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Ludovic-Rodo Pissarro

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Ludovic-Rodo Pissarro
Ludovic-Rodo lisant, par Camille Pissarro (vers 1900).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Française
Activité
Père
Fratrie
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Mouvement
Influencé par

Ludovic-Rodolphe Pissarro dit Ludovic Rodo (1878-1952), est un artiste peintre et graveur français.

Il signe ses œuvres « Ludovic-Rodo », ou du monogramme « LR ».

Ludovic-Rodo Pissarro est le cinquième des sept enfants de Camille Pissarro (1830-1903) et de son épouse, née Julie Vellay (1839-1926)[1].

Ses aînés sont Lucien (1863-1944), Jeanne, dite « Minette » (1865-1874), Georges (1871-1961) et Félix (1874-1897). Ses cadets sont Jeanne II, dite « Cocotte » (1881-1948) et Paul-Émile (1884-1972)[1].

Camille Pissarro : Julie allaitant Ludovic-Rodolphe Pissarro, dans les fleurs (1878).

Lucien, Georges (sous la signature de Manzana-Pissarro), Félix et Paul-Émile demeurent également connus comme artistes peintres.

Son prénom est un hommage à un grand ami de Camille, le peintre Ludovic Piette (1828-1878), décédé au mois d'avril précédant sa naissance.

Ludovic-Rodolphe est présent dès ses premiers jours dans l'œuvre de Camille Pissarro, par des portraits ou des scènes intimistes : Julie allaitant Ludovic-Rodolphe, toile de 1878 ; Portraits de Ludovic-Rodo, dessins de 1884[2] à 1892[3].

Le jeune anarchiste

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Maximilien Luce, Ludovic-Rodo Pissarro dans le jardin de son père à Éragny-sur-Epte, huile sur toile 35x27cm, 1895

Sa vocation d'artiste naît des encouragements de son père ainsi que d'artistes que ce dernier va visiter, tels Théo van Rysselberghe chez qui Ludovic-Rodo accompagne Camille en Belgique en 1890, ou qu'il reçoit à Éragny-sur-Epte, tels Maximilien Luce[4]. En 1894, Ludovic-Rodo publie ses premières gravures sur bois dans le journal anarchiste d'Émile Pouget, Le Père peinard, en même temps qu'il assure l'entière réalisation d'un livre d'artiste dont un unique exemplaire est identifié aujourd'hui, La Mort du chien, qui reprend la nouvelle éponyme d'Octave Mirbeau[5], alors proche ami de la famille Pissarro par les convictions anarchistes partagées[6]. S'il est connu que Camille Pissarro et Octave Mirbeau passent une partie de l'année 1894 en Belgique, du fait de la répression des idées anarchistes engendrée par les « lois scélérates » de 1893-1894 et l'assassinat de Sadi Carnot[6], des dessins de Ludovic-Rodo situés à Knokke-le-Zoute et datés de 1894 (Knokke, les arbres roses, Knokke, le village et son église, Knokke, les chevaux dans la prairie[7]) insinuent que le jeune illustrateur du Père peinard, dont la publication est frappée d'interdiction, fait alors de même.

Le Montmartrois

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Ludovic-Rodo s'installe en 1898 avec son frère Georges (« Manzana ») rue Girardon, à Montmartre, où la correspondance qu'il adresse à Camille, sollicitant des soutiens matériels de première nécessité (envoi de journaux et de victuailles), énonce de modestes conditions de vie[8]. Il effectue plusieurs séjours à Londres, le premier pour des vacances avec sa mère Julie, datant de 1896[9], les suivants, où il peint et vend ses toiles, en 1906[10], 1910 et 1911. On lui connaît également un séjour aux Pays-Bas en 1907 en compagnie de Kees van Dongen et Maximilien Luce[11].

Ludovic-Rodo : Petit Nu, vers 1910, Brindisi, Collezione di Francesco Rositani e Cristina Grande.

C'est autour de 1908, estime Gérald Schurr[12] — mais des toiles datées énoncent que c'est plutôt avant 1906[13] — « qu'il découvre le monde du Paris nocturne, des lumières du music-hall et du cabaret : un “créneau” qu'il va être le seul de la famille à explorer », dans une palette que les rencontres de Kees van Dongen, Maurice de Vlaminck et Raoul Dufy orientent vers un fauvisme dont cependant « il tempère la virulence et l'élan par un indubitable atavisme impressionniste[14] ».

