Louis Franchet d'Espèrey
Louis Franchet d'Espèrey | ||
Naissance | Mostaganem, Algérie |
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Décès | (à 86 ans) Saint-Amancet, France |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Grade | Général de division | |
Commandement | 18e Bataillon de Chasseurs à Pied 69e Régiment d'Infanterie 60e Régiment d'Infanterie 77e Brigade d'Infanterie 28e Division d'Infanterie 1er Corps d'Armée Ve Armée Armée d'Orient |
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Conflits | Campagne de Tunisie et Traité du Bardo Révolte des Boxers Première Guerre mondiale |
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Faits d'armes | Prise du Dobro Polje | |
Distinctions | Maréchal de France Voïvode de Yougoslavie Grand-Croix de la Légion d'honneur Médaille militaire Croix de guerre 1914-1918 |
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Autres fonctions | Président de la Société de géographie Membre de l’Académie française |
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Louis Félix Marie François Franchet d'Espèrey, né le à Mostaganem, mort le [1] à Saint-Amancet est un militaire français des XIXe et XXe siècles. Il est élevé à la dignité de maréchal de France en 1921.
Biographie
Issu d'une famille de tradition légitimiste, né à Mostaganem (Algérie), en 1856, Franchet d’Espèrey sort de Saint-Cyr en 1876. Affecté au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens, le jeune lieutenant fait ses premières armes pendant la campagne de Tunisie de 1881.
Après un stage à l’École de Guerre, il part se battre au Tonkin contre les Pavillons noirs. Rentré en France, il commande à Stenay le 18e Bataillon de Chasseurs à Pied. Il prend part en 1900 à l’expédition de Chine contre les Boxers au cours de laquelle son cousin, l'ambassadeur allemand Klemens von Ketteler trouva la mort. Lieutenant-colonel au 132e régiment d'infanterie à Reims en 1903[2], puis nommé colonel en 1903, commande le 60e Régiment d'Infanterie à Besançon. Pendant la guerre russo-japonaise, il manifeste son soutien à l'armée russe, avec laquelle il avait participé à des manœuvres dans le cadre de l'Alliance franco-russe.
Il est nommé général de division en 1912, et le général Lyautey lui confie le commandement des troupes du Maroc. Pendant la période difficile des débuts du Protectorat, il prend une part importante à la pacification et à l’organisation du pays.
Rappelé en France, Franchet d’Espèrey reçoit en novembre 1913 le commandement du 1er Corps d'Armée à Lille. Il se distingue à la bataille des Frontières d’août 1914, puis en rejetant sur l’Oise, à Guise le corps allemand de la Garde. Le généralissime Joffre lui confie, le 3 septembre, le commandement de la Ve Armée, en pleine retraite et menacée d’être encerclée et coupée. Franchet d'Espèrey se montre à la hauteur de la situation. Faisant faire demi-tour à ses hommes, il attaque, entraînant à ses côtés l’armée britannique du général French, se précipite dans la brèche entre les armées Bülow et Kluck ; il joue un rôle capital dans la décision et l’exécution de la grande bataille. « Son rôle, écrit Joffre dans ses mémoires, mérite d’être souligné devant l’histoire. C’est lui qui a rendu possible la victoire de la Marne ». Franchet d'Espèrey commande le groupe d’armées de l’Est en 1916, puis le groupe d’armées du Nord en 1917.
Il perd son fils, Louis, sous-lieutenant d’infanterie, tué à Douaumont, et son frère, colonel commandant le 333e Régiment d'Infanterie (lui restaient sa fille, Jacqueline, et sa sœur).
En juin 1918, il est appelé au commandement en chef des armées alliées à Salonique pour prendre la suite de l'Expédition de Salonique. Il obtient, après une campagne de quatorze jours, la capitulation de l’armée germano-bulgare.
L’armistice mettant fin au conflit sur le front d'Orient, signé à Salonique le , ouvrait de vastes perspectives. Le Haut commandement allemand, qui en est conscient, se décide à demander l’armistice sur tous les fronts. Il n’a pas tenu à Franchet d'Espèrey que sa magnifique victoire n’ait pas été exploitée. Après la défaite des Empires Centraux, une partie de ses troupes est envoyée, sur ordre de Clemenceau, en Crimée et à Odessa, pour intervenir dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques. Mais l'intervention tourne court à cause du manque de moyens, de l'hostilité de la population et de la démoralisation des troupes qui ne comprennent pas cette expédition. En mars-avril 1919, il redresse la situation critique des forces françaises à la suite de l'offensive de l'armée Rouge dans le sud de l'Ukraine et permet une évacuation en bon ordre.
Ces remarquables années de services lui valent, le , la dignité de maréchal de France. Il devient ensuite inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord, au moment où l'on veut unifier la défense de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc. Le , il représente la France à la cérémonie du couronnement de l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié Ier. Il est nommé président de la Société de géographie en 1933 et il est élu membre de l’Académie française le , le même jour que l'homme politique Léon Bérard.
