Marche blanche
La Marche blanche est à l'origine le nom donné au mouvement de protestation lancé en Belgique par les parents des jeunes victimes de l'affaire Dutroux à l'époque du dessaisissement du juge Connerotte qui enquêtait sur ce dossier et avait arrêté plusieurs pédophiles. Ce mouvement a pris la forme d'une manifestation de plus de trois cent cinquante mille personnes à Bruxelles le pour lutter contre les actes de pédophilie en Belgique, et dénoncer les dysfonctionnements de la police et de la justice belge. Il a eu de très importantes conséquences sur les plans politique, judiciaire et policier belges, mais aussi dans le monde car l'appellation « marche blanche » (ou parfois « marche silencieuse ») est entré depuis lors dans le langage courant pour désigner une manifestation pacifique, organisée en réaction à un fait divers et destinée à exprimer la solidarité envers la victime et ses proches.
Contexte
[modifier | modifier le code]Depuis 1982, la Belgique, où règnent de fortes tensions communautaires entre flamands et francophones, a vécu plusieurs grandes affaires criminelles ressortant du banditisme ou de la corruption politique[N 1] qui n'ont pas toutes été résolues mais qui ont chaque fois secoué la population, créé et entretenu un climat de méfiance quant à l'efficacité de l'appareil répressif. La confiance de la population envers les autorités en est sortie affaiblie[1].
Plusieurs disparitions d'enfants ont, de plus, marqué l'actualité et la population : celles d'Élisabeth Brichet en 1989, de Loubna Benaïssa en 1992, de Kim et Ken Heyrman en 1994. Leur souvenir rejaillit dans les mémoires, rappelé aussi par les médias, lorsque disparaissent Julie Lejeune et Mélissa Russo, An Marchal et Eefje Lambrecks, Sabine Dardenne, puis encore Laëtitia Delhez entre juin 1995 et aout 1996, et que débute, lorsque sont retrouvées les deux dernières de cette liste, l'« affaire Dutroux », du nom du principal accusé de ces six enlèvements.
Organisation de la manifestation
[modifier | modifier le code]La population est désemparée, assaille les parents d'appels, demandant « ce qu'on peut faire ». Marie-Noëlle Bouzet, la maman d'Élisabeth Brichet, propose à Carine Russo lors d'une conversation privée, une marche pour mobiliser tout le monde, dans l'idée d'une promenade tranquille, « la promenade du dimanche. Quelque chose de très symbolique »[2]. Marie-Noëlle Bouzet en parle à La Libre Belgique, sans préciser ni date ni contenu, le jour même où l'avocat de Marc Dutroux annonce qu'il va demander le dessaisissement du juge en charge de l'affaire Dutroux, Jean-Marc Connerotte, car celui-ci a assisté à un repas organisé en faveur d'une des victimes. Le dessaisissement est accordé par le prononcé de l'arrêt spaghetti, ce qui sera mal accepté par la population et participera à l'emballement des gens pour la marche blanche.
L'idée de la marche devient le titre principal de La Libre, le 27 septembre, et comme toute la presse interpelle les parents des enfants disparues à propos de l'arrêt spaghetti, ceux-ci tirent parti des interviews pour annoncer la manifestation et lancer des appels au calme et à la dignité[2].
La marche est mise sur pied en treize jours seulement[3] par les parents, totalement novices en matière d'organisation de pareil évènement. Ils obtiennent le soutien de la ville de Bruxelles, de la société nationale des chemins de fer belges, des transports publics bruxellois (métro, trams, bus), des autocaristes du pays, de toute la presse écrite et des médias radiophoniques et télévisuels comme la RTBF et RTL-TVI. Les parents refusent toute récupération politique — un message globalement bien reçu par les partis politiques[N 2] et les syndicats dont de très nombreux membres sont présents, à titre personnel ou en famille. Deux consignes sont impérativement données :
« Le blanc sera notre couleur, le symbole de nos enfants abîmés et assassinés, de l’innocence trahie, mais aussi d’une société pacifiée. Joignez-vous à nous avec une fleur ou un ballon blanc en signe de reconnaissance. Nous souhaitons que cette marche soit une démonstration de paix et de solidarité envers tous les enfants[4] »
Ce blanc, symbole « de l'innocence trahie, mais aussi d'une société pacifiée »[5], s'appliquera aussi aux vêtements des marcheurs et aux milliers de ballons qui seront lâchés[6].
