Lucy Lee-Robbins

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Lucy Lee-Robbins
Portrait de Lucy Lee-Robbins peint par Carolus-Duran en 1884 et conservé au Chrysler Museum of Art
Naissance
Décès
Nom de naissance
Lucy Lee-Robbins
Nationalité
Activité
Lieu de travail

Lucy Lee-Robbins (née Lucy Lee Robbins[1]) le à New York et décédée le à Paris, est une peintre américaine. Expatriée en France dans sa jeunesse, elle est notamment connue pour ces portraits de nues féminins, un sujet inhabituel pour une femme peintre à la fin du 19e siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle déménage avec sa famille à Paris, dans les années 1880 où elle rejoint, un peu plus tard, un atelier pour femmes dirigé par les peintres Jean-Jacques Henner et Carolus-Duran. Ce dernier réalisera son portrait en 1884[2].

En 1887, elle expose pour la première fois au Salon de la Société des artistes français. Au cours de sa carrière, elle expose ses œuvres à l'Académie américaine des beaux-arts, à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, à l'Art Institute of Chicago et à l'Union des femmes peintres et sculpteurs. À partir de 1889, elle expose à la Société nationale des beaux-arts dont elle devient membre en 1890. En 1891, l’État français lui achète un tableau intitulé Les Trois Parques, peint d'après les divinités Parques, qui est exposé au musée de Cambrai et détruit pendant la Première Guerre mondiale. En 1893, elle participe à l'exposition internationale de Chicago. En 1895, elle épouse le peintre néerlandais Hendrik-George van Rinkhuyzen.

Durant sa carrière, elle se spécialise dans la représentation de portraits, la réalisation de scènes issues de la mythologie grecque ou romaine ou plus tard la peinture de nus féminins, un sujet inhabituel pour une femme peintre à la fin du 19e siècle.

En 1895, elle épouse à Paris, le Hollandais Hendrik George Van Rinkhuÿsen, décédé à Paris 16e, le 6 janvier 1922[3].

Ses œuvres sont notamment visibles ou conservées au département des arts graphiques du musée du Louvre à Paris et au Chrysler Museum of Art de Norfolk.

Le nu féminin[modifier | modifier le code]

La contribution de Lucy Lee-Robbins, bien qu’elle soit peu documentée, est définitivement celle d’avoir osé représenter le nu féminin dans des oeuvres de grandes tailles. Car ce type de représentations était, au XIXe siècle, réservé aux seuls hommes[4]. Certains critiques féministes faites à Lee-Robbins pointent du doigt sa représentation érotique de la femme et l’exposition de son corps aux regards masculins, perpétuant ainsi les conventions patriarcales de la femme comme objet du désir masculin[5]. Cependant, tel que noté par Brandon Brame Fortune , les représentations du nu féminin chez Lucy Lee-Robbins se distinguent des canons de représentations du nu dans le classicisme français[4]. Ses femmes nues semblent évoquer davantage l’introspection et la relaxation, qu’un désir de séduire[4] Les nus n'y sont d’ailleurs pas idéalisés.Ce sont des femmes appartenant à la modernité et représentées dans leur espace privé[4].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Etat civil de Paris : acte de décès, Paris 16e du 28 juillet 1943
  2. https://chrysler.emuseum.com/objects/22295 portrait par Carolus-Duran, Chrysler museum
  3. Archives de Paris : Acte de décès, Paris 16e du 6 janvier 1922
  4. a b c et d (en) Brandon Brame Fortune, « Not above Reproach’: The Career of Lucy Lee-Robbins », American Art vol. 12, no. 1,‎ , p. 42 (lire en ligne)
  5. (en) Tamar Garb, Bodies of Modernity : Figure and Flesh in Fin-de-Siècle France, Londres, Thames et Hudson, , p. 123-124

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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