Médine (rappeur)
Nom de naissance | Médine Zaouiche |
---|---|
Naissance |
Le Havre, Seine-Maritime |
Activité principale | rappeur, parolier |
Activités annexes | écrivain |
Genre musical | hip-hop, rap français, rap politique[1], rap hardcore[2], rap conscient |
Instruments | voix |
Années actives | depuis 1998 |
Labels | Din Records, Because Music, WMI, Stars de rue |
Médine, de son nom complet Médine Zaouiche, né le au Havre, est un rappeur français. Il est le dirigeant du label discographique Din Records, et son studio d'enregistrement est basé à Gonfreville-l'Orcher, près du Havre[3].
Médine publie son premier album solo, , récit du 11e jour, en 2004 puis l'année suivante, Jihad, le plus grand combat est contre soi-même. De 2006 à 2012, si l'on compte ses compilations, mixtapes et EPs, il publie en tout six projets qui ne sont pas des albums, tandis qu'en 2008 sort son troisième album, Arabian Panther. Le quatrième, Protest Song, sort en 2013 puis viennent Démineur (2015), un EP surprise dévoilé sur les plateformes de streaming et directement classé dans le podium du Top iTunes, Prose Élite en [4], Storyteller en 2018, Grand Médine en 2020 et son dernier album en date Médine France en 2022.
Depuis 2004, Médine s'implique dans un rap engagé[5] aux côtés d'artistes comme Kery James, Youssoupha, Oxmo Puccino, Abd Al Malik[3] ou encore Keny Arkana[5].
Médine fait l'objet de plusieurs polémiques dans les années 2010 et 2020. Certaines paroles de chansons et prises de positions lui valent des accusations d'antisémitisme, de communautarisme voire de proximité avec l'islamisme politique. Plusieurs chercheurs considèrent que ces polémiques sont lancées par des acteurs défendant des visions racistes ou islamophobes[6].
En 2018, l'annonce de nouvelles dates de concert au Bataclan, théâtre des attentats du , génère une controverse qui lui fait finalement annoncer le report de ses dates au Zénith de Paris l'année suivante « par respect pour les familles des victimes » et pour éviter « l'instrumentalisation politique ». En 2023, son invitation aux universités d'été d'Europe-Écologie-Les Verts et de La France insoumise fait aussi l'objet de critiques par divers acteurs de la vie politique.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines, jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Ses grands-parents paternels, originaires d'Algérie, arrivent au Havre après la Seconde Guerre mondiale pour participer à la reconstruction de la ville (employés sur des chantiers, des déchetteries, etc.). Son père, Abdel Zaouiche, travaille comme employé dans une entreprise d'emballage et est boxeur semi-professionnel puis entraîneur[7]. Sa mère naît en France[8]. Mère au foyer, elle devient ensuite assistante maternelle[7]. Médine grandit au Havre, dans le quartier populaire de Caucriauville[7].
Débuts (1998-2005)
[modifier | modifier le code]Médine commence par des apparitions sur certains albums de La Boussole et des artistes qui la composent (Ness & Cité, Bouchées Doubles, Samb, Koto, Enarce, Aboubakr).
Publié en 2004, , récit du 11e jour est le premier album de Médine[9]. Dans le livret, onze personnes (dont Abd Al Malik, Christophe de Ponfilly, Wallen, Tariq Abdul-Wahad) interviennent sur le thème des attentats du . Dans ce premier album, il commence le story-telling (petites histoires souvent tragiques) avec notamment la saga Enfant du destin[9]. La première partie d'Enfant du destin, Sou-Han, raconte l'histoire, pendant la guerre du Viêt Nam, d'une petite fille vietnamienne dont le père meurt au combat, tué par un soldat américain « ennemi poseur de mines », et qui, par la suite, pour se venger, se fait « exploser dans un bar d'alcooliques et de prostituées »[9]. L'autre Enfant du Destin, David, raconte l'histoire d'un jeune israélien David, dont les parents, soldats de Tsahal, s'apprêtent à partir au front. Moins convaincu que ses parents, il veut leur faire part de son opinion sur cette guerre, mais il sera victime d'un attentat suicide avant d'avoir pu le faire[9].
Huit mois après son premier album solo, et cinq mois après la sortie de l’album de La Boussole, Médine publie son deuxième album, Jihad, le plus grand combat est contre soi-même. L’album contient Petit cheval, l'histoire tragique d'un Amérindien témoin de l’assassinat de tout son village par des blancs. Sur cet album figure aussi Du Panjshir à Harlem, un texte de plus de six minutes racontant la vie de deux figures connues du XXe siècle : Malcolm X et le commandant Massoud, Combat de femme et Besoin de résolution. La réédition contient Anéanti (feat. Soprano) et Double Discours. Choqué par l'incendie du boulevard Vincent-Auriol, en , Médine décide de sortir une chanson leur rendant hommage : Boulevard Vincent Auriol. Aucun bénéfice n'est tiré de cette chanson qui est en libre téléchargement sur le site de Médine et dont le clip figure sur l'album Table d'écoute.
Table d'écoute (2006–2007)
[modifier | modifier le code]Un album contenant diverses apparitions sur mixtape ou compilations sort. L'album est vite disponible sur Internet, piraté sous le nom d'Album blanc. Un disque de dix titres inédits sort le , Table d'écoute sort : à l'intérieur, en plus des dix titres, le CD contient le clip de Bvd Vincent Auriol, ainsi que divers bonus tels que des photos. Table d'écoute est un album-concept ou hors-série autour de la table d'écoute, sur lequel neuf personnalités (parmi lesquelles Diam's, Rim'K du 113, Tiers Monde de Bouchées Doubles, Soprano, Kayna Samet…) introduisent le morceau suivant de l'album. L'album contient notamment , racontant cette fois-ci le massacre du , lorsque plusieurs centaines d'Algériens étaient tués par la police française sous les ordres du préfet de police Maurice Papon.
