Lukas Bärfuss

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Lukas Bärfuss
Lukas Bärfuss en Suède en 2010.
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Prix Georg-Büchner ()Voir et modifier les données sur Wikidata
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Mülheimer Dramatikerpreis ()
Prix Anna-Seghers ()
Prix Hans-Fallada ()
Prix ​​de littérature de Berlin (d) ()
Prix de Soleure (en) ()
Prix suisse du livre ()
Prix Nicolas-Born ()
Professeur invité de poésie à l'université de Bamberg ()
Prix Johann Peter Hebel ()
Prix Georg-Büchner ()
Literaturpreis des Kanton Bern (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Cents jours, cents nuits (d), Koala (d), Malaga – Parzival – Zwanzigtausend Seiten : Stücke (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Lukas Bärfuss, né le à Thoune, est un écrivain et dramaturge suisse de langue allemande.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lukas Bärfuss naît le à Thoune, dans le canton de Berne. Il grandit avec sa mère, sa grand-mère, et ses frères et sœurs, pratiquement sans contact avec son père[1].

Il se retrouve sans domicile fixe à l'âge de 16 ans lorsque sa mère perd la maison familiale[1]. Il exerce alors plusieurs métiers tels que tabaculteur, ferrailleur et jardinier. Après avoir obtenu sa maturité[2], il reprend une librairie et termine une formation de libraire. Il vit de sa plume à partir de 1997.

Il est également connu pour ses tribunes et prises de position sur des sujets politiques (notamment sur la Suisse[3],[4],[5], l'UDC[6], la littérature engagée[7], la grève des femmes[8], la pandémie de COVID-19[9],[10],[11] et la liberté de la presse[12]).

Il réside et travaille à Zurich.

Il est divorcé[13] et père de trois enfants[1]. Il est en couple avec l'écrivaine française Muriel Pic[14].

Parcours théâtral et littéraire[modifier | modifier le code]

Il est un des membres fondateurs, avec Samuel Schwarz, de la troupe de théâtre 400asa en 1998[1]. Il écrit pour celle-ci plusieurs pièces dont La mort de Meienberg, à propos du journaliste Niklaus Meienberg, qui le fait connaître en 2000. Les névroses sexuelles de nos parents, pièce de commande, écrite pour le théâtre de Bâle, est un succès continu et a été traduite en une douzaine de langues depuis 2005.

Il collabore entre autres avec le théâtre de Bochum, le théâtre Thalia de Hambourg, les Kammerspiele de Munich et le Deutsches Theater de Berlin.

En traitant de problèmes de société, il allie dans son écriture gravité des sujets et humour des situations, sans porter de jugement sur ses personnages, les montrant dans leurs contradictions et leurs questionnements.

En 2019, il reçoit le prestigieux Prix Georg-Büchner, considéré comme le prix littéraire le plus important en Allemagne. Lukas Bärfuss est le premier Suisse à remporter ce prix depuis 25 ans[1] (le dernier lauréat suisse étant Adolf Muschg en 1994)[15].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Pièces de théâtre[modifier | modifier le code]

