Lola Flores

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Lola Flores
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
AlcobendasVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
María Dolores Flores y RuizVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
La Faraona, Lola de España, La FloresVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Lola Flores, La FaraonaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Activités
Période d'activité
Fratrie
Carmen Flores (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
El Pescaílla (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction
Vue de la sépulture.

María de los Dolores Flores Ruiz, dite Lola Flores, née à Jerez de la Frontera (Cadix) et morte le à Alcobendas (Madrid), est une chanteuse, danseuse et actrice espagnole.

Incarnant la culture espagnole, Lola Flores interprète l'archétype de la gitane présentant un tempérament fort[1]. Sa filmographie inclut des comédies et des films musicaux : Reportaje (1953), ¡Ay, pena, penita, pena! (1953), La Faraona (1956), ou encore Los Tres Amores de Lola (1956).

Biographie[modifier | modifier le code]

Lola Flores en 1925.

María Dolores Flores Ruiz naît le à Jerez de la Frontera (Cadix) dans le quartier de la grande tradition flamenco de San Miguel, à quelques mètres de l'endroit où est né le chanteur Antonio Chacón.

Elle est l'aînée des trois enfants de Pedro Flores Pinto (1897-1973), originaire de La Palma del Condado (province de Huelva), et María del Rosario Ruiz Rodríguez (1901-1989), originaire de Sanlúcar de Barrameda (province de Cadix)[2]. Son père exploite une taverne et sa mère est couturière. La famille s'installe à Séville, où son père officie dans divers bars et restaurants[3],[4].

Sa sœur Carmen Flores (née en 1936) se consacre au monde du spectacle et son frère Manuel (né en 1933) décède à quinze ans d'une péritonite. Bien qu'elle ait professionnellement cultivé l'image d'un flamenco gitan, Lola reconnaît qu'elle n'a que l'ascendance calé (gitane) de son grand-père maternel, Manuel, qui était vendeur de rue[2].

Sa carrière commence en se produisant avec le chanteur de flamenco Manolo Caracol, avec lequel elle travaille jusqu'en 1951[4].

Lola Flores propose un style de danse désordonné, en dehors de tout académisme, d'une authenticité flamenca qui se retrouve dans les chansons utilisées et dont les arrangements lorgnent vers le cinéma hollywoodien ou la variété internationale[5]. Elle bâtit son succès sur la copla, genre musical issu du folklore et de la chanson populaire andalouse dont les niveaux de langue peuvent évoquer des tournures familières. Cette tradition aborde les thèmes de l'amour et de la condition humaine.

Lola Flores joue au cinéma avec La Martingala[6], film du réalisateur Fernando Mignoni (es), avec le chanteur de flamenco Niño de Marchena. Elle signe un contrat pour travailler à Gijón, et alterne spectacles et tournages de films. Elle trouve le succès à Madrid au milieu des années 1940 avec le récital Zambra, aux côtés de Manolo Caracol, qui devient son partenaire. Avec lui, elle tourne Embrujo (1946), de Carlos Serrano de Osma, puis part en tournée en Amérique latine.

Dans les années 1950, elle reprend le cinéma et chante dans Trafiquants d'opium de Julien Duvivier. En 1953, Lola Flores fonde sa propre compagnie, avec notamment le guitariste Antonio González, dit El Pescaílla, qui devient son époux. En 1962, elle rejoint Paquita Rico et Carmen Sevilla dans le film El balcón de la luna de Luis Saslavsky. Lola Flores apparaît aussi dans de nombreux téléfilms.

En 1960, elle joue à l'Olympia de Paris. À cette époque, elle assiste de manière assidue aux fêtes données par les époux Franco[7]. Elle est critiquée pour cette proximité et pour avoir fait « la bande-son du franquisme »[8].

Elle participe au film Taxi de los conflictos de José Luis Sáenz de Heredia et de Mariano Ozores avec Juanjo Menéndez, Alfredo Mayo, Jaime de Mora et Carmen Sevilla.

Elle a deux filles, Rosario Flores et Lolita Flores, ainsi qu'un fils, Antonio Flores.

Elle décède des suites d'un cancer dans sa résidence de Lerele, le , à l'âge de 72 ans. Quatorze jours après son décès, son fils Antonio est retrouvé mort dans la résidence familiale, probablement d'une overdose de narcotiques. Il est enterré avec sa mère[4].

Hommages[modifier | modifier le code]

En 2016, les Fondations Lara y Cajasol récompensent Lola Flores: otra historia del espectáculo en la España contemporánea, de Alberto Romero Ferrer, par le prix Premio Manuel Alvar de Estudios Humanísticos 2016[réf. nécessaire].

En 2017, la mairie de Jerez publie un disque posthume en hommage à Lola Flores[réf. nécessaire].

En 2020, la série Estoy vivo lui consacre un épisode.

En 2021, une série documentaire lui est consacrée par Movistar Plus + : Lola. Elle retrace son parcours personnel et artistique, en s'appuyant sur les témoignages de son entourage, mais aussi d'autres artistes tels que Tomasito, Encarnita Polo, Martirio, Rosalía, C Tangana, Miguel Poveda, Alaska, Ara Malikian, Mala Rodríguez ou Nathy Peluso, qui montrent l'impact majeur de Lola Flores[réf. nécessaire].

En 2023, le Centre Culturel Lola Flores est inauguré par sa famille[réf. nécessaire].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Actrice de cinéma[modifier | modifier le code]

Émissions de télévision[modifier | modifier le code]

  • 1978 : Cantares
  • 1988 : Juncal
  • 1992 : El tablao de Lola
  • 1992-1993 : Sabor a Lolas
  • 1993 : Farmacia de Guardia
  • 1994 : El coraje de vivir
  • 1994 : Los ladrones van a la oficina
  • 1995 : Ay Lola, Lolita, Lola

Chansons connues[modifier | modifier le code]

  • La Zarzamora
  • Torbellino de Colores[9]
  • Maria de la O
  • A tu vera
  • Ay pena penita
  • Limosna de amores (in El disco de oro - Seeco records, INC)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Hommage a Lola Florès "La Pharaonne" », sur rcf.fr (consulté le ).
  2. a et b « Biografía de Lola Flores », sur Lolaflores.net (consulté le ).
  3. (es) Manuel Ríos Vargas, Antología del baile flamenco, Signatura Ediciones, (ISBN 978-84-95122-49-0, lire en ligne).
  4. a b et c (es) « Lola Flores - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
  5. François-Xavier Gomez, « Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Lola Flores - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le ).
  7. François-Xavier Gomez, « Mort de la chanteuse espagnole Lola Flores », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « La copla : une passion espagnole », sur www.guidesulysse.com (consulté le ).
  9. « Torbellino de Colores · Lola Flores », sur Last Night in Orient (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]