Maison George-Stephen

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Maison George-Stephen
Image illustrative de l’article Maison George-Stephen
Maison George-Stephen (1900)
Localisation
Situation 1430-1440, rue Drummond
Montréal, H3B 1K1
Drapeau du Québec Québec
Drapeau du Canada Canada
Coordonnées 45° 29′ 56″ nord, 73° 34′ 33″ ouest
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Maison George-Stephen
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Maison George-Stephen
Architecture
Type Maison bourgeoise
Style Style néorenaissance
Longueur 42,67 m
Largeur 45,72 m
Hauteur 13,26 m
Superficie 2 555 m2
Superficie du terrain 2 206 m2
Histoire
Architecte William Tutin Thomas
Commanditaire George Stephen
Date d'érection 1880-1883
Résidents notoires George Stephen

Robert Meighen

Club Mount Stephen

Le Mount Stephen

Propriétaire Groupe hôtelier et immobilier Tidan[note 1],[1]
Protection Lieu historique national du Canada (Fédéral-1971)

Immeuble patrimonial classé (Provincial-1975)

Air de protection (Provincial-1978)

Immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle (Municipal-2004)

Secteur de valeur patrimonial exceptionnel Guy-Drummond (Municipal-2004)

La maison George-Stephen (aussi connue sous le nom d’édifice du club Mount Stephen) est une maison bourgeoise située dans le quartier du Mille carré doré à Montréal au Canada.

Cette maison est successivement la propriété de George Stephen, 1er baron Mount Stephen, de 1883 à 1900, puis de son beau-frère Robert Meighen et sa succession de 1900 à 1925. De 1927 à 2011, cette maison bourgeoise accueille le prestigieux club Mount Stephen, un Gentlemen's club réunissant l’élite montréalaise et internationale. En 2012, un projet d’hôtel de luxe, l’hôtel Le Mount Stephen, prend forme pour occuper en partie l’ancienne résidence. Ce projet nécessite la construction d’une annexe contemporaine à l’arrière pouvant accueillir 90 chambres, des boutiques et un stationnement intérieur de 96 places. L’ouverture de cet hôtel, à l'origine prévue pour , a lieu le .

Construite entre 1880 et 1883, cette résidence est conçue et réalisée par l’architecte William Tutin Thomas dans une combinaison de styles architecturaux propre à l’architecture victorienne. Elle réunit ainsi les styles de la renaissance italienne, du baroque italien et du baroque anglais du XVIIe siècle. Le style de la renaissance italienne est cependant le style dominant de la façade avant.

Cette ancienne résidence fait aussi l’objet de quelques mesures de protection. Le , la résidence est déclarée lieu historique national du Canada par la commission des lieux et monuments historiques du Canada. Elle est également classée immeuble patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications du Québec le . Le , le bâtiment est déclaré « immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle » par la Ville de Montréal. L’édifice est également déclaré être situé dans l’aire de protection de l’édifice du club Mount Stephen le et dans le secteur de valeur patrimonial exceptionnel « Guy-Drummond » le .

Localisation[modifier | modifier le code]

La maison George-Stephen est située au 1430-1440 de la rue Drummond dans le quartier du Mille carré doré de l’arrondissement Ville-Marie de la ville de Montréal. Elle est localisée à environ 2,7 km du Vieux-Montréal. Le site est desservi par la station de métro Peel de la ligne verte et par la ligne d’autobus no  15 Sainte-Catherine.

Historique[modifier | modifier le code]

1880 à 1883 : la construction[modifier | modifier le code]

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George Stephen, baron Mount Stephen
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Annie Charlotte Kane, baronne Mount Stephen

En 1853, George Stephen épouse Annie Charlotte Kane. Elle est la fille de Benjamin Kane, un contrôleur de l’arsenal de la marine à Portsmouth[2]. Dès leur mariage, le couple s’installe dans une maison en pierre carrée en retrait de la rue Drummond, au milieu d’un grand jardin occupé en bonne partie par un vignoble[3].

Le , George Stephen acquiert de William Carter le lot 1525 sur lequel il construit de 1880 à 1883[note 2] sa nouvelle résidence au coût de six cent mille dollars (600 000$), une somme importante pour l’époque[4],[5]. Le lot fait alors environ 44 mètres de largeur (145 pieds) sur environ 82 mètres de profondeur (270 pieds)[4]. Le célèbre architecte montréalais William Tutin Thomas est chargé de concevoir les plans de la maison alors que le contrat d’entreprise générale est confié à J. H. Hutchison[4],[6]. De nombreux autres architectes, entrepreneurs et artisans ont également participé à sa construction, à la décoration intérieure et aux divers travaux de modifications du bâtiment[note 3],[7]. George Stephen pouvait de chez lui observer attentivement les travaux de construction de sa nouvelle résidence[2]. Son ancien domicile est par la suite détruit, de même que ses dépendances et le vignoble du jardin[3].

La maison est construite dans une combinaison de styles architecturaux propre à l’architecture victorienne. Elle réunit ainsi les styles de la renaissance italienne, du baroque italien et du baroque anglais du XVIIe siècle[6]. Le style de la renaissance italienne est cependant le style dominant de la façade avant. D’ailleurs, l'historien de l’architecture Arthur John Hampson Richardson décrit la résidence de Stephen comme l’« un des véritables chefs-d'œuvre du style [à l'italienne] au Canada » [note 4].

Aussi, la maison est conçue de manière à remplir une de ses fonctions principales, soit d’accueillir de grandes réceptions mondaines et de recevoir des invités de marque[8].

