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Manifestations de 2025 au Cameroun

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Manifestations de 2025 au Cameroun
Description de cette image, également commentée ci-après
Manifestation à Douala, le .
Informations
Date Depuis le
(26 jours)
Localisation Drapeau du Cameroun Cameroun
Caractéristiques
Revendications
  • Transparence électorale
  • Reconnaissance officielle de la victoire réclamée par Issa Tchiroma Bakary
  • Opposition à la réélection du président Paul Biya pour un 8e mandat
Types de manifestations Manifestations, émeutes, pillages, incendies volontaires, barricades, villes mortes
Bilan humain
Morts 48 civils et 3 gendarmes (selon l'ONU)[1]
Parties au conflit civil
Drapeau du Cameroun Manifestants : Drapeau du Cameroun Gouvernement du Cameroun :
Personnages-clés

Les manifestations de 2025 au Cameroun sont des manifestations et des émeutes qui éclatent au Cameroun à la suite de l'élection présidentielle du .

Elles débutent à Garoua le jour même du scrutin, après le déploiement de forces de sécurité près du domicile d'Issa Tchiroma Bakary, candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), avant de s'étendre à d'autres villes dans les jours suivants, sur fond de rumeurs de fraude électorale.

Le , une élection présidentielle à un tour se tient au Cameroun. Huit millions de Camerounais sont appelés à voter. Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, est donné largement perdant face à son principal opposant Maurice Kamto, déjà candidat lors de la précédente élection[2]. Cependant, ce dernier voit sa candidature rejetée par le Conseil Constitutionnel camerounais[3]. Paul Biya fait face à 11 candidats, dont son ancien ministre Issa Tchiroma Bakary. L'élection se déroule dans l'ombre du conflit meurtrier entre des groupes séparatistes et les forces gouvernementales dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Lors de la présidentielle de 2018, le taux de participation avait été particulièrement faible dans ces régions[4].

Déroulement

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À Garoua, dans le quartier Marouaré[5], des affrontements éclatent entre des partisans d'Issa Tchiroma Bakary et les forces de l'ordre. Ces affrontements font suite à l'encerclement du domicile du candidat par les forces de police et de gendarmerie. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des véhicules anti-émeutes, des tirs de gaz lacrymogène et des scènes de dispersion de la population. Certains témoins font également état de coups de feu et de l'incendie d'un véhicule de la gendarmerie en début de soirée[6].

À Douala, dans le quartier Bonamoussadi, des affrontements éclatent à la suite de rumeurs de fraudes présumées par des agents d'Elections Cameroon (Elecam), l'organisme chargé d'organiser les élections[7]. Elecam indique que l'un de ses collaborateurs « a même été blessé au visage et au bras »[5]. Le déploiement rapide des forces de sécurité permet de rétablir le calme après quelques dégâts matériels. Des arrestations sont également signalées. La police reste déployée dans les quartiers sensibles[7].

Dans la région du Sud-Ouest, les habitants de Limbé se rassemblent autour de la mairie à la suite de rumeurs de tentatives de fraude. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants se rassemblant à la tombée de la nuit, certains mettant le feu à des pneus ou vandalisant des affiches de campagne du président Paul Biya[7].

À Dschang dans la région de l'Ouest, des manifestations violentes éclatent dans le quartier administratif. Selon plusieurs sources, les partisans d'Issa Tchiroma Bakary expriment leur colère après avoir eu le sentiment que « leurs voix ont été réduites » alors que des procès-verbaux les déclarent vainqueurs dans la Menoua. Un siège du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RPDC), un tribunal et la résidence du recteur de l'université de Dschang sont incendiés. Des renforts venus de Bafoussam permettent de rétablir le calme et interpellent plusieurs manifestants[7].

À Bafoussam, des tensions ont lieu entre partisans et forces de l'ordre aux abords des antennes d'Elecam[8].

À Makary, dans la région de l'Extrême-Nord, des affrontements éclatent entre manifestants et forces de l'ordre et empêchent la prise en compte des résultats du vote lors du dépouillement départemental[7].

À Garoua, des centaines de jeunes manifestants descendent dans la rue, affrontant parfois les forces de l'ordre par des jets de pierres. De nombreux coups de feu sont également entendus, des tirs de sommation selon une source policière. En fin de journée, de nombreuses sources font état de la mort d'une jeune femme, enseignante, des suites de blessures par balles[9].

