Marcé-sur-Esves
Marcé-sur-Esves | |||||
![]() Église Saint-Martin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Loches | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loches Sud Touraine | ||||
Maire Mandat |
Gérard Dubois 2020-2026 |
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Code postal | 37160 | ||||
Code commune | 37145 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marcéens | ||||
Population municipale |
241 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 22 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 01′ 54″ nord, 0° 39′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 56 m Max. 112 m |
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Superficie | 10,99 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Descartes | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Marcé-sur-Esves est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
Géographie[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Marcé-sur-Esves est limitrophe des communes suivantes[1] :
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 9,66 km, comprend un cours d'eau notable, l'Esves (5,477 km), et deux petits cours d'eau pour certains temporaires[2],[3].

L'Esves, d'une longueur totale de 39,3 km, prend sa source à 135 m d'altitude à Betz-le-Château[4]. et se jette dans la Creuse à Descartes, à 44 mètres d'altitude[5], après avoir traversé 12 communes[6]. Sur le plan piscicole, l'Esves est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[7].
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La superficie de la commune est de 1 099 hectares ; son altitude varie entre 50 et 112 mètres[8].
Toponymie et hydronymie[modifier | modifier le code]
- Marcé : la première mention de Marcé est sous la forme Marciacus (capitulaires de l'Abbaye Notre-Dame de Noyers) qui signifie : relatif à (Suffixe -acum, d'origine celtique) Marcius, nom romain ou gallo-romain. Soit, le domaine de Marcia ou Marcius. La transformation de -acus en -é est courante dans le Centre -Ouest de la France[9]
- Esves : Ce nom évoque ève : eau en Poitevin ou Essève : canal d'assainissement en ancien français[10].
Histoire[modifier | modifier le code]
XVIIe et XVIIIe siècles[modifier | modifier le code]
Marcé-sur-Esves a fourni (au moins) deux émigrants à l'Amérique française :
- Claude Sauvageau, né à Saint-Martin-de-Marcé (ancien nom de Marcé-sur-Esves) en 1646. Il épouse Jeanne Legendre, une fille du Roi, en 1669 au Cap-de-la-Madeleine (Québec)[11]. En 1993 le conseil municipal de Marcé et des descendants de Claude Sauvageau, très nombreux au Québec, ont fait dresser une stèle près de l'église de Marcé avec une plaque à sa mémoire[12].
- Pierre Menon, marié à Marie-Louise Mangin en 1760 à Fort Vincennes, (Vincennes (Indiana), aujourd'hui)[13].
1940-1944 : l'Occupation allemande et la Résistance[modifier | modifier le code]
Pendant cette période, Marcé, situé à proximité immédiate de la Ligne de démarcation est concerné par les actions des réseaux de passeurs et des résistants en particulier par les groupes de l'Abbé Henri Péan, curé de Draché, de Marie-Thérèse de Poix à Sepmes et d'André Goupille de la Haye-Descartes (Indre-et-Loire). Alphonse Cathelin et l'Abbé François-Xavier Schmidt, curé de Marcé-sur-Esves y participèrent notamment comme passeurs. Ils étaient présents lors de la réception du parachutage de la nuit du 3- à Sepmes, des armes leur étaient destinées. Alphonse Cathelin est arrêté le et déporté, l'Abbé Schmidt réussit à s'échapper[14].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
La commune de Marcé-sur-Esves comptait 239 habitants (population légale INSEE) au . La densité de population est de 21,7 hab./km2.
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2018, la commune comptait 241 habitants[Note 1], en diminution de 0,41 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
Marcé-sur-Esves se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Chinon.
