M'zarir

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M'zarir
Imezdurar / ⵍⵎⴻⵣⴹⵓⵔⴰⵔ (ber)
M'zarir
M'zarir Ou Imezdurar
Noms
Nom arabe مزارير
Nom amazigh Imezdurar - ⵍⵎⴻⵣⴹⵓⵔⴰⵔ
Nom kabyle Imezdurar
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Région Kabylie
Wilaya Bouira
Daïra M'Chedallah
Commune Saharidj
Démographie
Population 5 500 hab.[1]
Densité 250 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 26′ 02″ nord, 4° 11′ 43″ est
Altitude 1 000 m
Superficie 22 km2
Localisation
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M'zarir
Imezdurar / ⵍⵎⴻⵣⴹⵓⵔⴰⵔ (ber)

M'zarir ou Imezdurar (en arabe :مزارير, en kabyle, Imezdurar signifie « les montagnards », en tifinagh : ⵍⵎⴻⵣⴹⵓⵔⴰⵔ) est un village de Kabylie situé dans la commune de Saharidj, daïra de M'Chedallah dans la wilaya de Bouira en Algérie, situé à 60 km à l’est de Bouira.

Au nord et à l’ouest, le village est bordé par la chaîne montagneuse du Djurdjura.

Le village est bâti à flanc de montagne, cette bourgade est située sur le versant nord du Djurdjura à plus de 1 000 mètres d'altitude.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le village de M'zarir se situe au nord-est de la wilaya de Bouira.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de village provient du mot tamazight Amsedrar. Son pluriel, Imesdurar, signifie « les montagnards ». Le nom pourrait aussi provenir d'un nom composé formé en deux mots tamazight Imes d urar qui signifient « le feu et la fête ». Dans sa version arabisée, la particule change et devient M'zarir. À travers l'histoire et en particulier à l'époque coloniale, on trouve également les orthographes M'zarir, Mzarir ou Mazarir.

Histoire[modifier | modifier le code]

M'zarir ou Imesdurar compte parmi les 13 villages de la tribu d'Imchedallen, et le seul village de la tribu avec trois bourgs (localités ou lieux) différents. Les premières familles sont venues de Tagemunt, et Tukacht pour enfin s'installer définitivement dans le village actuel (M'zarir).

Enfin, après 3 ou 4 siècles beaucoup de familles ont disparu, se sont évadées, et ont filé ou quitté le village. Un rassemblement des villageois s'est créé par des familles restantes pour fonder et construire quinze familles réparties sur quatre grandes familles ou maisons (Adrum en kabyle).

M'zarir est très connu pour ses lieux ou places historiques et touristiques comme : Aqarav (Cimetière), Tara lhaq (Source d'eau), Ameziav (Source d'eau), Lekka (en français le quai), lghir imezdurar (La grotte de M'zarir), L3insar averkan (Source d'eau), Ahanu, Vugechul, Tihemamin, Tizrutin, Tuvrazin, Tisemumin, Tirkavin, Anar n tzemurt, Tizi m leqvis, Ta3ekast g iger ali, Ighzer vukhenjan, Ighzer n tzizwa, Idghaghen n tisirt, Ifran, Ageni n buzid, Ighzer nat s3id, Tigherghar, Ifri n tsedarin, Ichew u mahrum, Ti3winin, etc.

Guerre de libération et la révolution algérienne (1954-1962)[modifier | modifier le code]

M'zarir a joué un rôle très important durant la révolution algérienne surtout avec son emplacement stratégique, en zone montagneuse. Après huit ans de guerre et révolution, le village a donné et sacrifié soixante-quatre de ces meilleurs hommes et enfants.

Il existe plusieurs mouvements et évènements sur le territoire de M'zarir comme : l'embuscade du 30 et , l'embuscade du , l'opération du colonel Marcel Bigeard du 27 au , les bombardements d'artillerie et aériens en été , les opérations de balayage militaire en juillet, octobre, novembre et décembre 1958, les massacres du 3 au lors de l'enlèvement de 10 membres de la famille franco-italienne Cesaro par un groupe de rebelles mujahidins, les opérations de balayage militaire en juillet puis les 28 et , les 7 et et les 15, 17 et , l'opération Jumelles le , la bataille du , les embuscades des 7, 8 et et du ,…

Stèle des 64 martyrs de M'zarir

Guerre civile algérienne (décennie noire 1991-2002)[modifier | modifier le code]

Durant les années 1990, le village de M'zarir a énormément souffert du terrorisme, quatorze de ces enfants sont massacrés et assassinés avec toutes formes de barbarie et sauvagerie, ce qui a poussé les villageois à quitter le village complètement.

Climat[modifier | modifier le code]

M'zarir se situe dans une zone de climat montagnard. En raison des massifs montagneux qui entourent le village, le climat se caractérise principalement par des hivers longs, froids et enneigés et des étés frais et humides, souvent accompagnés d'orages en soirée.

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la région est basée essentiellement sur le travail des petites parcelles individuelles et sur l'arboriculture des figues, des olives ou des cerises. La majorité des gens vivent de l'apiculture et l'élevage notamment des bovins et des chèvres. La région a énormément souffert de la misère, du chômage et les conditions de vie difficiles qui ont poussé les habitants à quitter leur village pour d'autres cieux soit en Algérie ( Saharidj, M'chedallah, Hanif, El Adjiba, Thakaât (crête rouge), Bechloul, Bouira, Alger,…) soit à l'étranger (France, Canada, USA,…).

Le village est plus connu pour ses richesses naturelles multiples comme la source noire (L insar Averkan) : son débit moyen est de 400 litres par seconde, alors qu’en hiver, il dépasse les 1000 litres. Auparavant, la source faisait fonctionner une centrale hydroélectrique implantée à Illiten (village de la commune de Saharidj). Depuis l'indépendance jusqu'à maintenant plusieurs localités de la Daïra de M'Chedallah sont alimentées via les eaux de cette source. Aussi avec ses beaux paysages touristiques et ses fabuleux sites proches du parc national du Djurdjura et de Tikjda. Durant les années 1990 la région a énormément souffert du terrorisme, ce qui a poussé les gens à quitter le village. Ces derniers temps le calme est revenu, l'amélioration des infrastructures (notamment les routes et la rénovation des maisons) a contribué au retour de certaines personnes dans leur village.

Administration[modifier | modifier le code]

Le village est équipé d'une salle de soins, un bureau de poste et d'une école primaire, réparties sur l'ensemble de village mais sont malheureusement tous abandonnés à cause de leur état depuis la décennie noire (les années 1990) jusqu'à aujourd'hui.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Y. S., « Le village d'Imezdurar oublié » [archive] Accès libre, La Dépêche de Kabylie, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livre : Aperçu historique sur le village M'zarir par Amrani Ali (Mai 2015)

https://www.elwatan.com/regions/kabylie/bouira/saharidj-bouira-mzarir-se-vide-de-ses-habitants-06-01-2016

https://www.depechedekabylie.com/kabylie/bouira/193348-mzarir-un-village-aux-sources-intarissables/

https://nedjmatv.net/lactu/nedjmatv-bouira-les-jeunes-dimezdurar-au-service-de-leur-village/

https://www.aps.dz/regions/120124-bouira-les-habitants-d-imesdurar-a-pied-d-oeuvre-pour-rehabiliter-leur-village-abandonne

https://www.depechedekabylie.com/kabylie/bouira/150223-tout-reste-a-faire-a-imesdurar/