Le Londonien

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Ludovic-Rodo passe toute la période de la Première Guerre mondiale à Londres où il retrouve son frère Lucien et poursuit son travail de peintre (toiles et aquarelles réalisées à proximité de sa résidence : Chiswick Mail, Bedford Park Avenue…) et de graveur, ses gravures d'alors (Munitionnette, 1918), proposant une vision satirique de la guerre[15]. Les notices biographiques divergent sur la durée de sa période londonienne, certaines indiquant un retour en France en 1919, d'autres en 1924. Il fonde ainsi en 1919 avec Lucien et Manzana, mais aussi avec Théo van Rysselberghe, le groupe Monarro (contraction des patronymes « Monet » et « Pissarro ») dont Claude Monet est le président d'honneur[10]: la date de 1919 en étant consensuellement admise, les notices sont de même partagées sur la naissance de Monarro en Angleterre ou en France. Nicolas Reed segmente pourtant le séjour de Ludovic-Rodo à Londres avec une précision qui incite à le penser bien sourcé : selon lui, notre artiste s'installe en 1914 à Ashford (il y reçoit son ami Maurice Asselin en 1915) avant d'emménager au 21, Peldon Avenue (Richmond) en 1919 et au 3, Blenheim Road[16] (Bedford Park), de 1921 à , où il situe son retour en France[9].

L'archiviste

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En même temps que de peindre (des nus[17], des paysages, des scènes d'intérieur et des natures mortes), notre artiste, partageant son temps entre Montmartre, sa propriété des Andelys[18] et quelques villégiatures autour de Paris (énoncées par des toiles telles que Sully-sur-Loire, 1927 ou Moret, le canal du Loing, hiver 1932[7]) ou en Bretagne (Le Port de Concarneau, 1928, huile sur toile[19]), consacre alors vingt années de sa vie à classer et conserver les archives paternelles (comme la correspondance échangée par Camille Pissarro et Théo van Gogh, propriété de Ludovic-Rodo avant son transfert au musée Van Gogh d'Amsterdam[20]), constituant simultanément le catalogue raisonné de l'œuvre de son père dont la première publication se fait en 1939[21].

L'espérantiste

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Ludovic-Rodo est espérantiste et le manifeste dès 1914 : si le Congrès mondial d'espéranto de Paris, annoncé en août 1914, est annulé du fait de l'entrée en guerre, on retrouve, parmi les documents l'illustrant, son dessin allégorique où il situe son soutien à la langue universelle dans la perspective d'un idéal internationaliste. Au Salon des indépendants de 1935, il expose un buste du Docteur Espéranto Ludwik Lejzer Zamenhof[22] et, toujours au crédit de cet engagement, on cite son portrait d'Albert Einstein, sympathisant de la cause espérantiste[22], ainsi qu'un livret biographique sur Camille Pissarro qu'il publie en 1949 en espéranto[9].

Décédé en 1952, Ludovic-Rodo repose au cimetière Saint-Vincent de Montmartre (12e division)[23]. Les et , Guy Loudmer et Hervé Poulain, commissaires-priseurs à Paris, dispersent son atelier à l'Hôtel Drouot-Rive gauche (gare d'Orsay)[24].

Il avait épousé Fernande Perrinet. Aucun enfant connu.

Publications illustrées

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Expositions personnelles

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  • « Ludovic-Rodo Pissarro », musée Pissarro, Pontoise, mars-.