Le , George Stephen acquiert de William Laurier les lots 1524-12 à 1524-23 qui entourent son domaine, permettant ainsi d’agrandir le domaine « jusqu’à la ruelle » vers la rue Sainte-Catherine[4].

George Stephen et son épouse emménagent dans leur nouvelle résidence dès 1883[3].

1883 à 1890 : George Stephen, 1er baron Mount Stephen[modifier | modifier le code]

Maison George-Stephen (1885)

George Stephen et son épouse n’habitent leur résidence de la rue Drummond que pendant près de cinq ans, c’est-à-dire de 1883 à 1888[3],[4]. Certains prétendent que George Stephen ne s’était « jamais véritablement intégré à la société canadienne, bien qu’il ait accompli de grandes choses pour elle »[4]. En effet, George Stephen, élevé au rang de baronnet en 1886, quitte la présidence du Canadien Pacifique et Montréal en 1888 pour aller s’installer à Brocket Hall dans le comté de Herefordshire en Angleterre. George Stephen devient le baron Mount Stephen en 1891[5].

Lord Mount Stephen meurt en 1921 et est inhumé dans la petite chapelle de Brocket Hall, situé près de la grille d’entrée du domaine[8]. On peut lire sur son monument funéraire : « Sage de ses charités, d’intégrité incorruptible » [note 7],[8].

1890 à 1925 : Robert Meighen et Elsie Stephen[modifier | modifier le code]

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Robert Meighen
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Elsie Stephen

Après le départ de George Stephen de Montréal pour l’Angleterre, ce dernier prête sa résidence à son beau-frère Robert Meighen et son épouse Elsie Stephen à partir de 1890[note 8],[33],[34],[4].

Le , Robert Meighen achète la résidence[35]. Il y entrepose sa prestigieuse collection de tableaux comportant des œuvres d’artistes canadiens et étrangers tels que des œuvres d’Otto Reinhold Jacobi, d’Allan Aaron Edson, du portraitiste anglais John Hoppner et des paysagistes français Adolphe Monticelli et Léon Augustin Lhermitte [33].

Durant leur occupation, la maison est le théâtre de grandes réceptions mondaines. En 1890, le couple donne une grande réception en l’honneur de leur invité de marque, le prince Arthur, duc de Connaught et Strathearn[8].

Réception en plein air en l’honneur du Field Marshal britannique et 1er comte de Roberts, Frederick Roberts (1908)

En 1907, Robert Meighen reçoit Lord Northcote, ancien gouverneur général d’Australie, ainsi que son épouse, Alice Stephen, dite Lady Northcote[8],[note 9].

À l’occasion du tricentenaire de la ville de Québec en 1908, Meighen organise une réception en plein air en l’honneur du Field Marshal britannique et 1er comte de Roberts, Frederick Roberts, et son épouse Nora Henrietta Bews, comtesse de Roberts[8].

Robert Meighen et Elsie Stephen habitent la résidence jusqu’à leur mort, soit jusqu’en 1911 et 1917 respectivement[33].

Leur fils, Frank Stephen Meighen, habite la résidence après la mort de ses parents et continue la tradition hospitalière de la famille. Ce dernier y organise en 1919 un bal en l’honneur d’Édouard Windsor, prince de Galles[8].

Lors de la Première Guerre mondiale, l'arrivée de l'impôt sur le revenu pour financer l'effort de guerre et la Grande Dépression vont contraindre plusieurs propriétaires à abandonner leurs maisons cossues du Mille carré doré. La succession de la famille Stephen-Meighen n'est pas exclue : elle décide en 1925 de mettre en vente la résidence[36],[4].

1926 à 2011 : Club Mount Stephen[modifier | modifier le code]

Le , la société Don Mar Realty Limited se porte acquéreur de la maison George-Stephen. Cette société la revend le au club Mount Stephen[37], un Gentlemen's club fondé en 1926 par Noah Timmins, J. H. Maher et J. S. Dohan[38]. Ces derniers sont les premiers défenseurs de la sauvegarde de la maison George-Stephen et ils mettent tout en œuvre pour protéger cette maison bourgeoise de la démolition et préserver les décors intérieurs originaux[38],[39]. D’ailleurs, cet objectif est l’élément clé de la préservation presque intégrale de cet hôtel particulier jusqu’en 2015. À cette époque, tous ajouts, modifications ou travaux de modernisation de l’ancienne résidence devaient respecter cet objectif de préservation[38],[39]. De plus, ils attribuent au club le nom « Mount Stephen » en l’honneur du premier propriétaire de la résidence, George Stephen[4],[39].

La conversion de la résidence en club privé amène cependant le nouveau propriétaire à apporter certaines modifications. La plus notable est le remplacement en 1927 des parois de verre de la serre par des murs en pierre de taille[7]. La même année, la nouvelle vocation de l’immeuble amène également le club à apporter des modifications aux cuisines, à certains équipements et aux salles du sous-sol[39].

Club Mount Stephen (vers 1934-1935)

En 1937, le majestueux escalier extérieur est reconstruit sur de nouvelles fondations[7],[14]. À cette occasion, le petit balcon supporté par trois élégantes consoles décorées de fleurs est supprimé.

Par la suite, le club procède à une série d’agrandissements par la construction d’annexes ainsi qu’à des modifications intérieures pour mieux répondre aux besoins du club et de sa clientèle. En 1948, le club agrandit le côté sud de l’ancienne serre[7],[15]. En 1953, l’institution construit une annexe à l’arrière. Elle procède aussi à des modifications intérieures de 1956 à 1958 et en 1962 (cuisines)[7],[16],[17],[18],[19].

