Louis Caillemer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Louis Caillemer
Louis Caillemer

Naissance
Carentan
Décès (à 62 ans)
Saint-Lô
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Arme Cavalerie
Grade Adjudant-général
Années de service 17921816
Commandement 26e régiment de chasseurs à cheval
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Bataille de Talavera
bataille d'Almonacid
Distinctions Chevalier de l'Empire
Légion d'honneur
(Officier)
Famille Charles Caillemer (frère)

Louis Caillemer, né à Carentan le , mort à Saint-Lô le , est un officier de cavalerie français du Premier Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Caillemer naquit à Carentan le .

Louis Caillemer est le fils de Jean François Léonor Caillemer (Carentan, - ✝ Carentan, ), procureur au bailliage de Carentan et associé d'une société de négoce de bestiaux sur le ferage[1] de Carentan et de Louise Françoise Elisabeth, fille de Charles Ferrand, sieur des Landelles, greffier aux bailliage et vicomté de Carentan.

De 1786 à 1791, Louis Caillemer est receveur du contrôle pour la commune de Prétot-Sainte-Suzanne. À cette époque, pour se distinguer de son frère ainé Charles François Louis Caillemer, il est surnommé Caillemer-Amyot.

Engagé volontaire le , lieutenant au 3e bataillon de la Manche le 11 août suivant, il passa au 1er régiment de chasseurs à cheval le . Il fut atteint d'un coup de feu à la jambe gauche le , à l'attaque de la grande redoute de la forêt de Haguenau, étant aide de camp du général de division Burey, tué dans cette affaire.

Louis Caillemer devint capitaine le . Il fit campagne aux armées de la Moselle, de Sambre-et-Meuse et du Rhin mais fut réformé le .

Affecté au 1er régiment de chasseurs le , il était au camp de Montreuil quand il fut nommé aide de camp du général de division Marchand le . Il allait faire avec ce général les campagnes de la Grande Armée et celle d'Espagne.

Chef d'escadron depuis le , il passa au 26e chasseurs le .

Blessé au printemps 1809, à l'attaque de Manzanares en Espagne. "Son cheval ayant été culbuté à la tête de la colonne par le feux de l'infanterie, 800 chevaux lui sont passés sur le corps, lui ont brisé l'épaule droite et rompu la jambe gauche à deux endroits."[2]

Commandant le 26e chasseurs à la bataille de Talaveyra, il détruisit à la tête de ce corps le 23e régiment de dragons anglais (23rd Light Dragoons). À la même époque il prit, avec cinquante cavaliers, la ville de Lodosa sur l'Èbre, défendue par une compagnie de dragons du régiment de Bourbon, en vue de l'ennemi qui campait sur une élévation voisine. À la bataille d'Almonacid, dans la province de la Manche, il entama le premier la charge contre la cavalerie espagnole, forte de 3 000 chevaux, culbuta, avec son escadron, dont l'effectif était de 80 cavaliers, le régiment de Grenade-dragons, tua de sa main le major du corps et s'empara de 14 pièces de canon, qu'il remit toutes attelées au roi d'Espagne Joseph Bonaparte.

Malgré cette initiative, Louis Caillemer voyait la guerre d'Espagne avec découragement. On en trouve la preuve dans une lettre qu'il adressait de Madrid, en , à l'un de ses anciens camarades retiré à Carentan.

« Nous sommes toujours, mon cher Blondel dans l'attente de l'empereur avec des forces supérieures pour terminer cette désagréable guerre qui ne finira pas sans cela ; nous avons bien battu les armées combinées, mais cela ne détruit pas les bandes d'assassins répandues sur toute la surface du royaume. »

Major en second le , il fut nommé adjudant-commandant le suivant.

Légionnaire depuis le , Louis Caillemer fut créé officier de la Légion d'honneur le et chevalier de l'Empire avec majorat héréditaire en Westphalie par lettres patentes du .

Il était en non activité le lorsqu'il fut appelé, comme chef d'état-major, à la 3e division de cavalerie du général Reille. Nommé adjudant-général peu de jours avant la bataille de Waterloo, il commandait une brigade de cuirassiers de la division Watiez dans cette sanglante journée. En chargeant à la tête d'une brigade de cuirassiers qu'il commandait, il eut l'œil droit emporté par un coup de feu dont la balle pénétra dans l'orbite et sortit par la fosse temporale au-dessus de l'oreille. Dans cet état, fait prisonnier par les Anglais, il fut conduit par eux à l'hôpital Saint-Jean de Bruxelles, où il se guérit de cette affreuse blessure.

Admis à la retraite le après 23 ans de service, 18 campagnes et de nombreuses blessures, Louis Caillemer mourut à Saint-Lô le , à l'âge de 63 ans.

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Il eut un fils, Louis Charles Urbain Caillemer, médecin-major de 1re classe au 12e régiment d'artillerie à Grenoble, chevalier de la Légion d'honneur.

État de service[modifier | modifier le code]

Campagnes[modifier | modifier le code]

Faits d'armes[modifier | modifier le code]

Blessures[modifier | modifier le code]

  • Atteint d'un coup de feu à la jambe gauche lors de l'attaque de la grande redoute de la forêt de Haguenau ([) ;
  • 800 chevaux passèrent sur son corps, lui brisant l'épaule droite et la jambe gauche à Manzanares (1809) ;
  • À Waterloo, il eut l'œil droit emporté par un coup de feu dont la balle pénétra dans l'orbite et sortit par la fosse temporale au-dessus de l'oreille.

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Titres[modifier | modifier le code]

Règlement d'armoiries[modifier | modifier le code]

« D'azur au cheval galopant d'argent surmonté d'un globe du même sommé à senestre d'un fer de lance d'argent, soutenu d'une champagne de gueules chargée du signe des chevaliers légionnaires.[3],[4] »

Louis Caillemer

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Émile Le Chanteur de Pontaumont, Histoire de la ville de Carentan et de ses notables d'après les monuments paléographiques, Dumoulin et E. Gouin, , 451 p. (lire en ligne) ;

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lexique de l'ancien français, ferage : lieu où se tenait la foire »
  2. « Ministère des Armées », Archives administratives, état de service,‎ louis caillemer
  3. HéraldiqueGenWeb sur www.francegenweb.org
  4. Émile Le Chanteur de Pontaumont, Histoire de la ville de Carentan et de ses notables d'après les monuments paléographiques, Dumoulin et E. Gouin, , 451 p. (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]