Une chanson sur cet EP est Lecture aléatoire, hommage aux artistes qui ont fait la grandeur du rap français depuis 1998 : IAM, les « suprêmes triples lettres » NTM, Lunatic, Ärsenik, et Ideal J. L'EP contient aussi la chanson Hotmail, qui répond aux détracteurs de Médine qu'il a rencontré sur divers forums, notamment celui du CSA.
Table d'écoute atteint le classement du top albums dans la semaine de sa sortie[10].
Don't Panik Tape et Arabian Panther (2008–2010)
[modifier | modifier le code]Médine publie Don't Panik Tape le , une mixtape regroupant sa discographie parallèle avec trois inédits, deux titres live et une vidéo de sa tournée Don't Panik Tour. Le disque se tient à la trentième place du top album en faisant la troisième meilleure entrée de la semaine[11]. La chanson Don't Panik est sélectionnée pour faire partie des musiques présentes sur la station radio K-Rhyme dans le jeu vidéo Saints Row: The Third[12]. La même année, en 2008, Médine continue d'apparaître sur diverses mixtapes (Explicit politik, entre autres) et compilations (BO de Taxi 4 avec le titre Les Contraires) et sort le titre Besoin de révolution.
L'album Arabian Panther contient un nouveau chapitre, Enfant du Destin, qui s'inspire de l'histoire (fictive et imaginée par Alex Haley) de Kunta Kinte dans le livre Racines d'Alex Haley et la série télévisée qui en a été tirée. Depuis la sortie de cet album, Médine pousse plus loin son engagement politique. Ainsi, il participe au concert-meeting du organisé à Paris par le mouvement des Indigènes de la République pour célébrer le 25e anniversaire de la Marche pour l'égalité et contre le racisme[13]. Le sort l'édition collector de l'album Arabian Panther, un mini-coffret comportant l'album initial, trois titres inédits, un poster, et un t-shirt (taille L) « On peut tuer le révolutionnaire mais pas la Révolution », limité à 5 000 exemplaires[14]. En 2010, Arabian Panther compte plus de 25 000 exemplaires écoulés[15].
En 2010, Médine apparait dans le documentaire Don't Panik de la réalisatrice Keira Maameri. Le titre du documentaire est un clin d'œil à Arabian Panthers et au single Don't Panik. La réalisatrice donne la parole à six rappeurs à travers le monde qui mettent en avant leur foi musulmane dans leurs textes. Il s'agit de ADL (sv) (Suède), Duggy Tee (Sénégal), Hasan Salaam (en) (États-Unis), Manza (Belgique), Youss (Algérie) et Médine (France).
Table d'écoute 2 et Made In (2011–2012)
[modifier | modifier le code]Médine publie le deuxième volume du projet Table d'écoute, intitulé Table d'écoute 2, sur lequel participent Brav, Tiers Monde & Koto de Din Records. Il réunit plusieurs rappeurs afin de réaliser le morceau Téléphone arabe sur lequel apparaissent notamment Salif, Keny Arkana, Rim'K, Tunisiano, Mac Tyer, Ol Kainry ou encore La Fouine[16].
Lors d'une longue interview[Laquelle ?], Médine parle d'un nouvel album du nom de Made In pour mais n'exclut pas de faire Protest Song pour plus tard. Le , il sort le premier extrait Biopic feat Kayna Samet d'une durée de onze minutes. Le , il sort le second extrait Alger pleure pour les cinquante ans de l'indépendance algérienne. Son titre Trash Talking sort le . Ces trois morceaux font partie d’un EP de cinq titres sorti fin , du nom de Made In, accompagnant la sortie du livre Don't Panik le , en compagnie de Pascal Boniface[17]. À cette occasion, Pascal Boniface adresse une lettre au maire du Havre en indiquant ne pas vraiment comprendre les attitudes du maire vis-à-vis de l'artiste, Médine, « extrêmement populaire », et dont le message qu'il tente de faire passer se retrouve « aussi bien dans ses chansons que dans ses différentes interventions dans des cercles associatifs[18] ».
Protest Song (2013–2014)
[modifier | modifier le code]Cinq ans après Arabian Panther, Médine publie son quatrième album Protest Song le . Il se classe no 9 du Top Albums la première semaine de sa sortie[19]. À plus de deux mois de la sortie de ce projet, Medine dévoile le contenu de cet opus comprenant 14 titres. Parmi eux plusieurs featurings en compagnie d'artistes de la scène rap hexagonale tels que Youssoupha, Orelsan, Brav, Tiers monde, Nassi ou encore Kayna Samet.
Le premier extrait est Protest Song, le titre éponyme. Le second est Iceberg. Le morceau Home est le troisième extrait de l'album puis Blokkk Identitaire, qui traite du racisme entre Noirs et Arabes, Algériens et Marocains, etc. et des extrémistes[20]. Le clip sort le et comporte des images violentes sous forme de court-métrage sur plus de 9 minutes. La saga Enfant du destin est ici continuée avec le morceau Daoud qui fait écho à celui de David. Daoud n'est autre que le kamikaze de l'attentat suicide du bus de David (héros du titre Enfant du Destin, David) issu du premier album de Médine. Dans ce titre, le rappeur raconte l'histoire de Daoud, jeune homme qui perdit son frère après une dispute avec des soldats. Daoud décide donc de commettre un attentat suicide dans un bus, où David perd donc la vie.