À Yaoundé, une manifestation similaire a lieu dans le quartier Tsinga. Elle est dispersée au bout d'une heure par les forces de l'ordre qui font usage de gaz lacrymogènes. Des scènes similaires ont lieu à Douala, dans le quartier New Bell[9].

À Maroua, de graves tensions ont lieu entre manifestants et forces de l'ordre. Selon une source sur place, les partisans d'Issa Tchiroma Bakary descendent « dans la rue pour réclamer la reconnaissance des résultats électoraux ». Les manifestations débutent vers 10 h au carrefour du PMUC. La situation dégénère rapidement lorsque les forces de sécurité font usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule[10].

À Ngaoundéré, dans la région de l'Adamaoua, plusieurs centaines de partisans d'Issa Tchiroma Bakary descendent dans la rue en scandant des louanges au candidat du FSNC. Des témoins rapportent qu'ils ont tenté de prendre d'assaut le lamidat de la ville, le siège de l'autorité traditionnelle, mais n'y sont pas parvenus[11].

Dans la région du Nord, les villes de Guider et de Kaélé sont également le théâtre de manifestations. Là aussi, les partisans d'Issa Tchiroma Bakary revendiquent haut et fort la victoire[11].

Manifestation à Douala.

À l'appel de l'opposant Issa Tchiroma Bakary, plusieurs manifestations ont lieu[12].

À Yaoundé, des incidents sont signalés dans les quartiers Mokolo et Tsinga, non loin de la présidence de la République[12].

À Garoua et Maroua, des milliers de partisans d'Issa Tchiroma Bakary descendent dans la rue[12].

À Douala, dans la zone de l'aéroport et dans le quartier de New Bell, des troubles importants sont signalés[12]. Au moins quatre personnes sont tuées[13]. Selon le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, ces individus « ont attaqué la brigade de gendarmerie de Nkoulouloun et les commissariats de sécurité publique du 2ème et 6ème arrondissements de la ville de Douala (…) plusieurs éléments des forces de sécurité ont été blessés, et quatre personnes ont malheureusement perdu la vie »[14]. Toujours dans la région du Littoral, la ville de Nkongsamba connaît également des tensions similaires[12].

Des manifestations ont également lieu à Meiganga, Bafang, Bertoua, Kousséri, Yagoua, Kaélé et Bafoussam[15].

Station Bocom vandalisée à Douala.

Après l'annonce de la victoire de Paul Biya par le Conseil constitutionnel, des tensions éclatent[16].

À Douala, dans le quartier New Bell, les premiers groupes de jeunes descendent dans les rues. Les forces de l'ordre tentent de disperser ce groupe de manifestants dans le quartier en utilisant des gaz lacrymogènes. Le quartier de New Bell est sous blocus. L'armée et la police restreignent l'entrée et la sortie de certaines rues du quartier et des sirènes sont régulièrement entendues. Plusieurs patrouilles de police et de gendarmerie sillonnent également les rues du quartier, rendant difficile la circulation des automobilistes, notamment des motos-taxis. Des coups de feu sont également entendus dans le quartier. Dans le quartier Bonabéri, des échauffourées ont lieu et des coups de feu sont entendus. Plusieurs bâtiments sont incendiés dans la ville par les manifestants. Des commerces sont également saccagés et pillés[16].

À Garoua-Boulaï, deux stations des entreprises Tradex et Bocom sont ciblées. Selon des sources concordantes, plusieurs pilleurs sont arrêtés[17].

À Garoua, des affrontements éclatent dans la journée entre partisans d'Issa Tchiroma Bakary et forces de l'ordre. Ces heurts sont signalés autour du domicile de l'opposant. Selon des journalistes locaux, plusieurs coups de feu retentissent autour de sa résidence. Dans la soirée, la situation se calme, même si quelques troubles sont signalés vers 18 heures au carrefour Yelwa, non loin du centre ville[16].

À Mandjou, de graves incidents sont signalés. Des édifices publics sont incendiés et saccagés dont la représentation locale d'Elecam ou le bâtiment abritant l'inspection générale du ministère de l'Éducation de base[16].

À Bertoua, un véhicule de police est incendié par des manifestants[18].

À Bafang, la mort d'un jeune est signalé par des manifestants, qui en réponse, incendient la maison du parti RDPC[18]. Des scènes de pillages de boutiques sont rapportées, comme dans plusieurs autres villes de la région de l'Ouest[16].