  • Sophokles' Oedipus (L'Œdipe de Sophocle), création : passage souterrain Escher-Wyss, Zurich, 1998
  • Siebzehn Uhr Siebzehn (Dix-sept heures dix-sept), création : Schauspiel Akademie Theater, Zurich, 2000
  • 74 Sekunden - Monolog (74 secondes - Monologue), création : Salle bleue, Zurich, 2000
  • Vier Frauen. Singspiel (Quatre femmes. Opérette), création : Schlachthaus Theater, Berne, 2000
  • Medeää. 214 Bildbeschreibungen (Medeäa. 214 descriptions de tableaux), création : Radiokulturhaus de Vienne, dans le cadre des Wiener Festwochen, 2000
  • Die Reise von Klaus und Edith durch den Schacht zum Mittelpunkt der Erde (Le voyage de Klaus et Edith dans le puits menant au centre du monde), création : Théâtre de Bochum, 2001
  • Meienbergs Tod (La mort de Meienberg), création : Théâtre de Bâle, 2001
    • Meienbergs Tod / Die sexuellen Neurosen unserer Eltern / Der Bus, Wallstein Verlag, Göttingen, 2005
  • Othello - ein BlueMovie (Othello - un BlueMovie), création : Deutsches Schauspielhaus, Hambourg, 2001
  • Vier Bilder der Liebe (Les Névroses sexuelles de nos parents / L’Amour en quatre tableaux, traduit par Bruno Bayen / Sandrine Fabbri, L'Arche, Paris, 2006)[16]
  • Die sexuellen Neurosen unserer Eltern (Les Névroses sexuelles de nos parents / L’Amour en quatre tableaux, traduit par Bruno Bayen / Sandrine Fabbri, L'Arche, Paris, 2006)
  • Heinrich IV (Henri IV) (Adaptation et traduction), création : Théâtre de Bochum, 2004
  • Der Bus (Le bus), création : Thalia Theater, Hambourg, mise en scène de Stephan Kimmig,
  • Alices Reise in die Schweiz, création Théâtre de Bâle, 2005 (Le Voyage d’Alice en Suisse / Pétrole, traduit par Hélène Mauler, René Zahnd, Bernard Chartreux et Eberhard Spreng, L'Arche, Paris, 2011)[17]
    • Alices Reise in die Schweiz / Die Probe / Amygdala, Wallstein Verlag, Göttingen, 2007
  • Die Probe, création : Kammerspiele, Munich, mise en scène de Lars-Ole Walburg, (Le Test, traduit par Johannes Honigmann, L'Arche, Paris, 2008)
  • Amygdala, création : Thalia Theater, Hambourg, mise en scène de Stephan Kimmig, 2009
  • Öl, Wallstein Verlag, Göttingen, 2009 (Le Voyage d’Alice en Suisse / Pétrole, traduit par Hélène Mauler, René Zahnd, Bernard Chartreux et Eberhard Spreng, L'Arche, Paris, 2011)
  • Malaga, Hartmann & Stauffacher Verlag, Cologne, 2010
  • Luther, 2021[18]

Prose[modifier | modifier le code]

  • Die toten Männer, Suhrkamp Verlag, Frankfurt am Main, 2002. (Les hommes morts, traduit par Bruno Bayen, Mercure de France, Paris, 2006)[19]
  • Hundert Tage, Wallstein Verlag, Göttingen, 2008 (Cents jours, cents nuits, traduit par Bernard Chartreux et Eberhard Spreng, L'Arche, Paris, 2009)[20]
  • Koala, Wallstein Verlag, Göttingen, 2014 (traduit par Lionel Felchlin, Zoé, Genève, 2017)[21],[22]
  • Stil und Moral, Göttingen, Wallstein, , 235 p. (ISBN 978-3-8353-1679-9)[23],[24]
  • Hagard, Wallstein Verlag, Göttingen, 2017 (traduit par Lionel Felchlin, Zoé, Genève, 2018)[25],[26]. Nommé pour le Preis der Leipziger Buchmesse 2017
  • Krieg und Liebe, Göttingen, Wallstein, , 294 p. (ISBN 978-3-8353-3241-6)[27],[28]
  • Malinois. Erzählungen, Göttingen, Wallstein, , 128 p. (ISBN 978-3-8353-3600-1)[29],[30]
  • Vaters Kiste : Eine Geschichte über das Erben, Hambourg, Rowohlt, , 96 p. (ISBN 9783498003418) (Le Carton de mon père. Réflexions sur l'héritage, traduit par Lionel Felchlin, Zoé, Genève, 2024)[31]

Adaptations cinématographiques[modifier | modifier le code]

