Mário Pinto de Andrade

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Mário Coelho Pinto de Andrade, né le à Golungo-Alto (Angola) et mort le à Londres, est un poète et homme politique angolais. Il a activement contribué aux mouvements anticolonialistes africains et angolais, et à la création du MPLA.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mário Pinto de Andrade poursuit ses études primaires et secondaires de 1939[réf. nécessaire] à 1943 à Luanda. En 1948, il part étudier la philologie classique à l'université de Lisbonne[1]. Là-bas, il côtoie Amilcar Cabral, Eduardo Mondlane, et Marcelino dos Santos dans les cafés de la place du Chili, et crée avec eux le MAC, Mouvement AntiColonialiste[2]. Il devient actif dans l'opposition au régime colonial portugais d'Angola, son combat se manifestant surtout dans ses écrits et sa poésie anti-colonialiste.

En , il part étudier la sociologie à la Sorbonne à Paris. Lors de son séjour à Paris, il est secrétaire général de Présence africaine, où il côtoie l'intelligentsia française et la diaspora africaine (« Paris était véritablement pour nous une capitale africaine »)[3].

En 1955, Mário Pinto de Andrade participe à la fondation du Parti communiste de l'Angola[4].

En 1956, Mário Pinto de Andrade est un des membres fondateurs du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) et son premier président de 1960 à 1962. Il reconnaîtra par la suite dans une interview datant de 1982 que la création réelle du MPLA fut concrétisée seulement quelques années plus tard en se rappropriant les documents du parti communiste angolais pour créer leur propre parti[3]. Après plusieurs années, il entre en conflit avec son successeur, Agostinho Neto, et il quitte le MPLA en 1974. Il fonde alors un nouveau groupe politique appelé Revolta Activa (révolte active)[4].

Lorsque l'Angola devient indépendant le , Mário Pinto de Andrade choisit l'exil en Guinée-Bissau, au Cap-Vert puis au Mozambique[4].

Mário Pinto de Andrade est mort le à Londres.

En , sa femme restitue au MPLA les écrits de Mário Pinto de Andrade sur l'histoire du parti, principalement sur sa création et y compris sa période de clandestinité[5].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Sa compagne était la réalisatrice française Sarah Maldoror avec laquelle il a eu deux enfants, Annouchka de Andrade[6] et Henda Ducados[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • La poésie africaine d'expression portugaise, ed. Pierre Jean Oswald, Honfleur, 1969
  • Antologia temática de poesia africana, ed. Sa dá Costa , Lisbonne, 1975
  • Unité et lutte.., ed. F. Maspero , Paris, 1975
  • Obras escolhidas, ed. Sa dá Costa , Lisbonne, 1976
  • Antologia temática de poesia africana 2, ed. Sa dá Costa , Lisbonne, 1979

En , il propose une révision d'un Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire qu'il publie dans Présence africaine[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (pt) « Mário Pinto de Andrade considerado um pilar da independência », sur Angonoticias.com, (consulté le )
  2. « Discours de S.E.M. Miguel Da Costa , Ambassadeur de la République d'Angola en France, A l'occasion de la célébration de la journée du héros National », sur Ambassadeangolafrance.org
  3. a et b « Sur la première génération du MPLA : 1948-1960 », sur Sciencespobordeaux.com,
  4. a b et c (en) « Mario de Andrade, 62, a Founder of Angola's Governing Movement », sur Nytimes.com,
  5. « MPLA reçoit l'archive historique du nationaliste Mário Pinto de Andrade », sur Portalangop.co.ao,
  6. Pierre Cisse, « Anouchka de Andrade, directrice du Festival du film d'Amiens [Tranches de vie] - Outre-mer la 1ère », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  7. (en) Emmanuel Kwaku Akyeampong, Henry Louis Gates et Mr. Steven J. Niven, Dictionary of African Biography, , 2720 p. (ISBN 978-0-19-538207-5, lire en ligne), p. 256.
  8. « Césaire hors frontières, de Lilian Pestre de Almeida », sur Madinin-art.net,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]