer des Constitutions, de ne plus la mentionner dans la cédule de profession, ni de la lire et commenter au cours des chapitres [...] Pour les mêmes raisons, le Chapitre a choisi de ne plus réciter communautairement les deux prières rédigées par le p. M.-D. Philippe ».[source secondaire nécessaire][27]
Publications[modifier | modifier le code]
Philosophie[modifier | modifier le code]
- Introduction à la philosophie d'Aristote, Éd. universitaires, coll. « Sagesse », , 302 p. (ISBN 978-2-711-30455-4 et 978-2-711-30455-4, OCLC 463651418)
- Une philosophie de l'être est-elle encore possible ? 5 fascicules : I. Signification de la métaphysique ; II. Significations de l'être ; III. Le problème de l'ens et de l'esse (Avicenne et saint Thomas) (ISBN 2-85244-036-9) ; IV. Néant et être (Heidegger et Merleau-Ponty) (ISBN 2-85244-037-7) ; V. Le problème de l'être chez certains thomistes contemporains (ISBN 2-85244-039-3) ; Éditions Pierre Téqui, Paris, 1975
- Philosophie de l'art. 2 tomes, Éditions universitaires, Paris, 1991 (ISBN 2-7113-0449-3) et 1994 (ISBN 2-7113-0518-X)
- L'Être. Essai de philosophie première, deux tomes (le second en 2 volumes) (Prix Bordin de l'Académie française 1975), Éditions Pierre Téqui, Paris, 1972-1974
- De l'être à Dieu. De la philosophie première à la sagesse, Éditions Pierre Téqui, Paris, 1977 (ISBN 2-85244-281-7). Un tome accompagné de 3 volumes de topique historique : I. Philosophie grecque et traditions religieuses, Éditions Pierre Téqui, 1977 ; II. Philosophie et foi, Éditions Pierre Téqui, 1978 (ISBN 2-85244-342-2)
- Lettre à un ami : Itinéraire philosophique, Paris, Éditions universitaires, (ISBN 2-7113-0411-6).
- Le Manteau du mathématicien : entretiens avec Jacques Vauthier, Paris, Mame Éditions universitaires, (ISBN 2-7113-0511-2)
- De l'amour, Paris, Éditions Mame, (ISBN 2-7289-0767-6).
- Retour à la source, t. I : Pour une philosophie sapientiale, Paris, Éditions Fayard, (ISBN 9782213621463).
- « Saint Jean et Whitehead », in Michel Weber et Samuel Rouvillois (éditeurs), L’Expérience de Dieu. Lectures de religion in the Making, actes du troisième colloque international Chromatiques whiteheadiennes[28], Aletheia. Revue de formation philosophique, théologique et spirituelle, hors-série, 2006.
- Retour à la source, t. II : De la science à la sagesse : itinéraire inachevé, Paris, Éditions Fayard, (ISBN 9782213651613).
Théologie spirituelle[modifier | modifier le code]
- Le Mystère de l'amitié divine, Paris, Luff-Egloff,
- Un seul Dieu tu adoreras (Je sais-je crois, 16), Arthème, Éditions Fayard, Paris, 1958.
- Mystère de Marie, croissance de la vie chrétienne, La Colombe, Paris, 1958 (réimpression : Aletheia, Éditions Fayard, Paris, 1999 (ISBN 2-213-60352-9)).
- Mystères de miséricorde : 1. L'Immaculée Conception ; 2. La Présentation de Marie ; 3. L'Annonciation. Éditions Saint-Paul, Fribourg, 1958 et 1960 (réimpression : Parole et Silence, Saint-Maur, 2000 (ISBN 2-84573-045-4)).
- Marie est pure créature.
- Saint Thomas docteur, témoin de Jésus, Fribourg-Paris, Éditions Saint-Paul, (ISBN 2-85049-501-8)
- Mystère du Corps Mystique du Christ, La Colombe, Paris, 1960. Prix Constant-Dauguet de l’Académie française en 1961.
- Analyse théologique de la Règle de saint Benoît, Paris, La Colombe, .
- La Symbolique de la messe, Paris, La Colombe, .
- Le Mystère de l'Église, Verse et controverse, Paris, Éditions Beauchesne, .
- Le Mystère du Christ crucifié et glorifié, Paris, Éditions Fayard, (ISBN 2-213-59774-X).
- L'Étoile du matin, Entretiens sur la Vierge Marie, Le Sarment-Fayard, Paris, 1989 (réimpression : Éditions du Jubilé, 2006) (ISBN 2-866-79039-1)).
- Les Trois Sagesses, Paris, Éditions Fayard, (ISBN 2-213-59252-7).
