Marie-Antoinette Gout

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Marie-Antoinette Gout
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Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Remiremont
Nom de naissance
Marie-Antoinette Gout
Nationalité
Drapeau de la France française
Activité
Infirmière
Autres informations
Membre de
Conflit
Lieu de détention
Distinction

Marie-Antoinette Gout (née le à Épinal et morte le à Remiremont) est une infirmière et résistante française, ayant œuvré à la protection de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Peu d'informations sont connues à propos de la famille et l'enfance de Marie-Antoinette Gout. Elle devient infirmière avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Lorsque la ville d'Épinal se retrouve occupée par les Allemands, elle va entretenir des liens de solidarité avec les membres de la communauté juive de la ville[1],[2].

À partir de 1942, la situation pour les Juifs dans les Vosges s'aggrave : le nombre de déportations et de rafles augmente. Dans le même temps, le mouvement de résistance se consolide et multiplie ses actions[3]. Faisant elle-même partie de la résistance, Marie-Antoinette Gout parvient à sauver des Juifs en les faisant passer clandestinement en zone libre. En effet, une dame portant le patronyme de Hecker lui demande d'aider ses deux jeunes filles Norah et Josette. L'infirmière prépare donc un voyage vers la zone libre avec elles, et cinq autres jeunes Juifs de la ville. Munis de faux papiers d'identité, les jeunes doivent se faire passer pour des tuberculeux accompagnés de l'infirmière partant en convalescence dans les Alpes[4]. Ils traversent donc tous la ligne de démarcation et arrivent à Lyon où différentes familles viennent les chercher pour s'en occuper[5],[6].

Toutefois, elle est à la suite de cela dénoncée, arrêtée, internée à Nancy puis déportée au camp de Ravensbrück d'où elle sera libérée en 1945[1].

En 1972, Josette Hecker, aujourd'hui Josette Ohringer[7], témoigne pour que Marie-Antoinette Gout reçoive le prix de Juste parmi les Nations : « Après la guerre, de retour à Épinal, mes parents l'ont reçue mais elle n'a jamais rien voulu accepter de leur part. [...] J'espère que mon témoignage vous sera utile et que ma gratitude parviendra jusqu'à elle par votre intermédiaire »[8].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b AJPN, « Marie-Antoinette Gout » (consulté le )
  2. Yagil Limore, « Typologie du sauvetage des juifs dans le département de la Sarthe », Guerres mondiales et conflits contemporains,‎ (lire en ligne)
  3. Robert Dodin, La résistance dans les Vosges, Épinal, Éditions du Sapin d'Or, , 228 p.
  4. Pays d'Épinal Cœur des Vosges, La Seconde Guerre mondiale dans le pays d'Épinal, Épinal, (lire en ligne), p. 34
  5. Comité français pour Yad Vashem, « Marie-Antoinette Gout » (consulté le )
  6. Ville d'Épinal, « Temps de femmes - Exposition » [PDF] (consulté le ), p. 35
  7. (en) Holocaust Memorial Museum, « Josette Ohringer » (consulté le )
  8. Sarah Gensburger, « Mémoire et bricolage : la cérémonie de remise de médaille de "Juste parmi les Nations" », Ethnologie française,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  9. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Marie Antoinette GOÛT » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]