Ménil-la-Tour
Ménil-la-Tour | |||||
Église Saint-Laurent. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Terres Touloises | ||||
Maire Mandat |
Bernard Depaillat 2020-2026 |
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Code postal | 54200 | ||||
Code commune | 54360 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ménilois, Méniloises [1] | ||||
Population municipale |
336 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 46′ 00″ nord, 5° 51′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 221 m Max. 252 m |
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Superficie | 8,82 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Nord-Toulois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | menillatour.mairie54.fr | ||||
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Ménil-la-Tour est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Géographie[modifier | modifier le code]
Le village est situé à l'est de la forêt de la Reine.Le domaine communal s’étend sur une forme complexe; Il semble à la vue des cartes qu'une partie de cette forêt ait été amputée au profit de la commune de Ménil-la-Tour (Fig1.Mesnil -Ban communal.)
C'est justement sur une de ces parties de la commune de Ménil-la-Tour , près de l’Étang Colnait , que se situait une tuilerie exploitant au XVIIIe siècle les ressources en argile Callovien de la contrée[2]
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 888 hectares comprend en 2011, près de 60 % de terres arables et de prairies, 38 % de forêt et seulement près de 1,5% de zones urbanisées[3].
Le territoire d'altitude moyenne de 225 m est arrosé par 4 cours d'eau : le Ruisseau de Mesnil-La-Tour sur 1.828 km; le Ruisseau de Woëvre sur 0.754 km ; le Ruisseau de l’Étang Colnait sur 1.13 km et le ruisseau de Mafroneau sur 1.187 km qui se jettent dans le Terrouin[4].
Le ban communal est aujourd’hui traversé par la route départementale 904 (ex Route nationale 404) à l'est du village, mais les chroniques archéologiques[5] signalent un ancien chemin traversant la commune du nord au sud pour relier Toul à Pannes vers Bavay (parfois nommé Chemin Brabant car ce dernier a fait partie de la Lotharingie)
Un moulin a fonctionné longtemps sur la commune[6]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Mansile (1168-1193), Manis (1270), Manillum (1384) et Mesnil-lès-Toul (1594), sont les différentes graphies du toponyme rencontrées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[7].
Une étymologie populaire rattache souvent le toponyme Mesnil ou Ménil au terme moulin : c'est en réalité l'un des nombreux mots désignant un village au Haut Moyen Âge (cf. Du Cange sous mansionile[8] et l'article Mesnil). Lorsque le terme n’est pas précédé d’un anthroponyme, il s’agit d’une fondation des Xe – XIIe siècles. En l’occurrence, Ménil apparaît sous la forme Masnil (Ma(ns)ile ?) en 1168/1193[9].
Histoire[modifier | modifier le code]
Périodes historiques et préhistoriques[modifier | modifier le code]
Le territoire de Mesnil en périphérie du massif de la Reine fut sans doute occupé très tôt dans l'histoire ainsi que l’évoquent les traces archéologiques[10] mentionnées par J Beaupré :
«Sur le plateau de Haye, vers Andilly, on a trouvé des haches, des poteries, des ossements et différents objets, dont une bague déposée au Musée Lorrain.Un carrier a recueilli, dans une sépulture, des ossements accompagnés d'un vase en terre, en forme de burette, des pierres sculptées et des clous. Restes d'une voie allant du Sud au Nord à l'extrémité orientale du territoire. Un embranchement s'en détachait, allant vers la Meuse, par Sanzey et Boucq (Fig1.)»
Moyen-âge[modifier | modifier le code]
La nécropole fouillée entre 1896 et 1979, au lieu-dit Le trou de l'enfer, classé au nombre des sites d'inhumation de la période mérovingienne[11] indiquerait une fondation du village à cette période, ou du moins une réoccupation d'un site périphérique des grandes villas du haut-empire[12] de Royaumeix.
Il semble d'ailleurs que le village ait eu une histoire commune avec la commune de Sanzey[13] qui portât un temps le nom de Sanzé-Lez-Ménil-La-Tour.
