Loris Gréaud
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activité | |
Formation | |
Représenté par |
Galerie Max Hetzler (en) |
Distinction | |
Site web |
Loris Gréaud, né le à Eaubonne, est un artiste conceptuel installationniste, cinéaste et architecte.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 2005, Loris Gréaud expose son premier projet, Silence goes more quickly when played backwards, exposé au Plateau[1]. Sa popularité grandissante lui permettra d'exposer progressivement à travers le monde entre 2005 et 2014. En 2014, il est nommé chevalier des Arts et des Lettres[2].
Après avoir fait l'acquisition de l'œuvre MACHINE en 2018[3], le Musée d'Art Moderne de Paris invite Loris Gréaud à concevoir une exposition spécifique, dans le cadre des collections permanentes, intitulée Glorius Read[4]. Récemment, l’exposition The Original, The Translation a permis de mettre en lumière l’ensemble de son activité éditoriale à la Bibliothèque Kandinsky I du Centre Georges Pompidou à la suite de l'acquisition par cette dernière de l'intégralité des ouvrages produits par l'artiste[5].
Depuis 2010, il ne participe que très rarement aux expositions de groupe, concentrant ses ressources au développement de ses projets personnels[6].Il déclare en 2012 qu'il « préfère se consacrer au dessin d'une belle trajectoire plutôt que de s'obstiner à donner une destination à chacun de ses projets ». L'artiste envisage en effet la « trajectoire de l'œuvre à travers le temps comme une sculpture à part entière »[7].
En 2020, Loris Gréaud inaugurera, après plusieurs années de développement avec la fondation Casa Wabi un projet pérenne intitulé The Underground Sculpture Park. L'artiste a choisi une vingtaine d'œuvres emblématiques de sa production, qui seront enterrées pour l'éternité dans les jardins d'Alberto Kalach, qui prolongent l'architecture conçue par Tadao Ando[8].
Expositions
[modifier | modifier le code]- 2005, Silence goes more quickly when played backwards au Plateau[1].
- 2008, au Palais de Tokyo à Paris avec son projet Cellar Door[9] accompagné par une musique composée par Thomas Roussel[10] qu'il poursuit à l'Institute of Contemporary Arts (ICA) de Londres, à la Kunsthalle Sankt Gallen[11] (Suisse), au musée de La Conservera de Murcia (Espagne) et enfin à la Kunsthalle de Vienne (de) (Autriche), et se conclut à Art Basel avec la sortie d'un catalogue retraçant l'ensemble du projet (éditions JRP-Ringier (en)).
- 2012: The Unplayed Notes, présentée successivement à la Pace Gallery de New York (2012) et à la galerie Yvon Lambert de Paris (2012), puis Ladi Rogeurs et Sir Loudrage en 2018, à la Galerie Max Hetzler[12],[13].
- 2013, Loris Gréaud est invité conjointement par le Musée du Louvre et le Centre Georges Pompidou à Paris. La double-exposition prend place au cœur des deux musées, en se soustrayant volontairement[14] aux espaces d'exposition classiques des deux institutions.
- 2015, The Unplayed Notes Museum au Dallas Contemporary (États-Unis), avec son projet[15].
- 2016, Sculpt réalisé spécifiquement pour le LACMA à Los Angeles, sa première exposition sur la côte ouest des États-Unis[16].
- 2017,The Unplayed Notes Factory présentée à la 57e Biennale de Venise à Murano (Italie)[17],[18].
- 2019, Sculpt: Grumpy Bear, the Great Spinoff au Tel Aviv Museum of Art[19].
Démarche artistique
[modifier | modifier le code]Sa démarche se caractérise par la mise en avant de l'idée de projet plutôt que d'exposition. Loris Gréaud considère en effet que seule l'idée et le projet en lui-même doivent faire autorité, en définissant notamment ses modalités d'apparition, de monstration, de diffusion ou encore de durée ou d'économie[6]. Il place au centre de sa pratique la productivité et l'efficacité dans le réel de ses projets. Il donne également une place toute particulière à l'effacement systématique des limites entre les espaces de la fiction et de la réalité[20].
Une des caractéristiques communes aux différents projets de Loris Gréaud est enfin leur échelle[21] : en produisant une amplitude et une vision globale, il tend à un débordement de l'espace et de la durée « d'exposition ».
Discussions spécifiques
[modifier | modifier le code]Loris Gréaud a engagé à plusieurs reprises des « discussions spécifiques »[22] avec des professionnels issus de divers domaines, afin de tenter d'apporter des réponses productives à ses questions esthétiques.
En 2004, il s'associe à David Lynch, à l'occasion de la conception de son œuvre Eye of The Duck puis en 2012 pour son projet The Snorks: a concert for creatures[23]. En 2009, avec Lee Ranaldo, pour Think Loud[24], puis pour son film The Unplayed Notes[25] en 2012, en 2011-12, avec le M.I.T. de Boston[26], et la station ANTARES[27], ainsi qu'avec le LAB du Pr Michel André[28] pour son projet The Snorks: a concert for creatures. A cette même occasion, avec le groupe d'abstract hip-hop Anti-Pop Consortium[29]. En 2012, il s'associe avec le CNRS pour la réalisation de son film The Unplayed Notes[30]. Avec la Nasa et plus particulièrement le Stennis Space Center[31], pour son film Sculpt et le spinoff qui s'est ensuivi Grumpy Bear, en 2016. Entre 2014 et 2016, avec Claude Parent, qui apparaît aussi et notamment dans son film Sculpt[32]. En 2016 avec le CENIR de l'ICM, ainsi qu'avec la Prêtresse Voodoo Myriam Chamani[33] et The Residentstoujours pour son film Sculpt[34].
