Maajid Nawaz

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Maajid Nawaz
Maajid Nawaz à l'université de Maastricht en 2018.
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Radical: My Journey out of Islamist Extremism (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Maajid Usman Nawaz (ourdou : ماجد نواز, [ˈmaːdʒɪd̪ naːwaːz] ; né le )[1] est un activiste, auteur, journaliste et politique britannique. Il a été le candidat des Libéraux-démocrates pour le siège de Hampstead and Kilburn à Londres lors des élections générales de 2015. Il est aussi cofondateur et président du think-tank anti-extrémiste Quilliam, qui cherche à contrer les discours de l'islam radical[2].

Maajid Nawaz est un ancien membre du groupe islamiste Hizb ut-Tahrir. Cette association a conduit à son arrestation en Égypte en , où il est resté emprisonné jusqu'en 2006. Pendant son incarcération, la lecture de livre sur les droits de l'homme et l'interaction avec Amnesty International, qui le considérait comme prisonnier d'opinion, ont résulté en une remise en question de ses convictions. En 2007, Maajid Nawaz a quitté Hizb-ut-Tahrir, et a renoncé à son passé islamiste. Il appelle désormais à un Islam laïque[3].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Opinions[modifier | modifier le code]

Islamisme, radicalisation et déradicalisation[modifier | modifier le code]

Selon Maajid Nawaz, nous sommes passés de l'ère de l'État-nation et de la mondialisation, où l'identité est définie par la loyauté à un pays et sa nationalité, à celle de l'« Âge du comportement » où le comportement est façonné par des idées, des narratifs et des loyautés transnationales[4].

Maajid Nawaz pendant une conférence : Une culture globale pour combattre l'extrémisme.

Nawaz souligne la nature extrémiste des mouvements sociaux transnationaux contemporains. Qu'ils soient le néo-fascisme européen ou l'islamisme mondialisé, ils marginalisent, par leur discours violent, les défenseurs de la démocratie dans le monde[4]. Maajid Nawaz critique le politiquement correct, et la timidité des démocrates à faire valoir l'universalité des aspirations et normes démocratiques[4]. Il met aussi en évidence l'échec de nombreux États du monde musulman comme facteur aggravant. Selon lui, il y a une absence de choix démocratique dans de nombreux pays à majorité musulmane. Ce qui signifie que les partis démocratiques se retrouvent souvent en concurrence avec des partis non-démocratiques qui ne souhaitent pas de démocratie (partis théocratiques, partis soutenus par l'armée, etc.). L'échec d'un parti démocratique est donc perçu comme l'échec de la démocratie[4].

Selon Maajid Nawaz, tout mouvement social est construit autour d'éléments de base. Pour le critiquer et le contrer, ses éléments doivent être remplacés par des alternatives crédibles[4]. Les quatre éléments sont:

  • Idées : Les idées constituent la cause en laquelle les sympathisants croient, par exemple la création d'un califat mondial.
  • Narratifs :  Les narratifs constituent les techniques de propagande utilisées pour vendre les idées, par exemple le narratif de l'Occident en guerre contre l'Islam. 
  • Symboles : Les symboles sont constitués de l'iconographie, des drapeaux, logos, codes vestimentaires, manifestations, etc.
  • Chefs :  Les chefs sont les personnalités utilisées comme symboles de la cause et sens du mouvement.

Définition de l'islamisme

Selon Maajid Nawaz, l'islamisme est la volonté d'imposer une version de l'Islam, quelle qu'elle soit, sur la société. Il ajoute que l'islamisme, tout comme le communisme auparavant, se manifeste de différentes façons : des groupes comme les Frères musulmans qui désirent utiliser des moyens démocratiques pour avancer leurs projets; des groupes de nature révolutionnaire, comme Hizb ut-Tahrir, qui cherchent à obtenir le pouvoir par l'entremise de coups d'État ; et des groupes comme Al Qaeda et l'État islamique qui participent directement à des actes violents[4]. Il marque aussi une différence entre l'islamisme et le fondamentalisme musulman, parce que l'islamisme a cette notion d'ambitions politiques que le fondamentalisme n'a pas[4].

Liberté d'expression et blasphème[modifier | modifier le code]

Relativisme culturel[modifier | modifier le code]

Nationalisme et mouvements d'extrême droite[modifier | modifier le code]

Activisme islamiste[modifier | modifier le code]

Association avec Hizb ut-Tahrir[modifier | modifier le code]

Emprisonnement en Égypte[modifier | modifier le code]

Désaffection et rupture avec Hizb ut-Tahrir[modifier | modifier le code]

Activisme anti-terroriste[modifier | modifier le code]

Quilliam Foundation[modifier | modifier le code]

Contribution à la démission des chefs de l'English Defence League[modifier | modifier le code]

Autobiographie[modifier | modifier le code]

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Candidat Libéral-Démocrate[modifier | modifier le code]

Polémiques[modifier | modifier le code]

Le , le Southern Poverty Law Center insère son nom dans une liste de personnes qu'il désigne comme des extrémistes anti-musulmans, qui comprend aussi des personnages comme Daniel Pipes ou David Horowitz mais aussi Ayaan Hirsi Ali[5]. Dans un article publié dans The Daily Beast, il s'insurge contre cette qualification qu'il estime injustifiée. Il y explique qu'il est partisan d'un islam libéral et qu'il s'oppose à toute forme de théocratie islamique, tout en s'opposant en parallèle aux discours des islamophobes qui s'en prennent à la communauté musulmane dans son ensemble. Il ajoute que la création de ce genre de listes lui rappelle le maccarthysme[6].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Œuvres littéraires[modifier | modifier le code]

Livres

Essais et contributions

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]