Marian Beitialarrangoitia

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Marian Beitialarrangoitia
Illustration.
Marian Beitialarrangoitia, en .
Fonctions
Députée aux Cortes Generales

(3 ans, 1 mois et 21 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Guipuscoa
Législature XIe et XIIe
Groupe politique Mixte
Maire d'Hernani

(3 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection
Coalition ANV
Prédécesseur José Antonio Rekondo Sanz
Successeur Luis Intxauspe Aruzamena
Biographie
Nom de naissance Marian Beitialarrangoitia
Lizarralde
Date de naissance (56 ans)
Lieu de naissance Legazpia (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique EH Bildu
Profession Journaliste

Marian Beitialarrangoitia
Maires d'Hernani

Marian Beitialarrangoitia Lizarralde, née le , est une femme politique espagnole membre de Euskal Herria Bildu.

Elle est élue députée de la circonscription du Guipuscoa lors des élections générales de .

Biographie[modifier | modifier le code]

Journaliste basque[modifier | modifier le code]

Titulaire d'une licence en sciences de l'information et de la communication, elle a principalement travaillé pour la radio. Embauchée par Egin, elle fait ses premiers pas à la radio d'idéologie abertzale Egin Irratia, créée en 1989. Elle s'installe alors à Hernani. Neuf ans plus tard, en 1998, elle intègre la télévision publique basque EiTB et anime un programme matinal sur Euskadi Irratia, après la décision du juge Baltasar Garzón d'ordonner la fermeture d'Egin Irratia. Membre du comité d'entreprise, elle prend une disponibilité en 2007.

Maire d'Hernani[modifier | modifier le code]

En vertu de la loi des partis politiques votée en et proposée par le deuxième gouvernement de José María Aznar, de nombreux partis liés à la gauche abertzale ont été illégalisés et n'ont pas pu présenter de candidatures lors des élections municipales de , à l'image de l'Action nationaliste basque (ANV). Désignée cheffe de file municipale, Marian Beitialarrangoitia parvient tout de même à enregistrer sa liste grâce au fait que la majeure partie des candidats inclus ne se sont pas présentés lors des élections précédentes. Forte du soutien de 4 187 électeurs représentant 46,3 % des suffrages exprimés, la liste manque de peu la majorité absolue et remporte huit des dix-sept mandats au conseil municipal. Beitialarrangoitia est alors élue maire de ce bastion de la gauche abertzale le suivant à la majorité simple et remplace José Rekondo d'Eusko Alkartasuna (EA).

Elle suscite la polémique en lorsqu'elle demande un « applaudissement » pour Igor Portu et Martín Sarasola — deux membres d'ETA mis en cause dans l'attentat perpétré à l'aéroport de Madrid en , qui se disent victimes de torture de la part de la garde civile[1]. Accusée des chefs d'apologie du terrorisme et d'injures graves aux forces et corps de sécurité de l'État, elle est condamnée par l'Audience nationale en à un an de prison et à sept ans d'inhabilitation pour exercer une fonction publique pour le délit d'apologie du terrorisme et absoute du second chef[2]. Le verdict est contesté devant le Tribunal suprême qui la blanchit totalement en [3].

Après l'interdiction et la dissolution de l'ANV, son groupe municipal est dissout mais elle peut assurer la fin de son mandat. Durant son quadriennat, elle met en place un système de tri sélectif des déchets connu sous le nom de « porte à porte » (PaP).

Elle ne se représente pas lors des élections municipales et forales de et cède son fauteuil de maire à Luis Intxauspe. Avec l'élection de Martín Garitano (EH Bildu) comme député général du Guipuscoa, elle est nommée directrice à la Communication de la députation forale du Guipuscoa[4].

Députée basque[modifier | modifier le code]

Elle est investie en troisième position sur la liste présentée par le parti dans la circonscription autonomique de Guipuscoa à l'occasion des élections basques d', convoquées de manière anticipée par le lehendakari Patxi López après la rupture de l'accord le liant au Parti populaire. Élue au Parlement basque avec huit autres de ses collègues[5], elle est choisie comme présidente de la commission de l'Environnement et de la Politique territoriale. Elle siège à la commission de l'Emploi, des Politiques sociales et du Logement ainsi qu'à la commission du contrôle parlementaire de la télévision publique régionale.

Députée nationale[modifier | modifier le code]

Elle est choisie comme tête de liste[6] de la coalition EH Bildu dans la circonscription du Guipuscoa en vue des élections générales de [7]. Avec 20,87 % des voix, la liste se classe en troisième position derrière le PNV et Podemos et remporte un des six mandats en jeu dans la circonscription. Élue au Congrès des députés, elle est porte-parole à la commission constitutionnelle et à la commission de la Sécurité routière et des Déplacements durables. Elle intègre, en outre, la députation permanente à titre supplétif.

Elle est réélue au terme des élections législatives anticipées de [8] et conserve ses responsabilités à la commission constitutionnelle. Elle devient, en revanche, porte-parole adjointe à la commission de l'Intérieur et à celle de la Sécurité routière mais devient membre titulaire de la députation permanente.

Retour au Pays basque[modifier | modifier le code]

Elle ne se représente lors du scrutin législatif suivant d' mais conduit la liste d'EH Bildu dans la circonscription d'Oria dans le cadre des élections aux Juntes générales de la province de Guipuscoa[9]. Alors que son parti remporte 17 des 51 mandats en jeu au niveau de la province, elle est élue membre de l'institution. Elle intègre les commissions des Droits humains et de la Culture démocratique, des Infrastructures routières, et de la Mobilité et de l'Aménagement du territoire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « La Fiscalía denuncia a una alcaldesa de ANV por homenajear a Igor Portu y Martín Sarasola. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  2. (es) « Condenada una alcaldesa de ANV por enaltecimiento del terrorismo. », sur reuters.com, (consulté le ).
  3. (es) « El Tribunal Supremo absuelve a la alcaldesa de Hernani de enaltecer a ETA. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  4. (es) « Garitano nombra a Marian Beitialarrangoitia como su directora de comunicación. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  5. (es) « Certificación comprensiva de los Parlamentarios Electos para las Elecciones al Parlamento Vasco 2012. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  6. (es) « De la cárcel al escaño: candidatos de Bildu, presos por terrorismo hasta hace meses o días. », sur europapress.es, (consulté le ).
  7. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 977/2015, de 26 de octubre. », sur BOE.es, (consulté le ).
  8. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 184/2016, de 3 de mayo. », sur BOE.es, (consulté le ).
  9. (es) Junte électorale de zone de Tolosa, « Publicación de candidaturas a las Elecciones a Juntas Generales de Guipúzcoa en la circunscripción de Oria. », sur egoitza.gipuzkoa.eus, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Fiche sur le site du Parlement basque : Xe législature.
  • Fiche sur le site du Congrès des députés : XIe, XIIe législatures.
  • Fiche sur le site des Juntes générales de Guipuscoa : XIe législature.