Louis Süe

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Louis Süe
Image illustrative de l'article Louis Süe
Jean-Pierre Laurens, Portrait de Louis Süe (1899), musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
Présentation
Nom de naissance Marie Louis Süe
Naissance
Bordeaux
Décès (à 93 ans)
7e arrondissement de Paris
Nationalité française
Mouvement Art déco
Activités Architecte
Décorateur
Peintre
Diplôme Architecte diplômé par le gouvernement
Formation École nationale supérieure des beaux-arts, atelier de Victor Laloux
Œuvre
Agence
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Officier des Arts et des Lettres
Entourage familial
Famille Eugène Sue (arrière-grand-oncle)

Louis Süe, né à Bordeaux le et mort à Paris le , est un peintre, architecte et décorateur français.

Il est un représentant majeur du style Art déco en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Süe est issu d'une famille de négociants en vin de la région bordelaise. Il est le fils aîné d'Henri Marie Sidonius Süe et de son épouse Marie-Élisa Mathilde Süe, née Paulet. Il aura un frère. Il est l'arrière-petit-neveu de l'écrivain Eugène Sue et compte dans sa famille des médecins célèbres.

Après des études au lycée de Bordeaux, Louis Süe entre au collège Sainte-Barbe à Paris. Il prépare l'École polytechnique, puis abandonne pour devenir, en 1893, l'élève de l'architecte Victor Laloux à l'École des beaux-arts de Paris. Il présente un projet de gymnase au concours de 1re classe et obtient une première seconde médaille[1]. Il a pour professeur de théorie Georges Gromort. Il est diplômé architecte DPLG en , et commence à construire en 1903. En collaboration avec l'architecte Paul Huillard, il réalise à partir de 1903 à Paris des ateliers d'artistes et immeubles de rapport, rue Cassini, boulevard Raspail, et boulevard du Montparnasse. Leur agence est installée au 17, rue Boissonade à Paris[2]. Puis à partir de 1906, ils ouvrent une agence au 81, rue Madame et en 1912, une au 27, quai Voltaire.

Il se lie avec André Groult et Paul Poiret avant le début de la Première Guerre mondiale. Il participe à la décoration de la maison de ce dernier, qui accueille les défilés du célèbre couturier. En 1914, il demeure au 124, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris[3]. Il est mobilisé dans l'armée d'Orient.

Il épouse en premières noces Hélène Marie Aline Macqueron en 1916, qui lui donnera un fils. Il divorce en 1919 et épouse en secondes noces Suzanne Julia Béringuet, artiste peintre, sœur de François Berouard.

En rupture avec l'Art nouveau, il fonde l'Atelier français, rue de Courcelles avec Drésa, André Mare, qui expose, en 1912, sa maison cubiste, et Roger de La Fresnaye, puis il fonde la Compagnie des arts français en 1919 avec André Mare, avec lequel après la guerre ils réalisent le décor des fêtes de la Victoire à Paris en compagnie du peintre Gustave Jaulmes. À la suite d'éditions de meubles en série, la Compagnie des arts français connaît des difficultés financières et est rachetée en 1922 par Gaston Monteux, industriel, fabricant de chaussures et propriétaire des magasins de chaussures Raoul.

Habitué de la Closerie des Lilas, il y rencontre ses amis Claude Debussy, André Gide, Charles Guérin, Pierre Louÿs, André Mare, Jean Moréas, Jean de Tinan, et les peintres Pierre Bonnard, André Derain, André Dunoyer de Segonzac et Roger de La Fresnaye.

De nombreux peintres, parmi lesquels Dunoyer de Segonzac, Charles Dufresne et Paul Véra, rejoignent ce groupe qui s'impose à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925. André Mare et Louis Süe réalisent le pavillon du musée d'Art contemporain[Quoi ?]. Paul Géraldy commande aux deux associés les décors de sa pièce Robert et Marianne, créée à la Comédie-Française en 1925.

Il dessine des flacons de parfum pour la maison Jean Patou, et, entre 1934 et 1937, il est l'architecte du 24, quai de Béthune à Paris sur l'île Saint-Louis, commande de l'industrielle des cosmétiques Helena Rubinstein[4].

En 1928, il réside au 22, avenue de Friedland à Paris.

