Louis Philipon de La Madelaine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis Philipon de La Madelaine
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Nationalité
Activités
Autres informations
Directeur de thèse
Patrice Nordmann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Louis Philipon de La Madelaine (ou Philippon de la Madeleine), né le [1] à Lyon et mort le à Paris, est un jésuite, écrivain, chansonnier, philologue et goguettier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Philipon de La Madeleine est d'abord membre de la compagnie de Jésus.

Après sa suppression, il devient avocat au parlement de Besançon[2].

En 1771, il est nommé avocat du roi au bureau des finances de la généralité de Besançon, institution créée par le chancelier Maupeou[3]; il exerce encore cette fonction en 1784[4].

En 1786, il remplace l'avocat Élie de Beaumont (1732-1786) comme intendant des finances du comte d’Artois[5].

Un écrivain prolifique membre de deux académies de province[modifier | modifier le code]

Il est membre de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon[6], où il a une importante activité[7]: le , il prononce par exemple un discours sur les aérostats[8]. Il est l'auteur de l'inscription sur la statue de Louis XVI érigée à Dole et inaugurée le (« A LOUIS XVI, agé de 26 ans »)[4].

En 1783, il devient membre associé de l'Académie de Lyon[9].

Il est membre successivement de deux célèbres goguettes : Les diners du Vaudeville et le Caveau moderne.

Il est l’auteur de chansons, vaudevilles, d'ouvrages de pédagogie, de dictionnaires ainsi que d'écrits plus politiques.

Idées sur l'éducation[modifier | modifier le code]

Dans « Vues patriotiques », Philippe a présenté un plan d'éducation pour que les pauvres soient satisfaits de leur état et se résignent à leurs difficultés, « adoucissant leur vie avec le miel de la religion»[10]. Il a ajouté qu'il ne connaissait pas d'arme plus dangereuse que la connaissance en possession du peuple, qui, pour ne pas briser ses chaînes, était « ne sauroient les couvrir trop de fleurs»[10].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (anonyme) Modèles de lettres sur différents sujets, Bouillon, Brasseur, 1761 (dédié à M. le comte de ***). Ouvrage numérisé.
  • (anonyme) L'Art de traduire le latin en français, réduit en principes, à l'usage des jeunes gens qui étudient cette langue, par un ancien professeur d'éloquence, Lyon, Mauteville, 1762. Ouvrage numérisé.
  • (anonyme) Discours sur la nécessité et les moyens de supprimer les peines capitales, Lu dans la séance publique tenue dans l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de B.*** le , sl sd. Ouvrage numérisé
  • (anonyme) Des Moyens d'indemniser l'innocence injustement accusée et punie. Ouvrage couronné à ***** le , sl nd. Ouvrage numérisé sur gallica. [ce discours, écrit pour le concours donné par l'académie de Châlons-sur-Marne, est primé exaequo avec celui de Brissot]
  • Vues patriotiques sur l'éducation du peuple, tant des villes que de la campagne, avec beaucoup de notes intéressantes, Lyon, Bruyset-Ponthus, 1783. Ouvrage numérisé sur gallica.
  • De l'Éducation des collèges, par l'auteur de l'Éducation du peuple, Londres et Paris, Moutard, 1784.
  • Le Guide du promeneur aux Tuileries, ou Description du palais et du jardin national des Tuileries, en l'an VI de la République française,... (autre édition, Paris, Favre, 1801).
  • Choix de remarques sur la langue française, extraites des meilleurs ouvrages en ce genre, Paris, Favre, an X (1802).
  • Dictionnaire portatif des poètes français morts depuis 1050 jusqu'à 1804, précédé d'une histoire abrégée de la poésie française, Paris, Capelle et Renand, 1805. Ouvrage numérisé.
  • Des Homonymes français ou mots qui dans notre langue se ressemblent par le son et diffèrent par le sens, (3e édition, Paris, Capelle et Renand, 1806, numérisée sur gallica).
  • Manuel, ou Nouveau guide du promeneur aux Tuileries, contenant la description de ce palais et celles de toutes les statues qui embellissent le jardin, Paris, Delaunay, 1806.
  • Dictionnaire des rimes, précédé d'un nouveau traité de la versification française, et suivi d'un essai sur la langue poétique, Paris, Capelle et Renand, 1806. Ouvrage numérisé.
  • Grammaire des gens du monde, ou la Langue française enseignée par l'usage par L. Philipon-de-La-Madelaine, de l'Académie de Lyon, Paris, Capelle et Renand, 1807. Ouvrage numérisé.
  • Manuel épistolaire à l'usage de la jeunesse, ou Instructions générales et particulières sur les divers genres de correspondance, suivies d'exemples puisés dans nos meilleurs écrivains par L. Philipon-de-La-Madelaine, de l'Académie de Lyon, (3e édition, Paris, Capelle et Renand, 1807). Ouvrage numérisé.
  • Dictionnaire portatif de la langue française, abrégé du Dictionnaire de l'Académie françoise, Paris 1818. 2 Volumes.
  • Dictionnaire de la langue françoise, abrégé du Dictionnaire de l'Académie, (4e édition, revue corrigée et augmentée d'environ deux mille mots usuels et de vocabulaires orthographiques : 1. de géographie ; 2. de mythologie ; 3. des noms des personnages célèbres cités dans l'histoire, Paris, J.-A. Boiste fils aîné, 1823, ouvrage numérisé sur gallica).

