Mademoiselle Marsy

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Mademoiselle Marsy
Portrait de Louise Marsy en 1891, peinture de Marcel Baschet
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
ClermontVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Clermont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Anne Marie Louise Joséphine MarsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Mère

Marie-Louise Marsy, de son vrai nom Anne-Marie-Louise-Joséphine Mars, reconnue sous le nom de Brochard, née à Paris 1er le et morte le à Clermont, est une actrice de théâtre française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Elle naît sous le nom d'Anne-Marie-Louise-Joséphine Mars[Note 1] en 1866, de parents inconnus, chez une sage-femme de la rue de l'Arbre-Sec[1], tout comme son frère Charles-Marie Mars l'année suivante[2]. En 1880, les enfants Mars seront reconnus comme ses enfants naturels par Anne Brochard, qui leur donnera son patronyme, Mars devenant dès lors leur dernier prénom[3]. Au moment de la naissance des enfants, leur mère était mariée à un Monsieur Gigault — dont elle avait eu une fille en 1864 — qu'elle avait envoyé à New York pour s'occuper d'une prétendue affaire de pierres lithographiques[4],[5]. Elle a été photographe[6] et a tenu une maison de couture rue du Quatre-Septembre[7], mais elle est aussi connue pour diverses frasques et soupçonnée d'être une demi-mondaine[8].

Carrière[modifier | modifier le code]

Très jolie, Mademoiselle Marsy est très tôt attirée par le théâtre. Elle remporte le premier prix du Conservatoire de Paris en 1883, prix qu'elle partage avec trois autres actrices, mesdemoiselles Ruso, Buck et Brandès, et elle fait ses débuts à la Comédie-Française, le , dans le rôle de Célimène du Misanthrope.

Paul Mahalin[9] a évoqué les cris d'admiration qui avaient accueilli les débuts de cette belle actrice : c'était « la délirante ! l'enivrante, la subjuguante » demoiselle Marsy. Il fallut un peu en rabattre, ajoute le chroniqueur : « Mlle Marsy est simplement charmante ! »

Elle joue quelques rôles à la Comédie-Française, dont celui de la Comtesse du Mariage de Figaro, avant de se retirer une première fois. Elle déclare vouloir abandonner le théâtre et les journaux annoncent son mariage avec Jules-Albert de Dion, sa mère étant alors présentée comme « une grande couturière de la rue du Quatre-Septembre »[10]. Mais le mariage n'aura jamais lieu, « sur l'opposition formelle et judiciaire de la famille » du fiancé[11].

Le , elle reparaît au Théâtre de la Porte-Saint-Martin pour le rôle d'Antoinette dans La Grande Marnière.

Elle revient à la Comédie-Française le , pour le rôle de Suzanne du Demi-Monde. Elle est présente à la soirée de gala donnée en l'honneur des souverains russes, le .

Devenue sociétaire en 1891, elle se retire discrètement et définitivement en 1900 pour devenir la comtesse de Vassart d'Hozier.

Elle meurt à Clermont en 1942[12].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Hors Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Carrière à la Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Entrée en 1883
Nommée 325e sociétaire en 1891
Départ en 1900

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, Paris, 1908, vol. II, p. 399.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Probablement parce qu'elle est née au mois de mars.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance à Paris 1er, no 474, vue 2/21.
  2. Acte de naissance Mars, no 143, (avec mentions marginales), Paris 1er, Archives de Paris
  3. Actes de reconnaissance Brochard, no 815 bis et 815 ter, , Paris 16e, Archives de Paris
  4. « Tribunal correctionnel de Paris. Adultère. Un mari qui se plaint un peu tard », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Soleil, (consulté le ), p. 2-3
  5. Maître Guérin, « Courrier du palais », sur Gallica, L'Univers illustré, (consulté le ), p. 822-823
  6. « Tribunal de commerce de la Seine. Déclarations de faillites du 10 juillet 1868 », sur Gallica, La Liberté, (consulté le ), [vue 2/4]
  7. « Faillites. Déclarations de faillites du 28 avril », sur Retronews, Le Droit, (consulté le ), p. 3
  8. « Gazette des tribunaux », sur Gallica, Le Figaro, (consulté le ), p. 3
  9. Paul Mahalin, Les Jolies Actrices de Paris, t. IV, p. 33.
  10. « Courrier des théâtres », sur Gallica, Le Figaro, (consulté le ), p. 4
  11. René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les Bretons. 8, CARN-CHAST, Rennes, J. Plihon et L. Hervé, 1886-1908 (lire en ligne), vue 527/535
  12. Archives numérisées de l'état civil de Maisons-Laffitte, acte de décès, transcription no 219/245/1942 (consulté le 21 décembre 2017).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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