Soutien et mise en garde du roi et de la reine
[modifier | modifier le code]Dès le mois de juillet 1995, les parents de Julie et Mélissa (disparues depuis un mois) se sont adressés au roi Albert et à la reine Paola dans l'espoir d'obtenir leur soutien dans les recherches[2]. Le temps a passé, et la confiance des Belges dans les institutions belges (politiques, judiciaires, policières) a tellement chuté que le roi a accueilli les parents au Palais début septembre 1996[7]et s'est fendu d'un communiqué, le 10 de ce mois-là, par lequel il demandait que toute la vérité soit faite autour des enfants disparus ; cet acte a suscité une polémique sur le plan institutionnel car le roi des Belges n'a pas agi comme le veut la Constitution en étant couvert par le gouvernement [8].
Un mois plus tard, la situation est tellement explosive que le roi des Belges Albert II organise rapidement, le , une table ronde avec responsables politiques et parents des victimes. Dans son discours d'ouverture, en français et néerlandais, retransmis en direct par la télévision puis dans les journaux télévisés du soir, il reconnait que « la mort d'enfants innocents dans des circonstances horribles constitue une véritable tragédie nationale. Je le répète : une clarté totale doit être faite sur ce drame, ses origines et toutes ses ramifications dans un délai raisonnable. La reine et moi sommes convaincus que cette tragédie doit maintenant être l'occasion d'un sursaut moral et d'un changement profond dans notre pays. Cela suppose d'abord, de la part de chaque autorité, une attitude d'humilité et de remise en question ». Tout en rappelant qu'il y a eu un manque d'humanité dans les contacts avec les parents des victimes, tout en les soutenant , le roi appelle aussi au respect des règles démocratiques pour la marche qui va se dérouler deux jours plus tard[9].
Car le gouvernement est inquiet et redoute une explosion de colère et violence populaires même si le Premier ministre Jean-Luc Dehaene (qui n'a pas jugé bon d'interrompre ses vacances lorsqu'on a découvert les corps de Julie et Mélissa, mortes d'inanition[10]) affirme à la Chambre des représentants que « ces événements nous incitent à réfléchir sur les valeurs que nous souhaitons défendre dans notre société ainsi que sur les moyens que nous devons mettre en œuvre pour protéger ces valeurs »[11]. Il reconnaitra en 2000 dans une interview au Standaard : « Je suis convaincu que les parents auraient pu déclencher une révolution. Absolument. S’ils avaient appelé à la violence, on les aurait suivis »[12].
Déroulement de la manifestation
[modifier | modifier le code]La marche se déroule effectivement le entre la gare du Nord et celle du Midi (les deux principales gares bruxelloises) ; une stricte vigilance est exercée par les organisateurs pour éviter tout débordement. Des parents des enfants assassinées prennent brièvement la parole ; Nabela Benaïssa, évoquant sa sœur Loubna, s'adresse au public en français et en arabe ; Sabine et Laëtitia remercient la foule immense.
L'attitude d'exceptionnelle dignité des parents d'enfants victimes de Marc Dutroux, leur intransigeance aussi calme que résolue devant les manquements des institutions chargées de l'enquête, la médiatisation que la presse unanime leur offre, expliquent le succès physique et moral de cette gigantesque « vague blanche » qui a profondément et durablement secoué toute la société belge.
La Marche blanche en chiffres
[modifier | modifier le code]Le nombre des marcheurs est indéterminable ; outre les habitants de Bruxelles, il y a ceux qui sont venus de la périphérie, de Flandre et de Wallonie en voiture, en train (et si le nombre de billets spéciaux peut être donné, il est impossible de connaitre celui des abonnés habituels ni des enfants qui ne paient pas), en bus régional, en autocar (dont certains sont mis gratuitement à la disposition des manifestants)[6]. Le chiffre le plus fréquemment cité est de « plus de 300 000 personnes » ce qui représente un minimum de 3 % de la population belge de l'époque, mais il va jusqu'à 600 000[13] et même 650 000[14] individus de tous âges, avec une majorité de femmes et de personnes de 30 à 55 ans[15]. Les photos de presse et les images télévisées prises d'hélicoptère, en tout cas, montrent une foule immense, compacte, occupant toute la largeur des grands boulevards bruxellois[16]. Comme point de comparaison, 300 000 individus auraient donné, à l'échelle française, 2 000 000 de personnes sur l'avenue des Champs-Élysées[17].
