Mailly (Saône-et-Loire)

Mailly | |||||
![]() Vue aérienne du bourg de Mailly. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Charolles | ||||
Canton | Chauffailles | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton de Semur-en-Brionnais | ||||
Maire Mandat |
Jean-Claude Burlot 2014-2020 |
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Code postal | 71340 | ||||
Code commune | 71271 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Maillerots | ||||
Population municipale |
155 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 28 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 13′ 23″ nord, 4° 06′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 316 m Max. 460 m |
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Superficie | 5,47 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
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Mailly est une commune française du Brionnais située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Mailly se situe au sud du Brionnais, à l'extrême sud de la Bourgogne. La commune se répartit sur trois collines - Corbey, le Bourg et les Chavannes - séparées respectivement par le ruisseau du pré de la Caille, et le ruisseau des Riollets qui est un affluent direct de la Loire. Le sous-sol est composé d'argiles, de marnes et de calcaires du jurassique[1].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
La paroisse est le siège de la seigneurie du Palais qui offre la rare particularité d'avoir été la propriété de la même famille du début du XIVe siècle à la fin du XXe siècle. La toponymie évoquerait l'existence d'un bâtiment public où siégeait un représentant éminent du pouvoir (par exemple un comte), y rendant notamment la justice, à une époque très ancienne. Les détenteurs des lieux ont été successivement [2]:
- Jean de Pouilly, seigneur du Palais.
- Guiotte de Pouilly, fille du précédent. Dite après son mariage Guiotte du Palais. Elle épouse en premières noces en 1359 Jean de Digoine, seigneur en partie de Boschevenon (1357), de Martinet (1366), décédé entre 1375 et 1376. Elle se remarie en secondes noces avec Philippe de Ferchant, seigneur de La Pomere. En 1362, Jean de Digoine, dit de Codes, damoiseau, tient en fief du comte de Charolais, la maison du Martinet à Saint-Romain-sous-Versigny, avec chapelle, grange, et bois, et une terre vers le fourneau, avec des vignes et prés : il peut s'agir du même personnage[3].
- Robert de Digoine. Fils de la précédente. Seigneur du Boeuf en 1407. Probablement châtelain de Brancion en 1418. Il vit en 1442. Un mémoire des environs de 1700 prétend que son frère Jean de Digoine est la souche des seigneurs d'Etroyes et Mercurey. Au cours de l'hiiver 1430-1431, les Bourguignons "devent aler mectre le siège devant une forteresse appelée le Palas"[4], celle-ci étant tenue par les troupes du duc de Bourbon ou des Ecorcheurs.
- Louis de Digoine, fils du précédent. Seigneur du Palais (1445 et 1446). Il vit en 1461. Il épouse avant 1433 Guillemette de Champigni. Elle vit en 1475. Il se peut que son frère cadet, Jean de Digoine, soit devenu prévôt de Brancion (décédé entre 1473 et 1503, époux de Claude de Beaupont).
- François de Digoine, fils du précédente. Il épouse en 1476 Louise du Choux.
- Humbert de Digoine, fils du précédent. Seigneur du Palais (1544). Il vit en 1543. Il épouse en 1500 Catherine de Busseul.
- Claude de Digoine, fils du précédent. Seigneur du Palais. Homme d'arme de la compagnie du duc de Guise (1553) puis maréchal des logis de ladite compagnie (1561-1568). Il épouse en 1541 Claude de Villers.
- Gilbert de Digoine, fils du précédent. Seigneur du Palais (1624-1629). Il décède entre 1624 et 1629. Il épouse Marguerite de Saint-Priest.
- Antoine de Digoine, fils du précédent. Seigneur du Palais (1629). Il épouse en 1629 Gilberte de Rollat.
- etc.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6].
En 2016, la commune comptait 155 habitants[Note 1], en augmentation de 4,03 % par rapport à 2011 (Saône-et-Loire : -0,18 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église de Mailly est une église de type roman datant du XIIIe siècle environ. Elle abrite une crypte, redécouverte dans les années 1970.
- Château du Palais.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Simon de Châlons (1506-1568), peintre de la Renaissance, actif à Avignon de 1532 à 1563.[réf. nécessaire]
- Le père Goutaudier, curé de Mailly, il se distingue en cachant des résistants au cours de la Seconde Guerre mondiale. Survivant de Dachau, il est élu maire de la commune à son retour[9].
- Etienne Oehmichen (1884-1955), ingénieur, séjourne plusieurs années à Mailly, et en particulier au lieu-dit les Chavannes à partir de 1945[10].
- François Cérésa, journaliste littéraire et écrivain. Il est l'auteur de Les vampires du Brionnais, une intrigue dans laquelle les protagonistes, deux adolescents, passent leurs vacances à Mailly[11]. La commune de Mailly est également l'un des lieux privilégiés de son roman Moune, où l'auteur rend hommage à sa mère disparue : « Mailly ne doit rien au hasard. Son art roman coïncidait avec celui de ma mère. L'air y est léger, la terre argileuse. Ce nom qui fait des bulles n'obéit pas à la Bourgogne de Vincenot ou de Romain Rolland. Le Brionnais se fout de la littérature, des descriptions anorexiques ou de l'amphigourie ambiante. Sous le regard de Cluny, au nez et à la barbe de l'Auvergne, ses jarretelles d'arabesques ceignent des cuisses de pierre. D'aucuns y verront l'eau à l'embouche, d'autres un coup du Charolais. Anzy-le Duc ou Semur-en-Brionnais ne diront pas le contraire : les voûtes de l'Arabie lointaine, les feuilles d'acanthe et les démons de Baal y sont les bienvenus. L'Olympe en pince pour la framboise et les cognassiers. Un endroit du tonnerre de Zeus. »[12]
Activité économique[modifier | modifier le code]
- Production de vin biologique (« Le vin des Fossiles »).
- Élevage de vaches charolaises.
- Café-restaurant.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-geologie-terroir-Brionnais.xml#geologie-Brionnais
- BN, Cabinet des Titres, Pièces originales 1002, n° 118-119
- Archives de Côte-d'Or, Recueil de Peincedé, tome XII, vue 456.
- Etienne Fournial. Charlieu, des origines à l'aurore des temps modernes. Charlieu, 1985, p. 257, réf. A. Côte-d'Or, B 3658, f° 53 v°.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Ouvrage de Marie-Julie Perrier, Le Père Goutaudier à Mailly
- Bulletin communal de Mailly, no 4, juillet 2011
- http://www.vampirisme.com/livre/ceresa-les-vampires-du-brionnais/
- Moune, roman de François Cérésa, Editions du Rocher, 2002.