Le , la résidence est déclarée lieu historique national du Canada par la commission des lieux et monuments historiques du Canada[40]. Elle est également classée immeuble patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications du Québec le [34]. L’édifice est également déclaré être situé dans l’aire de protection de l’édifice du club Mount Stephen le [36] et dans le secteur de valeur patrimonial exceptionnel « Guy-Drummond » le [41],[42]. Le , le bâtiment est déclaré « immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle » par la Ville de Montréal[36].

En 2004, le club procède à des travaux d’urgence de deux millions de dollars visant à corriger des problèmes de structure identifiés depuis 2001 dus à la construction de plusieurs gratte-ciels avec garages souterrains à proximité. Le ministère de la Culture et des Communications a d’ailleurs donné 50 000$ au club pour cette opération[32].

En 2005, un projet d’hôtel voit le jour : l’hôtel "Le Cristofe Alexandre". Conçue par l’architecte Karl Fischer, une tour de vingt-et-un (21) étages aurait été érigée au coin de la rue Drummond et du boulevard de Maisonneuve, adjacente à la maison George-Stephen, mais reliée à cette dernière par une entrée commune moderne. L’ouverture de cet hôtel était à l’origine prévue pour 2008. Cependant, ce projet est annulé[43].

En 2006, le nom « club Mount Stephen » passe entre les mains du groupe hôtelier et immobilier Tidan[44]. Le , ce même groupe rachète la résidence au prix de 4 millions de dollars (4 000 000 $) à l’ancien club Mount Stephen constitué en 1926[45]. Cette dernière entité juridique est définitivement radiée d’office le [44]. Dès 2006, la nouvelle direction du club tente d’améliorer l’accueil et les services offerts à ses quatre cents membres[46]. D’abord, elle investit près de 4 millions de dollars (4 000 000 $) notamment dans l’ajout d’un système de climatisation centrale, l’agrandissement de certaines salles de réception et l’ajout de nouvelles salles de réunion[23],[47]. Elle tente également d’adopter une nouvelle stratégie marketing afin de convaincre les jeunes montréalais de devenir membre[46]. Puis, elle ouvre le club au grand public pour des soupers musicaux le samedi et des brunchs musicaux le dimanche[26]. Malgré toutes tentatives de revitaliser le club, le groupe Tidan ne réussit pas à rentabiliser l’institution, et ce, même si leurs investissements passés avaient permis d’augmenter les revenus[47]. Le , la direction prend la décision de fermer définitivement le club[23],[48], causant la perte de 70 emplois à temps plein ou à temps partiel[48]. La fermeture du club incite alors Héritage Montréal à mettre dès 2012 la maison George-Stephen sous observation sur sa liste des sites emblématiques menacés de Montréal[49].

Au cours de son existence, le club Mount Stephen a reçu l’élite montréalaise et internationale. Nombre de dignitaires, politiciens et célébrités se sont succédé au club, dont notamment la princesse Benedikte de Danemark, la princesse Margaret, comtesse de Snowdon, le général français de l’armée de l'air Edmond Jouhaud, le Field-Marshal et 1er comte Wavell Archibald Wavell, John Diefenbaker, Percival Molson, Edgar Miles Bronfman, Pierre-Elliott Trudeau, Brian Mulroney, René Lévesque, Lucien Bouchard, Louise Harel, Sarto Fournier et Pierre Bourque[50],[26].

2012 à nos jours : Hôtel Le Mount Stephen[modifier | modifier le code]

En 2012, un projet d’hôtel de luxe, l’hôtel Le Mount Stephen, prend forme pour occuper en partie l’ancienne résidence. Ce projet nécessite la construction d’une annexe contemporaine à l’arrière au coût de 25 millions de dollars[31]. Conçue par la firme Lemay / Leclerc Architectes, cette nouvelle annexe de onze étages est pourvue notamment de 80 chambres, de salles de réception et de réunion, d’un spa, d’un jacuzzi, d’un sauna, d’une salle de massage et d’entrainement, d’un restaurant, de boutiques et d’un stationnement intérieur souterrain comptant près de 96 places[28].

Cette firme d’architectes reçoit la même année un prix d’excellence décerné par le Canadian Architect Awards of Excellence pour la conception de l’édifice de l'hôtel Le Mount Stephen[31]. La construction de cet hôtel débute en 2012 par la destruction des annexes ouest et nord[31]. Son ouverture est alors prévue pour [1].

Le , le ministère de la Culture et des Communications du Québec approuve le projet, sans aucune mise en garde relative aux problèmes éventuels de structure advenant la construction d’un gratte-ciel à proximité. D’ailleurs, les plans de l’hôtel sont approuvés par le ministère le [32].

Le , le quotidien The Montreal Gazette révèle que la maison souffre d’un « important problème de structure » qui s’est développé au cours de la construction de l’hôtel situé à l’arrière. D’ailleurs, plusieurs fissures sont apparues sur les façades Est (façade avant) et Nord, obligeant l’équipe de construction à ériger des poutres de support temporaires afin d’éviter que la façade ne s’écroule. Les dommages sont si « sérieux » que Franz Knoll, un ingénieur civil engagé par l’hôtel, annonce que la façade Est doit être déconstruite pour être reconstruite une fois la structure renforcée[51].

Selon Pieter Sijpkes de l’Université McGill, des mesures auraient dû être prises dès le départ pour renforcer la structure avant de procéder à l’excavation du stationnement souterrain. Selon lui, Montréal est bâti sur un sol argileux qui s’affaisse lorsqu’il perd son humidité. Ainsi, lorsqu’une équipe de construction excave un site, il y pompe l’eau et, par conséquent, y affecte l’humidité du sol[51].