À Bafoussam, des manifestants érigent des barricades à Tougang et Djeleng, bloquant la circulation dans plusieurs zones stratégiques. Des affrontements sporadiques éclatent entre manifestants et forces de l'ordre. Selon des sources sécuritaires locales, des groupes auraient tenté de s'introduire dans les locaux de l'agence Enéo et de saccager la résidence du gouverneur. À Djemoum, les manifestants auraient tenté d'enlever quatre policiers avant d'être repoussés. Plusieurs blessés légers sont recensés[19].

À Yaoundé, des tirs sont signalés dans les quartiers Etoudi, Emana et Olembe. Les tensions se propagent également à Nkom Kana, Mokolo, Tsinga, Odza, Nkoabang et Mimboman. Dans le quartier Mimboman, des pilleurs attaquent des commerces et des boutiques[20].

À Lagdo, les locaux de la douane sont incendiés[20].

À Touboro, un véhicule de gendarmerie, les locaux du RDPC et le siège administratif de Bocom sont incendiés[20].

Dans la région de l’Ouest, un jeune manifestant est tué par balles[20].

À Douala, un jeune manifestant est abattu au lieu-dit Bois des Singes[20].

À Garoua, la résidence de la chanteuse Sakina, soutien du président Paul Biya, est incendiée[20].

Malgré ces incidents, un calme relatif règne dans les grandes villes[21].

À Douala, dans le quartier Bilongue/New Bell, un homme est tué par un agent de police alors qu'il sortait de son domicile[22].

À Douala, les activités reprennent timidement, avec l'accalmie relative[23].

À la suite de l'appel d'Issa Tchiroma Bakary à lancer une opération « villes mortes », l'action est suivie à Douala et à Garoua[24]. Les bâtiments du RDPC et la résidence du cadre local Moustapha Labaran sont incendiés à Banyo[25].

Les villes mortes se poursuivent et entrent dans leur deuxième jour[26].

À Garoua et à Maroua, les routes principales sont restées largement désertes et les marchés sont restés fermés[26].

Dans la région de l'Est, à Bertoua, Batouri et Garoua-Boulaï, l’appel à la ville morte est quasi respecté[26].

Dans la région de l'Ouest, le marché de la ville de Mbouda est presque entièrement fermé. À Bafoussam, la capitale régionale, les boutiques du marché central sont fermées[26].

À Douala, où quelques magasins commencent à ouvrir, même si plusieurs marchés restent fermés malgré la menace du maire de mettre sous scellés les magasins qui répondraient à l'appel de la ville morte[26].

À Limbé, les autorités prennent des mesures en mettant sous scellés les magasins qui étaient restés fermés[26].

Conséquences

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Les cours sont suspendus à l'université de Garoua « avant, pendant et après » la proclamation des résultats de l'élection présidentielle « du mercredi au vendredi  », selon un communiqué du recteur[27].

En raison des violences, les entreprises sont fermées, notamment depuis le , et les moyens de transport sont réduits. Selon le président de l'intersyndicale de l'Union des transports, Al Hadji Djika, cela pourrait entraîner des difficultés d'approvisionnement. Il précise que « si la situation perdure, il y aura automatiquement des pénuries, en commençant par le carburant, puis les denrées alimentaires de base », « Nous restons prudents, nous souhaitons que les transporteurs garent les camions en sécurité en attendant que le ciel s'éclaircisse ». Le directeur général de la startup camerounaise Digital Mobility, en charge de transport de personnes et de livraisons, déclare : « C'est un désastre, surtout pour nous, les petites startups. Le tissu des PME était déjà très fragile, là, tout est à l'arrêt, c'est un manque à gagner complet. L'inquiétude est extrêmement forte, aussi bien pour nos employés que pour nos partenaires. Il est impossible d'effectuer des livraisons à l'heure où on se parle, et c'est le principal revenu de nos chauffeurs qui sont déjà très précaires ». La plupart des entreprises n'ont que très peu de trésorerie. Un représentant du patronat s'inquiète, il dit que les « défauts de paiement arriveront vite »[28].

Bilan humain

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Le groupe de la société civile, Stand Up for Cameroon, déclare qu'au moins 23 personnes avaient été tuées lors de la répression des manifestations par les forces de l'ordre[1].