Ménil-la-Tour qui est une ancienne seigneurie possédée par les barons de Vigneulles, descendants des seigneurs de Pouilly et de Gorcy, aux XVIe et XVIIe siècles.[réf. souhaitée] était autrefois un franc-alleu, plus tard, érigé en baronnie-pairie de l'évêché de Toul ainsi que le précise H Lepage :
«C'était une haute-justice, avec fourches patibulaires, au lieu-dit La justice entre Mesnil-la-Tour et Bouvron. Les armoiries des seigneurs du lieu étaient d'argent à trois chevrons de gueules, accompagnés de neuf hermines . Près de l'église, ferme qui était autrefois la maison seigneuriale,dont les murs, très-épais,sont percés de barbacanes, elle remonte à plusieurs siècles, et c'est sur l'emplacement de ce vaste bâtiment qu'était, selon toute apparence, bâti le château ou la tour qui a valu à la localité le nom de Ménil-LaTour du reste, la tradition conserve à cette construction le nom de Château»[14]
Il indique toutefois au sujet des seigneurs de Ménil :
«Cette terre appartint très-longtemps à la famille de Cherisey, dont une branche en prit le nom au XVIIe siècle, et s'éteignit dans les Aspremont, les Serocourt et les La Vallée-Rarecourt-Pimodan.»
Epoque moderne[modifier | modifier le code]
Durant la Première Guerre mondiale, le , une brigade (2 régiments) et la totalité de l'artillerie de la 1re DIUS sont intégrées à la 1re armée française. Elle relève la Division Marocaine dans le secteur situé dans la commune et à Royaumeix. Le premier tué est enregistré le 19, les pertes vont devenir quasi quotidiennes à partir de fin janvier et augmenteront progressivement avec l'intensification de l'activité ennemie jusque fin février, se montant à 24 tués, 30 blessés, 2 intoxiqués (gaz) et 13 disparus pour la seule journée du .
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2018, la commune comptait 336 habitants[Note 1], en augmentation de 1,2 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
H Lepage indique dans son dictionnaire topographique: «Surf. territ.: 881 hect.; 447 en terres lab., 79 en prés, 1 en vignes, 515 en bois. Pont de trois arches sur le Terrouin. Ecarts : la Folie; moulin à grains, tuilerie..»[7]
ce qui confirme l'activité essentiellement agricole, très peu viticole, de la commune au XIXe siècle et la présence d'un moulin à blé.
Secteur primaire ou Agriculture[modifier | modifier le code]
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[21]), la commune de Ménil-la-Tour était majoritairement orientée[Note 2] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 3] d'environ 136 hectares (en deçà de la surface cultivable communale) en forte baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 522 à 95 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 2 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 2 unités de travail[Note 4].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Vestiges du château.
- Église Saint-Laurent XIXe : Christ aux liens en pierre.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Les barons de Vigneulles, anciens seigneurs de Ménil-la-Tour.
- Le comte Laurent de Migot, premier colonel du 4e Rgt de Dragons, dernier seigneur de Ménil la Tour, guillotiné sous la Terreur.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- « Ménil-la-Tour », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Ménil-la-Tour sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
- Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
- Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
Références[modifier | modifier le code]
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- https://www.etudes-touloises.fr/archives/70/art4.pdf
- « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le 11 mars 2019)
- « Sandre Portail national d'accès aux référentiels sur l'eau | Fiche cours d'eau », sur services.sandre.eaufrance.fr (consulté le 11 mars 2019) : « K: 974713 | Ruisseau de Trondes (A5800330) PK: 978376 | Rupt de Bagneux (A5800390) PK: 980440 | Ruisseau du Moulin de Lacore (A5800410) PK: 982347 | Ruisseau de Woevre (A5810310) PK: 984119 | Ruisseau de Menil-La-Tour (A5820320) PK: 989286 | Ruisseau de la Grande Tourniere (A5820360) PK: 989854 | Ruisseau de Mandrelle (A5820370) PK: 990019 | Ruisseau de l'Etang de Bailly (A5820400) PK: 995632 | Ruisseau le Longeau (A5830300) »
- Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes , par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne)
- Cote : NUMM-33691 Type :PERIODIQUE Auteur :Société d'archéologie lorraine Titre(s) :Mémoires de la Société d'archéologie lorraine Publication :A. Lepage (Nancy)
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
- [1]
- Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle, Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, .
- Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes , par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 99
- Emile Delort, « XVIIe Circonscription », Gallia, vol. 6, no 1, , p. 233–241 (lire en ligne, consulté le 11 mars 2019)
- C. HUSSON et P. BENOIT. — Note au sujet des fouilles faites au canton du Haut-de-Fossé, territoire de Royaumeix (Regia mansio). p. 121 à 125.
- https://www.etudes-touloises.fr/archives/150/150art3.pdf
- « Gallica - », sur visualiseur.bnf.fr (consulté le 11 mars 2019) : « Type :PERIODIQUE Auteur :Société d'archéologie lorraine Titre(s) :Mémoires de la Société d'archéologie lorraine Publication :A. Lepage (Nancy) Cote : NUMM-33691 »
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le 11 août 2020)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le 11 août 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le 28 novembre 2019) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip »