Louis Andrieux
Louis Andrieux | |
Louis Andrieux vers 1880. | |
Fonctions | |
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Député 1876-1889 puis 1910-1924 Sénateur en 1903 | |
Gouvernement | [[Troisième République (Fra
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Groupe politique | Ind. (1910-1914) RDG (1914-1919) GRD (1919-1924) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 91 ans) |
Résidence | Rhône puis Basses-Alpes |
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Louis Andrieux ( à Trévoux (Ain) - à Paris) est un homme politique français.
Biographie
Il est le fils de Louis Martin Joseph Antoine Andrieux et de Catherine Louise Perrot.
Avocat républicain, il fonde l'éphémère hebdomadaire, Le Travail, en 1861 avec Georges Clemenceau et d'autres jeunes du Quartier latin.
Lorsqu'éclatent les émeutes à l'annonce de la défaite de Sedan, il est incarcéré à la prison Saint-Joseph de Lyon en 1870. Il est libéré par les émeutiers et devient rapidement procureur[1].
Désormais du côté du Pouvoir, il participe comme Procureur de la République à la répression de l'insurrection d'avril 1871 qui secoue Lyon à la suite de la Commune de Paris.
Ce coup d'éclat et son rapport parlementaire sur l'amnistie (partielle) des Communards lui valent d'être nommé Préfet de Police de Paris en 1879, après la victoire électorale des républicains de 1877. En fonction du au , il fait preuve d'une rigueur sans faille. Par exemple dans l'affaire Hartmann. Hartmann, est un nihiliste russe instruit, et particulièrement habile à faire sauter les chemins de fer. Soupçonné d'avoir pris part à un attentat contre la vie du tsar, le ler décembre 1879, il se réfugie à Paris. L'ambassade russe le fait rechercher, Andrieux, eut la maladresse de l'arrêter, et aussitôt l'ambassadeur, le prince Orloff, demande qu'il lui fut livré. Mais faut-il considérer Hartmann comme un réfugié politique, hôte respecté dans tous les pays civilisés, ou comme un criminel ordinaire susceptible d'extradition ?
Les journaux radicaux combattirent violemment cette deuxième opinion; après de nombreux pourparlers entre Charles de Freycinet et le prince Orloff, le gouvernement français déclare que l’identité de l'accusé ne parait pas suffisamment démontrée, ainsi que sa participation à l'attentat; il relâche Hartmann, qui est dirigé sur Dieppe et laissé libre de passer en Angleterre. Mais aussitôt le prince Orloff reçoit de Saint-Petersbourg l'ordre de quitter Paris et de remettre la direction de l'ambassade à un chargé d'affaires, le . Chanzy laisse passer l'indignation de la première heure; mais bientôt, faisant appel au sang-froid et à la magnanimité d'Alexandre II, il présente l'affaire sous un jour moins défavorable. Deux mois à peine se sont écoulés, le prince Orloff retourne à son poste diplomatique, le . Ce prompt retour est unanimement attribué aux bons rapports du général avec l'Empereur[2].
Il collabora à "La Justice" journal politique créé en au 10, rue du faubourg-Montmartre à Paris par Georges Clemenceau, et dont Camille Pelletan fut le rédacteur en chef.
Andrieux est élu député du Rhône en 1876. Lors de la crise du 16 mai 1877, il est un des signataires du manifeste des 363[3]. Il est réélu en et 1881 dans le Rhône, puis dans les Basses-Alpes, en 1885. Battu en 1889, il se présente dans plusieurs départements, sans arriver à se faire élire. Élu sénateur des Basses-Alpes en 1903, il est invalidé. Ce n'est qu'en 1910 qu'il redevient député des Basses-Alpes et le reste jusqu'en 1924. Directeur du Jour en 1883 puis de La Ligue en 1884-1885, il est aussi le fondateur et le rédacteur en chef du Petit Parisien, journal populaire de l'époque.
Il est ambassadeur de France en Espagne en mission temporaire d' à [4].
