Mère

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Statue du cimetière de Staglieno à Gênes (Italie).

La mère est le parent biologique ou adoptif de sexe féminin d'un enfant, le parent biologique ou adoptif de sexe masculin d'un enfant étant le père, et définie en langue française comme une « femme qui a mis au monde, élève ou a élevé un ou plusieurs enfants »[1].

Le mot qui signifie « mère » est un des plus répandus au monde à travers toutes les langues indo-européennes (racine ma), ainsi que dans beaucoup d'autres (en chinois par exemple : pinyin ma). En français, le mot maman résulte d'une formation enfantine par redoublement, semblable au latin, au grec mamma qui veulent dire « sein » (cf. mamelle).

Dans le cas des mammifères comme pour les humains par exemple, la mère porte l'enfant (d'abord appelé embryon puis fœtus) dans son utérus à partir de sa conception jusqu'à ce qu'il soit suffisamment développé pour naitre. C'est au terme de la grossesse que la mère accouche de l'enfant. Après la naissance, la poitrine de la mère produit du lait pour nourrir l'enfant.

Pour les organismes non sexués, « mère » est parfois utilisé pour dire « parent », dans le cas des organismes unicellulaires qui se reproduisent par fission, la « mère » désigne la cellule qui se divise pour produire des « filles ».

Dans de nombreux pays, les mères sont célébrées lors d'une fête annuelle, la fête des mères, qui dans la plupart de ces pays a lieu en mai.

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Différentes utilisations du terme

Lorsque l'enfant est élevé par ses parents biologiques, le terme « mère » ne pose pas d'ambiguïté, c'est le parent de sexe féminin, mais en cas d'adoption on désignera généralement la personne de sexe féminin qui élève l'enfant comme étant la mère ou la mère adoptive, tandis que celle qui a conçue l'enfant sera sa génitrice, sa mère biologique ou, parfois, sa « vraie mère ».

Dans les sociétés occidentales, autrefois, les mères qui élevaient seules un enfant conçu hors mariage étaient appelées « filles-mères » ou « mères-célibataires ». Aujourd'hui, on parlerait plutôt de mère monoparentale.

Une femme qui porte un enfant pour une autre personne ou un couple est appelée « mère porteuse » ou « génitrice » (ou « gestatrice » si elle porte l'enfant sans fournir l'ovule).

Le terme de belle-mère peut correspondre à deux types de relations différents : l'épouse d'un de mes parents si elle n'est pas elle-même ma mère, ou la mère de mon conjoint ou de ma conjointe.

Le terme s'emploie aussi pour désigner toute personne correspondant au stéréotype d'une mère (exemple : « la Mère Michel »).

Une Mère dans le domaine de la restauration désigne une femme tenant un restaurant. Par exemple, la mère Brazier est une grande cheffe cuisinière ou Mère ayant obtenu 3 étoiles au Guide Michelin en 1933, et devenue l'emblème de la cuisine lyonnaise au niveau international.

Dans la religion chrétienne, « Mère » est un titre désignant certains membres de la communauté religieuse comme les abbesses, à l'instar de « Père » pour les prêtres ordonnés. On peut aussi dire « Mère supérieure ». Une religieuse célèbre portant le titre de mère est Mère Teresa.

La Vierge Marie a été définie comme « Mère de Dieu », c'est-à-dire mère de Jésus-Christ.

Le terme est aussi utilisé métaphoriquement pour désigner :

  • la source ou le créateur comme dans « L'avarice est la mère de bien des maux. » de Hazrat Ali ;
  • ce qui est supérieur dans la hiérarchie comme le « bateau-mère » ;
  • ce qui est premier dans la vie de quelqu'un (langue maternelle) ;
  • ce qui est premier, le plus important (carte mère) ;
  • ce qui est aux principes de toutes choses : Les Mères (cf. Faust II de Goethe) ;
  • la création de la Nature : « Mère Nature ».

La mère dans l'art

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Psychologie

En psychologie, on peut retrouver l'utilisation de terme « mère » pour désigner toute la personne qui remplit cette fonction auprès d'un jeune enfant. Il s'agit le plus souvent de la mère biologique mais il peut aussi s'agir du père, ou de toute autre personne, homme ou femme, avec ou sans lien parental avec l'enfant, qui remplit les fonctions dites maternelles. La littérature scientifique de langue anglaise parle dans ce cas de caregiver, un terme que l'on retrouve aussi dans la littérature scientifique en langue française (par exemple dans les publications sur la théorie de l'attachement).

En psychanalyse, c'est un concept qui est attaché au ressenti de l'enfant face à un objet maternel. Cette image peut être confondue avec la mère au sens premier, ou complètement détaché.

Sigmund Freud, le premier, emploie cette terminologie pour imager ce qu'elle représente dans l'inconscient, puis des évolutions se feront notamment pour désigner la même chose chez le nourrisson, comme le sein décrit par Mélanie Klein.

Perspective sociologique

Dans la moralité occidentale, issue du commandement biblique : "Tu respecteras ton père et ta mère", la femme qui se doit d'être mère a une symbolique de vertu, il y a un tabou social de la critique de la mère, qui est confondu avec un tabou social de la critique de la femme, justement en vue et cause du possible maternel où même le père n'existe parfois plus, ou n'existe pas. A l'extrême, le possible maternel peut aller jusqu'à la destruction voulue du père. En ce sens, la seule critique non taboue de la femme existe à partir du moment où la perspective maternelle est évacuée, comme pour les prostituées ou les actrices pornographiques, ou encore, bien avant la maternité, lorsqu'une femme se consent à d'autres hommes.

Cependant, il est possible d'établir que la prise en compte de la fonction maternelle au-delà de la conception, comme l'éducation par exemple, est une caractéristique récente historiquement. Il y a en partie une socialisation du sentiment maternel. Au Moyen Âge, il n'était pas très rare que les femmes abandonnent leurs enfants, ou fassent un choix sélectif des enfants qu'elles avaient et les nobles confiaient l'enfant à une nourrice.

De nos jours, il y a une existence du sentiment d'attachement maternel, corrélative pour partie du développement économique des sociétés. Cependant de nouveau enjeux existent, comme la monoparentalité.

Statistiques

L'âge du premier enfant varie notamment en fonction de l'époque, du pays, du niveau de diplôme et de l'origine[3].

Voir aussi

Bibliographie

  • Maryse Vaillant, Etre mère : mission impossible ?, Albin Michel, 2011
  • Yvonne Knibiehler
    • L'Histoire des mères du Moyen Âge à nos jours (avec Catherine Fouquet), édition illustrée Montalba, 1980 ; Hachette Pluriel, 1982
    • La Révolution maternelle depuis 1945 : femmes, maternité, citoyenneté, Perrin, 1997.
    • Direction de l'ouvrage collectif Repenser la maternité, Panoramiques no 40, 1999.
    • Histoire des mères et de la maternité en Occident, PUF, 2000, ("Que sais-je ?", no 3539).
    • Direction Maternité, affaire privée, affaire publique, Bayard, 2001.
    • Direction Maternité et parentalité,(avec Gérard Neyrand), École Nationale de la Santé Publique ENSP, 2004.
    • Qui gardera les enfants ? Mémoires d'une féministe iconoclaste, Calmann-Levy, 2007, 318 p.
    • Yvonne Knibiehler, Martine Sagaert, Les Mots des mères, Du XVIIe siècle à nos jours, Laffont, Bouquins, 2016 (Histoire et littérature, 1176 pages)

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références