Louis-Amédée de Savoie

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Louis-Amédée de Savoie
Titre de noblesse
Duc des Abruzzes (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Principe Luigi Amedeo Giuseppe Maria Ferdinando Francesco d`Aosta, duca degli AbruzziVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Louis-Amédée-Joseph-Marie-Ferdinand-François de Savoie-Aoste, duc des Abruzzes (italien : Luigi Amedeo Giuseppe Maria Ferdinando Francesco di Savoia-Aosta, duca degli Abruzzi), né le à Madrid et mort le à Mogadiscio (Somalie), est un prince, alpiniste, marin et explorateur polaire italien qui a réalisé la première ascension du mont Saint-Élie en 1897. Il a également servi comme amiral pendant la Première Guerre mondiale. Il est l'auteur d'Expédition de l'Étoile Polaire dans la Mer Arctique 1899-1900[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Amédée de Savoie, éphémère roi d'Espagne (1870-1873) et neveu du roi d'Italie Humbert Ier, il entre à l'école navale à onze ans et est lieutenant de vaisseau à dix-neuf ans[2].

Il découvre la montagne à Ceresole Reale en 1892 et s'initie à l'escalade l'année suivante. Au cours de l'année 1894, il devient sénateur et est admis au sein de l'Alpine Club. Il apprécie également la chasse en montagne[3].

Louis-Amédée de Savoie effectue deux fois la circumnavigation du globe terrestre (de 1894 à 1897 et de 1902 à 1904). Il participe à une expédition au Pôle Nord (1899-1900), au cours de laquelle le , il atteint la latitude arctique maximale (86° 33' 49") et doit être amputé de deux doigts gelés[4]. Le navire de l'expédition, le Stella Polare, ancien Jason, est commandé par Carl Julius Evensen. Le cap Flora est atteint en juillet 1899 ; le 7 juillet, l'île Jackson puis, le 9, le cap Fligely sont dépassés. Après avoir constaté l'inexistence des îles Petermann et Roi-Oscar revendiquées par Julius von Payer, l'expédition hiverne en baie Teplitz sur la côte ouest de l'île Rodolphe[5].

Le 21 février 1900, c'est Umberto Cagni qui est envoyé pour tenter la conquête du pôle mais le froid très vif (−43 °C) et le vent le font renoncer. Cagni repart le 11 mars[5]. Il bat le record de l'homme le plus au nord mais doit abandonner[6]. Après la perte d'un des détachements, le duc des Abruzzes décide le 16 août 1900 le retour. L'expédition rentre en Norvège le 5 septembre[6].

En 1906, il explore le massif du Rwenzori, en Ouganda, et gravit quatorze sommets. Il participe en 1909 à l'expédition au K2, au Pakistan, mais faute de moyens se tourne vers le Chogolisa, échouant à 150 mètres du sommet mais établissant un nouveau record d'altitude (7 580 m)[7]. Cette entreprise marque la fin de la carrière alpine du duc des Abruzzes, qui part ensuite à la découverte de la Somalie de 1918 jusqu'à sa mort.

Il meurt le , à l'âge de 60 ans, à Mogadiscio, du paludisme[réf. souhaitée].

Ascensions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Amédée de Savoie (Duc des Abruzzes), Expédition de l'Étoile Polaire dans la Mer Arctique 1899-1900, Paris, coll. « Polaires », Économica, 2004 (Préface de Giulia Bogliolo Bruna).
  2. a b c d e f et g Gilles Modica, Himalayistes : à la conquête de l'altitude, Grenoble, Glénat,
  3. « Aventure de chasse - le Roi et le prince de Naples en danger », Le Soir,‎ , p. 2
  4. Jules Rouch, Le Pôle Nord, Flammarion, 1923, p. 190.
  5. a et b Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 302
  6. a et b Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 303
  7. Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 126

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]