Dans sa chanson Besoin d'évolution, Médine déclare « Jamais un album ne m'aura pris autant de temps »[21]. L'album nécessite plus de cinq ans d'élaboration pour voir le jour. Il déclare lors d'un interview pour Trace Urban[22] qu'il cherche, dans Protest Song, non pas à faire ressortir la beauté de sa plume, mais surtout de diffuser des émotions, des sentiments ainsi que de traiter des sujets qui concernent les gens, et plus particulièrement « les Français ».
En 2014, le rappeur Médine, publie un titre intitulé MC Soraal, qui mélange les noms d'Alain Soral et du rappeur MC Solaar. Il est élu à 35,5 % par les lecteurs du site web d'actualité Normandie-actu comme le Havrais de l'année 2014[23],[24].
Démineur et Prose élite (2015-2017)
[modifier | modifier le code]Le , Médine publie un EP inattendu intitulé Démineur[25],[26]. Celui-ci crée immédiatement l’événement (Médine fait partie des premiers artistes français à tenter la sortie surprise d'un album) et se classe directement dans le sommet du top iTunes[25]. La même année, il devient juré des Y'a Bon Awards[27].
Le , Médine sort un nouvel album qui s'intitule Prose Élite. Il s'agit de son cinquième album studio[28]. Celui-ci comprend 13 titres dont Grand Paris en featuring avec de nombreux rappeurs français ; Lino, Lartiste, Seth Gueko, Youssoupha, Sofiane, Alivor et Ninho[29]. L'artiste lui-même évoque « le désamour de la France pour son rap et sa pensée[3] ».
En , le groupuscule terroriste d'extrême droite Action des forces opérationnelles (AFO) est démantelé, sans qu'on sache sur le moment quels étaient ses projets exacts. En , l'enquête montre que l'un de leurs projets était d'assassiner Médine[30],[31].
Storyteller, Grand Médine et Médine France (2018-2022)
[modifier | modifier le code]Storyteller, sixième album studio du rappeur, sort le 13 avril 2018. Il est porté par les clips de Venom, Bataclan et PLMV.
Grand Médine, l'album suivant, sort le 6 novembre 2020 sur le label Din Records. L’album contient de nombreux featuring avec : Hatik, Koba LaD, Rémy, Larry, Pirate, Oxmo Puccino, Soso Maness, YL ou Bigflo & Oli [32]. L’album se vend à 5 852 copies en une semaine ce qui est un belle performance dans le contexte de la pandémie de Covid-19[33].
Le 23 mars 2022, l'artiste dévoile le single "Médine France" en tant que premier extrait de l'album du même nom, qui sort le 13 mai 2022. On peut remarquer que cet album, considéré comme particulièrement engagé politiquement[34], ne comporte aucun featuring[35].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Il rencontre sa femme, d'origine laotienne, alors qu'ils sont tous deux lycéens[7]. Ils ont trois enfants : deux fils, Massoud et Genghis[7],[36], et une fille, Mekka[7]. Ces derniers apparaissent fréquemment sur les réseaux sociaux de l'artiste. Ils ont longtemps vécu dans le quartier Caucriauville, au Havre[37] avant de devoir déménager début 2019, sur les conseils de la police, après avoir reçu des menaces venues, selon Médine, de milieux islamistes et d'extrême droite, pour un autre quartier populaire du Havre[7].
Style et textes
[modifier | modifier le code]Le rap de Médine se caractérise par une voix rauque et des textes inspirés par sa propre histoire et de sujets historiques qui l'ont marqué, comme la situation de l'Algérie vis-à-vis de la France ainsi que sa double nationalité franco-algérienne, mais aussi le conflit israélo-palestinien et la situation de l'Afrique. L'artiste pratique l'art de traiter une histoire précise afin d'évoquer un sujet global et est connu pour son utilisation du story-telling. Il a à son actif plus d'une dizaine de morceaux où il se fait conteur[38], dont sa série Enfants du Destin où chaque morceau est consacré à un personnage, une victime différente dans un contexte historique et sociologique singulier[9] comme le jeune Palestinien Daoud[39] ou le jeune Israélien David.
Artiste engagé, Médine cherche souvent à faire passer un message à travers ses écrits, ce qui donne presque une valeur d'apologue à ses œuvres. Afin d'intéresser les fans de rap plus jeunes à ses textes, il évolue musicalement et se rapproche de la trap, tout en conservant ses messages engagés. Il déclare au site rap Booska-P que la trap permet d'aller « à l'essentiel », « de synthétiser les idées » et que « le rap des années 90's [l]'emmerde aujourd'hui[2] ». En 2015, il déclare à Arrêt sur images : « Oui, je suis un cocktail de Tariq Ramadan, Brassens et Plenel[40]. »
Alors que le rap est souvent accusé de misogynie, Médine est parfois mis en avant comme un exemple de rappeur féministe, avec des titres comme Combat de femme ou À l'ombre du mâle[41],[42]. Sur l'album Prose Élite, il consacre un titre à Denis Mukwege : L'Homme qui répare les femmes[43],[44]. Médine explique qu'il « n'utilise pas le mot « féministe » car, classification oblige, c'est un repoussoir : on ne peut plus discuter sereinement, sans a priori, dès qu'il est prononcé »[45]. Il ajoute toutefois : « J'espère, même si je n'emploie pas le mot, contribuer à ce combat féministe[45] ». Il estime par ailleurs que cette lutte peut servir d'autres causes car « la question hommes/femmes, c’est un des principaux angles d’attaque contre les quartiers populaires et les musulmans »[45].