De plus, le quotidien révèle que le ministère de la Culture et des Communications du Québec poursuit en justice les propriétaires de la maison[note 10] pour avoir modifié sans autorisation des éléments architecturaux historiques de l’édifice, tels que la démolition de trois cheminées (construites en 1883), la destruction de la clôture en fer forgé (construite entre 1900 et 1903) ou le recouvrement de pierres de taille par du ciment[51].

Le , The Montreal Gazette révèle qu’aucun inspecteur en bâtiment de l’arrondissement Ville-Marie n’est venu visité la maison George-Stephen durant 15 mois pendant la construction de l’hôtel, c’est-à-dire du au [52].

Le dernier rapport d’inspection produit en affirme notamment qu’un nouveau mur de béton ainsi que des colonnes de béton ont été installés sans autorisation. De plus, l’inspecteur a été avisé que les propriétaires ont besoin d’installer 16 nouveaux piliers sous les fondations afin de supporter la structure du bâtiment historique[52].

En , le même inspecteur en bâtiment écrit que lui et un architecte ont inspecté les piliers de fondations ainsi que les nombreuses fissures. Il constate que l’équipe en construction a érigé des poutres de support sur la façade Est. Peu de temps après, la firme spécialisée en structure de bâtiment rend son rapport qui préconise le démantèlement de la façade Est, une solution encore sous étude en [52].

Le , The Montreal Gazette révèle que l’arrondissement Ville-Marie a finalement accordé un permis qui autorise le démantèlement et la reconstruction de la façade Est[53]. Cette opération dure 8 mois, d’avril à . Sur cette partie de la façade, la structure, à l’origine composée de briques rouges, est notamment remplacée par des blocs de béton. Afin de dissimuler la structure de béton armé qui soutient la maison, on rajoute sur la portion Nord de la façade Est des pierres bossagées.

Le , The Montreal Gazette révèle que le ministère de la Culture et des Communications du Québec connaissait depuis plus de 15 ans les risques de problèmes de structure du bâtiment historique dans l’éventualité de la construction d’un gratte-ciel à proximité, selon des documents obtenus par la loi d’accès à l’information[32]. De plus, ces mêmes documents révèlent que cela a pris trois semaines aux fonctionnaires du ministère pour assurer le suivi d’une plainte d’un citoyen sur la destruction d’éléments d’architecture historiques du bâtiment[32].

Encore, le quotidien révèle que ce n’est pas que la façade qui doit être démantelée, mais aussi, à l’intérieur de la résidence, les parquets, lambris et même les plafonds à caissons, qui, eux aussi, ont « souffert de dommages importants »[32].

Le , l'hôtel Le Mount Stephen, occupant en partie la maison George-Stephen, ouvre officiellement au public[54].

Maison[modifier | modifier le code]

Le domaine de la maison George-Stephen est d’une superficie d’environ 2 206 m2[7]. Il est délimité par une clôture en fer forgé à l’est, par le Drummond Medical Building au sud, par des édifices commerciaux de style néo-Tudor au nord (1448 Rue Drummond/1230 Boulevard de Maisonneuve Ouest) et par un stationnement à l’ouest.

À l’origine, cette résidence faisait partie d’un vaste domaine qui comprenait la maison, une serre, des écuries et un grand parc ou jardin.

Extérieur[modifier | modifier le code]

Maison George-Stephen (2011)

La maison George-Stephen est un des rares témoignages du style victorien d’inspiration italienne de transition. Elle réunit les styles de la renaissance italienne, du baroque italien et du baroque anglais du XVIIe siècle[6].

L’ancienne résidence est composée d’un corps principal de forme rectangulaire à quatre étages, incluant le sous-sol et l’étage d’attique[34]. La façade avant, composée de pierres en calcaire gris de Montréal[26],[6], présente un ressaut central qui divise le décor sculpté en deux, l’un étant le miroir de l’autre[34]. Cette façade est en premier lieu caractérisée par cet escalier à deux volées (flanqués de deux lampadaires) qui se rejoignent au pied de la troisième volée qui, elle, mène à l’étage noble[34]. Cet escalier, reconstruit en 1937 sur de nouvelles fondations, ne comporte plus à la jonction des deux premières volées le petit balcon supporté par trois élégantes consoles décorées de fleurs qui est supprimé[7],[14]. L’escalier mène à l’entrée d’apparat qui est encadrée d'un porche à colonnes et pilastres. Les chapiteaux d’ordre ionique de ces colonnes sont couronnés d’un abaque mouluré supporté par quatre petits enroulements et présentant en son centre une fleur. Leurs échines sont agrémentées d’oves et dards, de perles et pirouettes. Les volutes, ornées de feuilles, sont liées par des guirlandes.

La porte d’entrée à double battant de treize centimètres de largeur est en acajou de Cuba et ses poignées sont plaquées d’or vingt-deux carats[34],[38]. Elle est surmontée d'une imposte vitrée et d'un arc surbaissé[34]. Cet arc à clé de voute, représentée par un écusson vide, est orné d’une moulure d’entrelacs[55].

Détail des colonnes (2013)

Le porche est ensuite surmonté d'un balcon entouré d’une balustrade en fer forgé soutenue par des piliers en pierre [34]. La porte-fenêtre du second étage donnant accès au balcon est à double battant et est prolongée d’une imposte rectangulaire. De chaque côté de cette porte-fenêtre, se trouve successivement une paire de colonnes puis de pilastres d’ordre ionique[34]. Leurs chapiteaux sont couronnés d’un abaque mouluré supporté par quatre petits enroulements et présentant en son centre une feuille d’acanthe. Leurs échines sont agrémentées d’oves et dards, de perles et pirouettes. Les volutes, agrémentées de feuilles d’acanthe, sont ornées d’une chute de grappes de raisin ou de baie. La base des colonnes et pilastres semble être décorée par des branches de gui. Ces colonnes supportent une architrave surmontée d’une frise dominée par une moulure d’oves et dards qui soutient un fronton à arc surbaissé interrompu ou brisé en son centre et où se trouve une urne[34],[56].