On lui confie en 1937 la réalisation de la décoration du foyer du théâtre du palais de Chaillot.

Il possède une résidence familiale à Saint-Caprais. Louis Süe est un grand sportif qui pratique la course à pied, le tennis, l'aviron, la voile, le saut en hauteur et la natation. Il est l'ami et l'amant de la danseuse américaine Isadora Duncan, dont il tente en vain de sauver de la noyade les deux enfants bloqués dans leur voiture tombée dans la Seine.

Associé avec son neveu Gilbert Olivier Süe, ils s'installent au 122, rue de Grenelle, de 1952 à sa mort en 1968.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Projet non abouti[modifier | modifier le code]

Décor[modifier | modifier le code]

Manifestation, local commercial et privé[modifier | modifier le code]

Paquebots[modifier | modifier le code]

Décor de théâtre[modifier | modifier le code]

Louis Süe réalisa également des costumes de scène.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Beaux-arts[modifier | modifier le code]

Arts décoratifs[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Conférence prononcée le sur l'architecture au Palais de l'Ambassade de France à Ankara, Paris, impr. François Bernouard, 1950.
  • Allocutions prononcées lors de la remise de l'épée d'André Arbus au musée Galliera à Paris le , Paris, Firmin Didot, 1966.

Salons[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Collaborateurs et élèves[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Centre d'archives d'architecture du XXe siècle à la Cité de l'architecture et du patrimoine de l'Institut français d'architecture, fonds Louis Süe (1875-1968), 30 IFA, no inv : 30/07 et suivant.
  2. Bulletin municipal officiel, 1903-1905[réf. incomplète].
  3. Bulletin municipal officiel de 1914[réf. incomplète].
  4. « mahJ / "Helena Rubinstein. L'aventure de la beauté" », sur culture.gouv.fr, (consulté le ).
  5. Fonds Louis Süe, no inv : 30/09.
  6. Fonds Louis Süe, no inv : 30/08, 30/09 et 30/12.
  7. Fonds Louis Süe, no inv : 30/10.
  8. Fonds Louis Süe, no inv : 30/12.
  9. Façade sur jardin, 107 rue du faubourg Saint-Honoré, le , photographie de Charles Lansiaux, Paris, musée Carnavale, (en ligne) sur le site Les Musées de la Ville de Paris parismuseescollections.paris.fr.
  10. Fonds Louis Süe, no inv : 30/13.
  11. Mathilde Dion, « Louis Süe », in Notices biographiques d'architectes français, Paris, 1991, 2 vol., Ifa/Archives d'architecture du XXe siècle.
  12. « Ensemble d'Immeubles », notice no PA00088145.
  13. Notice no PA00080650.
  14. Notice no PA64000001.
  15. Notice no IA00079754.
  16. Notice de l'œuvre sur la base Joconde.
  17. Notice de l'œuvre sur la base Joconde.
  18. Notice de l'œuvre sur la base Joconde.
  19. Notice de l'œuvre sur la base Joconde.
  20. Notice de l'œuvre sur la base Joconde.
  21. Notice de l'œuvre sur la base Joconde.
  22. Notice no 07010001807.
  23. Notice no 50210001024.
  24. Centre de documentation, les arts décoratifs, no inv. : 45234.
  25. Suzanne Day, « Louis Süe, architecte des années folles, associé d'André Mare », in Arts décoratfs, Liége Mardaga, 1986.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire Bénézit, 1976.
  • Collectif, Les Médailles des Concours d'architecture de l'École nationale des Beaux-Arts à Paris, 1re année, Paris, A. Guérinet, 1899-1900.
  • Florence Camard, Süe et Mare et la Compagnie des Arts Français, éditions de l'Amateur, no 546, p. 147.
  • Suzanne Day, « Louis Süe, architecte des années folles, associé d'André Mare », in Arts décoratfs, Liége Mardaga, 1986.
  • Mathilde Dion, « Louis Süe », in Notices biographiques d'architectes français, 2 vol., Paris, Ifa-Archives d'architecture, 1991.
  • « Süe, Marie Louis », dans Répertoire des architectes nés ou actifs dans les Vosges : 1800-1940, Épinal, Archives départementales des Vosges, (ISBN 978-2-86088-052-7), p. 51-52.

Liens externes[modifier | modifier le code]