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María Corina Machado

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María Corina Machado
Illustration.
María Corina Machado en 2013.
Fonctions
Députée à l'Assemblée nationale

(3 ans, 2 mois et 16 jours)
Biographie
Nom de naissance María Corina Machado Parisca
Date de naissance (57 ans)
Lieu de naissance Caracas (Venezuela)
Nationalité Vénézuélienne
Parti politique Vente Venezuela
Conjoint Ricardo Sosa Branger
(divorcée en 2001)
Enfants 3
Diplômée de Université catholique Andrés-Bello
Institut d'études supérieures d'administration du Venezuela
Profession Ingénieure industrielle

María Corina Machado Parisca, née le à Caracas, est une femme politique vénézuélienne. Elle cofonde le mouvement Súmate avec Alejandro Plaz[1], et est députée de 2010 à 2014 dans la deuxième circonscription de l'État de Miranda.

George W. Bush accueille María Corina Machado dans le bureau ovale, le 31 mai 2005.

María Corina Machado est d'abord active dans la vie associative pour les orphelins. En 2004, elle réunit trois millions de signatures demandant le départ d'Hugo Chávez, ce qui lui vaut une interdiction de sortie du territoire[2]. En 2005, elle est accusée avec d'autres représentants de l'association Súmate de trahison pour avoir reçu des fonds de la part du National Endowment for Democracy (NED), une organisation américaine promouvant la démocratie libérale. Ces fonds (31 150 dollars américains) étaient destinés à favoriser la destitution du président Hugo Chávez lors du référendum de 2004 (en)[3]. Des menaces de mort sont proférées à l'encontre de sa famille, aussi envoie-t-elle ses enfants encore très jeunes chez sa mère qui vit aux États-Unis[2].

En , elle quitte son poste à Súmate et annonce sa candidature à l'Assemblée nationale du Venezuela. Elle est élue députée en 2010 dans la deuxième circonscription de l'État de Miranda[4]. Le , à l'Assemblée nationale et en direct à la télévision nationale, María Corina Machado lance une Rendición contre Chávez et le traite directement de voleur[2]. En 2012, son suppléant se retire de la Table de l'unité démocratique (MUD), coalition de partis d'opposition à Chávez, déplorant l'autoritarisme qui prévaut dans son fonctionnement interne et sa « déconnexion sociale »[5].

En , elle est destituée de son mandat pour avoir figuré dans la délégation d'un autre État, le Panama, devant l'Organisation des États américains, ce qui était interdit par la constitution vénézuélienne aux élus parlementaires. Elle est interdite d'entrée à l'Assemblée nationale le , ses partisans sont dispersés par les autorités à coups de bombes lacrymogènes tandis que sa destitution est confirmée par la Cour suprême : pour elle, cela constitue « une preuve qu'il y a une dictature au Venezuela, c'est un coup brutal porté à la Constitution »[6].

Elle apporte son soutien à Iván Duque lors de l'élection présidentielle colombienne de 2018, que celui-ci remporte[7]. À partir de 2019, elle soutient activement Juan Guaidó pour son accession à la présidence[2].

Le , elle remporte les primaires organisées en vue de l'élection présidentielle de 2024 par l'opposition au président Nicolás Maduro, héritier d'Hugo Chávez[8]. Cependant, le contrôleur général de la République, organe de surveillance des comptes publics, interdit en juin 2023 à Machado d’exercer toute fonction publique jusqu'en 2030[9]. Le , le Tribunal suprême de justice interdit sa candidature et la rend inéligible[10]. Le , Maria Corina Machado annonce qu’elle est représentée par Corina Yoris à la présidentielle du 28 juillet[11], mais celle-ci est également interdite de se présenter. Finalement, Edmundo González Urrutia représente la Plateforme unitaire à cette élection, Maria Corina Machado lui apporte son soutien. Selon un sondage de l’institut Datincorp, réalisé en avril 2024, il obtient 50 % des intentions de vote, contre 18 % pour l'actuel président Nicolás Maduro[12],[13].

Le 30 septembre 2024, le prix Vaclav-Havel récompensant des défenseurs des droits de l'homme lui est décerné par le Conseil de l'Europe[14].

Prix et distinctions

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Références

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  1. Boustany, Nora. "Signing On To Challenge Hugo Chavez". The Washington Post. Washington, D.C.: 9 July 2004. p. A.15. Consulté le 24 février 2010.
  2. a b c et d Suzanne Chauvain, « María Corina Machado, 20 ans de lutte contre le chavisme », sur Lepoint.fr, .
  3. (en) « Venezuela: Court Orders Trial of Civil Society Leaders », Human Rights Watch, .
  4. María Corina Machado fue la diputada electa con más votos en todo el país con el 85,28%.
  5. « Tres diputados rompieron con la Mesa de la Unidad - Nacional y Política - EL UNIVERSAL », sur www.eluniversal.com (consulté le ).
  6. « Venezuela: la députée d'opposition Machado interdite d'entrée au Parlement », sur lepoint.fr (consulté le ).
  7. « Qui a trahi le camp de la paix en Colombie ? - Mémoire des luttes », sur www.medelu.org, .
  8. « Présidentielle au Venezuela : Maria Corina Machado remporte les primaires de l'opposition », sur France 24, (consulté le )
  9. « Politique. Au Venezuela, l’opposition “s’unit autour de María Corina Machado”… déclarée inéligible », sur Courrier international, (consulté le )
  10. « Présidentielle au Venezuela : la principale opposante écartée, les États-Unis envisagent des sanctions », sur Le Parisien, (consulté le )
  11. Marie Delcas, « Au Venezuela, une universitaire de 79 ans sera la candidate de l’opposition à l’élection présidentielle », sur Le Monde, (consulté le )
  12. (es) Pacífico Sánchez, « Entrevista Dominical. Rafael Ignacio Montes de Oca: Edmundo González Urrutia es intachable, respetuoso y garante de una transición sin traumas #28Abr », sur El Impulso, (consulté le )
  13. Pénélope Quesada, « Au Venezuela, le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez Urrutia en tête des sondages face à Nicolas Maduro », sur Le Monde, (consulté le )
  14. a et b « L'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado récompensée par le prix Vaclav-Havel », sur Le Figaro, (consulté le )
  15. (en-GB) « BBC 100 Women 2018: Who is on the list? », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Article connexe

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Liens externes

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