Maison de refuge pour l'enfance israélite
Fondation |
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Type | |
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Forme juridique | |
Siège |
Romainville (depuis ) Neuilly-sur-Seine Château de Chaumont (- Neuilly-sur-Seine (- Crocq ( - |
Pays |
Fondatrice | |
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Directrice |
Elisabeth Hirsch (depuis ) |
Récompense |
La Maison de refuge pour l'enfance israélite (le Refuge israélite de Neuilly) est un foyer créé en juillet 1866 par Coralie Cahen, d'abord à Romainville puis à Neuilly. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est replié au château de Chaumont (La Serre-Bussière-Vieille (Creuse). Il ferme ses portes en 1985.
Histoire
[modifier | modifier le code]XIXe siècle
[modifier | modifier le code]Romainville
[modifier | modifier le code]La maison de refuge pour l'enfance israélite est créée en [1] par Coralie Cahen[2] et accueille aussi des prostituées et leurs enfants. Le refuge est situé à Romainville puis est transféré à Neuilly[3].
Neuilly-sur-Seine
[modifier | modifier le code]À Neuilly-sur-Seine, le refuge est établi boulevard Eugène (aujourd'hui, boulevard Victor-Hugo) puis déplacé en 1883 au 19, boulevard de la Saussaye (Alfred-Philibert Aldrophe architecte), où il existe jusque dans les années 1980[3].
Le rabbin de Neuilly-sur-Seine, Simon Debré, enseigne au refuge de Neuilly[4].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Crocq
[modifier | modifier le code]Le refuge de Neuilly est relocalisé en à Crocq (Creuse)[5].
Château de Chaumont
[modifier | modifier le code]Toujours en 1939, le refuge est transféré au château de Chaumont (La Serre-Bussière-Vieille), loué à l'Œuvre de secours aux enfants (OSE).
L'éducatrice et résistante juive Lotte Schwarz[6],[7] dirige le refuge de novembre 1939 à juin 1942[8].
Louis Aron et son épouse sont les directeurs jusqu'à la Libération[8].
De 1940 à 1942, Popeck, âgé de quatre ans, trouve refuge au château[9].
À l'entrée de la rue de Chaumont, une stèle commémorative rappelle que des familles et des enfants juifs y ont été « accueillis et cachés » de 1940 à 1945.
Après la Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le refuge, de retour à Neuilly, abrite de nombreux jeunes juifs isolés, sans famille, après la Seconde Guerre mondiale puis après l'indépendance de l'Algérie.
Direction
[modifier | modifier le code]Suivant Lotte Schwarz, Louis Aron[10] dirige la maison israélite pour l'enfance, avec l'aide de son épouse Yvonne de 1939 à 1946[11]. Il dirige le refuge à Neuilly-sur-Seine en 1939, puis à Crocq de 1939 à 1942, et ensuite à Chaumont. Avec l'aide de Joseph Millner, la comptabilité des enfants est maquillée, en dépit des ordres reçus de l'UGIF[12],[13].
Une centaine de jeunes filles de 5 à 20 ans sont protégées. Aucune n'est arrêtée durant la guerre[5].
Elisabeth Hirsch en 1949 accepte de diriger jusqu'à sa retraite le refuge de Neuilly, remis en état par les Éclaireuses et éclaireurs israélites de France[14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Maison israélite de refuge pour l'enfance 19, boulevard de Saussaye, Neuilly-sur-Seine (Seine) : compte-rendu de l'assemblée générale du 19 avril 1907. Paris. Imprimerie Edmond Lyon.
- « Coralie Cahen, née Lévy », AFMEG
- « Rapports du jury international de l'exposition universelle de 1900 », Conservatoire national des arts et métiers)
- DEBRÉ Simon. alsace-histoire.org.
- « Crocq se souvient de la Shoah », sur yadvashem-france.org (consulté le ).
- (en) Group portrait of Jewish refugee children living at Château du Chaumont on an outing, collections.ushmm.org, avec photo de Lotte Schwarz.
- (en) Saving a Building That Saved Hundreds of Children, Lisa Klug, tabletmag.com, 16 juin 2023, avec des photos du château de Chaumont.
- Les maisons d'enfants de l'OSE, Katy Hazan.
- Popeck, Je veux bien qu'on rie, mais pas qu'on se moque : une drôle de vie, Paris, JC Lattès, (ISBN 978-2-7096-0422-2), p. 25, 27.
- Journal de Louis Aron, op. cit.
- (en) Shannon L. Fogg, The Politics of Everyday Life in Vichy France : Foreigners, Undesirables, and Strangers, Cambridge, Cambridge University Press, , 226 p. (ISBN 978-0-521-89944-4, lire en ligne), p. 159
- « L'OSE de 1942 à 1944. Une survie périlleuse sous couvert de l’UGIF », Michel Laffitte, Revue d’Histoire de la Shoah, 2006/2 (no 185), p. 65-86.
- René Castille, Les enfants juifs en Creuse, Colloque de Limoges (18 octobre), (lire en ligne).
- Elisabeth Hirsch, dite Böegi (1913-?), cedias.org.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Serge Klarsfeld et Annette Zaidman. Journal de Louis Aron, Directeur de la Maison Israélite de Refuge pour l'enfance: Neuilly-sur-Seine, 1939, Crocq (Creuse), 1939-1942, Chaumont (Creuse), 1942-1944. Association "Les Fils et filles des Déportés Juifs de France" et "The Beate Klarsfeld Foundation", 1998. Présentation en ligne
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Rapport annuel au conseil d'administration de 1906
- Catherine Certitude : curieux cocktail chez les Ancorena. Le Réseau Modiano. Un site pour lire entre les lignes de Patrick Modiano. Lundi 13 avril 2020.
- Discours de M. Maurice Donnay directeur de l'Académie française. Discours sur les prix de vertu 1914. Prononcé dans la séance publique annuelle du 17 décembre 1914.