Prises de positions
[modifier | modifier le code]Pendant le mouvement social contre la réforme des retraites, il participe à un « concert de soutien aux grévistes » à 10 euros l'entrée le à Pantin avec une cinquantaine d'autres rappeurs, dont Sniper, HoussBad, Double Zulu, Criminls, Hatik et Souffrance, toute la recette étant reversées à la caisse de grève nationale[46],[47].
Médine, habitant au Havre, est notamment venu soutenir les grévistes de la raffinerie TotalEnergies, à Gonfreville-l'Orcher[48], toute proche. « Voir des pères de famille réquisitionnés de force pour les emmener bosser alors qu'ils sont grévistes, ça fait partie de la déraison », déclare t-il à la presse, aux côtés de l'actrice Adèle Haenel et de 500 personnes dont 150 étudiants[48].
Le , Médine organise avec des syndicats et associations une « contre-manifestation » au Havre en réponse à la « Fête de la Nation » du Rassemblement national ayant lieu dans la même ville[49],[50].
Le quotidien Le Monde le décrit comme étant engagé pour la convergence des luttes à gauche. Dans un entretien avec la revue Ballast, le rappeur explique à ce sujet : « On veut la justice sociale, on veut combattre l’extrême droite, on veut en finir avec les mécanismes d’oppression qui frappent à la fois les populations LGBT, à la fois les racisés, à la fois les féministes[51] ».
Il annonce soutenir Jean-Luc Mélenchon lors de l'élection présidentielle de 2022. Il participe aux universités d’été d'Europe-Écologie-Les Verts et de La France insoumise en 2023[52],[53].
Polémiques
[modifier | modifier le code]Don't Laïk
[modifier | modifier le code]Don't Laïk, un morceau où il compare Nadine Morano, Jean-François Copé et Pierre Cassen à des « démons » et ajoute « je vous chasse de ce corps et vous condamne à l'exil pour l'éternité[54] », et s'attaque à la laïcité française provoque une polémique importante, selon la RTS[55]. Don't Laik compte en 2016 plus d'un million de vues sur YouTube[3].
Le morceau est critiqué par une série d'intervenants, parmi lesquels on peut compter l'éditorialiste Caroline Fourest[56], le sociologue Gilles Kepel[57], le journal Marianne[58] ou encore Valeurs actuelles[59].
En réponse aux critiques, il déclare que les phrases en question sont « à ne pas sortir de [leur] contexte » et qu'il s'agit d'un morceau cherchant à redonner ses lettres de noblesse à la laïcité[53]. Par ailleurs, il soutient qu'il cherche, à travers sa musique, à prôner la non-violence, en [60] et accuse ses détracteurs, comme Caroline Fourest, de créer du communautarisme[61].
Ces polémiques au sujet de Don't Laïk sont critiquées à différents niveaux au sein de la communauté universitaire, notamment par Mich Yonah Nyawalo[62], Adam Schoenbachler[63], Max Leroy[64], Catherine Gendron[5] ou encore Benoît Dufau[65]. Certains chercheurs, comme John Hawley[66] ou Matthieu Thomas[67] considèrent plus généralement que les polémiques sont lancées par des acteurs défendant des visions racistes ou islamophobes[66],[67].
Projet de concerts au Bataclan
[modifier | modifier le code]En , Médine est au centre d'une polémique lancée par la droite et l'extrême droite, suivies par des élus La République en marche[68] à la suite de l'annonce de deux concerts prévus au Bataclan les et , salle où il s'était déjà produit début 2015[69]. Ses détracteurs, entre autres Marine Le Pen, Laurent Wauquiez et Aurore Bergé[réf. nécessaire], lui reprochent certaines paroles de ses chansons comme Jihad et Dont Laïk, respectivement de 2005 et 2015, dans lesquelles il attaque selon eux la laïcité, citant notamment : « Crucifions les laïcards comme à Golgotha », le lieu où Jésus a été crucifié. Ils appellent à l'annulation de ses concerts dans cette salle particulière, où ont eu lieu les attentats du . En réponse, Médine accuse l'extrême droite de vouloir « dicter la programmation des salles de concerts » et « plus généralement limiter notre liberté d'expression ». Selon lui, celle-ci cherche « à instrumentaliser la douleur des victimes et de leur famille »[70].
L'association de victimes du 13 Novembre Life for Paris s'insurge contre les récupérations politiques[71] tandis que l'association 13onze15 Fraternité Vérité estime que la direction de la salle a commis une faute[72]. Certains rescapés, dénonçant l'instrumentalisation politique de cette affaire par l'extrême droite, affirment par ailleurs être harcelés sur les réseaux sociaux[54],[73],[74]. Pour le rescapé Emmanuel Domenach, « chez les victimes du , tous les âges, toutes les opinions politiques sont représentées. Donc appeler à la censure en leur nom n'a aucun sens. Certains se servent de la mémoire des victimes pour légitimer des idées nauséabondes[75] », tandis que le père d'une des victimes participe à ces manifestations[76].