Les fenêtres du sous-sol, de l’étage noble et du second étage de la façade ont été jumelées et sont disposées symétriquement de part et d’autre du ressaut. Au sous-sol, les fenêtres sont percées dans le socle de pierres à chanfrein[34]. Ces fenêtres sont protégées par des grilles en fer forgé. Elles sont également séparées des fenêtres du premier étage par une tablette supportée par trois consoles de tailles irrégulières où étaient disposés autrefois des pots de fleurs ou de plantes qui étaient protégés par une rampe en fer forgé[57].

Détail du porche à gauche

À l’étage noble, les fenêtres sont entourées de pilastres d’ordre dorique romain qui sont agrémentés d’éléments sculptés de la renaissance italienne. Ces derniers supportent leur arc en plein cintre qui épouse la forme des fenêtres et qui présente en son centre une fausse clé de voute[34]. Ces arcs supportent une frise dominée par une corniche à modillons qui supporte les colonnes d’ordre ionique qui entourent les fenêtres du second étage. Au second étage, les colonnes bordant les fenêtres présentent le même décor que celles entourant la porte-fenêtre donnant accès au balcon. Elles supportent une frise dominée par une corniche à modillons. Elles entourent cependant des fenêtres prolongées d’une imposte rectangulaire, contrairement à celles du premier étage[34].

La façade avant présente au niveau du sous-sol et de l’étage noble un mur de pierres à chanfrein alors qu’elle présente un mur de pierres de taille au second étage[34]. Le mur de la façade avant est de plus souligné par des chaînes d'angle de pierre de chanfrein à l’étage noble et au second étage[34]. La façade est finalement couronnée d’une frise de fleurs puis d’une succession de corniches à modillons qui supportent un parapet en pierre orné d’éléments décoratifs qui dissimule le toit en terrasse[34].

Quant au mur sud, il présente en premier lieu un oriel circulaire s’érigeant sur toute la hauteur de la résidence[58]. On remarque également au sud-ouest du mur la présence d’une tourelle[58]. Cette tourelle et l’oriel encadrent ensemble une partie centrale rythmée d’une paire de fenêtres rectangulaires prolongées d’une imposte. Cette façade présente un décor beaucoup moins chargé que celle à l’avant. À l’étage noble, une ouverture donne accès à l’ancienne serre qui a été entièrement murée en 1927[34]. D’ailleurs, un escalier droit est installé la même année permettant d’accéder à l’aile sud directement depuis la rue Drummond[34]. Une partie de la clôture avant n’existe plus de nos jours afin de pouvoir y avoir accès.

Les façades nord et ouest sont, quant à elles, totalement dénuées d’ornementation. Toutefois, un porche s'élevait autrefois sur deux étages à l'arrière, sur le mur ouest[57]. Contrairement aux façades nord, sud et est, la corniche à modillons ne supporte à l’ouest aucun parapet. Les fenêtres étaient à l’origine couvertes de persiennes durant l’été.

Située au-devant de l’édifice et bordant la rue Drummond, la clôture en fer forgé est ornée notamment de dragons, de fleurs diverses et d’une fleur de lys. Elle est soutenue par des piliers en pierre[34].

Intérieur[modifier | modifier le code]

L’intérieur de la résidence occupe une superficie de 2 555 m2[7]. La maison est conçue de manière à remplir une de ses fonctions principales, soit d’accueillir de grandes réceptions mondaines et de recevoir des invités de marque[8]. Des salles de réception aux dimensions parfois impressionnantes sont donc construites à cet effet, notamment le hall d’entrée, le grand salon et la salle à manger.

Tapisserie tissée de fils de Raphia doré à la feuille illustrant la déesse Junon

L’intérieur de la maison George-Stephen présente l’un des plus somptueux décors du XIXe siècle au Québec. Son état de conservation « est remarquable tant en ce qui concerne l'intégrité des pièces que le décor »[34]. George Stephen n’a pas hésité lors de la construction à faire venir des équipes d’artistes d’Europe pour dessiner et exécuter la décoration intérieure de la résidence[6].

L’architecte, William Tutin Thomas, n’hésita pas à employer parmi les plus riches et les plus rares matériaux pour constituer le décor. Il utilisa l’acajou cubain, le chêne de Burley, l’érable, le pin, le noyer anglais et français, le bois de cerisier, le bois de satin de Ceylan ainsi que l’onyx mexicain, le marbre importé d’Italie et de Vienne et l’or[34],[12]. L'escalier à deux volées est en acajou cubain[34]. Certains panneaux de chêne des murs ont été traités de façon à laisser croire à de l’érable ou de l’acajou[59].

Aussi, la résidence ne compte pas moins de dix foyers[34]. Les manteaux des foyers sont composés d'onyx, de marbre, de tuiles peintes à la main et de bois rares[34]. Dans le grand salon, le foyer d’onyx blanc italien a été, avant son installation, exposé à l’exposition universelle de Chicago en 1893[60].

