Margaret Lee

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Margaret Lee
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Lee dans Deux Dangers publics en 1964.
Nom de naissance Margaret Gwendolyn Box
Naissance (80 ans)
Wolverhampton (Angleterre)
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni britannique
Profession Actrice

Margaret Lee, née Margaret Gwendolyn Box à Wolverhampton le , est une actrice anglaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Wolverhampton, en Angleterre, mais élevée à Londres[1], elle fait ses études à l'Académie d'art théâtral Italia Conti (en) de Londres, dont elle sort diplômée en 1960[2]. Elle s'installe à Rome peu après pour poursuivre une carrière cinématographique. Sa capacité à parler couramment l'anglais et l'italien lui a permis de se doubler elle-même dans certains des films dans lesquels elle a joué.

Les comédies avec Franco et Ciccio[modifier | modifier le code]

Margaret Lee dans Casanova à l'italienne (1965).

Elle fait ses débuts au cinéma dans le péplum Maciste contre les monstres (1962), où elle joue le rôle principal féminin aux côtés de Reg Lewis, mais c'est une série de comédies populaires qui fait de Lee une vedette en Italie. Avec sa coiffure blonde et bouffante inspirée de celle de Marilyn Monroe[3], Lee passe la première moitié des années 1960 à apparaître dans de nombreuses parodies et comédies italiennes, dont plusieurs mettent en scène le duo comique populaire Franco et Ciccio, comme par exemple dans Les Trois Ennemis (1962), Deux Samouraïs et cent geishas (1963), Avventura al motel (1963), Les filous font la loi (1963), Les Deux Sergents du général Custer (1965) ou Franco, Ciccio et les Veuves joyeuses (1968). Ces films connaissent un grand succès en Italie et font de Lee une actrice de cinéma très connue[4].

Elle fait également une apparition dans le film Totò la nuit (1962), aux côtés des deux grands comédiens et comiques italiens que sont Totò et Erminio Macario.

Films d'espionnage[modifier | modifier le code]

Vers le milieu des années 1960, Lee s'éloigne des comédies et commence à apparaître dans une longue série de films d'espionnage, où elle joue souvent des femmes fatales. Son apparence a également changé : elle a abandonné son allure de blonde inspirée de Marilyn Monroe pour devenir brune. Parmi les films d'espionnage les plus célèbres dans lesquels Lee a joué, citons Le Tigre se parfume à la dynamite (1965) de Claude Chabrol, Fureur sur le Bosphore (1965) de Sergio Grieco et Ramdam à Rio (1966) de Henry Levin et Arduino Maiuri (it).

Les productions Harry Allan Towers[modifier | modifier le code]

Margaret Lee, Raffaele Pisu et la marionnette Povolino en janvier 1970.

La beauté et le talent de Lee ont également attiré l'attention du producteur britannique de films Harry Alan Towers, qui a donné à Lee une plus grande reconnaissance internationale en lui confiant des rôles de premier plan dans plusieurs de ses productions, à commencer par le thriller britannique Le Cirque de la peur (1966), réalisé par John Llewellyn Moxey[4]. Towers a également fait jouer Lee dans la comédie d'espionnage Opération Marrakech (1966), réalisée par Don Sharp ; le film d'action Five Golden Dragons (1967), réalisé par Jeremy Summers ; les gialli Liz et Helen de Riccardo Freda, Venus in Furs (1969) et Le Trône de feu (1970), tous deux réalisés par Jesús Franco ; et enfin dans Le Dépravé (1970), réalisé par Massimo Dallamano.

Dans Le Cirque de la peur, Five Golden Dragons, Venus in Furs et Coplan sauve sa peau d'Yves Boisset, Lee partageait la vedette avec le célèbre acteur allemand Klaus Kinski (qui était également un habitué des productions de Harry Alan Towers). Le duo Lee-Kinski s'est avéré très populaire auprès des cinéphiles, en particulier en Italie, et ils ont continué à jouer ensemble jusqu'au début des années 1970, apparaissant dans 12 films au total[4].

Apparitions télévisuelles[modifier | modifier le code]

En 1972, elle a joué en tant qu'invitée dans la série télévisée britannique Poigne de fer et séduction, dans l'épisode Le Jeu des nombres.

Margaret Lee était également populaire à la télévision italienne dans les années 1960, où elle apparaissait comme soubrette aux côtés du célèbre chanteur Johnny Dorelli[4]. Lee a également joué avec Dorelli dans son premier film Arrriva Dorellik (1967).

Lee a également joué le rôle de Cendrillon dans la série télévisée italienne Il Cenerentola en 1969.

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

Au début des années 1970, Margaret Lee participe de plus en plus à des films d'exploitation, caractéristiques de cette époque dans le cinéma italian, avec en point d'orgue le giallo extrêmement sordide et violent de Fernando Di Leo, La Clinique sanglante (1971). Elle disparaît du monde du cinéma italien en 1974 et retourne en Angleterre. Lee revient en Italie en 1981 et fait un petit retour au cinéma dans la comédie Les Derniers Monstres (1982) de Dino Risi, où elle retrouve son ancien partenaire Johnny Dorelli. Mais le retour de Lee sera de courte durée puisqu'elle n'apparaîtra que dans un seul autre film, la très obscure comédie policière Stangata napoletana (it) (1983), avant de se retirer complètement du cinéma et de s'installer aux États-Unis[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle se marie avec Gino Malerba en 1963, ils ont 2 enfants, dont Roberto Malerba. Ils sont divorcés.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Lee dans Cinq pour l'enfer en 1969.
Margaret Lee photografiée dans le Radiocorriere en janvier 1970.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) tinynoggin, « Interview with Margaret Lee », sur dudummesau.com
  2. (en) « Lee, Margaret », sur ftvdb.bfi.org.uk (version du sur Internet Archive)
  3. (it) « Margaret Lee », sur patrimonio.archivioluce.com
  4. a b c et d (de) Kay Weniger, Das große Personenlexikon des Films. Vierter Band H – L. Botho Höfer – Richard Lester, Berlin, Schwarzkopf & Schwarzkopf Verlag, (ISBN 3-89602-340-3), p. 651

Liens externes[modifier | modifier le code]