En novembre 2025, les Nations unies font état de 48 morts. Les deux sources de l'ONU indiquent que les forces de sécurité camerounaises ont tiré à balles réelles sur la foule. La plupart des victimes ont été tuées par des tirs de la police, mais plusieurs ont succombé à des blessures infligées par des matraques et des bâtons. Près de la moitié des décès enregistrés par l'ONU se produisent dans la région du Littoral, qui comprend la ville de Douala, où les manifestations ont été les plus intenses. Trois gendarmes sont également morts à Douala, selon les données de l'ONU. Dix décès sont enregistrés dans la région du Nord, dont la capitale est Garoua[1].

Réactions nationales

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Autorités et parti au pouvoir

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Le préfet du département du Wouri, Sylyac Marie Mvogo, interdit les manifestations de rue à Douala jusqu'à la prestation de serment du nouveau président de la République. Dans un arrêté signé le , l'autorité administrative précise que « tout rassemblement ou attroupement, toute marche, toute protestation, toute manifestation publique non déclarée ne seront pas tolérés pendant cette période ». Il justifie sa décision en invoquant des « tentatives manifestes et évidentes de troubles à l'ordre public »[29].

Le , le préfet du Wouri affirme à la radio nationale que « l’État a rétabli le bon ordre et le calme est revenu » et appelle les populations à vaquer sereinement à leurs occupations. Selon le préfet, la manifestation à Douala est orchestrée par « un petit groupe d’individus malintentionnés » et « instrumentalisées » par des forces cachées. Il dément les « informations saugrenues » affirmant que « la ville de Douala s’est embrasée », précisant que l'incident s'est limité aux abords de l'antenne d'Elecam à Bonamoussadi. Le préfet réaffirme sa détermination à maintenir l'ordre et la sécurité : « Nous voulons dire à ces apprentis sorciers que l’État camerounais reste debout dans le département du Wouri, et nous n’allons tolérer aucune entrave à l’ordre public ». Il invite les citoyens à faire confiance aux institutions et rassure sur les mesures de sécurité prises pour garantir la paix dans la ville[30]. Le même jour, l'ancien conseiller municipal du RDPC à Monatélé, Léon Theiller Onana, déclare : « L’intimidation est vaine face à une population déterminée à ne plus subir. Après une longue période d’endurance, l’exigence d’une réponse véritable devient absolue. Seule la vérité peut désamorcer les tensions. Le respect de la volonté souveraine du peuple est une obligation pour tous »[31].

Réagissant à la sortie de Maurice Kamto, le secrétaire général adjoint du RDPC, Grégoire Owona, exprime sa déception face à l'absence de condamnation ferme, de la part de l'opposant, des « graves obstacles au processus électoral » et des « manipulations qui ont conduit aux incidents de Douala et Dschang »[5]. Le préfet du département du Diamaré, Jean Marc Ekoa Mbarga, met en garde contre des velléités de semer le chaos et la désolation à Maroua[32]. Le préfet de la Bénoué instaure un couvre-feu dans son territoire de commandement, entre 20h et 5h[33].

Des appels au calme sont lancés par le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, et le maire de Garoua, Goura Beladji[27],[34]. Le gouvernement déploie une mission d'apaisement dans la région de l'Est. L'initiative est conduite par le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, Joseph Le. Les et , la délégation ministérielle se rend dans les villes de Garoua-Boulaï, Mandjou, Bertoua et Batouri. Le ministre Joseph Le déclare : « Le chef de l’État, qui veut le bien de tous les Camerounais, nous a envoyé pour parler aux nôtres, pour leur passer son message : que tout le monde reste serein. Le Conseil constitutionnel donnera les résultats tels que les Camerounais ont décidé »[35]. Selon plusieurs arrêtés signés le , la circulation des motos-taxis est temporairement restreinte à Douala, Garoua et Dschang[36]. Le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, appelle les populations au calme et au respect des institutions[37]. Les préfets de la Menoua, du Moungo, de la Mifi et du Fako interdisent temporairement toute manifestation, ainsi que la circulation des motos-taxis et la vente de produits pétroliers[38],[39],[40],[41].

Le , le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, qualifie l'appel d'Issa Tchiroma Bakary à manifester d'« irresponsable » alors que les autorités avaient interdit les rassemblements publics et restreint la circulation dans de nombreuses villes. Il condamne également « avec la plus grande fermeté ces actes de violence prémédités, qui constituent une atteinte grave à l'ordre public, à la sécurité et à la sûreté nationale de l'État »[14]. Le , le président Paul Biya déclare : « Au moment où le peuple souverain vient de m’accorder une fois de plus sa confiance pour un nouveau mandat, mes premières pensées vont à tous ceux qui ont inutilement perdu leurs vies, ainsi qu’à leurs familles, du fait des violences post-électorales »[42].