Les plafonds des salles d’apparat sont tous à caissons de formes irrégulières. Les lampes, plafonniers, poignées de porte, pentures et grilles de radiateur sont plaqués d'or vingt-deux carats[34],[47]. L’imposant chandelier en bronze à l’étage a été offert au club Mount Stephen par Stephen Vaughan, ancien vice-consul américain à Berlin lors de la Seconde Guerre mondiale[61]. Les planchers de la maison sont en chêne décorés d’ornementations en noyer[60]. Ils étaient autrefois recouverts de riches tapis. Certains seuils des fenêtres sont par contre en marbre gris[60].

Les fenêtres de plusieurs des pièces d’apparat sont agrémentées de vitraux qui illustrent des thèmes mythologiques. Certains de ces vitraux sont de vrais œuvres d’art, notamment ceux du grand hall qui sont d’origine autrichienne datant du début du XVIIe siècle[6]. Ceux installés dans la porte à double battant et ses panneaux latéraux, qui séparent le vestibule du grand hall, illustreraient possiblement des scènes provenant de quatre pièces de théâtre de William Shakespeare[38]. Dans ces vitraux, y sont notamment représentées les figures de l'hiver et de l'été couronnées de la devise «True friendship’s laws are by this rule exprest, Welcome the coming, speed the parting guest »[12]. Dans l’antichambre ou salle de lecture, les deux vitraux illustrent les muses de la musique et de la poésie ainsi que de la comédie et de la tragédie[59]. Les vitraux du plafond de la cage d’escalier présentent les points cardinaux et les signes du zodiaque[60].

Des tapisseries sont également intégrées dans le décor de la résidence. Dans la cage d’escalier, une série de tapisseries tissées de fils de Raphia doré à la feuille illustre les personnages de la mythologie romaine de Vénus, Cupidon, Junon, Minerve et Vulcain[38],[59].

Sous-sol[modifier | modifier le code]

À l’origine, le sous-sol comptait notamment ses pièces[62],[12]: une cuisine, un garde-manger (anglais : Larder), une salle réfrigérée (Butter room), une arrière-cuisine (Scullery), une salle des gens (Servant’s Hall), une buanderie (Laundry room), une cave à vin, des entrepôts divers (dont une salle à charbon sous la serre), une salle de bain, plusieurs chambres à coucher pour domestiques, une cage d'escalier et un couloir. Une pièce était également occupée par le système de chauffage de la résidence[62].

Rez-de-chaussée[modifier | modifier le code]

À l’origine, l’étage noble ou rez-de-chaussée comptait notamment ses pièces[38],[59],[61] : un vestibule, un hall d’entrée, un escalier monumental, un cabinet de travail ou bibliothèque (Private Study), une antichambre ou salle de lecture (Waiting Room), une salle du petit déjeuner (Breakfast room), une salle à manger, un grand salon (Drawing room) et une serre contenant notamment une fontaine.

Étage[modifier | modifier le code]

À l’origine, l’étage noble ou rez-de-chaussée comptait notamment ses pièces[61] : un escalier monumental, un escalier de service menant à l’attique, un couloir, une chambre principale (Master Bedroom), deux cabinets de toilette adjacents à la chambre principale (Dressing room), un boudoir (Sitting room), une chambre d’ami, un cabinet de toilette adjacent à chambre d’ami (Dressing room), un couloir menant à la cage d’escalier et une possible salle de bain[6].

Attique[modifier | modifier le code]

À l’origine, l’étage d’attique comptait notamment ses pièces[28],[12]: une salle des majordomes (Butlers room), une salle des gouvernantes (Housekeepers room), des salles réservées aux domestiques de classes supérieures, un office (pantry), un hall (lobby) contenant le panneau électrique d'appel des domestiques (via des sonnettes électriques disposées dans toutes les pièces principales de la maison) et un escalier de service menant de l’étage à l’attique.

Parc ou jardin[modifier | modifier le code]

Le vaste parc ou jardin de la maison George-Stephen était destiné à l’époque à mettre en valeur la résidence. Il s’étendait autrefois jusqu’à la rue de la Montagne à l’ouest et jusqu’à la ruelle au sud. Le jardin était aménagé à l’anglaise où de petites allées sinueuses s’ouvraient sur des points de vue « pittoresque ». Le parc était autrefois planté essentiellement de grands arbres feuillus qui cachaient le promeneur du Soleil. Le parc était également l’endroit où se tenaient de nombreux divertissements et rassemblement durant l’été[63],[6].

La maison et les arts[modifier | modifier le code]

La maison au petit et grand écran[modifier | modifier le code]