L'école élémentaire accueille les élèves de la commune.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
La Pierre de Faon[modifier | modifier le code]
Cette construction est située près de la ferme de la Pierre à proximité de la route de la Celle-Saint-Avant à Sepmes, appelée aussi chemin rural n°7. Il s'agit d'un bloc de maçonnerie d'environ 3 m de côté, seul vestige d'un monument dont le parement, probablement en blocs de grand appareil, a disparu[21]. En 2017 , il semble bien moins haut et se trouve caché par des buissons. Il est sans doute à mettre en relation avec l'hypothétique voie romaine de Poitiers à Amboise par Sepmes. Il est généralement interprété comme une pile romaine du IIe ou IIIe siècle[22]. Ces piles soutenaient des monuments divers comme des statues et ont souvent servi de monuments funéraires. La Pierre de Faon est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1938[23].
On pourrait aussi risquer fanum (petit temple) comme étymologie de Faon, même si cela ne préjuge pas de la nature du monument[24].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Alphonse Cathelin (1908-1999)
Agriculteur, résistant, déporté, ancien maire de Marcé-sur-Esves.
Après son arrestation, il fut déporté à Auschwitz, Buchenwald et au Camp de concentration de Flossenbürg. Il est libéré en .
Officier dans l'Ordre national de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance française[14].
- Norbert Pagé (1938-2012)
Né à Marcé-sur-Esve. Artiste-peintre, il est le créateur des vitraux de l'église de Marcé[25].
- Gérard Dubois (né en 1951)
Fondateur de l'entreprise G.Dubois à Sepmes[26], maire de Marcé -sur-Esves, conseiller départemental (canton de Descartes), élu député suppléant de Sophie Auconie en 2017[27].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le 1er février 2019)
- « Carte hydrologique de Marcé-sur-Esves », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le 1er février 2019)
- « Source de l'Esves » sur Géoportail (consulté le 24 janvier 2019).
- « Confluence de l'Esves avec la Cruese » sur Géoportail (consulté le 28 novembre 2015).
- « Fiche Sandre - l'Esves », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le 1er février 2019)
- (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le 1er février 2019)
- Institut national de l'information géographique et forestière, "Répertoire géographique des communes", [lire en ligne]
- Stéphane Gendron, L'origine des noms de lieux de l'Indre-et-Loire : communes et anciennes paroisses, Chemillé-sur-Indrois, Hugues de Chivré, , 303 p. (ISBN 978-2-916043-45-6), p. 147.
- André Pégorier, Les noms de lieux en France, IGN, (lire en ligne)
- Laurier Duchesne, Ancêtres et familles en Nouvelle-France, Tempere, Atramenta, (lire en ligne), p. 26-27 (tome 4)
- « Généalogie Claude Sauvageau », sur Généalogie du Québec et d'Amérique française (consulté le 27 décembre 2017)
- Jean-Louis Charlot, « Ces pionniers qui ont fait l'Amérique française », La Renaissance Lochoise, (lire en ligne)
- Dutardre, Jean-Gilles,, La vicomtesse Marie-Thérése de Poix (1894-1970) : au coeur de la Résistance, Chinon, Anovi, , 32-33 p. (ISBN 978-2-914818-81-0, OCLC 911260513, lire en ligne), p. 138
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Pyramide des âges à Marcé-sur-Esves en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 20/07/2010.
- « Pyramide des âges d'Indre-et-Loire en 2007 sur le site de l'Insee. »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Consulté le 25/07/2010.
- Jacques Seigne, « Les piles funéraires gallo-romaines », dans Élizabeth Zadora-Rio (dir.), Atlas Archéologique de Touraine : 53e Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, Tours, FERACF, (lire en ligne).
- Jacques Dubois, Archéologie aérienne : Patrimoine de Touraine, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 208 p. (ISBN 2-84910-264-4), p. 88
- Notice no PA00097862, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Stéphane Gendron, La toponymie des voies romaines et médiévales, Paris, Errance, coll. « les Hespérides », , 224 p. (ISBN 2-87772-332-1), p. 137.
- « Norbert Pagé, artiste-peintre », (consulté le 22 décembre 2017)
- « Menuiserie G.Dubois/Sepmes », sur sudtouraineactive, (consulté le 19 décembre 2017)
- « ↑ Alliance confirmée : Auconie-Dubois », sur lanouvellerépublique, (consulté le 18 décembre 2017)