Mademoiselle Ambroisine

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Mademoiselle Ambroisine
Mlle Ambroisine (vers 1835) par Amélie van Assche
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
SaulieuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
jusqu'en Voir et modifier les données sur Wikidata

Mademoiselle Ambroisine, de son vrai nom Françoise-Ambroise Acolet, est une danseuse française née le à Paris[1] et morte le à Saulieu (Côte-d'Or)[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'Alexandre-Marie Acolet et de Marie-Angélique Monard, Mlle Ambroisine commence sa carrière théâtrale dès l'âge de huit ans, en interprétant les rôles d'enfants au Théâtre de l'Ambigu-Comique de Paris. Elle se perfectionne également à l'école de danse du Théâtre de la Porte-Saint-Martin dès 1821. Elle reste attachée quelques années à l'Ambigu-Comique, spécialisé dans les spectacles d'enfants, puis elle danse comme figurante au Panorama-Dramatique et à la Porte-Saint-Martin[3].

En 1830, elle est engagée au Théâtre de Lyon comme première danseuse. Elle y fait la connaissance du premier ténor, Claude Sirand, qu'elle épousera plus tard. Le , Mlle Ambroisine, qualifiée de « première danseuse de l'Académie royale de Musique de Paris », débute au Théâtre de la Monnaie dans un divertissement dansé[3]. Elle est engagée comme « première danseuse noble et demi-caractère gracieux » et crée les principaux rôles des ballets que le chorégraphe Victor Bartholomin met en scène à Bruxelles : L'Enchanteresse (1832), La Maison inhabitée (1833), Le Dieu et la Bayadère (opéra d'Auber, 1833), Faust (drame lyrique de Théaulon et Peellaert, 1834) et Xaïla (1834)[3].

Elle fait forte impression dans le rôle d'Héléna, la nonne muette de Robert le Diable, opéra de Meyerbeer créé à la Monnaie le . Dans Le Calife de Bagdad, opéra de Boïeldieu donné le , Mlle Ambroisine se distingue par un pas de deux qu'elle danse avec Lucien Petipa, frère aîné du célèbre chorégraphe Marius Petipa. Quelques jours après la première de Xaïla, la revue L'Aspic dit de Mlle Ambrosiny : « Sa danse de Sylphide, ses poses, son costume vaporeux, transparent, cette écharpe de gaze tranchant sur ses habits, la faisaient ressembler à un papillon aux ailes azurées, se balançant avec caprice, avant de s'élancer de la terre »[3]. Elle est encensée comme l'incarnation du ballet romantique à Bruxelles.

Le , elle épouse son compagnon Claude Sirand et, quelques mois plus tard, le couple retourne au Théâtre de Lyon pour y tenir les premiers rôles, sous la direction de Victor Bartholomin puis de Jules Perrot.Ambroisine-Sirand se retire de la scène en 1841. Elle épouse en secondes noces Étienne Bizot, à Paris le , et se retire à Saulieu, où elle meurt en 1882.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 16/51.
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Saulieu, n° 48, vue 19/360.
  3. a b c et d Eliane Gubin, Catherine Jacques, Valérie Piette, Jean Puissant, Dictionnaire des femmes belges? XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Racine, , 638 p. (ISBN 2873864346), p. 21-22

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