Le , au cours d'une conférence de presse, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, déclare : « Des manifestations illégales se sont soldées par des pertes en vies humaines et la destruction de biens publics et privés ». Il déplore « plusieurs édifices publics, commerces et bien privés, incendiés, saccagés et pillés » à travers le pays dans des villes comme Dschang, Ngon, Guider ou Garoua. Le ministre assure que « des scènes de pillages et de vandalisme » ont également eu lieu à Douala et fustige « l'irresponsabilité » du candidat Issa Tchiroma Bakary qui devra « répondre devant les juridictions compétentes »[43]. Il salue « le professionnalisme des autorités administratives et des forces de sécurité qui ont vite maîtrisé les manifestions violentes ». Le ministre met également en cause des « groupuscules de jeunes à caractère séditieux agissant souvent sous l'effet des stupéfiants de semer le chaos dans différentes villes du pays, la veille et le jour même de la proclamation des résultats officiels de l'élection par le Conseil Constitutionnel »[44].

Le Premier ministre Joseph Dion Ngute déclare : « J’en appelle, par ailleurs, à la retenue de ceux de nos compatriotes qui, dans un élan d’émotion, pourraient être tentés de recourir à la violence. Une telle voie a déjà montré ses limites pour le peuple épris de paix que nous formons ». Il ajoute : « Je voudrais enfin exprimer la compassion de l’ensemble du Gouvernement à tous les compatriotes qui portent les stigmates des remous postélectoraux, ainsi qu’à leurs proches. Il nous appartient désormais de tourner résolument nos regards vers l’avenir et de conjuguer, sans exclusive, nos efforts pour l’édification d’une société camerounaise plus prospère et plus unie, sous la conduite éclairée et bienveillante du Chef de l’État »[45].

Le , le ministre de la Communication, René Sadi, dénonce lors d’une conférence de presse « les appels à l’insurrection, aux villes mortes ou à la désobéissance civile, qui sont de nature à mettre en péril la vie de la nation, la paix sociale et le développement économique ». Il rejette également les accusations de répression violente, affirmant qu’« il n’y a pas eu d’usage disproportionné de la force publique »[24].

Le , l'opposant Maurice Kamto exprime sa vive inquiétude face à la montée des tensions dans le pays, alimentées par des « actes et comportements répréhensibles », susceptibles de compromettre l'issue du scrutin. Soulignant les souffrances déjà infligées au Cameroun par la pauvreté, le conflit dans les régions anglophones et les exactions de Boko Haram, l'opposant insiste sur la nécessité d'éviter de nouvelles confrontations violentes. Il lance donc un appel solennel au respect du « choix des électeurs camerounais exprimés en conscience dans les urnes », insistant sur le fait que « ceux qui menacent l'ordre public sont ceux qui cherchent à modifier la parole des urnes et non le contraire ». Il conclut en rappelant le caractère sacré de la nation camerounaise, exhortant à ne pas compromettre son avenir par des cycles de violence et de division[5].

Le Premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS), Serge Espoir Matomba, condamne les violences et les destructions. Selon le PURS, « aucune colère, aucune revendication, aussi fondée soit-elle ne justifie la mise à mal de nos écoles, de nos marchés, de nos routes, ni la profanation de nos symboles communs ». Par la voix de son leader, le parti politique présente ses condoléances aux familles qui ont perdu des proches dans ces circonstances et apporte son soutien aux blessés et aux familles touchées. Le parti politique salue également les forces de l'ordre, les associations, les citoyens et les autorités locales qui ont choisi de protéger les personnes et les biens pendant cette période de tension. Appelant à la paix, au discernement et à la responsabilité collective, le parti invite les Camerounais à rejeter la colère et la manipulation qui les divisent et à être des artisans de la paix[46].

Le , le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), présidé par Cabral Libii, condamne les violences et exprime sa solidarité envers les familles endeuillées par les récentes manifestations violentes[47].