Le Vif/L'Express no 2389 du 18 au publie un sondage révélateur de la méfiance des Belges vis-à-vis de leurs institutions. À l'époque, seulement 3 % des Belges font « tout à fait confiance » au gouvernement. Ce n’est pas bien mieux pour la Justice ou pour les médias. À l’inverse, dans ce même sondage, les parents des enfants disparus obtiennent des taux de confiances de 76 %. La satisfaction de la population à l’égard du fonctionnement de la démocratie jaugée à 58 % de personnes satisfaites en 1995 tombe sous la barre des 20 % en 1997, en liaison avec le scandale de l’affaire Dutroux, ses retombées politiques, et cette marche blanche, « l’une des plus grandes manifestations que le pays ait jamais organisées »[18],[N 3].
Une marche non politique et très politique à la fois
[modifier | modifier le code]La Marche Blanche a été « exceptionnelle et unique », différente des manifestations de masse typiques exprimant les revendications des ouvriers, du droit des femmes, de la protection du climat , etc., ou qui traduisent des oppositions idéologiques politiques, religieuses, communautaires, socio-économiques[19].
Annoncée comme non politique puisque dédiée à des enfants disparus qui ont vécu des évènements qui sont au-delà de la politique, elle a mobilisé une population qui n'a pas l'habitude de descendre dans la rue, qui vit depuis des années dans la méfiance quant à l'efficacité des services de police, et qui ne va pas marcher par analyse rationnelle des abus politiques, judiciaires ou policiers mais poussée par le besoin d'exprimer son émotion face à des révélations chaque jour plus cruelles. La demande expresse des parents aux marcheurs de respecter les consignes du blanc, du silence, de l'absence de slogans, de non participation officielle des institutions (partis politiques ou syndicats) comme le choix initial du parcours à Bruxelles (du Palais de la Nation le long de la rue de la loi, par la Rue Royale, la place des Palais, la Rue de la Régence jusqu'au Palais de Justice, place Poelaert) limitait la manifestation à l'hommage aux victimes[19],[6].
Ce trajet, qui comportait des risques liés aux engorgements[6], sera abandonné pour le classique trajet Gare de Bruxelles-Nord-grands boulevards-Gare de Bruxelles-Midi (précisément le schéma traditionnel des grandes manifestations politiques), qui aide symboliquement au changement de statut de la Marche blanche. Elle devient aussi une manifestation politique par le fait que les médias assurent la fonction de mobilisation de la population qui relève habituellement des organisateurs d'association, que les responsables de moyens de transport s'investissent en offrant des prix réduits, que les parents organisateurs sont reçus par le bourgmestre de Donnea et les responsables de la police (que les médias vont considérer comme reprenant l'affaire en main), que le premier ministre reçoit officiellement les parents en fin de journée, s'engageant à prendre des séries de mesures pour améliorer le fonctionnement des institutions et leur promettant la création d'un centre national pour enfants disparus, que cette manifestation oblige les pouvoirs publics à mettre fin à la « guerre des flics » qui existait dès avant les années 1980[19].
Les suites de la « Marche blanche »
[modifier | modifier le code]Le roi et la reine, qui avaient promis de garder à l'avenir le contact avec les familles, ont organisé une deuxième table ronde au Palais royal de Bruxelles et le souverain a rappelé la « tragédie nationale » dans toutes ses prises de parole officielles, notamment en 1997 dans son traditionnel message de Noël où il a réaffirmé que la société souffre d'un déficit d'éthique[20].
Le premier ministre Alexander De Croo a fait remarquer, lors de la Commémoration des 25 ans de la Marche Blanche, que « Quiconque dresse aujourd'hui la liste complète des changements peut à peine en saisir l'ampleur et comprend que la Marche blanche a été l'un des moments charnières les plus marquants de notre Histoire belge récente »[21]. Les changements ont effectivement été nombreux.
- Dès janvier 1997, naissance en Belgique (surtout en Wallonie) de plus de 130 « Comités blancs », groupements locaux regroupant des citoyens engagés bénévolement dans le soutien aux victimes de pédophiles[22].
- Seconde marche blanche contre « la loi du silence » le . Cette manifestation a été l'objet d'exactement la même controverse sur le nombre de manifestants, avec les mêmes prises de position par les mêmes commentateurs : trente mille pour la plupart des commentateurs, cent vingt mille pour ceux qui auraient correctement évalué la participation à la Marche blanche d'octobre 1996[réf. nécessaire].
- Organisation de deux Commissions parlementaires qui étudient le dysfonctionnement des pouvoirs publics dans l'affaire Dutroux à partir du .
