Métabolisme social

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Le métabolisme social ou métabolisme socio-économique est l'ensemble de flux de matériaux et d'énergie qui se produisent entre la nature et la société, et entre diverses sociétés entre elles, réalisée sous une forme culturelle spécifique[1],[2],[3].

Les processus métaboliques sociaux commencent avec l'appropriation par les êtres humains de matériaux et d'énergie prélevés dans la Nature. Ceux-ci peuvent être transformés et circuler pour être consommés, éventuellement réutilisés et enfin excrétés de nouveau vers la nature.

Chacun de ces processus a un impact écologique différent selon la manière dans laquelle il se réalise, selon la quantité de matériaux et d'énergie impliqués dans le procédé, la zone où il se produit, le temps disponible ou la capacité de régénération de la nature[1],[2],[3].

Bien qu'une grande partie des études sur le métabolisme social se réduise à l'entrée et à la sortie de matériels et d'énergie d'un État (importations et exportations), de par la facilité d'accès à l'information sur les transactions commerciales[4],[5], le métabolisme social s'occupe également d'étudier en détail d'autres processus métaboliques, comme ceux effectués par des sociétés plus petites, les services écosystémiques que la nature offre aux êtres humains, ainsi que la forme culturelle concrète que les personnes adoptent lors du développement de chaque processus[1],[2],[3].

Métabolisme urbain[modifier | modifier le code]

Le métabolisme urbain se démarque en tant que champ de recherche à part entière à la suite des travaux de Wolman, en 1965, qui étudie à travers l’étude des flux de matériaux et d’énergie intrants et sortants d’une ville simulée ce qui lui semble alors les trois problématiques les plus sérieuses de l’expansion des villes (l’approvisionnement en eau, la pollution de l’eau et celle de l’air)[6].

Depuis, plusieurs courants d’étude se sont penchés, depuis des perspectives différentes, sur la compréhension des flux métaboliques urbains[7] :

  • soit à partir des processus qui en sont à l’origine;
  • soit depuis les interactions et relations entre les éléments du système;
  • soit sur l’évaluation de la charge environnementale;
  • ou par l’étude d’amélioration des méthodes d’évaluation du profil métabolique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Économie écologique, métabolisme social et écologie politique. Écologie & Politique. 2011.
  2. a b et c (en) Manuel et Víctor M. Toledo, The Social Metabolism : A Socio-Ecological Theory of Historical Change, Springer, (ISBN 978-3-319-06357-7, lire en ligne)
  3. a b et c (es)El metabolismo social: una nueva teoría socioecológica. Relaciones. 2013.
  4. (en) The Weight of Nations : Material Outflows from Industrial Economies, World Resources Institute, , 125 p. (ISBN 1-56973-439-9, lire en ligne)
  5. (es) Óscar Carpintero Redondo, El metabolismo de la economía española : recursos naturales y huella ecológica (1955-2000), Fundación César Manrique, (ISBN 84-88550-60-X, lire en ligne)
  6. Yan Zhang, Zhifeng Yang et Xiangyi Yu, « Urban Metabolism: A Review of Current Knowledge and Directions for Future Study », Environmental Science & Technology, vol. 49, no 19,‎ , p. 11247–11263 (ISSN 0013-936X, DOI 10.1021/acs.est.5b03060, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Djist & al., « Exploring urban metabolism—Towards an interdisciplinary perspective », Resources, Conservation and Recycling, vol. 132,‎ , p. 190–203 (ISSN 0921-3449, DOI 10.1016/j.resconrec.2017.09.014, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]