L’ancien hôtel particulier a été également utilisé comme lieu de tournage dans de nombreux films et téléséries, notamment dans Le Pacte du sang (2006), Killer Wave (en) (2007), La Momie : La Tombe de l'empereur Dragon (2008), Les Schtroumpfs 2 (2013), Warm Bodies (2013) ou encore, Bye Bye 2013. Alec Baldwin, Christopher Plummer, Eric Roberts, Pierre Nadeau, Brendan Fraser, Jennifer Love Hewitt et Richard Chamberlain sont tous des acteurs mis en vedette dans des films ayant été tournés dans cette résidence[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En fait, le propriétaire légal est une société par actions à numéros, soit la société 9166-9093 Québec Inc., d’après le rôle de l’évaluation foncière de la Ville de Montréal. Cette société semble faire partie du groupe immobilier Tidan.
  2. a et b Il existe une certaine confusion entre les auteurs concernant la période de construction de la maison George-Stephen. Certains affirment que la résidence est construite entre 1880 et 1883, alors que d’autres affirment qu’elle est construite plutôt entre 1882 et 1884
  3. Voir la liste des étapes de construction.
  4. Traduction libre de l’anglais : (en) « one of the real masterpieces of the Italianate style in Canada ».
  5. D’après des photos d’époque.
  6. Le permis no 3000327867-13 mentionne plutôt la construction d'un hôtel de 83 chambres et de 95 unités de stationnement.
  7. Traduction libre de l’anglais : (en) « Wise in his benefactions, of stainless integrity ».
  8. La date exacte d’emménagement de Robert Meighen et d’Elsie Stephen dans la maison George-Stephen est incertaine et donne lieu à différentes affirmations entre les auteurs. Certains affirment 1894, d’autres 1890. La majorité affirme seulement que George Stephen « prêta la résidence à son départ en 1888 ».
  9. Alice Stephen, dite Lady Northcote, était la fille adoptive de George Stephen. Elle épouse Lord Henry Northcote en 1873. (Source :Dictionary of Australian Biography, « Henry Stafford Northcote », sur Gutenberg.net (consulté le ))
  10. Jack Sofer, Meir (Mike) Yuval et leur entreprise à numéro 9166-9093 Québec Inc.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Groupe hôtelier et immobilier Tidan, « Hôtel Mount Stephen » (consulté le )
  2. a et b Rémillard 1986, p. 107
  3. a b c et d Pinard 1987, p. 178
  4. a b c d e f g h et i Pinard 1987, p. 179
  5. a et b Dictionnaire biographique du Canada en ligne, « STEPHEN, GEORGE, 1er baron Mount Stephen », sur Patrimoine canadien (consulté le )
  6. a b c d e f g et h Rémillard 1986, p. 108
  7. a b c d e f g h et i Communauté Urbaine de Montréal 1987, p. 21
  8. a b c d e f g et h Mount Stephen Club, Montreal 1967, p. 10
  9. a et b Parcs Canada 1959, p. ?
  10. (en) « George Stephen House », The Canadian Architect and Builder, vol. XII, no 3,‎
  11. (en) « George Stephen House », The Canadian Architect and Builder, vol. X, no 1,‎
  12. a b c d et e (en) « A Millionaire's Mansion : The Grandeur Of A Railway Magnate's Residence », The Globe, The Globe and Mail,‎ , p. 7
  13. a b et c Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 3176, 1927-07-21.
  14. a b c et d Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 2947, 1937-10-20.
  15. a b et c Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 2011, 1948-05-07.
  16. a b c et d Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 3618, 1953-06-19.
  17. a b c et d Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 4817, 1956-07-06.
  18. a b et c Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 2622, 1958-06-02.
  19. a b et c Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 2307, 1962-06-05.
  20. Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 1001037596-96, 1996-12-03.
  21. Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 1000074704-04, 2004-02-26.
  22. Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 3000014926-06, 2006-07-10.
  23. a b c et d « Le Mount Stephen Club ferme ses portes », Lapresse,‎ (lire en ligne)
  24. Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 3000018873-06, 2006-11-07.
  25. Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 3000022657-07, 2007-05-10.
  26. a b c d et e MontrealPlus.ca, « Club Mount Stephen », sur MontrealPlus.ca (consulté le )
  27. Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 3000300903-12, 2012-10-12.
  28. a b c et d Lemay / Leclerc Architectes, « Mount Stephen Club and Hotel Complex, Montreal, Quebec, Canada. », sur Lemay.qc.ca (consulté le )
  29. Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 3000319273-12, 2012-11-22.
  30. Service des permis et inspections de la Ville de Montréal, Permis no 3000327867-13, 2013-05-01.
  31. a b c d et e Canadian Architect Awards of Excellence, « Mount Stephen Club. Lemay (LemayLab) », sur Canadian Architect (consulté le )
  32. a b c d e f g h et i (en) Marian Scott, « Mount Stephen Club's structural problems date back at least 15 years: documents », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  33. a b et c Dictionnaire biographique du Canada en ligne, « MEIGHEN, ROBERT », sur Patrimoine canadien (consulté le )
  34. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x et y Gouvernement du Québec, « Édifice du Mount Stephen Club », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le )
  35. Ministère de la Justice, bureau d’enregistrement du district de Montréal, W. de M. Marler, notaire, 4 octobre 1900, enr. no 134267.
  36. a b et c Ville de Montréal, « Club Mount Stephen », sur Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal (consulté le )
  37. Ministère de la Justice, bureau d’enregistrement du district de Montréal, E. H. Reilly, notaire, 14 octobre 1927, enr. no 157679.
  38. a b c d e f et g Mount Stephen Club, Montreal 1967, p. 11
  39. a b c et d Rémillard 1986, p. 109
  40. Commission des lieux et monuments historiques du Canada, « Maison George-Stephen », sur Lieux patrimoniaux du Canada (consulté le )
  41. Règlement révisant le plan d'urbanisme de la Ville de Montréal, Conseil municipal de la Ville de Montréal, règlement no 04-047, 22 novembre 2004, entré en vigueur le 10 décembre 2004, en ligne http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=3619,4034063&_dad=portal&_schema=PORTAL (consulté le 23 mai 2013).
  42. Ville de Montréal, « Statuts patrimoniaux », sur Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal (consulté le )
  43. SkyscraperPage, « Le Cristofe Alexandre », sur SkyscraperPage.com (consulté le )
  44. a et b Registraire des entreprises, « Club Mount Stephen (Constitué en 1926) », sur Registre des entreprises du Québec en ligne (consulté le )
  45. Gouvernement du Québec (Ressources naturelles et faunes), « 1430-1440 Rue Drummond (no. lot rénové : 1338870) », sur Registre foncier du Québec en ligne (consulté le )
  46. a et b Daniel Lemay, « Les clubs privés s'adaptent au siècle », Lapresse,‎ (lire en ligne)
  47. a b et c « Le Mount Stephen Club ferme après 85 ans », Argent,‎ (lire en ligne)
  48. a et b « Le Club Mount Stephen deviendra un hôtel », Métro,‎ (lire en ligne)
  49. Héritage Montréal, « Sites emblématiques menacés », sur heritagemontreal.org (consulté le )
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  51. a b et c (en) Marian Scott, « Facade of heritage jewel Mount Stephen Club "has to be taken down" », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  52. a b et c (en) René Bruemmer, « City inspectors did not visit Mount Stephen Club for 15 months », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  53. (en) Marian Scott, « Dismantling of Mount Stephen Club facade to begin », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  54. Andréanne Chevalier, « L’hôtel Mount Stephen ouvre ses portes », Métro Montréal,‎ (lire en ligne)
  55. Dictionnaire Larousse 1996, p. 726
  56. Pinard 1987, p. 181
  57. a et b Armstrong 1959, p. 22
  58. a et b Pinard 1987, p. 182
  59. a b c et d Mount Stephen Club, Montreal 1967, p. 13
  60. a b c et d Pinard 1987, p. 183
  61. a b et c Mount Stephen Club, Montreal 1967, p. 15
  62. a et b Armstrong 1959, p. 41
  63. Rémillard 1986, p. 24