- Création de la Fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités dite Child Focus en 1988.
- Disparition de la Gendarmerie nationale belge en 2001 par la réforme des polices.
Ce mouvement populaire d'une ampleur inédite a eu deux conséquences paradoxales pour les parents : il les soutenait et les épuisait[23], sollicités qu'ils étaient sans cesse par les nombreux « comités blancs ».
La « marche blanche » a frappé les esprits car c'était la première fois qu'en Europe de larges secteurs de la population manifestaient pour la justice. Alors que se produit à la fin du XXe siècle, en Europe, une judiciarisation (« rééquilibrage des rapports entre le politique et le judiciaire au profit de ce dernier »), le « mouvement blanc a procédé à une mise en cause du judiciaire (…) c'est l'exigence d'une nouvelle légitimité judiciaire »[17].
Ce « mouvement blanc » a interrogé sur la démocratie, l'état de droit, la citoyenneté, le fonctionnement de la société, ce qui sera analysé dans divers ouvrages dans les mois qui suivent[24],[25].
L'appellation « Marche blanche » est reprise pour d'autres manifestations dans le monde.
Nom générique
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Depuis l'affaire Dutroux, l'expression « marche blanche » a été reprise par les médias, et à leur suite par certaines associations ou par la population locale, dès qu'il s'agit de désigner des marches silencieuses de soutien ou de protestation ; elles sont généralement organisées autour de la mort d'une victime de fait divers, surtout quand la victime est un enfant ou un adolescent, quand elle a succombé à une action des forces de l'ordre, ou quand les circonstances de sa disparition ne sont pas élucidées.
Des marches blanches ont été organisées en Espagne[26], en France[27], aux Pays-Bas[28], en Suisse[29]. Dans ce pays, un comité « Marche Blanche » fondé en 2001 a obtenu l'approbation pour l'Initiative populaire « Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants » en 2014 ; il a été dissous en 2011[30].
Le Belge Thierry Boutte, en 2021, écrit que « l'expression « marche blanche » a été instrumentalisée pour devenir des manifestations populiste de rue. »[31]. Cette évolution de la marche blanche est déjà signalée dans un texte du Français Christian Godin qui constate en 2014 que « chaque week-end, plusieurs marches blanches ont lieu en France » pour des motifs variables (victimes, surtout enfant, adolescent ou femme, assassinées, victimes d’erreurs médicales, d’accidents de la route, de règlements de comptes, ou de tentatives de cambriolages et même animaux maltraités), qu'elles sont causées par les médias « qui préparent et cultivent à grande échelle le terrain émotionnel » et qu'elles se déroulent dans un émotivisme réactif avec un « mélange de naïveté (les rumeurs et les hypothèses les plus hasardeuses sont volontiers prises pour des faits objectifs), de défiance radicale (les sondages montrent qu’une bonne partie des citoyens ne fait absolument pas confiance aux grands moyens d’information), et de paranoïa (il y a des « vérités » qui sont cachées) ». Si les marches blanches apparaissent comme consensuelles, il note qu'elles ont presque toujours lieu dans des petites villes, ou dans un quartier particulier des plus grandes, et qu'elles présentent un caractère racialiste : « Même lorsque les immigrés et descendants d’immigrés de couleur ne sont pas impliqués dans ces drames qui suscitent autant d’émotion, ils sont presque totalement absents des manifestations faites en hommage à des enfants blancs. (…) En revanche, lorsqu’une marche blanche a lieu en l’honneur d’un délinquant tué par un commerçant ou par les forces de l’ordre, ou encore mort pour avoir voulu échapper à celles-ci, alors les participants sont presque toujours d’origine sahélienne ou maghrébine[32]. » En cela, elles n'ont effectivement plus rien à voir avec la Marche blanche de Bruxelles.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Comme les Tueries du Brabant, les attentats des Cellules communistes combattantes, l'assassinat d'André Cools, l'affaire Agusta-Dassault, l'affaire du Dépeceur de Mons.
- ↑ La justice belge, à la demande des organisateurs, obligera le Parti du travail de Belgique à retirer son appel à participer à la manifestation – cf. Frédéric Fritscher, « « Une force nouvelle est née grâce à des petits enfants morts » », Le Monde, Paris, Société éditrice du Monde, .
- ↑ Une seule manifestation, celle du 10 juillet 1955, avait atteint jusqu'alors le total de 250 000 participants — cf. Deuxième guerre scolaire#Les réactions à la politique de Léo Collard.
Références
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