Louis-Eugène Bagot

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Louis-Eugène Bagot
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
RoscoffVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Saint-Pol-de-Léon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
École de médecine navale de Brest (d)
Faculté de médecine de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Fratrie
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Louis-Eugène Bagot, né le à Broons (Côtes-d'Armor) et mort le à Roscoff, est un médecin, constructeur de l'Institut marin à Roscoff, premier établissement de thalassothérapie en Europe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire de Merdrignac, son père était percepteur à Saint-Pol-de-Léon où il fait une partie de ses études. Puis il va à Brest, à l'École de médecine navale, dont il sort aide-médecin en 1882. Il embarque pour la Cochinchine puis Djibouti et Obock où il découvre la climatologie.

En 1885, il soutient sa thèse de climatologie et, après un voyage à la Guadeloupe, s'installe comme médecin à Saint-Pol-de-Léon, en 1887. Il ouvre un cabinet secondaire à Roscoff, où ses rencontres informelles avec les chercheurs de la Station Biologique de Roscoff lui donne l'occasion d'étudier le site et son climat. Il contribue à la construction du sanatorium de Roscoff, dont il devient le médecin. Parallèlement, il étudie la zoologie, la physiologie et la physiothérapie. Il est élu président du syndicat médical local.

Après avoir longtemps étudié les caractéristiques du climat marin et les pratiques hydrologiques, il constate que l'eau de mer chauffée présente de sérieuses vertus thérapeutiques[1]. En 1899, il achète un terrain à Roscoff pour y créer un « institut marin » (l'Institut de Rockroum) et mettre au point ses méthodes de soin par hydrothérapie des rhumatismes. L’innovation consiste à chauffer l’eau de mer, ce qui donne d'incontestables résultats dans le traitement des rhumatismes[2].

Sur les conseils de Louis Bagot, la climatothérapie, autrement dit les bienfaits de l'air marin, semblant donner des résultats satisfaisants comme à Saint-Malo depuis 1850, la marquise de Kergariou implante en 1890 un sanatorium dans la presqu'île de Perharidy[3], comportant deux bâtiments pouvant accueillir une quarantaine de lits[4].

L'Institut de Rockroum, fermé à sa mort en 1941, est rouvert par son fils René douze ans plus tard, ce dernier soignant notamment Louison Bobet, ce qui donne l'envie au cycliste en fin de carrière d'inaugurer une nouvelle forme de thalassothérapie[5]. Louis-Eugène Bagot fut aussi le créateur du Syndicat d'initiative.

Il est inhumé avec sa femme Jeanne Trézéguet dans le cimetière de Saint-Pol-de-Léon[6].

Hommages[modifier | modifier le code]

Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue, on peut citer notamment Broons, Guiclan, Merdrignac, Morlaix, Roscoff, Saint-Pol-de-Léon, Saint-Thégonnec[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Stanislas du Guerny, « Roscoff, berceau de la thalassothérapie », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  2. « La thalasso en Bretagne : 120 ans déjà ! », sur tourismebretagne.com (consulté le ).
  3. http://sites.google.com/site/santechistoire/sanatorium-marin-roscoff-1928.pdf?attredirects=0
  4. « 1899. Louis Bagot invente la thalasso », sur letelegramme.fr (consulté le ).
  5. Jean-Loup Avril, Mille Bretons. Dictionnaire biographique, Les Portes du Large, , p. 27
  6. Photo de la tombe familiale de Louis-Eugène Bagot à Saint-Pol-de-Léon.
  7. Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Emmanuel Salmon-Legagneur (dir.) et al. (préf. Yvon Bourges, anc. ministre, prés. du conseil régional de Bretagne), Les Noms qui ont fait l'histoire de Bretagne : 1 000 noms pour les rues de Bretagne, Spézet, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, , 446 p. (ISBN 978-2-84346-032-6), p. 39-40
    Notice d'Emmanuel Salmon-Legagneur.
  • Jean-Loup Avril, Mille Bretons, dictionnaire biographique, Les Portes du large, Saint-Jacques-de-la-Lande, 2002, 495 p. (ISBN 2-914612-10-9), p. 28.

Liens externes[modifier | modifier le code]