Il sollicite également les icônes du cinéma Charlotte Rampling et Willem Dafoe dans le cadre de ses productions audiovisuelles[35].
Monographies
[modifier | modifier le code]- (en) Loris Gréaud, Ladi Rogeurs I Sir Loudrage I Glorius Read, Galerie Max Hetzler Paris et Berlin, Musée d'Art Moderne de Paris, Holzwarth Publications, (ISBN 978-3-947127-09-2)
- (en + he) Ruth Direktor, Loris Gréaud et Charlotte Rampling, Sculpt, Grumpy Bear : The Great Spinoff, Vol. 2, Gréaudstudio Editions,
- (en) Loris Gréaud, Sculpt : A Potential Continuity Editing, Vol. 1, Gréaudstudio Editions,
- (fr + en) Loris Gréaud, Interzone : The Unplayed Notes Museum, Paris, Jannink Editions, , 44 p. (ISBN 978-2-37229-004-3)
- (fr + en) Loris Gréaud : Crossfading, Paris, Dis voir, (ISBN 978-2-914563-75-8)
- (fr + en) Christophe Ono-Di-Biot, Loris Gréaud : The Snorks : a concert for creatures, Gréaudstudio Éditions,
- (fr + en) Alain Seban, Marie-Laure Bernadac, Michel Gauthier, Jean-Luc Martinez, Loris Gréaud - [I], Louvre éditions, Centre Pompidou,, , 95 p. (ISBN 979-10-90490-32-1)
- (fr + en) Loris Gréaud, Loris Gréaud : The Geppetto Pavilion, Gréaudstudio Éditions,
- (fr + en + es) Pascal Rousseau, Loris Gréaud : Cellar Door, Gréaudstudio Éditions - JRP Ringier, (ISBN 978-3-03764-167-5)
- (fr + pl) Loris Gréaud, Loris Gréaud : Shelter : Bucminster Fuller : Synergetic Artist, Poznan Arts Stations Foundation, , 63 p. (ISBN 978-83-927804-0-3)
- (fr + es) Daniel Birnbaum, Loris Gréaud : Trajectories and Destinations, Volume 1, (ISBN 978-1-933128-67-2)
- (fr + en) Raimundas Malasauskas, Aaron Shuster et Loris Gréaud, Loris Gréaud : Cellar Door (Libretto), Zurich, JRP Ringier, , 78 p. (ISBN 978-3-905829-52-5)
- (fr + en) Loris Gréaud : Nothing is true, everything is permitted, Onestar Press,
- (fr + en) Loris Gréaud : EndExtend, Orléans, HYX, , 191 p. (ISBN 2-910385-44-2)
Filmographie
[modifier | modifier le code]- 2012 : The Snorks : A concert for creatures avec David Lynch, Charlotte Rampling, Antipop Consortium
- 2016 : Sculpt avec Willem Dafoe, Charlotte Rampling, Abel Ferrara, Betty Catroux, Claude Parent , Michael Lonsdale et The Residents
Prix et récompenses
[modifier | modifier le code]- Chevalier des Arts et des Lettres (2014)[36].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Paola Noé, « Paris / Loris Gréaud: Silence goes more quickly when played backwards », Modern Painters,
- « Nominations Ministère de la Culture »
- « Le MAMVP reçoit une installation de Loris Gréaud », Le Quotidien de l'Art, (lire en ligne)
- « Glorius Read au Musée d'Art Moderne de Paris »
- « The Original, The Translation à la Bibliothèque Kandinsky »
- « Initiartmagazine », sur www.initiartmagazine.com (consulté le )
- « initiartmagazine »
- Sophie de Santis, « Loris Gréaud, l'art post-apocalyptique », Le Figaroscope,
- « Cellae door, une exposition de Loris Greaud », sur Palaisdetokyo.com (consulté le )
- « «Cellar Door» versant opéra », sur Libération.fr (consulté le )
- « kunsthallesanktgallen.ch/en/ex… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Sir Loudrage »
- « Ladi Rogeurs »
- « Conférence, "Parole Aux Artistes", Centre Georges Pompidou »
- « Loris Gréaud's trail of destruction at Dallas Contemporary | Art | Wallpaper* Magazine », sur Wallpaper* (consulté le )
- (en) « Sculpt at LACMA »
- Sabrina Silamo, « La Vanité en verre de Loris Gréaud », IDEAT, (lire en ligne)
- Valérie Duponchelle, « Loris Gréaud entrevue son laboratoire de magicien à Murano », Le Figaro, (lire en ligne)
- (en) « Grumpy Bear, the Great Spinoff at Tel Aviv Museum of Art »
- «Plus qu'un coup, c'est une prise de risques», sur Libération.fr (consulté le )
- « Artnet asks: Loris Gréaud »
- « Frac Ile-de-France »
- « “Sculpt” de Loris Gréaud : objet filmique non identifié », Télérama, (lire en ligne)
- « Nam June Park Art Center »
- « The Unplayed Notes of Loris Gréaud », untapped cities, (lire en ligne)
- « Court-Métrage : The Snorks, a concert for creatures », The Artchemists, (lire en ligne)
- « Loris Gréaud Smashes the Mold for Museum Shows », Artnet, (lire en ligne)
- « The Snorks »
- « La Gaîté Lyrique »
- « The Unplayed Notes, les Apnées Hypnotiques de Loris Gréaud », Vogue, (lire en ligne)
- « Art Agenda »
- « An interview with Loris Gréaud », Purple Diary, (lire en ligne)
- « Loris Gréaud, Sculpt », Tique Art, (lire en ligne)
- « Making of de Sculpt »
- « Why Loris Gréaud and Willem Dafoe made a film few will see », The Guardian, (lire en ligne)
- Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2014, Gouv.fr, 18 mars 2014 (Consulté le 4 décembre 2016)