Valeurs actuelles publie le un article selon lequel Médine est ambassadeur de l'association Le Havre de savoir, proche des Frères musulmans[77]. Le rappeur dément, affirmant ne pas être adhérent de cette association, mais reconnaît avoir prononcé pour elle en 2013 une conférence à propos de ses engagements[78]. L'association n'a pas répondu aux sollicitations des journalistes de Libération afin de savoir pourquoi leur page Facebook présentait Médine comme leur « ambassadeur » et un « membre actif »[78]. Le chercheur et consultant sur les questions islamistes Romain Caillet déclare quant à lui que le fait que l'association adhère bien au même courant de pensée que les Frères musulmans « ne fait même pas débat »[78]. Marianne et Libération relèvent l'existence d'une vidéo publiée sur YouTube, dans laquelle Médine dit être devenu ambassadeur de l'association[78],[58].
Le , Marianne publie un article très critique sur les textes de Médine. Le journal juge que le discours du rappeur, intellectuellement très construit, est empreint d'une logique communautariste et d'attaques contre la laïcité, auxquelles se mêlent également des remarques homophobes. Si Médine prétend ne s'en prendre qu'à une version dévoyée de la laïcité, Marianne estime qu'une analyse de ses textes ne permet pas de percevoir cette nuance. L'article en conclut qu'il est difficile de déterminer ce qui, dans les propos et les textes de Médine, relève de la provocation ou de la subversion ; le magazine prétend relever de nombreuses ambiguïtés chez Médine, notamment lorsque, après s'être prétendu opposé à toutes les radicalités, il tient des propos qualifiés de simplistes « en se clamant uniquement victime des foudres de l'extrême droite et de ses sympathisants »[58].
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, estime : « peut-être que [Médine] devrait se poser la question de savoir si sa présence dans ce lieu qui est devenu hautement symbolique ne justifierait pas une prise de distance, [...] qu'il puisse dire ce qu'il avait à dire sur ce qu'il a écrit à ce moment-là parce que je crois comprendre qu'il regrette d'avoir été celui qui a pu prononcer ces mots [...]. Le texte de Don't Laïk est plus que provoquant. C'est un texte qui est insupportable pour la République laïque. Et d'ailleurs depuis il s'en est expliqué, il s'en est excusé[79] ».
Le , Médine annonce l'annulation de ses concerts prévus au Bataclan et leur reprogrammation au Zénith de Paris début 2019, en commentant : « Certains groupes d’extrême droite ont prévu d'organiser des manifestations dont le but est de diviser, n'hésitant pas à manipuler et à raviver la douleur des familles des victimes. Par respect pour ces mêmes familles et pour garantir la sécurité de mon public, les concerts ne seront pas maintenus[80] ».
En 2023, le porte-parole du Rassemblement national, Laurent Jacobelli, et d'autres députés d’extrême droite, tentent de faire interdire des concerts du rappeur[53].
Controverse avec Aurore Bergé
[modifier | modifier le code]Le , la députée Aurore Bergé qualifie Médine de « rappeur islamiste ». Ce dernier annonce le dans Mediapart[81] avoir porté plainte pour diffamation. Il attend du procès « une condamnation et des excuses publiques »[82].
Accusations d'antisémitisme
[modifier | modifier le code]En , Médine publie sur Facebook deux photos de lui en train de faire une quenelle, une devant les locaux de Skyrock et une autre devant une réplique du mur de séparation de Bethléem[83]. En , il se rend au théâtre de la Main d'Or à une conférence de l'activiste politique antisémite Kémi Séba[84]. En 2015, il expose un des livres de Kémi Séba dans le clip de Don’t Laïk[85]. Quelques années après, il exprime des regrets sur ces anciennes actions et explique avoir fait une erreur de jugement[85].
En , Médine écrit sur Twitter à propos de Rachel Khan : « ResKHANpée : personne ayant été jetée par la place Hip Hop, dérivant chez les social traîtres et bouffant au sens propre à la table de l'extrême-droite », ce qui entraîne une polémique sur le caractère antisémite de ces propos, certains voyant dans le jeu de mots une référence à sa famille juive déportée. Médine reconnaît par la suite une erreur et présente ses excuses. Certaines personnalités politiques critiquent alors EELV et La France insoumise de l'avoir invité à leurs universités d'été, et appellent à annuler cette invitation. Finalement les invitations sont maintenues[86],[85], tandis que plusieurs personnalités d'EELV (Jeanne Barseghian, Pierre Hurmic, Karima Delli) annulent de ce fait leur participation (aux journées dans leur ensemble ou spécifiquement à l'évènement)[87].