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Céline Zünd, « Lukas Bärfuss, écrivain: «Être Suisse, je ne m'en plains pas» », Le Temps,‎ , p. 10-11 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  2. (de) « Lukas Bärfuss », sur ansichten.srf.ch (consulté le )
  3. Nicolas Dufour, « L'écrivain Lukas Bärfuss étrille la Suisse, pays de «nains catatoniques» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. (de) Andreas Tobler, «Alles könnte noch viel schlimmer sein» Accès payant, sur Tages-Anzeiger, (consulté le )
  5. (de) « Lukas Bärfuss im Interview - «Es gibt keine übergreifende Schweizer Kultur» », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  6. Lukas Barfuss (trad. Catherine Cossy), « Pourquoi les écrivains suisses se taisent-ils devant l'UDC? Sont-ils à ce point déconnectés? », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  7. Anne Fournier, « Le regard de Lukas Bärfuss », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. (de) Lukas Bärfuss, « Gleiche unter Gleichen », sur Blick, (consulté le )
  9. (de) Alexandra Kedves, « Lukas Bärfuss’ Corona-Polemik – Er sieht die Schweiz als nächsten Corona-Hotspot », sur Berner Zeitung, (consulté le )
  10. (de) Sophie Reinhardt, Bernhard Ott, «Die vielen Toten sind eine Folge des Mangels an Demut und Selbstkritik» Accès payant, sur Tages-Anzeiger, (consulté le )
  11. (de) Alexandra Kedves, « Lukas Bärfuss im Interview – «Das Impfobligatorium muss kommen» », sur Berner Zeitung, (consulté le )
  12. (de) Lukas Bärfuss, « Wer hat in der Schweiz Angst vor der freien Presse? », sur Blick, (consulté le )
  13. (de) Anne-Sophie Scholl, « Literatur - Zeugnisse von Krieg und Verfolgung: Lukas Bärfuss übersetzt die Gedichte von Partnerin Muriel Pic », Sankt Galler Tagblatt, (consulté le )
  14. Caroline Rieder, « Portrait de Muriel Pic – L’écrivaine écoute les mots, les rêves… et les archives » Accès payant, 24 heures, (consulté le )
  15. (de) Guido Kalberer, «Man wäre ja blöd, wenn man so etwas erwarten würde», sur Berner Zeitung, (consulté le )
  16. Alexandre Demidoff, « Auteur adulé en Suisse alémanique, Lukas Bärfuss épingle nos névroses à Vidy », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  17. Alexandre Demidoff, « Le fascinant voyage théâtral de Lukas Bärfuss au pays du suicide assisté », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  18. (de) Stephan Karkowsky, « Nibelungen-Festspiele eröffnen mit Lukas Bärfuss - "Luther" ohne Luther », sur Deutschlandfunk Kultur, (consulté le )
  19. Wilfred Schiltknecht, « Lukas Bärfuss, toujours aussi déroutant », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  20. Eléonore Sulser, « Rwanda, quand la pitité suisse était dangereuse », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  21. Lisbeth Koutchoumoff Arman, « Lukas Bärfuss, au nom du frère », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  22. (de) « Bern Freiburg Wallis - Lukas Bärfuss erklärt sein Verhältnis zu Thun », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  23. (de) Anne-Sophie Scholl, « In der ruhigen Ecke des globalen Flüchtlingslagers » Accès payant, sur Berner Zeitung, (consulté le )
  24. (de) Martin Ebel, « Essays von Lukas Bärfuss - Starke Bohrer, starke Bilder », sur Deutschlandfunk, (consulté le )
  25. Eléonore Sulser, « Lukas Bärfuss fait divaguer un homme d’affaires zurichois », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  26. (de) « Neuerscheinung - Lukas Bärfuss' bedenkenswertes Porträt unserer Gesellschaft », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  27. (de) Martin Ebel, « Alles, was ist, könnte auch anders sein », sur Tages-Anzeiger, (consulté le )
  28. (de) Anne-Sophie Scholl, « Lukas Bärfuss - «Krieg und Liebe» – Der Trost der Sprache », sur St. Galler Tagblatt, (consulté le )
  29. (de) Martin Ebel, « Schade um den Ameisenbären », sur Berner Zeitung, (consulté le )
  30. (de) « Erzählband «Malinois» - Lukas Bärfuss kann sich auch kurz halten », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  31. Salomé Kiner, « Mon père, ce antihéros », Le Temps,‎ , p. 30 et 31 (lire en ligne Accès payant)
  32. « Les écrivains russes lisent les écrivains suisses (2): Pavel Rudnev et Lukas Bärfuss », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  33. (de) « Schweizer Buchpreis - Neuer Bärfuss-Roman «Koala»: Schwarze Gedanken, niedlich verpackt », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  34. (de) « Aargau Solothurn - Solothurner Literaturpreis geht an Lukas Bärfuss », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]