- Suivre l'Agneau : Retraite sur l'Évangile de saint Jean prêchée à des jeunes, Versailles, Éditions Saint-Paul, (ISBN 2-85049-637-5).
- Commentaire du Prologue de saint Jean et des onze premiers chapitres de la Genèse.
- Suivre l'Agneau partout où il va, t. 2, Versailles, Éditions Saint Paul, (ISBN 2-85049-781-9).
- J'ai soif : entretiens sur la sagesse de la Croix, Versailles, Éditions Saint Paul, (ISBN 2-85049-680-4).
- Le Mystère de Joseph, Versailles, Saint-Paul, (ISBN 2-85049-699-5)
- L'Acte d'offrande : retraite avec la Petite Thérèse, Versailles, Éditions Saint Paul, (ISBN 2-85049-727-4).
- Le Secret du Père, Versailles, éditions Saint Paul, (ISBN 2-85049-851-3).
- Je suis venu jeter un feu sur la terre : entretiens sur les Béatitudes, Paris-Genève, Éditions Mame-Hommes de Parole, (ISBN 2-7289-0993-8).
- Lumière du monde, t. 3 : Suivre l'Agneau, Paris, Médiaspaul, (ISBN 2-7122-0929-X).
- À l'âge de la lumière : Dialogues avec la pensée des hommes, Genève, Ad Solem, (ISBN 2-88482-056-6).
Pédagogie familiale[modifier | modifier le code]
- Liberté - Vérité - Amour, Paris, Éditions Fayard, coll. « Arthème », (ISBN 2-213-60196-8).
- Au cœur de l'amour : Entretien sur l'amour, le mariage et la famille, Paris, Le Sarment-Fayard, (ISBN 2-213-02009-4).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- · Thomas Philippe (1905-1993).
· Évrard Philippe (1911-1940) sous le nom en religion de père Réginald.
· Pierre Philippe (1913-2002), ancien prêtre dominicain. - · Marie Philippe (1903-1999), bénédictine de 1923 à 1999 à l'abbaye Notre-Dame de Wisques sous le nom de Hildegarde.
· Cécile Philippe (1906-1986), dominicaine de 1927 à 1986 au monastère de la Croix et de la Compassion, installé près du Saulchoir puis à Soisy-sur-Seine, elle sera prieure sous le nom de mère Cécile de Jésus.
· Élisabeth Philippe (1908-2003), dominicaine de 1929 à 2003 dans le même monastère que sa sœur.
· Henriette Philippe (1915-2005), bénédictine dans la même abbaye que sa sœur Marie sous le nom de mère Winfrida, elle fonde ensuite un monastère de la branche des bénédictines de la Compassion. - Fils de Louis-Alexandre Philippe (1830-1902), bâtonnier du barreau de Lille et de Julie Dubois-Charvet (1845-1888).
- Louise Philippe (1868-1940).
- Élisabeth Philippe (1877-1950), auxiliatrice du purgatoire à Shanghai.
- Thomas Dehau (1870-1956).
- Claire Dehau (1872-1932).
Références[modifier | modifier le code]
- Agence de presse internationale catholique, « Sur le P. Marie-Dominique Philippe, il faut regarder le réel en face », sur cath.ch, (consulté le )
- Étienne Fouilloux, « PHILIPPE Marie-Dominique. PHILIPPE Henri Anne Marie Joseph à l’état civil ; PHILIPPE Marie-Dominique en religion », Dictionnaire biographique des frères prêcheurs. Dominicains des provinces françaises (XIXe – XXe siècles), (ISSN 2431-8736, lire en ligne, consulté le ).
- Étienne Fouilloux, « PHILIPPE Thomas », sur Dictionnaire biographique des frères prêcheurs, (consulté le )
- Céline Hoyeau, « Les frères de Saint-Jean optent pour une complète refondation », La Croix, , p. 18-19 (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
- Communauté Saint Jean, « Message final de la seconde session du chapitre général », sur freres-saint-jean.org, (consulté le ).
- Paul Aulagnier, La Tradition sans peur, Éditions Servir, , p. 59 et 60.
- Bernard Tissier de Mallerais, Marcel Lefebvre, une vie, Éditions Clovis, (ISBN 2-912642-82-5), p. 435 et 436.
- Paul Aulagnier, La Tradition sans peur, Éditions Servir, , p. 66 et 67.
- Hoyeau 2021, p. 132.
