Marguerite Frey-Surbek

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marguerite Frey-Surbek
Naissance
Décès
(à 95 ans)
Berne, Suisse
Nom de naissance
Jeanne Marguerite Frey
Nationalité
Activités
Autres activités
Formation
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Conjoint
Victor Surbek (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Marguerite Frey-Surbek, de son vrai nom Jeanne Marguerite Surbek-Frey, née le à Delémont et morte le à Berne, est une artiste peintre suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeanne Marguerite Frey est la fille de Jean-Albert Frey, forestier et descendant d'une famille de conseillers bâlois, et de Lisa Juliette, née Calame. Pendant ses premières années, elle grandit à Delémont[1]. La famille déménage à Berne en 1893. Elle fréquente l'École des Arts et Métiers pendant deux ans, puis devient l'élève du peintre allemand Paul Klee de 1904 à 1906[2],[3].

Sur les conseils de Paul Klee, elle intègre l'Académie Ranson de 1906 à 1911, où elle fréquente Lucien Simon, Félix Vallotton, Maurice Denis et Édouard Vuillard. Elle y rencontre également son futur mari, le peintre Victor Surbek. Le couple se marie en 1914. De 1915 à 1931, ils dirigent ensemble une école de peinture à Berne, où ont notamment enseigné Serge Brignoni, Max Böhlen et Ernst Braker[2],[4],[5].

Marguerite Frey-Surbek est engagée socialement et politiquement. Elle fonde la première crèche pour jeunes filles à Berne, et milite pour le droit de vote des femmes. Elle s’engage auprès des camps de réfugiés pendant la guerre, et se mobilise pour le patrimoine local quant à la protection de la vieille ville de Berne, et pour la préservation de l’environnement autour du lac de Brienz[1].

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

À ses débuts, Marguerite Frey a surtout peint des portraits et des nus, tout comme des paysages et natures mortes. Ses travaux impliquent des fresques et peintures murales[6],[7]. À travers ses travaux graphiques et peintures à l'huile, l'artiste exprime son vif intérêt pour les mouvements impressionnistes, fauvistes et nabis[2],[8].

Au printemps et en été, elle s’installe à Iseltwald, au bord du lac de Brienz, le reste de l'année, elle réside à Berne. L’artiste voyage beaucoup, et passe également de longues périodes dans d'autres pays européens et en Amérique[9]. Elle est fortement influencée par son séjour en Calabre en 1932, qui lui permet de trouver de nouvelles tonalités de couleurs[1],[10].

À Berne, Marguerite Frey réalise notamment des fresques dans la cage d'escalier de la Gewerbeschule Bern[11],[12],[13].

De 1942 à 1948, Marguerite Frey-Surbek est membre de la Commission fédérale des arts (EKK). Elle est également membre de la section bernoise de la Société suisse des femmes artistes (SGBK)[14].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marguerite Frey-Surbek & Viktor Surbek, Scheidegger, 207p, 1999, (ISBN 978-3858816030)
  • Die Surbeks: Victor & Marguerite: Ein Berner Künstlerpaar, Scheidegger und Spiess AG, Verlag, 2014, (ISBN 978-3858814418)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Jeanne Marguerite Frey-Surbek Biography | Annex Galleries Fine Prints », sur www.annexgalleries.com (consulté le )
  2. a b et c « Frey-Surbek, Marguerite », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
  3. (de) Christian Geelhaar, Paul Klee, Berlin, Band 11, Duncker & Humblot, Neue Deutsche Biographie (NDB), Digitale Bibliothek - Münchener Digitalisierungszentrum, (ISBN 3-428-00192-3, lire en ligne), p. 722-727
  4. Collection d’art de la Mobilière, « Marguerite Frey-Surbek (1886 – 1981) », sur art.mobiliere.ch (consulté le )
  5. (de) Bhattacharya-Stettler, Therese 1949-, Frey-Surbek, Marguerite 1886-1981, Surbek, Victor 1885-1975 et Verlag Scheidegger & Spiess, Marguerite Frey-Surbek & Viktor Surbek "Als Künstler sind wir nicht verheiratet" (ISBN 978-3-85881-603-0 et 3-85881-603-5, OCLC 1037887332, lire en ligne)
  6. « [École suisse]. Marguerite FREY-SURBEK (1886-1980). - Nu... | lot 94 | Magritte, Ensor, Militaria, Livres & Tableaux Anciens... chez LHOMME », sur www.auction.fr (consulté le )
  7. « Jeanne Marguerite Frey-Surbek | artnet | Page 5 », sur www.artnet.fr (consulté le )
  8. (de) ETH-Bibliothek Zuerich, « Marguerite Frey-Surbek », sur E-Periodica (consulté le )
  9. « Jeanne Marguerite Frey-Surbek - Manhattan - lot 1114 - auction.fr »
  10. (de) « Frey-Surbek, Jeanne Marguerite [Frey, Marguerite; Surbek-Frey, Marguerite] - SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz », sur www.sikart.ch (consulté le )
  11. (de) ETH-Bibliothek Zuerich, « Kunstgewerbe von M. Baer, Ignaz Epper, Mischa Epper, Jakob Flach, Robert Hartung, Sasha Morgenthaler, Roy Moser, W. Müller, A. Schitzler-Lipsi », sur E-Periodica (consulté le )
  12. (de) ETH-Bibliothek Zuerich, « Wettbewerb zur Ausschmückung des Treppenhauses in der Gewerbeschule Bern », sur E-Periodica (consulté le )
  13. (de) ETH-Bibliothek Zuerich, « Neubau der Gewerbeschule und Erweiterung der Lehrwerkstätten der Stadt Bern: Architekt Hans Brechbühler, Bern; Bauleitung in Verbindung mit den Architekten Dubach & Gloor, Bern », sur E-Periodica (consulté le )
  14. « La SSFA se présente », sur www.sgbk.ch (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]