Discographie
[modifier | modifier le code]Albums studio
[modifier | modifier le code]- 2004 : , récit du 11e jour
- 2005 : Jihad, le plus grand combat est contre soi-même
- Self défense
- Péplum
- Portrait chinois
- RER D
- Don't Panik
- À l'ombre du mâle (feat Nneka)
- Pantherlude « ils peuvent »
- Enfant du destin (Kounta Kinte)
- Panther Blues (feat. Tiers Monde)
- Code barbe
- Camp Delta
- Besoin de révolution
- Arabospiritual
Compilations
[modifier | modifier le code]- Intro (Street Live)
- Al Jazeerap (feat. Aboubakr)
- Double Discours
- Syndrome De Stockholm (feat. Sefyu)
- Tête Froide
- Anéanti (feat. Soprano)
- Ils Disent (feat. Soprano)
- Boulevard Vincent Auriol
- Comportement Violent (feat. Bouchées Doubles)
- Système D.I.N (feat. Bouchées Doubles)
- Musique Archeologique
- Lumiere (feat. Samb)
- Sans Artifice (feat. Hasheem & Bakar)
- American Dreams (feat. Ayman Et Sosa)
- Intro
- Table d'écoute
- Soul rebel (feat. Tiers Monde)
- Lecture aléatoire
- Machine à écrire (feat. Aboubak'r)
- 17 octobre
- Hotmail
- Reconstitution
- Arabian panthers 1
- Jeune vétéran
- Interpol
- Don’t panik
- Interrogatoire
- Independenza + Comportement violent
- Un seul
- Entre les lignes + Ma part de Jihad
- Al Jazeerap (feat. Aboubak'r)
- Corde au cou (feat. Tiers Monde)
- L’arme pour changer + Marianne a tout pris
- Musique archéologique
- Interjection
- Sans artifice + Les gens comme eux (remix) + Asile politique + Torture morale
- Game over
- La récolte + Fils de colonisé + Internationale
- Tête froide
- Le mal qu’on fait + Syndrome de Stockholm + La rue en direct
- Rappeur de force
- Interlocuteur
- La colombe + Ils disent + Personne n’est innocent
- Les contraires
- Joe le Taxi
- Interminable
CD2
- Live Double discours
- Live Hotmail
- Bonus Track Lecture Aléatoire
- Documentaire Don’t panik
- Médine - Sourcing
- Médine - Téléphone arabe (feat. Salif, Tunisiano, Mac Tyer, Ol Kainry, La Fouine, Rim'K & Keny Arkana)
- Tiers Monde - L.D.A. (Langage des armes)
- Brav - Bravitude
- Koto - Victoire perdue
- Tiers Monde - Angle d'attaque (Acte 1)
- Médine - LH
- Tiers Monde - Minorité visible
- Brav - Angle de tir (Acte 2)
- Tiers Monde - Combat de l'être (feat. R.E.D.K.)
- Koto - Interférences
- Tiers Monde - À bout de souffre (feat. Brav)
- Médine - Trône
- Tiers Monde - Angle mort (Acte 3) (feat. Brav)
- Médine - Jusqu'ici tout va bien (feat. Tiers Monde & Brav)
EPs
[modifier | modifier le code]- candidat libre
- sister act
- libre arbitre
- Biopic (feat. Kayna Samet)
- Made In
- Alger pleure
- Trash Talking
- Du bruit qui pense
- Reboot
- Grand Médine
- Don't Laïk
- Speaker Corner
- Ali X
- #faisgafatwa
- MC Soraal
- Boulehya
- Gaza Soccer Beach
- Démineur
Apparitions
[modifier | modifier le code]- 1998 : Ness & Cité - Changer l'ambiance avec Proof, Kenny D.O.G, Razzia, Global & Sals'a (sur l'album Par Tous les Moyens) (en tant que Global)
- 2002 : La Boussole - Rappel
- 2004 : Bouchées Doubles feat. Médine - Frères (sur l'album de Bouchées Doubles, Matière grise)
- 2005 : Bakar feat Médine & Hasheem - Sans artifice (sur le street CD de Bakar, Pour les quartiers)
- 2005 : Médine - Comportement violent (sur la compilation Rap indé)
- 2005 : Samb feat. Médine - Lumière (sur l'album de Samb, Rubicub)
- 2005 : Médine - Boulevard Vincent Auriol
- 2006 : Médine feat. Sinik & Alonzo - La rue en direct (sur la compilation Rap 2 rue)
- 2006 : Médine feat. Lune Rouge - Défaite (sur la compilation du Groove 107)
- 2006 : Médine - Tête froid (sur la compilation Talents fâches 3)
- 2006 : Bouchées Doubles feat. Médine - Lire entre les lignes (sur l'album de Bouchées Doubles, Apartheid)
- 2006 : Médine - Game over (sur la compilation Hostile 2006)
- 2006 : Alpha 5.20 feat. Médine - Le mal qu'on fait (sur l'album d'Alpha, Vivre et mourir à Dakar)
- 2006 : Médine - Planète Rap (sur la compilation Unity)
- 2006 : Médine - Rappeur de force (sur la compilation Illegal Radio)
- 2006 : Soprano feat. Médine - La colombe (sur la mixtape de Soprano, Psychanalyse avant l'album)
- 2006 : Médine feat. Sefyu - Syndrome de Stockholm (sur la compilation Block 4 Life)
- 2006 : Médine feat. Soprano - Ils disent (sur la compilation Block 4 Life)
- 2006 : Rost feat. Médine, Baretta & Sismik - Les voix du sous-sol (sur l'album de Rost, J'accuse
- 2006 : Ultime Espoir feat. Médine - En Ligne de Mire (sur l'EP de Ultime Espoir, Bastos Lyrical)
- 2007 : Pit Baccardi feat. Médine - La récolte (sur le collector de Pit, Collector 1997-2007)
- 2007 : Médine feat. Ibrah - Marianne a tout pris (sur la compile Écoute la rue Marianne)
- 2007 : Bakar feat. Médine et Sinik - Les gens comme eux Remix (sur l'album de Bakar, La rose du béton)
- 2007 : Médine feat. Ibrah - L'arme pour changer (sur la compilation Explicit politik)