Expositions collectives

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  • Salon des Indépendants, Paris, participation durable à partir de 1905 (dit cette année-là salon des Fauves[26]).
  • « Le Groupe Monarro », galerie Goupil, Paris, vers 1922.
  • « Trente ans d'art indépendant, 1884-1914 », Grand Palais (Paris), février-[13].
  • « Exhibition of the Society of Japanese Etchers », Tokyo, 1937.
  • « Landschaft im Licht - Die Künstler von Barbizon auf dem Weg zum Impressionnismus », Städtlische Galerie, Delmenhorst, 1997.
  • « Camille Pissarro and his Descendants », Museum of Art, Fort Lauderdale (Floride), janvier-[27].
  • « Camille Pissarro, Family and Friends: Masterworks from the Ashmoleum Museum », Oxford, mai-[28].
  • « La Gravure sur bois aux XIXe et XXe siècles », musée des beaux-arts de Pont-Aven, 2005.
  • « L'Estampe en Bretagne de 1880 à 1960 », musée des beaux-arts de Pont-Aven, 2006.
  • « Lasting impressions: the Pissarro Family Legacy », Contessa Gallery, Cleveland (Ohio), 2007.
  • « Quatre générations de Pissarro », galerie d'art de Naples (Floride), novembre-[29].
  • « L'Arbre dans la peinture de paysage de Corot à Matisse », musée Tavet-Delacour, Pontoise, avril-[30].
  • « Il était une fois l'impressionnisme », musée des beaux-arts de Montréal, 2012.
  • « Pissarro Family Exhibition », Russell Collection Fine Art Gallery, Austin (Texas), .
  • « The Great War as Recorded Through the Fine and Popular Arts », Collège Morley (en), Londres, [31].
  • « Les Pissarro, une famille d'artistes au tournant des XIXe et XXe siècles », musée Tavet-Delacour, Pontoise, -[19].

Réception critique

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  • « Frère de Manzana, de Lucien et de Paul-Émile, il laisse des toiles et surtout un très grand nombre d'aquarelles, d'abord imprégnées de la manière impressionniste paternelle, puis trouvant peu à peu leur accent plus personnel. » (Gérald Schurr[12])
  • « On retrouve dans ses œuvres un reflet de la sensibilité paternelle, qui, chez Ludovic-Rodo, s'est particulièrement accommodée des techniques de l'aquarelle, apte à saisir l'impalpable de l'atmosphère et la fluidité des reflets sur l'eau. » (Jacques Busse[10])

Musées et collections publiques

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Collections privées

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  • Mary Evans Picture Library, Londres[37].

Notes et références

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  1. a et b Alain Garric, Généalogie de Julie Vellay, Généanet. Alain Garric établit bien ici que Ludovic-Rodo est le cinquième des enfants de Camille et Julie, et non le quatrième comme fréquemment indiqué.
  2. Ashmolean Museum : Camille Pissarro, Portrait de Ludovic-Rodo, 1884.
  3. Wikiart Visual Art Encyclopédie : Camille Pissarro, Portrait de Ludovic-Rodo, 1892.
  4. Wikimedia commons : Maximilien Luce, Ludovic-Rodo Pissarro dans le jardin de son père à Éragny, 1895.
  5. Catalogue Pierre Saunier, Paris, 2009 (voir page 36), La Mort du chien, livre d'artiste de Ludovic-Rodo Pissarro (conte d'Octave Mirbeau), 1894.
  6. a et b Felip Equy, Camille Pissarro, Centre international de recherches sur l'anarchisme.
  7. a et b Georges Blache, catalogue de la vente de 57 œuvres de Ludovic-Rodo Pissarro, hôtel des ventes de Versailles, dimanche 5 novembre 1978.
  8. Arts et autographes, Lettre de Ludovic-Rodo à Camille Pissarro, 16 décembre 1902.
  9. a b et c Nicolas Reed, Pissarro in West London (Kew, Chiswick and Richmond), Liburne Press, 1997.
  10. a b et c Jacques Busse, Ludovic-Rodo, in Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, t. 8, p. 852-853.
  11. Musée de Lodève, Biographie de Kees van Dongen établie en 2004, voir année 1907.
  12. a et b Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
  13. a et b Stern Pissarro Gallery, Londres, « Ludovic-Rodo au Grand Palais en 1926 ».
  14. Gérald Schurr, Les Petits Maîtres de la peinture, valeur de demain, Les Éditions de l'Amateur, 1975, t. 1, p. 131.
  15. Elizabeth Harvey-Lee, « La Première Guerre mondiale vue par l'estampe ».
  16. Une plaque commémorative aujourd'hui apposée sur la maison indique que William Butler Yeats y résida avant Ludovic-Rodo.
  17. Conchiglia di Venere, « Le nu dans l'histoire de l'art. Ludovic-Rodo Pissarro ».
  18. Les Andelys, « Les peintres attachés à la ville ».
  19. a et b « Les Pissarro, une famille d'artistes au tournant des XIXe et XXe siècles », Éditions du Valhermeil/musée Tavet-Delacour, 2015.
  20. Lili Jampoller et Theo van Gogh, Simiolus: Netherlands Quaterly for the History of Art, Éditions Stiching Nederlandse Kunsthistorische Publicaties, 1986, vol. 16, no 1, p. 50-61.
  21. Charles Kunstler, Pissarro, Éditions Fratelli Fabbri, Milan, 1974.
  22. a et b Notice sur la relation de Ludovic-Rodo à l'espéranto.
  23. Le cimetière Saint-Vincent de Montmartre, « Personnalités y reposant » (voir 12e division).
  24. La Gazette de l'Hôtel Drouot, éditions des 4 juin et 1er octobre 1976.
  25. Revue La Vie nouvelle, présentation du no 1, décembre 1920.
  26. Patrick-F. Barrer, L'Histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
  27. Fort Lauderdale Museum of Art, Ludovic-Rodo Pissarro dans l'exposition « Camille Pissarro et ses descendants », 2000.
  28. « Camille Pissarro, sa famille et ses amis. Les œuvres majeures de l'Ashmolean Museum », Oxford, 2000.
  29. Donald Miller, « Art Gallery in Naples: Four Generations of Pissarro », Pittsburgh Post-Gazette, novembre 2009.
  30. Musée Tavet-Delacour, « L'Arbre dans la peinture de paysage », dossier de presse, 2012.
  31. Sacha Llewellyn, « The Great War as Recorded Through the Fine and Popular Arts », Morley College/Liss Llewellyn Fine Art, 2014.
  32. Ville de Pontoise, Présentation du musée Camille-Pissarro et de ses collections.
  33. BBC, Ludovic-Rodo Pissarro dans la collection de l'Ashmolean Museum.
  34. Fitzwilliam Museum, Cambridge, Ludovic-Rodo Pissarro dans la collection.
  35. Portland Art Museum, Ludovic-Rodo Pissarro dans la collection.
  36. Boston Museum of Fine Arts, Les acquisitions du musée : Ludovic-Rodo Pissarro, juin 2010.
  37. Mary Evans Picture Library, Ludovic-Rodo Pissarro dans la collection.

