Louis Majou

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Louis Majou
Fonctions
Député de la Charente-Maritime
-
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Louis Jacques Luc Majou des CarsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Gustave Marchegay (arrière-petit-fils)
Jacques Bonneau des Gardes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Distinctions
Blason

Le colonel Louis Majou est un homme politique français[1] né en 1764 à Mouilleron-en-Pareds (Vendée) et mort le à Sainte-Hermine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le colonel Majou est né sous le nom de Louis Jacques Luc Majou des Cars le à Mouilleron-en-Pareds, bien que ses parents aient résidé au bourg voisin de La Couture. Il est baptisé protestant le lendemain[2]. Son père est propriétaire terrien (seigneur des Pacaudières et des Cars) et meurt tôt, le laissant orphelin à 17 ans.

On ne connaît que peu d'éléments de sa vie avant la Révolution. Héritant de quelques affaires d'armement à La Rochelle, il a probablement suivi des études de droit dans cette ville, où il résidait de façon certaine pendant sa jeunesse.

En 1792, Louis Majou est assez reconnu à La Rochelle pour être élu lieutenant de la compagnie franche. Il participe comme fantassin au siège de Toulon[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Engagé dans l'armée d'active, Majou suit Bonaparte en Italie. Dans ses Mémoires, Antoine Sérieys rapporte que ce dernier, alors commandant de la place de Legnague, fut près d'être exécuté sommairement par des paysans. La scène se déroule le 25 germinal an V : envoyé comme émissaire par le général Monleau, Majou parlemente avec les autorités d'un village situé près de Florence. Un Italien dirige son arme contre l'officier, qui ne doit la vie sauve qu'à l'intervention du curé[4].

Le 30 novembre 1799, Louis Majou est nommé chef de bataillon et affecté à la 11e demi-brigade légère. Lors de la campagne d'Égypte, il se lie d'amitié avec le général Belliard, vendéen lui aussi et son parent[5]. Réformé en 1803, il est réintégré dans l'armée avec le grade de lieutenant-colonel et devient aide de camp de Belliard en Espagne. Pendant la campagne de Russie, il appartient à l'état-major de la cavalerie[6]. À ce titre, il est fait chevalier légionnaire sur décision du major-général Berthier de Wagram, en 1812[7].

Mis en demi-solde pendant la première restauration, Majou est élu député de la Charente-Maritime le 11 mars 1815 pour la période des Cent-Jours[8]. Il retourne à ses affaires de La Rochelle à la fin de son mandat.

En avril 1816, le colonel Majou prend part à une souscription d'officiers en faveur du Roi Louis XVIIl[9]. Il meurt le 25 février 1832 à La Barre de Sainte-Hermine[10].

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Majou, Louis Jacques Luc - Accès thématique Personnes », sur Les archives de la Vendée (consulté le )
  2. Charles Antoine Verly, « Louis Jacques Luc MAJOU (1764-1832) », sur FIGURES HERMINOISES (consulté le )
  3. Louis Bastide, « LES BOUQUET DE VENDÉE », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-), vol. 61, no 4,‎ , p. 302–309 (ISSN 0037-9050, lire en ligne Accès limité, consulté le )
  4. Antoine Sérieys, Mémoires politiques et militaires: pour servir a l'histoire secrète de la révolution française, F. Buisson, (lire en ligne), p. 200
  5. Philippe de Villiers, La valse de l'adieu, Paris, Plon, , 594 p. (ISBN 978-2-259-31127-4)
  6. Louis-Jacques-Luc (Colonel) Auteur du texte Majou, Journal du colonel Majou (mars-novembre 1812) / [publié par Gaston Duval], (lire en ligne)
  7. « [LH/1701/22] - Paris (Paris, France) - Ordre de la Légion d'honneur », sur Geneanet (consulté le )
  8. « Louis, Jacques, Luc Majou - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  9. France, Le moniteur universel, (lire en ligne)
  10. Pierre-Charles-Tr Desrochers, Nécrologe de 1832 ou notices historiques sur les hommes les plus marquans tant en France que dans l'étranger, morts pendant l'année 1832, chez l'auteur, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]