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Agricol Viala, ou le Jeune héros de la Durance, fait historique et patriotique, acte en prose mêlé de chant, (Paris, théâtre des Amis de la Patrie, 3 messidor an II). Paroles du citoyen Philipon, musique du citoyen L. Jadin
  • Carlin débutant à Bergame, comédie en 1 acte et en prose, mêlée de vaudevilles, avec Chrétien-Siméon Le Prévost d'Iray, (Paris, Vaudeville, 26 thermidor an X)
  • Chaulieu à Fontenay, comédie en 1 acte, en prose, mêlée de vaudevilles, par les cc. Philipon-La Madelaine et Ségur jeune, (Paris, Vaudeville, 14 fructidor an VII)
  • Gentil Bernard, comédie en 1 acte, en prose, mêlée de vaudevilles, par les citoyens Le Prévôt [″sic″] d'Iray et Philipon La Madelaine, (Paris, Vaudeville, 1er nivôse an IX)
  • La Bonne sœur, comédie lyrique, en 1 acte et en prose, mêlée de chants, par Petit aîné et Philipon de La Madelaine, musique de Bruni, (Paris, Théâtre de la rue Feydeau, 2 pluviôse an IX)
  • Le Dédit mal gardé, divertissement patriotique en 1 acte, en prose et en vaudevilles, par les cc. Léger et Philipon,, (Paris, Vaudeville, 4 messidor an II)
  • Le Terme du voyage, opéra-comique en 1 acte, en prose, mêlé d'arriettes, par Philippon de La Madelaine et Petit aîné, musique d'Alexandre Piccinni, (Paris, Variétés, 9 prairial an IX)
  • Les Troubadours, comédie en 1 acte, en prose, mêlée de vaudevilles, avec les airs notés, avec Le Prévost d'Iray, (Paris, Vaudeville, )
  • Maître Adam, menuisier de Nevers, comédie en 1 acte, en prose, mêlée de vaudevilles, avec Le Prévost d'Iray, (Paris, Vaudeville, 29 prairial an III)

Chansons[modifier | modifier le code]

  • Choix des chansons de M. Philippon de La Madelaine, des académies de Besançon et de Lyon (3e édition, Paris, Richomme, 1810).
  • Choix des chansons de M. Ph. de La Madelaine [lire en ligne]
  • L'Élève d'Épicure, ou Choix des chansons de L. Philipon La Madelaine. Précédé d'une notice sur Épicure et sur le Caveau, et suivi de quelques contes en vers

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Louis Philipon de La Madelaine (1734-1818) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. « PHILIPPON, (Louis ) ci-devant Jésuite, Avocat au Parlement de Besançon, né à Lyon en 1734. Discours sur cette question : Le Desir de perpétuer son nom, &c. Modele de Lettres sur différens Sujets. » La France littéraire, 1769, tome I, Paris, vve Duchesne, p. 363.
  3. Roger Humbert, Institutions et gens de finances en Franche-Comté, 1674-1790, Annales littéraires de l’Université de Franche-Comté, 1996, p. 408.
  4. a et b Journal de Lyon, ou annonce et variétés littéraires, Lyon, Aimé de la Roche, 1784, p. 29 (qui reproduit un extrait des affiches de Franche-Comté). Périodique numérisé.
  5. Sandrine Bula, L'apanage du comte d'Artois (1773-1790), Paris, École Nationale des Chartes, 1993, p. 193, note 613.
  6. Jean-Baptiste Dumas, Histoire de l'academie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, Giberton et Brun, 1839, tome 1, p. 363. Ouvrage numérisé.
  7. Jean Cousin, L'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, deux cents ans de vie comtoise, 1752-1952, essai de synthèse, Besançon, J. Ledoux, 1954.
  8. Jean Cousin, « L'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon au XVIIIe siècle et son œuvre scientifique », Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 12, 1959. p. 332. Revue numérisée sur Persee.
  9. Jean-Baptiste Dumas, Histoire de l'academie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, Lyon, Giberton et Brun, tome 1, 1839, p. 363.
  10. a et b (es) Pontón, La lucha por la desigualdad. Una historia del mundo ocidental en el siglo XVIII [« La lutte pour les inégalités. Une histoire du monde professionnel au XVIIIe siècle »], Barcelone, Ediciones pasado y presente, (ISBN 978-84-947649-2-9)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :