Huperzia selago

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Lycopode sélagine

Huperzia selago - Muséum de Toulouse.

Huperzia selago est une espèce de lycopodes de la famille des Lycopodiaceae. On la retrouve en Europe, en Amérique du Nord ainsi qu'au Japon.

Historique et dénomination[modifier | modifier le code]

Espèce décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1753, sous le nom initial de Lycopodium selago[1], reclassé dans le genre Huperzia par le botaniste allemand Johann Jakob Bernhardi en 1829.

Synonymie[modifier | modifier le code]

Nom vernaculaire[modifier | modifier le code]

Lycopode sabine, Lycopode sélagine ou Sélagine[2].

Description[modifier | modifier le code]

Rameaux dressés (5 à 20 cm) ramifiés dichotomiquement; pas de tige rampante[3]

Habitats[modifier | modifier le code]

Landes à Ericacées et Vacciniacées, jusqu'à 2 000 mètres d'altitude.

Répartition[modifier | modifier le code]

On rencontre cette espèce en montagne. Ainsi en France, on la trouve dans les Vosges, le Massif central, le Jura, les Alpes, les Pyrénées, et dans les montagnes de Corse. Elle croît également dans les régions arctiques.

Europe, Asie, Amérique du Nord.

Utilisation par les Gaulois[modifier | modifier le code]

Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle mentionne une plante nommée selago et ressemblant à la sabine[4]. Elle n'est pas identifiée avec certitude, mais Georges Dottin dans son ouvrage La Langue gauloise l'identifie à Huperzia selago[5].

« La plante appelée selago ressemble à cette sabine. On la cueille sans se servir du fer avec la main droite, à travers la tunique à l'endroit où on passe la gauche, comme pour voler ; il faut être vêtu de blanc, avoir les pieds nus et bien lavés, et avoir, avant la cueillette sacrifié avec du pain et du vin ; on l'emporte dans une serviette neuve. Les druides gaulois ont publié qu'il faut en avoir sur soi contre tous les malheurs et que la fumée en est utile contre toutes les maladies des yeux. »

— Pline l'Ancien, Histoire naturelle

Ce rite de cueillette, à rapprocher de celui que Pline décrit pour le gui, semble indiquer que la plante est sacrée et prise aux dieux, ce qui nécessite un sacrifice en compensation et des marques de respect. Pour Armand Delatte, il n'est pas forcément question de passer son bras droit par le trou gauche de sa tunique, mais simplement de cueillir la plante à travers la tunique à l'endroit du bras gauche[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. C. Linnaeus, Species Plantarum, Tomus II, 1753, page 1102.
  2. « Huperzia selago (L.) Bernh. ex Schrank & Mart. », sur Tele Botanica (consulté le )
  3. Rémy Prelli, Guide complet des fougères et plantes alliées, Paris, Lechevalier, , 200 p. (ISBN 9-782720-505164), p. 79.
  4. Encyclopédie de l'Arbre Celtique, Selago
  5. G. Dottin, La langue gauloise, Paris, 1920
  6. Armand Delatte, Herbarius : recherches sur le cérémonial usité chez les anciens pour la cueillette des simples et des plantes magiques, 1938

Liens externes[modifier | modifier le code]

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