Bibliographie

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  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999, article de Jacques Busse.
  • Georges Blache, commissaire-priseur, Catalogue de la vente de 57 œuvres de Ludovic-Rodo Pissarro, hôtel des ventes, 5, rue Rameau, Versailles, dimanche .
  • Francis Briest, commissaire-priseur à Paris, Catalogue de la vente de 145 œuvres de Ludovic-Rodo Pissarro, hôtel Drouot, Paris, .
  • Christophe Duvivier, L'Arbre dans la peinture de paysage entre 1850 et 1920, Éditions Somogy, 2012.
  • Charles Kunstler, Pissarro, Éditions Fratelli Fabbri, Milan, 1974.
  • Sacha Llewellyn, The Great War as Recorded Through the Fine and Popular Arts, Morley College/Liss Llewellyn Fine Art, 2014.
  • Mark Miles, An Artistic Legacy: Five Generations of the Pissarro Family, Christopher Clark Fine Art, San Francisco, 2015 (lire en ligne).
  • Marcus Osterwalder, Dictionnaire des illustrateurs, 1890-1945, Éditions Ides et Calendes, 2005.
  • Ludovic-Rodo Pissarro, catalogue d'exposition, musée Pissarro, Pontoise, 1984.
  • Ludovic-Rodo Pissarro et Lionello Venturi, Camille Pissarro. Son art, son œuvre (catalogue raisonné de l'œuvre peint de Camille Pissarro), Éditions Paul Rosenberg, Paris, 1939 (2 tomes).
  • Les Pissarro, une famille d'artistes au tournant des XIXe et XXe siècles, catalogue d'exposition du musée Tavet-Delacour, Éditions du Valhermeil, 2015.
  • Philippe Le Stum, La Gravure sur Bois en Bretagne, 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN 9782843468216)
  • Nicolas Reed, Pissarro in West London (Kew, Chiswick and Richmond), Liburne Press, 1997.
  • André Roussard, Dictionnaire des artistes à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999.
  • Gérald Schurr, Les Petits Maîtres de la peinture, valeur de demain, Les Éditions de l'Amateur, 1975, tome 1.
  • Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.

Liens externes

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