Responsables religieux

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Le , l'évêque de Bafoussam, Paul Lontsie-Keuné « tient à affirmer que la violence, d’où qu’elle vienne n’est pas la voix convenable pour la construction d’un pays ». Il condamne les actes de vandalisme qui ont été perpétrés sur des édifices publics[48].

L'archevêque de Garoua, Faustin Ambassa Ndjodo, s'inquiète du climat de tensions post-électorales et appelle au calme[16].

Entreprises

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Ciblée par des pillages à Douala, Tradex dénonce « des attaques sur la base d’un faisceau de contre-vérités relativement à l’actionnariat de l’entreprise ». Le négociant public rappelle qu'il reste la propriété de l'Etat et de chaque citoyen, et appelle le public à « protéger contre les pillages et à préserver les 2000 employés qui y travaillent au quotidien et contribuent à nourrir des milliers de familles »[17].

Réactions internationales

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  • Drapeau de la France France : Le , le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères publie un bulletin d'alerte recommandant aux citoyens français résidant dans le pays de « faire preuve de prudence et de se tenir à l'écart des foules ». Cet avertissement fait suite à des « troubles sporadiques dans plusieurs villes du pays » depuis l'élection, selon le communiqué[49]. Le , le quai d'Orsay déclare que la France est « particulièrement préoccupée » par les tensions post-électorales au Cameroun. Dans une déclaration, le ministère des Affaires étrangères fait savoir que la France « prend note » de la proclamation des résultats et suit avec « la plus grande attention » l'évolution de la situation au Cameroun. Le quai d'Orsay déclare également : « (Il) nous paraît essentiel que la démocratie, les libertés fondamentales et l'Etat de droit soient scrupuleusement respectés et que toutes les personnes détenues arbitrairement depuis le début du processus électoral soient libérées afin de préserver la cohésion nationale »[50].
  • Drapeau des États-Unis États-Unis : Le , la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants déclare qu'« il est essentiel que le résultat des élections soit transparent et reflète la volonté du peuple ». Elle se dit également « préoccupée par les informations faisant état de blocages d’Internet et de répressions contre les manifestants, alors que le Cameroun attend les résultats officiels des élections »[51]. L'ambassade des États-Unis au Cameroun publie une note adressées aux ressortissants américains les appelant à la vigilance[52]. Le , la femme politique Sheila Cherfilus-McCormick, membre du Parti démocrate, déclare : « Je félicite le peuple camerounais pour son engagement continu en faveur de la démocratie, comme en témoigne sa participation à la récente élection présidentielle. Le partenariat entre les États-Unis et le Cameroun est ancré dans des valeurs communes de gouvernance démocratique, d'État de droit et de respect des droits de l'homme. Cependant, je suis profondément préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire et les rapports de violations des droits de l'homme à travers le Cameroun. La violence n'a pas sa place dans une démocratie. Je condamne fermement les actes de violence, les meurtres, les destructions et les arrestations arbitraires. Le droit de manifester pacifiquement et la liberté d'expression sont fondamentaux et doivent être protégés. L'unité et la stabilité du Cameroun dépendent d'un environnement post-électoral inclusif et pacifique qui reflète la volonté du peuple. J'exhorte le gouvernement et tous les acteurs politiques à faire preuve de retenue, à respecter les droits de l'homme et à engager le dialogue pour préserver la paix »[53].
  • Drapeau du Gabon Gabon : Le président Brice Clotaire Oligui Nguema déclare sur X : « En ces moments décisifs, j'en appelle à la sérénité et à la préservation de la paix »[44].
  • Drapeau du Canada Canada : Dans une déclaration publiée par son haut-commissariat à Yaoundé, Ottawa dit « prendre acte » des résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, tout en exprimant sa préoccupation face aux violences. La déclaration officielle indique : « Nous sommes profondément préoccupés par les récents épisodes de violence et déplorons la perte de vies humaines. Le Canada réitère l’importance de protéger les libertés fondamentales, y compris les droits de réunion pacifique, la liberté d’expression et la liberté de la presse »[54].