- 2007 : Médine - Les contraires (sur la B.O. du film Taxi 4)
- 2007 : Mino feat. Médine - Personne n'est innocent (sur le street CD de Mino, Il était une fois)
- 2007 : Médine feat. Rim'K et Dry - Le billet de banque (sur l'album de Rim-K, Famille nombreuse)
- 2008 : Médine feat. Monsieur R - Fils de colonisé (sur la compilation Sachons dire NON Vol.4)
- 2008 : Médine - Un seul (sur la compilation One Beat)
- 2008 : Abdel feat. Médine et Kamelancien - Ghetto Moudjahidine Remix (sur le street CD d'Abdel, Béton armé)
- 2008 : Rockin'Squat feat. Médine - Démocratie fasciste Article 3 (sur l'album de Squat, Confessions d'un enfant du siècle Vol.1)
- 2008 : Seth Gueko feat. Médine, Lino, Salif & Despo'Rutti - Le fils de Jack Mess remix (sur la mixtape de Seth Gueko, Le fils de Jack Mess)
- 2008 : Dosseh feat. Médine et Youssoupha - Pulsions meurtrières (sur la compilation Bolide Vol.2)
- 2009 : Heckel et Geckel feat. Médine - Fallait savoir (sur l'album Heckel et Geckel)
- 2009 : Kery James feat. Médine - Le prix de la vérité (sur l'album de Kery James, Réel)
- 2009 : Daouf feat. Médine - L'amitié sur l'album de Daouf, Vengeance aveugle)
- 2009 : Médine feat. Cheba Maria - Division d'honneur (sur la compilation Maghreb United)
- 2010 : Youssoupha feat. Médine, Sinik, Ol Kainry & Tunisiano - Apprentissage Remix)
- 2010 : Médine feat. Heckel et Geckel - Fallait savoir (sur la compilation Le rap français featuring la relève du rap français)
- 2010 : Admiral T feat. La Fouine & Médine - Viser la victoire (sur l'album d'Admiral T, Instinct Admiral)
- 2010 : Médine feat. D.O.C - Sous la boue (sur la compilation Galactik beat Vol.2)
- 2010 : Ghetto Youss feat. Médine & Kery James - Warrior
- 2010 : Der-K feat. Médine - Colonisation (sur l'album de Der-K, Usine à gratte)
- 2010 : Médine feat. OGB et Tunisiano - Le traite de ma street (sur la compilation Street lourd 2 Hall Star)
- 2010 : Sixième Sens feat. Médine, Kalash l'Afro, Bakar et Scylla - Animalement rap
- 2010 : Ol Kainry feat. Médine - Moi Vs moi (sur l'album d'Ol'Kainry, Iron Mic 2.0)
- 2011 : M.A.S. feat. Médine - À la fin (sur l'album d'M.A.S., Une minute de silence)
- 2011 : Ultime Espoir feat. Médine - Paria (sur l'album de Ultime Espoir, A Cœur Ouvert)
- 2011 : Sinik feat. Alonzo & Médine - La rue en direct (sur l'édition collector du street album Le côté malsain)
- 2012 : Nakk feat. Dixon, Mokless, Médine, Jeff le Nerf, Youssoupha, REDK, Lino -Invincible sur le street album Darksun
- 2012 : Tiers Monde feat. Médine - Perdre et gagner, Black to the Future
- 2012 : Sinik feat. Médine - Les 16 vérités sur l'album de Sinik, La plume et le poignard
- 2012 : Medine - Alger pleure
- 2012 : Lacrim feat. Medine - ‘'Spartiate (sur la mixtape Toujours le même)
- 2013 : Kery James feat. Youssoupha et Médine - Contre Nous (sur l'album de Kery James Dernier MC)
- 2013 : Oumar Flow feat Médine - Ca fait Longtime (Remix)
- 2014 : Shtar Academy feat. Nemir, Keny Arkana, Nekfeu, Nor, R.E.D.K, Tékila, Lino, Bakar, Soprano (Psy 4 De La Rime), Alonzo (Psy 4 De La Rime), Vincenzo (Psy 4 De La Rime), Sat, Médine, Orelsan (Casseurs Flowters) et Gringe (Casseurs Flowters) - Les portes du pénitencier (sur le projet de la Shtar Academy)
- 2019 : Médine feat. Booba - KYLL
- 2020 : Hatik feat. Médine - Baguette Magique
Clips
[modifier | modifier le code]- 2004 : L'école de la vie 3e titre de l'album )
- 2005 : (12e titre de l'album )
- 2005 : Besoin de résolution (6e titre de l'album Jihad)
- 2006 : Boulevard Vincent Auriol (8e titre de la compilation L'album blanc)
- 2006 : Table d'écoute (4e titre de la compilation Lecture aléatoire)
- 2008 : Code barbe (10e titre de l'album Arabian Panther)
- 2008 : Camp delta (11e titre de l'album Arabian Panther)
- 2008 : Besoin de révolution (12e titre de l'album Arabian Panther)
- 2008 : Don't Panik (2e titre de la compilation Don't Panik Tape)
- 2008 : Rappeur de force (17e titre de la compilation Don't Panik Tape)
- 2011 : Trône (réalisé par Nocturne et Iceland-Film) - 13e titre de la compilation Table d'écoute 2)
- 2011 : Sourcing (1er titre de la compilation Table d'écoute 2)
- 2012 : Biopic (avec Kayna Samet ; réalisé par Alexis Delahaye) (1er titre du maxi Made In)
- 2012 : Made In (réalisé par Brav pour Horizon design) (2e titre du maxi Made In)
- 2012 : Alger pleure (réalisé par Brav pour Horizon design) (3e titre du maxi Made In)
- 2012 : Kery James - Dernier MC (remix) (feat. Lino, Tunisiano, R.E.D.K, Médine, 2e France, Scylla, Ladea, Fababy et Orelsan)
- 2013 : Trash talking (réalisé par Brav pour Horizon design) (4e titre du maxi Made In)
- 2013 : Le bruit qui pense (réalisé par Brav pour Horizon design) (5e titre du maxi Made In)
- 2013 : Sinik - Les 16 vérités (feat. Médine)