À partir de 1934, il encourage certaines ligues d'extrême-droite, dont la Cagoule[3].
Il fonde, en 1935, une institution prestigieuse, le Comité des Amitiés Africaines, œuvre d'entraide aux militaires d'Afrique du Nord.
Le maréchal Franchet d’Espèrey meurt à 86 ans le 8 juillet 1942 à Saint-Amancet dans le Tarn.
Il est tout d'abord inhumé provisoirement en la chapelle no 1, dite des Trois Maries, de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi en attendant des jours meilleurs. Les honneurs militaires lui furent rendus par le général de Lattre, commandant la 16e région militaire de Montpellier.
Il est transféré aux Invalides en 1947, lorsqu'il fut possible d'organiser des obsèques dues à son rang de maréchal de France[4] (les maréchaux de France, depuis 1929, sont inhumés dans l'église Saint-Louis des Invalides, sauf dispositions testamentaires contraires).
Grades
- 1903 : lieutenant-colonel
- 1903 : colonel
- 23 mars 1908 : général de brigade.
- 23 mars 1912 : général de division.
- 29 avril 1918 : général de division maintenu exceptionnellement en activité au-delà de la limite d'âge.
- 30 janvier 1920 : général de division maintenu en activité sans limite d'âge.
- 19 février 1921 : élevé à la dignité de maréchal de France.
Affectations
- 1903 : lieutenant-colonel au 132e régiment d'infanterie à Reims[2]
- 23 mars 1908 au 21 septembre 1911 : commandant de la 77e Brigade d'Infanterie
- 21 septembre 1911 au 14 août 1912 : commandant de la 28e Division d'Infanterie et des subdivisions de région d'Annecy, de Vienne, de Chambéry et de Bourgoin
- 14 août 1912 au 20 novembre 1913 : commandant des troupes d'occupation du Maroc Occidental.
- 20 novembre 1913 au 3 septembre 1914 : commandant du 1er Corps d'Armée.
- 3 septembre 1914 au 31 mars 1916 : commandant de la Ve Armée.
- 31 mars 1916 au 27 décembre 1916 : commandant du Groupe d'Armées de l'Est.
- 27 décembre 1916 au 10 juin 1918 : commandant du Groupe d'Armées du Nord.
- 18 juin 1918 au 5 juillet 1920 : commandant en chef des Armées Alliées en Orient.
- 5 juillet 1920 à 1938 : membre du Conseil Supérieur de la Guerre.
Décorations
Intitulés
- Légion d'honneur (« Cote LH/1024/49 ») :
- Chevalier (), puis,
- Officier (), puis,
- Commandeur (), puis,
- Grand officier (), puis,
- Grand-croix de la Légion d'honneur () ;
- Médaille militaire () ;
- Médaille coloniale avec agrafes Tonkin et Maroc ;
- Médaille commémorative du Maroc (1909) ;
- Médaille interalliée 1914-1918 ;
- Croix de Guerre 1914-1918 avec 3 palmes ;
- Médaille commémorative de la Grande Guerre (1914-1918) ;
- Croix de guerre belge 1914-1918 avec 1 palme ;
- Grand-cordon de l'Ordre royal des Saints-Maurice-et-Lazare ;
- Grand-croix de l'ordre du Ouissam Alaouite Chérifien ;
- Grand-croix de l'Ordre de l'Étoile de Karageorges avec épées
- Grand-cordon de l'Ordre du Nicham Iftikhar.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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D'azur, à une tête de cheval d'argent, languée de gueules.[5] |
Hommages
À Paris, l'avenue du Maréchal-Franchet-d'Espérey, est ouverte en 1930 et porte son nom dès cette date, soit avant sa mort, ce qui est un fait exceptionnel pour les odonymes[6]. À Reims, une école, un boulevard, une gare et un arrêt de tramway portent son nom. Des voies à Lorient, Versailles, Albi, Abidjan, Dinant et Belgrade portent également son nom.
Enfin, la promotion 1955-1957 de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr a été baptisée en son hommage.
Notes et références
- Sa notice biographique sur le site de l’Académie française indique le 3 juillet 1942 comme date de sa mort.
- Ministère de la guerre, « Annuaire de l'Armée française », Annuaire de l'Armée française, Berger-Levrault, , p. 209
- Encyclopédie Universalis
- Où est donc enterré Louis Franchet d’Espèrey, maréchal de France et voïvode de Yougoslavie ?
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, éditions de Minuit, p. 107
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Composition Académie française Modèle:Composition Académie française
- Naissance en 1856
- Naissance à Mostaganem
- Décès en 1942
- Décès à 86 ans
- Général français du XXe siècle
- Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges
- Maréchal de France
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Membre de l'Académie française
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la Croix de guerre belge 1914-1918
- Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Membre de la Société de géographie
- Personnalité pied-noire
- Parrain de promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr