Manuel Mujica Láinez

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Manuel Mujica Lainez
Manuel Mujica Láinez
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
CórdobaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Manuel Bernabé Mujica LainezVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
ManuchoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Académie argentine des lettres (en)
Académie nationale des beaux-arts d'ArgentineVoir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques
Distinction
Enregistrement vocal
El Paraíso, sa villa à Córdoba (architecte: Léon Dourge)
Sa chambre de travail dans El Paraíso

Manuel Mujica Láinez[1], né le à Buenos Aires, Argentine, mort le à Cruz Chica, La Cumbre, Córdoba (en), Argentine, est un romancier, essayiste et critique d'art argentin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les parents de Manuel Mujica Láinez appartenaient à de vieilles familles aristocratiques, descendant du fondateur de la ville, Juan de Garay, et d'hommes de lettres du XIXe siècle comme Florencio Varela et Miguel Cané. Comme c'était l'usage à l'époque, la famille effectue de longs séjours à Paris et à Londres, de sorte que Manuel, surnommé Manucho, parle le français et l'anglais. Il termine ses études au Colegio Nacional de San Isidro, abandonnant ensuite des études de droit.

La famille Mujica-Laínez n'étant plus très aisée, Manucho doit travailler au journal de Buenos Aires, La Nación, comme critique littéraire. En 1936, il épouse Ana de Alvear, une descendante de Carlos María de Alvear. 1936 est aussi l'année de la publication de sa première œuvre, Glosas castellanas.

Mujica Lainez fut membre de l'Academia Argentina de Letras (en) et de l'Académie des beaux-arts. En 1982, il reçut la Légion d'honneur française. Il est mort dans sa villa "El Paraíso" à Cruz Chica en 1984.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Mujica Láinez est un témoin de Buenos Aires, de son passé colonial jusqu'au présent.

Il est aussi traducteur des sonnets de Shakespeare et d’œuvres de Racine, Molière, Marivaux, etc.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Glosas Castellanas (1936)
  • Don Galaz de Buenos Aires (1938)
  • Miguel Cané (padre) (1942)
  • Canto a Buenos Aires (1943)
  • Vida de Hilario Ascasubi|Aniceto el gallo(1943)
  • Estampas de Buenos Aires (1946)
  • Vida de Anastasio el pollo(1947)
  • Aquí vivieron (1949)
  • Misteriosa Buenos Aires (1950)
  • Los Ídolos (1952)
  • La casa (1954)
  • Los viajeros (1955)
  • Invitados en "El Paraíso" (1957)
  • Bomarzo (1962), interdit en Argentine jusqu'en 1972[2].
  • Cincuenta sonetos de Shakespeare (1962)
  • José Palmeiro, monographie co-écrite avec Jean Bouret et Gérald Schurr, Éditions Soleil, Paris (1965)
  • El unicornio (1965)
  • Crónicas reales (1967)
  • De milagros y de melancolías (1969)
  • Cecil y otros cuentos (1972)
  • El laberinto (1974)
  • El viaje de los siete demonios (1974)
  • Sergio (1976)
  • Los cisnes (1977)
  • El gran teatro (1980)
  • El brazalete (1981)
  • El escarabajo (1982)
  • Cuentos inéditos (1993)

Traductions en français

  • Bomarzo, traduction de Bomarzo par Catherine Ballestero, Paris, Librairie Séguier-Archimbaud, 1987 (ISBN 2-906284-41-6) puis Le Cherche Midi éditeur en janvier 2023 (ISBN 978-2749173955).
  • Le Grand Théâtre, traduction de El gran teatro par Jean-François Rebour, Paris, Renaudot, 1990, (ISBN 2-87742-037-X).
  • Mystérieuse Buenos Aires, traduction de Misteriosa Buenos Aires par Catherine Ballestero, Paris, Libraire Séguier, 1990.

Librettiste[modifier | modifier le code]

Mujica Láinez a adapté son roman Bomarzo pour l'opéra. Il fut mis en musique par Alberto Ginastera et représenté pour la première fois le à Washington. Cet opéra fut interdit par le général Juan Carlos Onganía qui dirigeait alors l'Argentine, « à cause de la référence obsessionnelle au sexe, à la violence et à l'hallucination qui caractériseraient l’œuvre »[2],[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'auteur lui-même écrivait son nom sans accent sur le 'a', comme le montrent toutes les couvertures de ses livres
  2. a et b Anaïs Fléchet, « Esteban Buch, L’Affaire Bomarzo : Opéra, perversion et dictature », Revue d’histoire moderne et contemporaine, nos 59-2,‎ , p. 205-206 (lire en ligne)
  3. Thierry Laisney, « Censure et Opéra », La Quinzaine littéraire, no 1050, 1er au 15 décembre 2011, p. 28

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Carsuzán, María Emma, Manuel Mujica Laínez, Buenos Aires, Argentinia: Ediciones Culturales Argentinas, Biblioteca del Sesquicentenario, Serie "Argentinos en las Letras", Ministerio de Cultura y Educación, 1962.
  • (es) Cruz, Jorge. Genio y figura de Manuel Mujica Laínez. Buenos Aires, Argentinia: Eudeba, 1978.
  • (es) Font, Eduardo. Realidad y fantasía en la narrativa de Manuel Mujica Laínez (1949-1962). Madrid, Spain: Ediciones José Porrúa Turanzas, 1976.
    • I: "Mujica Laínez y su obra literaria"
    • II: "Aquí vivieron y Misteriosa Buenos Aires: Estructura y género"
    • III: "Estructura, tiempo e imaginación en Los ídolos"
    • IV: "La estructura de La Casa"
    • V: Bomarzo: El género literario y el narrador"
    • VI: "Bomarzo: La narrativa y la temática")
  • (es) Yahni, Roberto and Pedro Orgambide (eds.) Enciclopedia de la literatura argentina. Buenos Aires, Argentinia: Editorial Sudamericana, 1970.
  • (en) George O. Schanzer, The persistance of human passions : Manuel Mujica Lainez's satirical neo-modernism, Londres, Tamesis, 1986

Liens externes[modifier | modifier le code]