Organisations internationales

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  • Drapeau des Nations unies ONU : Le , le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) appelle à l'ouverture d'enquêtes sur les violences survenues au Cameroun, en déclarant sur X : « Depuis hier (dimanche), nous recevons des informations choquantes faisant état de personnes tuées, blessées ou arrêtées lors de manifestations liées à l’annonce aujourd’hui (lundi) des résultats de l’élection présidentielle ». Le HCDH lance un appel à la retenue et à la transparence. L’organisation exhorte les autorités à faire la lumière sur les violences, à garantir le respect des droits humains et à mettre fin aux affrontements[55]. Le , « le Secrétaire général exhorte tous les acteurs politiques et leurs partisans à faire preuve de retenue, à rejeter la violence et à s’abstenir de tout discours incendiaire ou de haine. Le Secrétaire général souligne l’importance cruciale de la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Il appelle les autorités à garantir un environnement sûr et sécurisé où les droits de tous les citoyens sont protégés et à assurer le respect de la procédure officielle pour les personnes arrêtées »[56]. Le , le Conseil des droits de l'homme déclare : « Nous sommes vivement préoccupés par les informations selon lesquelles plusieurs personnes ont été tuées lors des manifestations liées à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre. Nous appelons les forces de sécurité à s’abstenir de recourir à la force létale, et les manifestants à exprimer leur mécontentement de manière pacifique. Les autorités doivent pleinement respecter leurs obligations en vertu du droit international des droits de l’homme, et les dirigeants politiques ainsi que leurs partisans doivent s’abstenir de toute violence et de tout discours de haine. Nous exhortons les autorités à mener des enquêtes rapides, impartiales et efficaces sur tous les cas de violence liée aux élections, y compris l’usage excessif ou disproportionné de la force, et à traduire les auteurs en justice. Le droit à un procès équitable et le respect de la procédure régulière pour toute personne arrêtée doivent également être garantis »[57].
  • Drapeau de l’Union européenne Union européenne : Le , l'UE exprime sa « profonde préoccupation » face aux violences post-électorales. Dans une déclaration à la presse à Bruxelles, le porte-parole de la Commission européenne Anouar El Anouni déplore « la répression violente des manifestations » et « la mort par arme à feu de plusieurs civils ». Il exhorte les autorités camerounaises à « identifier les responsabilités, faire preuve de transparence et rendre justice » afin de mettre fin aux « violations des droits humains ». L'UE demande également la libération « de toutes les personnes détenues arbitrairement depuis l’élection présidentielle » et appelle « toutes les parties à faire preuve de retenue »[58].
  • Drapeau de l'Union africaine Union africaine : Le , le président de la Commission de l'UA, Mahamoud Ali Youssouf, se dit « profondément préoccupé par les informations faisant état de violences, de répression et d’arrestations de manifestants et d’acteurs politiques en lien avec les résultats de l’élection ». Il appelle les acteurs politiques et institutionnels camerounais à la retenue et à œuvrer pour la préservation de la paix et de la cohésion nationale. Le président de la Commission de l'UA exhorte également les autorités à ouvrir un dialogue national inclusif et à favoriser la concertation entre toutes les forces politiques, « afin de parvenir à un consensus dans un esprit d’unité, de paix et de sécurité collective ». Il réaffirme par ailleurs l’engagement de l’Union africaine à accompagner le Cameroun dans ses efforts pour consolider la démocratie, la justice sociale et l’État de droit[59].

Organisations non gouvernementales

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Amnesty International indique : « Au Cameroun, les autorités doivent respecter, protéger et faciliter le droit de réunion pacifique. Une enquête rapide, indépendante et impartiale doit être menée sur les décès »[60].

L'analyste sénior d'Afrique pour Human Rights Watch (HRW), Ilaria Allegrozzi, dénonce « l'usage excessif de la force par les forces de sécurité ». Elle ajoute dans un communiqué de presse que les « les forces de l'ordre devraient protéger les gens et non alimenter la violence »[43].

Pour Murithi Mutiga, responsable du programme Afrique à l'International Crisis Group (ICG), « la légitimité du mandat de Paul Biya est fragilisée, car une grande partie de ses propres citoyens ne croit pas en sa victoire électorale ». Il appelle donc le président Paul Biya à « s'engager d'urgence dans une médiation nationale pour éviter une nouvelle escalade »[43].

Notes et références

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  1. a b et c AfricaNews, « Cameroun : au moins 48 morts dans les violences post-électorales, selon l'ONU », sur Africanews, 2025-11-05cet13:22:26+01:00 (consulté le )
  2. (en-US) « 2025 presidential election: Poll shows CPDM candidates trailing Kamto& Cabral Libii! », sur The Horizon, (consulté le )
  3. « Présidentielle au Cameroun : le Conseil constitutionnel confirme le rejet de la candidature de Maurice Kamto », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
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