- 2013 : Kayna Samet - Ghetto Tale (remix) (feat. Youssoupha, Médine et Leck)
- 2013 : Protest Song (réalisé par Brav pour Horizon design et œil du tigre) (1er titre de l'album Protest Song)
- 2013 : Blockkk identitaire (feat. Youssoupha ; réalisé par Jean-Luc Herbulot) (4e titre de l'album Protest Song)
- 2013 : Home (feat. Nassi ; réalisé par Leïla Sy pour Suther Khane Films) (10e titre de l'album Protest Song)
- 2013 : Iceberg (réalisé par Kub Cristo) (11e titre de l'album Protest Song)
- 2013 : Ultime espoir - Paria (feat. Médine)
- 2013 : Kery James - Contre nous (feat. Youssoupha et Médine)
- 2014 : Gaza Soccer Beach
- 2015 : Don't Laïk
- 2015 : Speaker Corner
- 2015 : Reboot
- 2015 : #faisgafatwa (clip tourné sur la première date de sa tournée Démineur Tour, au Havre, le )
- 2016 : Kery James - Musique nègre (feat. Lino et Youssoupha)
- 2016 : Global
- 2017 : Prose Élite
- 2017 : Enfant du destin (Nour)
- 2017 : Grand Paris (feat. Lartiste, Lino, Alivor, Seth Gueko, Ninho, Youssoupha, Sofiane)
- 2017 : Porteur saint
- 2018 : Venom
- 2018 : Bataclan
- 2018 : PLMV (feat. Youssoupha et Kery James)
- 2019 : KYLL (feat. Booba)
- 2020 : Enfants Forts
- 2020 : BEZOIN
- 2020 : Le jour où j'ai arrêté le rap
- 2020 : Hatik - Baguette magique (feat. Médine)
- 2020 : Grand dla tess (feat. Hatik)
- 2020 : FC Grand Médine
- 2020 : Grand Paris 2 (feat. Koba LaD, Larry, Pirate, Rémy et Oxmo Puccino)
- 2021 : Voltaire
- 2022 : Younès - V'là les problèmes (feat. Médine)
Publications
[modifier | modifier le code]- Pascal Boniface et Médine Zaouiche (préf. Esther Benbassa), Don't panik : N'ayez pas peur !, Paris, Desclée de Brouwer, , 220 p. (ISBN 978-2-220-06486-4).
- Jonathan Demay (préf. Médine), Malcolm X : Sans lutte, il n'y a pas de progrès, Paris, L'Harmattan, , 217 p. (ISBN 978-2-343-10385-3).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rahima Ahamada, « Médine : "On peut changer le monde avec un disque de rap" », Libération, .
- « Medine : "La Trap est en train de sauver le Rap..." », sur Booska-P, .
- Solène Bertrand, « Le rappeur du Havre, Médine, mal-aimé des médias français, se confie au New York Times », 76actu, sur actu.fr, (consulté le ).
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- Gendron 2020.
- Matthieu Thomas, « Banning the Concert of the “Islamist” Médine: The Power of Publicity for the Anti-Islamic Cause », SociologieS, (ISSN 1992-2655, DOI 10.4000/sociologies.16569, lire en ligne, consulté le )
- Aureliano Tonet, « Le rappeur Médine en opération déminage », Le Monde, (consulté le ).
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- AFP, « Après une polémique sur sa venue au Bataclan, le rappeur Médine reporte ses concerts dans une autre salle parisienne », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
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- Ronan Tésorière, « Le rappeur Médine porte plainte contre la députée Aurore Bergé qui l’a qualifié d’« islamiste » appelant au « meurtre » », Le Parisien, (consulté le ).
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- Robin D'Angelo, « A la Main d’Or, Kémi Séba fait ovationner le rappeur Médine », sur StreetPress, (consulté le ).
- Olivier Faye, « Médine, un rappeur polémique dans la tourmente politique », Le Monde, (consulté le ).
- « Du tweet antisémite du rappeur Médine à la reconnaissance de son "erreur", on vous résume la polémique qui divise la classe politique », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Radio France, « Médine : la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian et le maire de Bordeaux Pierre Hurmic ne se rendront pas aux journées d'été d'EELV », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Catherine Gendron, « De la Rage du peuple à l'Arabian Panther : Les rap de Keny Arkana et Médine », Dissidences, no 10 « Musiques et Révolutions, XIXe, XXe, XXIe siècle », , p. 130–142 (HAL hal-01330542).
- Catherine Gendron, « Des Black Panthers à l'Arabian Panther : Quand Médine en appelle aux leaders du passé pour mener son combat. Une étude de « Self Defense » », ATeM Archiv für Textmusikforschung, vol. 5, no 1, (ISSN 2707-4102, DOI 10.15203/ATeM_2020_1.07, HAL hal-03118240, lire en ligne, consulté le ).
- Julien Mowang Ngoula, « Chanter par devoir de mémoire : Une lecture postcoloniale de quelques textes du rappeur Médine », Itinéraires. Littérature, Textes, Cultures, vol. 2020, no 3 « Le rap, une poésie de performances », (DOI 10.4000/itineraires.8775, lire en ligne).
- Matthieu Thomas, « Faire interdire le concert de l’« islamiste » Médine : Les ressorts de la publicité pour la cause anti-islam », SociologieS, (DOI 10.4000/sociologies.16569, lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à plusieurs domaines :