Lourmais

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Lourmais
Lourmais
L'église Sainte-Anne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Communauté de communes Bretagne Romantique
Maire
Mandat
François Bordin
2020-2026
Code postal 35270
Code commune 35159
Démographie
Gentilé Lourmaisien
Population
municipale
329 hab. (2021 en diminution de 2,08 % par rapport à 2015en diminution de 2,08 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 00″ nord, 1° 43′ 39″ ouest
Altitude 83 m
Min. 60 m
Max. 111 m
Superficie 7,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Combourg
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Lourmais
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Lourmais
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Lourmais
Liens
Site web www.lourmais.fr

Lourmais est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 329 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Lourmais
Bonnemain
Lourmais Trémeheuc
Combourg
Carte de la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 752 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Feins à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 816,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lourmais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (60,9 %), terres arables (22,4 %), prairies (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %), eaux continentales[Note 4] (1,7 %), forêts (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ulmeto au XIIIe siècle, Lormeio en 1319[14].

Lourmais viens probablement de la végétation qui devait caractériser la commune[réf. nécessaire]. En effet, l'orme se dit en latin Ulmus, en gallo ourmet ou ourmâ, des ourmaos au pluriel. Ce qui aurait donné l'Ourmet puis Lourmais.

Lourmais se nomme Loumâ en gallo. L'Office public de la langue bretonne a nommé la commune An Oulmeg en breton[15].

Le gentilé est Lourmaisien.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première mention de la paroisse de Lourmais date de 1319. Elle dépendait auparavant de celle de Combourg[16].

Extrait du pouillé historique de l’archevêché de Rennes publié à Rennes en 1884 par le chanoine Guillotin de Corson[17] :

«  Autrefois du diocèse de Saint-Malo, de l’archidiaconé de Dinan et du doyenné de Bécherel. En 1884, de l’archidiocèse de Rennes, de l’archidiaconé de Saint-Malo et du doyenné de Combourg.

ORIGINES : Quoique nous ignorions les commencements de cette paroisse, il est toutefois certain que l’église de Lourmais fut donnée d’assez bonne heure aux moines bénédictins de l’abbaye de Marmoutier de Tours. Nous voyons, en effet, ces religieux posséder encore en 1319 le patronage de l’église de Lourmais, dont le recteur était alors présenté par le prieur de Combourg : Ecclesia de Lormeio quam dat dominus prior Comburni

Au XVIIIe siècle, le prieur de Combourg levait encore les dîmes de la paroisse de Lourmais, mais il ne présentait plus le recteur, que l’évêque nommait alors. Le pouillé du diocèse de Saint-Malo (1739-1767) nous apprend que le recteur de Lourmais avait 800 livres de revenu, et que M. de Trans était seigneur de la paroisse.

ÉGLISE : Dédiée à sainte Anne, cette église se compose d’une simple nef à chevet droit ; le tout paraît de la fin du XVIe siècle ou plutôt du commencement du XVIIe siècle ; la fenêtre en ogive du chevet est murée. On a ajouté à la nef en 1860 une petite tour également ogivale.

En 1696, le sire de Combourg se fit maintenir dans son droit de supériorité à Lourmais ; mais, comme nous venons de le dire, les droits de fondation et de prééminence appartenaient au XVIIIe siècle au seigneur de Trans. Ce dernier avait même, au milieu du chœur, du côté de l’évangile, un enfeu et un tombeau élevé de terre que l’évêque de Saint-Malo pria en 1752 Mme de Trans de faire reculer, car les prêtres avaient peine à entrer dans la sacristie. Il y avait quelques fondations dans cette église, une, entre autres, pour l’entretien de la lampe.

CHAPELLES :

  1. La chapelle de Landrouyère se trouvait auprès du manoir de ce nom, et l’on en voit encore les vestiges ; elle était fondée de messes, et le Claude Servayan fut pourvu de cette chapellenie.
  2. La chapelle du Breil vient d’être récemment construite près du nouveau manoir de ce même nom. »

— Amédée Guillotin de Corson, pouillé historique de l’archevêché de Rennes

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Lourmais appartient à l'arrondissement de Saint-Malo et au canton de Combourg depuis sa création. Le redécoupage cantonal de 2014 a modifié sa composition et le canton englobe aujourd'hui la quasi-intégralité de la communauté de communes.

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription d'Ille-et-Vilaine, représentée depuis par Claudia Rouaux[18] (PS-NUPES). Auparavant, elle a successivement appartenu à la circonscription de Saint-Malo (Second Empire), la 2e circonscription de Saint-Malo (IIIe République), la 6e circonscription (1958-1986) et la 2e circonscription (1988-2012).

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Depuis le , Lourmais appartient à la communauté de communes Bretagne Romantique. Cette intercommunalité a succédé à l'association pour le développement économique du Combournais puis au SIVOM des cantons de Combourg, Tinténiac et Pleine-Fougères, fondé en , auquel appartenait la commune.

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 11[19].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
8 janvier 1954 15 juin 1999
(décès)
Jean Blaire   Agriculteur retraité
15 juillet 1999 mars 2001 Michel Rozé   Agriculteur
mars 2001 juin 2006
(démission)
Alain Pellé   Agriculteur
octobre 2006 avril 2014 Abel Érondel[20]   Retraité de l'action sociale
avril 2014 28 mai 2020 Béatrice Duguépéroux[21] DVG-MR Cadre administrative
Conseillère départementale du canton de Combourg (2015 → )
28 mai 2020 En cours François Bordin[22]   Retraité de la Gendarmerie

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 329 habitants[Note 5], en diminution de 2,08 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
725367306315320340352370360
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
335391368377360367390385348
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
338323339300283266267265236
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
269262261263274251299305341
2017 2021 - - - - - - -
326329-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Anne.

Il n’y a pas de monument historique protégé à Lourmais. On trouve cependant plusieurs édifices présentant un intérêt patrimonial :

  • l'église Saint-Anne[27] ;
  • le château du Breil, construit par l'architecte Jean-Baptiste Martenot en 1882[28] ;
  • la mairie-école[29] ;
  • plusieurs croix de cimetière et croix de chemin ;
  • le monument aux morts[30].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021, légale en 2024.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Lourmais et Feins », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Feins Sa » (commune de Feins) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Feins Sa » (commune de Feins) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons, page 82, Éditions Jean-Paul Gisserot, ISBN 2877474828 » (consulté le ).
  15. « Résultats concernant « Lourmais » », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).
  16. André Chédeville et Noël-Yves Tonnerre, La Bretagne féodale : XIe – XIIIe siècle, Rennes, Éditions Ouest-France, coll. « Université », , 440 p. (ISBN 2-7373-0014-2), p. 288.
  17. Guillotin de Corson 1884, p. 103.
  18. Elle remplace François André décédé en cours de mandat
  19. Art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
  20. Portail internet des services de l'État
  21. « Béatrice Duguépéroux succède à Abel Erondel », Ouest-France, 3 avril 2014.
  22. Ouest-France, « Lourmais. François Bordin a été élu maire », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Église paroissiale Sainte-Anne », notice no IA35014253, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Demeure dite château du Breil », notice no IA35015002, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Mairie-école », notice no IA35014935, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Monuments aux morts », notice no IA35014945, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, vol. 5, Rennes, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]