Luigi Schiavonetti

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Luigi Schiavonetti
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 45 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Fratrie
Niccolò Schiavonetti (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Luigi Schiavonetti (Bassano del Grappa, 1765Londres, 1810) est un graveur de reproduction italien, principalement actif en Angleterre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Luigi Schiavonetti naît à Bassano del Grappa, en Vénétie, le [1],[2],[3].

Son père est papetier, mais Luigi, ayant dès son plus jeune âge montré un talent pour le dessin, est placé pendant trois ans comme apprenti de Giulio Golini, à l'âge de treize ans[2],[4],[3]. Il se tourne vers la gravure, et l'une de ses estampes, Holy Family, d'après une gravure de Barto Corri, elle-même d'après un tableau de Carlo Maratti, lui vaut d'être employé par le comte Remaudini[3]. Il est ensuite engagé par Gaetano Testolini, un graveur assez quelconque, pour réaliser des imitations des œuvres de Francesco Bartolozzi, qu'il fait passer pour siennes[1],[2],[4],[a]. En 1790, Testolini est invité par Bartolozzi à le rejoindre en Angleterre ; ayant découvert que Schiavonetti, qui l'accompagne, est l'auteur des plaques en question, Bartolozzi l'engage et Schiavonetti devient un graveur éminent tant au trait qu'au pointillé, auxquels s'allie une grande liberté d'exécution : il s'améliore en effet considérablement grâce aux instructions et aux conseils de l'éminent graveur et se met à son compte[1],[2],[3],[4].

La Bataille de Cascina, d'après Michel-Ange (1808, Wellcome Collection).

Parmi ses premières œuvres, on trouve quatre planches de sujets de la Révolution française, d'après Charles Benazech[1]. Schiavonetti grave un dessin de Maria Cosway que son mari, l'artiste Richard Cosway, avait dessiné[5]. Il a également gravé un portrait que Maria Cosway avait commandé et qui était le premier portrait de Napoléon vu en Grande-Bretagne[5]. Il est aussi connu pour un Mater Dolorosa d'après Antoine van Dyck et le carton de Michel-Ange sur la bataille de Cascina représentant la Surprise des soldats sur les rives de l'Arno[1].

À partir de , il participe comme beaucoup de graveurs à la Boydell Shakespeare Gallery, une entreprise éditoriale et une galerie d'art fondée par le marchand d'estampes John Boydell, qui souhaite développer une école anglaise de peinture d'histoire. Pour ce projet, il grave plusieurs scènes d'œuvres de William Shakespeare d'après des tableaux d'artistes également engagés par Boydell[6].

De 1805 à 1808, il est engagé pour graver des dessins de William Blake destinés à une réédition du Tombeau (de 1743) du poète Robert Blair, qui, avec un portrait de l'artiste gravé par Schiavonetti d'après Thomas Phillips, ont été publiés en 1808[1].

La gravure des Canterbury Pilgrims d'après Thomas Stothard est l'une de ses dernières œuvres, inachevée par lui mais finalisée par James Heath[1]. Luigi Schiavonetti meurt en effet avant son terme le , dans le district londonien de Brompton[2]. Il est enterré dans le cimetière de l'église de Paddington[2],[4].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Parmi ses œuvres les plus importantes[1],[2],[3] :

Œuvres de Schiavonetti pour la Boydell Shakespeare Gallery[6] :

Luigi Schiavonetti a réalisé plusieurs gravures à partir des dessins de William Blake destinés à illustrer le poème de Blair The Grave (édition de 1808), auquel était adjoint son beau portrait de Blake à partir du tableau de Thomas Phillips (National Portrait Gallery)[2].

Enfin il a aussi réalisé des gravures pour illustrer Italian School of Design d'Ottley ; Original Designs of the most celebrated Masters of the Bolognese, Roman, Florentine, and Venetian Schools de Chamberlaine ; Specimens of Antient Sculpture de la Société des Dilettanti[2] et Cries of London de Wheatley[3].


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Selon Michael Bryan, les gravures de Francesco Bartolozzi étaient très en vogue à Bassano à cette époque, et Schiavonetti en gravait déjà de sa propre initiative. Testolini aurait par la suite prétendu qu'elles étaient de lui[3].
  2. Information douteuse, aucun portrait de Nicolaes Berchem par Rembrandt n'est connu : voir Liste des tableaux de Rembrandt.
Références
  1. a b c d e f g et h Encyclopædia Britannica, 1911, p. 323.
  2. a b c d e f g h i et j Dictionary of National Biography, 1897, p. 417.
  3. a b c d e f et g Bryan 1903, p. 38.
  4. a b c et d Redgrave 1878, p. 381.
  5. a et b (en) Xavier F. Salomon et Christopher Woodward, « How England first saw Bonaparte: a painting by Francesco Cossia commissioned by Maria Cosway in 1797 was the first true portrait of Napoleon to be seen in England. It was acquired by Sir John Soane, who, as Xavier F. Salomon and Christopher Woodward explain, juxtaposed it with a miniature by Isabey in a graphic comparison of the youthful hero with the tyrannical dicatator », Apollo, vol. 162, no 524,‎ , p. 52- (lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b (en) Winifred H. Friedman, Boydell's Shakespeare Gallery, New York, Garland Publishing Inc., (ISBN 9780824019877, OCLC 501043983, SUDOC 017070570).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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