Louis Andrieux, républicain opportuniste et qui se rapprocha un temps du boulangisme et de l'antidreyfusisme[5] puis finit sa carrière au sein des groupes parlementaires de l'Alliance démocratique (centre-droit), était un tenant de l'ordre, mais il défend le droit de vote des femmes dans la « chambre bleu horizon » de 1920.
En 1927, à l'âge de 87 ans, il soutient à la Sorbonne deux thèses, l'une consacrée à Alphonse Rabbe, l'autre à Pierre Gassendi.
Louis Andrieux est le père naturel[6] de l'écrivain et poète Louis Aragon (1897-1982).
Une rue porte son nom à Forcalquier.
Écrits
- Souvenirs d'un préfet de police, J. Rouff, 1885, 2 vol. (rééd. Paris, Mémoire du livre, 2002, 453 p.) Disponible en ligne sur le site de la BNF.
- La Commune à Lyon en 1870 et 1871, Paris, Perrin et Cie, 1906 Disponible en ligne sur Openlibrary.org.
- La première communion, histoire et discipline : textes et documents des origines au XXe siècle, G.Beauchesne, 1911
- À travers la République : mémoires, Payot, 1926 Disponible en ligne sur le site de la BNF.
- Alphonse Rabbe, Impr. Lahure, 1927 (thèse)
- Pierre Gassendi : prévôt de l'Église de Digne, Imprimerie Lahure, 1927 (thèse)
Notes
- Maurice Moissonnier, La Première Internationale et la Commune à Lyon : 1865-1871, spontanéisme, complots et luttes réelles, Paris, Éditions sociales, , 402 p. (BNF 35319360) page 208
- J.-M. Villefranche, Histoire du général Chanzy, Bloud et Barral (Paris),Novembre 1889) sur Gallica
- Fiche sycomore
- http://www.sfhp.fr/index.php?post/2009/07/10/Notice-biographique-Louis-Andrieux
- Sur son engagement dans l'affaire Dreyfus, voir sa notice du Dictionnaire biographique et géographique de l'affaire Dreyfus {https://dicoaffairedreyfus.com/index.php/2020/02/05/louis-andrieux/}.
- Dominique Desanti, Les clés d'Elsa, Ramsay, 1983, p. 85 et suiv. (ISBN 9782859563318)
Voir aussi
Bibliographie
- « Louis Andrieux », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Louis Andrieux », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Jean-Marc Berlière, Le préfet Lépine : vers la naissance de la police moderne, Paris, Denoël, , 278 p. (ISBN 978-2-207-24012-0). Nouvelle édition enrichie et mise à jour : Jean-Marc Berlière, Naissance de la police moderne, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 407), , 411 p., poche (ISBN 978-2-262-03580-8).
- Roselyne Collinet-Waller, Aragon et le père, romans, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2001, 304 p.
- Jean-Noël Jeanneney, « Les provocations du préfet Andrieux », L'Histoire, no 240, , p. 48-51.
- Maurice Mouthier, Louis Andrieux et les deux Aragon : un aventurier du XIXe siècle, Lyon, Aléas, 2007, 479 p. (ISBN 978-2-84301-196-2).
- R. Waller, « Louis Andrieux dans l'Histoire, portraits... », Faites entrer l'infini, no 26, 1998, p. 4-22 ; p. 26-31.
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressources relatives à la vie publique :
- La Française doit voter ! (téléfilm film documentaire conçu par Bruno Fuligni et réalisé par Fabrice Cazeneuve, France 5 (et al.), 2007, 85 min)
- Député du Rhône (Troisième République)
- Député de la première législature de la Troisième République
- Député de la deuxième législature de la Troisième République
- Député de la troisième législature de la Troisième République
- Député des Basses-Alpes (Troisième République)
- Député de la quatrième législature de la Troisième République
- Député de la dixième législature de la Troisième République
- Député de la onzième législature de la Troisième République
- Député de la douzième législature de la Troisième République
- Préfet de police de Paris
- Avocat français du XIXe siècle
- Boulangiste
- Personnalité de l'Alliance démocratique
- Personnalité inhumée au cimetière de Passy
- Ambassadeur de France en Espagne
- Naissance en juillet 1840
- Naissance à Trévoux
- Décès en août 1931
- Décès à 91 ans
- Décès à Paris