- « Le cardinal Rodé remercie le P. Marie-Dominique Philippe « au nom de l’Eglise » », zenit.org, (lire en ligne, consulté le )
- « Télégramme du pape pour le décès du p. Marie-Dominique Philippe », sur zenit.org,
- Philippe Bette avec Sylvie Cozzolino, « "Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Eglise" : le troublant éloge funèbre du cardinal Barbarin sur Arte », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
- « Après que chacun ait [sic] béni le corps [de M-D Philippe], des frères le portent en tête d'un cortège qui [...] descend lentement vers le petit cimetière de Rimont. Celui-ci est, avec le petit séminaire, propriété du diocèse et sous la garde des Frères de Saint-Jean. Y sont déjà enterrés plusieurs plusieurs frères et une sœur apostolique de Saint-Jean. » Lafon 2015, p. 819
- Cyril Dépraz et Catherine Erard, « La Congrégation des Frères de Saint-Jean au cœur de la tourmente », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
- Christophe Henning, « Un livre noir dénonce les abus dans la congrégation des frères de Saint-Jean », sur La Croix, (consulté le ).
- Aide aux Victimes de mouvements Religieux en Europe et à leurs Familles (Avref), « Le livre noir de la Communauté Saint-Jean » [PDF], sur site de l'Avref, (consulté le ).
- Cavalin 2023, p. 128-131 et 160-165
- « Communiqué de Mgr Madec et Mgr Poulain 2004 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Céline Hoyeau, « Entretien : Frère Thomas Joachim, prieur général de la communauté Saint-Jean. « Sur le P. Marie-Dominique Philippe, il faut regarder le réel en face ». Une communauté à l'épreuve de la maturité. », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- Jean Mercier, « Les Frères de Saint Jean révèlent les manquements à la chasteté de leur fondateur », La Vie, (lire en ligne, consulté le )
- João Braz de Aviz, « Lettre de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique à la Communauté Saint-Jean », (consulté le )
- AFP, « La parole se libère, à visage découvert, sur des abus dans la vie religieuse », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- Céline Hoyeau, « Enquête sur les frères Philippe : des années d’abus en toute impunité », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- « Le pape reconnaît que des religieuses ont servi d’« esclaves sexuelles » au clergé », Le Parisien, (consulté le ).
- Sœur Claire de Jésus, Frère Thomas et Sœur Paul Marie, « Lettre du 7 février 2019 », sur freres-saint-jean.org, (consulté le )
- Christophe Henning, « Après la reconnaissance des abus, les Frères de Saint-Jean dessinent leur avenir », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- « Message final de la première session du Chapitre général 2022 », sur https://freres-saint-jean.org/,
- Lire sur academia.edu..
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens internes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Ariane Schwizgebel et Benoît-Emmanuel Peltereau-Villeneuve (préf. Philippe-Marie Mossu), Ouvrier de la sagesse : le père Marie-Dominique Philippe, un homme libre, Saint-Maur, Parole et silence, , 216 p. (ISBN 978-2-889-18070-7 et 2-889-18070-0, OCLC 794035721)
- Marie-Christine Lafon, Marie-Dominique Philippe au coeur de l'Église du XXe siècle, Paris, DDB, Desclée de Brouwer, , 839 p. (ISBN 978-2-220-06630-1 et 978-2-220-06738-4, OCLC 937902405) (en ligne)
- Céline Hoyeau, La Trahison des pères. Emprise et abus des fondateurs de communautés nouvelles., Groupe Bayard, , 352 p. (ISBN 978-2-2274-9870-9)
- Michèle-France Pesneau (préf. Jean de La Selle), L'emprise : vingt années d'emprise spirituelle et sexuelle : un chemin de libération, Golias, , 294 p. (ISBN 978-2354722753)
- Florian Michel, Antoine Mourges et al., Commission d’étude mandatée par L’Arche internationale, Emprise et abus, enquête sur Thomas Philippe Jean Vanier et L’Arche (1950-2019), , 907 p. (ISBN 979-10-92137-15-6, lire en ligne)
- Tangi Cavalin, L'affaire : Les dominicains face au scandale des frères Philippe, Éditions du Cerf, , 766 p. (ISBN 9782204153539)
Filmographie[modifier | modifier le code]
- « Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église », sur ARTE (consulté le )
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la religion :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- (nl + en) ODIS
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « La disparition du Père Marie-Dominique Philippe », France catholique, no 3036, (lire en ligne, consulté le )
- « Entretien avec le père Marie-Dominique Philippe », France catholique, , p. 10 (lire en ligne)
- Naissance en septembre 1912
- Naissance dans le département du Nord
- Communauté Saint-Jean
- Décès en août 2006
- Décès dans la Loire
- Décès à 93 ans
- Élève de l'École pratique des hautes études
- Prêtre catholique français du XXe siècle
- Prêtre catholique français du XXIe siècle
- Dominicain français
- Théologien catholique français
- Professeur à l'université de Fribourg
- Lauréat du prix Bordin
- Affaire de viol en France
- Abus sexuels sur les femmes dans l'Église catholique en France