Marguerite Bodin

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Marguerite Bodin
Biographie
Naissance
Décès
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Le CannetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activité
Conjoint
Léon Victor Goupy
Autres informations
Domaine
Parti politique
Mouvement

Marguerite Bodin, née le à Appoigny et décédée en au Cannet, est une institutrice, syndicaliste et féministe française[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire de l’Yonne, Marguerite Bodin est la fille d’Athénaïse Saget et d’Alphonse Bodin, un maréchal expert. Membre du premier contingent d’institutrices laïques normaliennes, elle travaille comme institutrice à Appoigny de 1897 à 1900, où sa famille réside alors. En 1902, elle s’installe à Bazarnes[2].

Marguerite Bodin se marie avec Léon Victor Goupy le 11 avril 1906 à Versailles. Vers 1920, elle réclame le statut de veuve de guerre à la suite du décès de son mari, probablement au champ d’honneur. Elle s’installe au domicile de ses parents, 7 rue des Solitaires à Paris, avant de quitter la capitale en 1926, afin de rejoindre Savigny-sur-Orge. Elle profite régulièrement de longs séjours à Appoigny[3].

Marguerite Bodin décède le 21 janvier 1940 au Cannet, comme le mentionne une lettre revenue à la Société des gens de lettres[2].

Enseignement[modifier | modifier le code]

Marguerite Bodin est passionnée de pédagogie. Elle défend ardemment ses opinions laïques et féministes. En 1922, elle publie l’ouvrage L’Institutrice, dans lequel elle décrit notamment les inégalités d’enseignement des programmes scolaires entre les sexes[4],[5].

Elle collabore à la revue Les Petits Bonshommes, et est également l’auteure d’autres ouvrages, dont Les Surprises de l'école mixte (1905) et Lecture intelligente, nouvelle méthode de lecture : écriture, dessin, langage, jeux, devinettes édité en 1911[1],[3].

Militantisme politique[modifier | modifier le code]

Marguerite Bodin est reconnue comme l’une des premières militantes du mouvement socialiste. En 1901, elle participe aux congrès des Amicales de Bordeaux. Elle y présente une motion sur le pacifisme à l’école, et préconise de ne plus limiter l’apprentissage de l’histoire aux grandes batailles, mais d’étendre les savoirs au développement des civilisations, tout en luttant contre le chauvinisme, et en défendant l’enseignement du respect du droit[3].

En août 1905, lors du second congrès organisé à Lille, Marguerite Bodin se prononce pour la coéducation. En août 1907 à Clermont, elle contribue à la tenue d’une réunion d’esprit entre militants syndicalistes[3].

Engagement féministe[modifier | modifier le code]

Militante engagée pour les droits des femmes, Marguerite Bodin participe activement à la constitution de la fédération des Groupes féministes universitaires (GFU), et cela dès le congrès de Lille en 1905[3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'institutrice : une féministe militante de la Belle Époque, Marguerite Bodin, avant-propos de Denise Karnaouch, réédition, Éditions L'Harmattan, 347p, 2012, (ISBN 9782296557710)
  • Lecture intelligente, nouvelle méthode de lecture : écriture, dessin, langage, jeux, devinettes, Marguerite Bodin, réédition, Hachette Bnf, collection Sciences Sociales, 36p, 2016, (ISBN 9782013736121)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Marguerite Bodin (1868-1922) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. a et b (en) « Auteurs scolaires de l'Yonne » Marguerite Bodin » (consulté le )
  3. a b c d et e « BODIN Marguerite - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  4. L'institutrice : une féministe militante de la Belle Epoque - Marguerite Bodin - Librairie Mollat Bordeaux (lire en ligne)
  5. Rebecca Rogers, « Marguerite Bodin, L’Institutrice. Une féministe militante de la Belle Époque (1922). Paris, L’Harmattan, 2012, 347 p. Avant-propos de Denise Karnaouch », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 39,‎ (ISSN 1252-7017, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]