Sources[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Communauté Urbaine de Montréal, Répertoire d'architecture traditionnelle sur le territoire de la Communauté Urbaine de Montréal : Les résidences, Service de la planification du territoire (CUM), , 803 p.
  • Diane Péchoin (dir.), Le petit Larousse illustré, Paris, Édition Larousse,
  • François Rémillard, Demeures bourgeoises de Montréal : le Mille carré, 1850-1930 : Maison George-Stephen, Montréal, Édition du Méridien, , 57 p.
  • (en) Gerald W. Armstrong, The Mount Stephen Club, 1440 Drummond Street, Montreal, Quebec : a report on the former residence of Mr. George Stephen, later Lord Mount Stephen., Student papers (McGill University. School of Architecture), , 122 p., p. 22
  • Guy Pinard, Montréal, son histoire, son architecture : Club Mount Stephen, Montréal, Éditions La presse, , 379 p.
  • Robert Lemire, Inventaire des bâtiments du Vieux-Montréal et des quartiers Saint-Georges et Saint-André : construits entre 1919 et 1959 : Maison George-Stephen, Montréal, Parcs Canada,
  • (en) The story of the Mount Stephen Club, Montreal, Canada, Montréal, Mount Stephen Club, Montreal, , 20 p.

Articles de périodique[modifier | modifier le code]

Liste des articles de périodiques par ordre chronologique:

  • (en) « A Millionaire's Mansion : The Grandeur Of A Railway Magnate's Residence », The Globe, The Globe and Mail,‎ , p. 7
  • (en) « George Stephen House », The Canadian Architect and Builder, vol. XII, no 3,‎
  • (en) « George Stephen House », The Canadian Architect and Builder, vol. X, no 1,‎
  • Daniel Lemay, « Les clubs privés s'adaptent au siècle », Lapresse,‎ (lire en ligne)
  • « Le Mount Stephen Club ferme ses portes », Lapresse,‎ (lire en ligne)
  • « Le Mount Stephen Club ferme après 85 ans », Argent,‎ (lire en ligne)
  • « Le Club Mount Stephen deviendra un hôtel », Métro,‎ (lire en ligne)
  • (en) Marian Scott, « Facade of heritage jewel Mount Stephen Club "has to be taken down" », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  • (en) René Bruemmer, « City inspectors did not visit Mount Stephen Club for 15 months », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  • (en) Marian Scott, « The good, the bad and the ugly: French expert assesses Montreal architecture », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  • (en) Marian Scott, « Dismantling of Mount Stephen Club facade to begin », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  • (en) Marian Scott, « Mount Stephen Club's structural problems date back at least 15 years: documents », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  • (en) Marian Scott, « Culture officials initially opposed hotel tower for Mount Stephen Club: documents », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne)
  • Andréanne Chevalier, « L’hôtel Mount Stephen ouvre ses portes », Métro Montréal,‎ (lire en ligne)

Ressources électroniques[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

  • Ministère de la Justice, bureau d’enregistrement du district de Montréal, W. de M. Marler, notaire, , enr. no 134267.
  • Ministère de la Justice, bureau d’enregistrement du district de Montréal, E. H. Reilly, notaire, , enr. no 157679.
  • Règlement révisant le plan d'urbanisme de la ville de Montréal, Conseil municipal de la Ville de Montréal, règlement no 04-047, , entré en vigueur le , en ligne (consulté le ).
  • Service des permis et inspections de la Ville de Montréal :
    • permis no 3176, 1927-07-21 ;
    • permis no 2947, 1937-10-20 ;
    • permis no 2011, 1948-05-07 ;
    • permis no 3618, 1953-06-19 ;
    • permis no 4817, 1956-07-06 ;
    • permis no 2622, 1958-06-02 ;
    • permis no 2307, 1962-06-05 ;
    • permis no 1001037596-96, 1996-12-03 ;
    • permis no 1000074704-04, 2004-02-26 ;
    • permis no 3000014926-06, 2006-07-10 ;
    • permis no 3000018873-06, 2006-11-07 ;
    • permis no 3000022657-07, 2007-05-10 ;
    • permis no 3000300903-12, 2012-10-12 ;
    • permis no 3000319273-12, 2012-11-22 ; et
    • permis no 3000327867-13, 2013-05-01.


Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]