Luc de Roovere de Roosemersch

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Luc de Roovere de Roosemersch
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Luc de Roovere de Roosemersch, est un haut magistrat, historien, bibliophile, généalogiste et héraldiste belge, né à Bruxelles en 1784 et mort en cette même ville le 18 juin 1842, il reçut sépulture au village de Mollem.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Luc Joseph Antoine de Roovere de Roosemersch, baptisé[1] à Bruxelles le et mort à Bruxelles[2] en son domicile, rue de Ruysbroek, section 7, no 10, le , est le fils d'Antoine Emmanuel de Roovere, greffier de la ville de Bruxelles, et de Marie Anne Charlier.

Le , il épousa Anne Marie Catherine de Ruddere, née à Alost le et morte à Bruxelles le , demeurant 10, rue de Ruysbroek[3], fille d'Ignace de Ruddere, seigneur de Te Lokeren, avocat, greffier du pays d'Alost, et de Jeanne Catherine Tack, ainsi que sœur de Mathieu de Ruddere de te Lokeren. Dont :

  • Cornélie Christine Colette De Roovere de Roosemersch (1817-1881), demeurant Marché aux Fromages, épousa[4] à Bruxelles le , Ferdinand de Meester (1804-1876), fils de François Joseph de Meester, propriétaire, et de Jeanne Françoise De Becker. Dont postérité, et notamment Raymond de Meester de Betzenbroeck ;
  • Marie Octavie Alexandrine Colette Deroovere de Roosemersch Zype (1827-1854), domiciliée place du Grand Sablon, épousa[5] à Bruxelles le , le chevalier Égide François Marie Ghislain Pangaert (1823-1903). Dont postérité.

Carrière[modifier | modifier le code]

Luc de Roovere commença sa carrière dans la magistrature sous l'Empire. Napoléon le nomma premier auditeur près la cour impériale de Hambourg. Plus tard, durant le royaume uni des Pays-Bas, le roi Guillaume Ier le nomma conseiller à la Cour supérieure de Justice de Bruxelles.

Il fut reçu en 1823, au sein de l'ordre équestre comme noble[6].

Le bibliophile et l'héraldiste[modifier | modifier le code]

Luc de Roovere se fit connaître comme un expert en matière héraldique.

Il se constitua une importante bibliothèque dans ce domaine et acquit de nombreux manuscrits généalogiques[7], dont beaucoup provenaient de la riche collection du chanoine Auguste-Emmanuel Hellin ainsi que de la bibliothèque de ses oncles, le magistrat Guillaume-Joseph de Roovere et le recteur de l'église Notre-Dame des Victoires au Sablon François-Corneille de Roovere[8]. Cette bibliothèque comprenait notamment le Manuscrit de Roovere, ouvrage généalogique très intéressant pour l'établissement des filiations lignagères bruxelloises, le grand-père de Luc de Roovere ayant été admis aux Lignages de Bruxelles le 13 juin 1779. Une partie de cette bibliothèque est reprise aujourd'hui dans le Fonds Goethals à la KBR.

Domiciles[modifier | modifier le code]

Il habitait en 1812, rue Neuve[9], section 5, no 465.

Il s'établit ensuite au Marché aux Fromages[10], no 1333 (actuel 15-17), en l'hôtel de Roovere de Roosemersch, maison qui s'appelait jadis « den Eyseren Draeck » (au Dragon de Fer), vaste maison de maître construite en 1709 par Jean-Baptiste van Dievoet (1663-1751), frère du sculpteur Pierre van Dievoet (1661-1729).

Enfin il s'installa vers 1841 rue de Ruysbroek, section 7, no 10, où il mourut en 1842.

Ses écrits[modifier | modifier le code]

Luc de Roovere, a laissé plusieurs ouvrages manuscrits et beaucoup de notes historiques.

  • Histoire de la cour spéciale de Hambourg.
  • Histoire de la cour d'appel, depuis cour supérieure.

Héraldique[modifier | modifier le code]

La famille de Roovere portait comme armes : d'azur à trois fers de moulin d'or[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bruxelles, paroisse Sainte-Gudule : 30 (novembre 1784) Lucas Josephus Antonius filius leg : Domini Antonij Emanuëlis De Roovere curiæ Brab. advocati hujus urbis graffiarij, et Dominæ Mariæ Annæ Maximilianæ Benedictæ Charlier Conj : Sus : Rvdus Dnus Franciscus Cornelius De Roovere Presbijter, Rector Sacelli B :M :V : in Sablone, et Dcella Isabella Josepha Charlier respectivè patruus et amita prolis baptisatæ, habitantes Bruxellis. Natus hodiè manè circa 9nam domi parentum sitæ sub hác parochiâ. Pater S : Gaug : Brux : mater hujus parochiæ (signé : ADeroovere ; DeRooverepbr ; I:J:Charlier ; quod attestor Stoefs can : et vice pleb : Brux:)
  2. Bruxelles, acte de décès no 2372 du de : « messire Luc Joseph Antoine De Roovere de Roosemersch, ancien conseiller à la Cour Supérieure de Justice de Bruxelles, propriétaire et pensionné, .... décédé le 18 de ce mois.., à Bruxelles et y domicilié rue de Ruysbroeck Section 7, n° 10 ».
  3. Bruxelles, acte de décès n° 1963 du , morte le .
  4. Bruxelles, acte de mariage n° 305, du .
  5. Bruxelles, acte de mariage 666 du .
  6. Son père était le fils de Luc-Jean de Roovere et de Marie-Cornélie t'Kint, laquelle devenue veuve, obtint pour elle et ses enfants, concession de noblesse par lettres patentes du , A.G.R., Chancellerie des Pays-Bas, registre 779, p. 189.
  7. Voyez le Catalogue des livres de la bibliothèque de feu Messire L. de Roovere de Roosemersch, etc., Bruxelles, De Wouters et Cie, 1855.
  8. Henry-Charles van Parys, Introduction au Manuscrit de Roovere, Tablettes du Brabant, Recueil X, page 12.
  9. Antoine Massin, Bruxelles qui est qui en 1812, Bruxelles, 1997, tome I, p. 286 : « De Roovere, Luc Joseph Antoine - Âgé de 28 ans - Avocat - Domicilié Section 5 - Rue Neuve 465 - Né à Bruxelles - Fils de Antoine Emmanuel et de Charlier Marie Anne Ma. Benoît ».
  10. Almanach de poche de Bruxelles pour l'an 1825, p. 38 : « Cour supérieure de Justice...conseiller, De Roovere, marché aux fromages, n. 1333 »lire en ligne.
  11. Damien Breuls de Tiecken, Armorial bruxellois, Bruxelles, 2009, p. 107 et pl. 34.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Roger, Biographie générale des Belges morts ou vivants, Bruxelles, 1848, p. 38 Lire en ligne.
  • (nl) Constant Fidèle Armand Piron, Algemeene levensbeschryving der mannen en vrouwen van België : welke zich door hunne dapperheid, vernuft, geest... eenen naem verworven hebben, sedert de eerste tijden tot den dag van heden, Malines, Olbrechts, (lire en ligne), p. 332
  • Émile Varenbergh, « L.J.A. de Roovere de Roosemersch », dans : Biographie Nationale de Belgique, volume V, 1876, sub verbo.

Liens externes[modifier | modifier le code]