Locmalo
Locmalo | |
L'église Saint-Malo. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Communauté de communes Roi Morvan Communauté |
Maire Mandat |
Jean-Charles Lohé 2020-2026 |
Code postal | 56160 |
Code commune | 56113 |
Démographie | |
Gentilé | Locmalois |
Population municipale |
906 hab. (2018 ![]() |
Densité | 38 hab./km2 |
Population agglomération |
25 412 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 04′ 24″ nord, 3° 11′ 07″ ouest |
Altitude | 160 m Min. 112 m Max. 216 m |
Superficie | 23,91 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Gourin |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Locmalo [lɔkmalo] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
En 2016, la commune a obtenu le Label "Communes du Patrimoine Rural de Bretagne" pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager[1].
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune de Locmalo s'étend sur 2 391 hectares dont 217 hectares de bois et encercle presque entièrement la commune voisine de Guémené-sur-Scorff. La commune est bordée à l'ouest par le Scorff dont le cours matérialise la limite avec Ploërdut. Elle appartient par ses traditions au Pays Pourleth et à la Basse Bretagne.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attestations anciennes[2].
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Locmalo associe le breton loc servant à désigner un lieu saint au nom d'un des sept saints fondateurs de la Bretagne, saint Malo[3]. Au Xe siècle, en plein paroxysme des invasions des Vikings, un peuple d'Aleth, christianisé par un clerc venant du Pays de Galles du nom de Maclou ou Malo qui a donné son nom à six communes en Bretagne ainsi qu’une quarantaine de lieux-dits) aurait choisi de s'installer sur ce territoire, donnant naissance à la paroisse de Locmalo et plus généralement au Pays Pourlet[4].
Le nom breton de la commune est Lokmac'hloù, prononcé [lɔmaˈhlɔw] (Lohmalou). En effet, en breton le m ne se prononce jamais après le c ou le k. De même Locmaria se dit Lomaria. [réf. souhaitée]
Histoire[modifier | modifier le code]
Locmalo est une paroisse très ancienne puisqu'autrefois Guémené (aujourd'hui Guémené-sur-Scorff ) en était une trève. L'église de Locmalo tomba en ruine en 1418 et fut rebâti à neuf par Charles de Rohan, seigneur de Guéméné, qui la fit dédier à sainte Christine. Ce seigneur fit encore bâtir dans la paroisse une chapelle qu'il dédia à la sainte Vierge et à sainte Catherine[5].
Le nom du village de Kergann-Meur signifie en breton "le village de la grande bataille" ; il garde donc le souvenir toponymique d'un combat dont l'histoire a perdu le souvenir. Kergann-Meur faisait partie de la trève de Saint-Eugène, qui était aussi dédiée à saint Diboen et à saint Urlo. Le pardon de Saint-Eugène se tenait le samedi, le dimanche et le lundi de Pentecôte, mais fut déplacé au dimanche précédant l'Ascension lorsque le seigneur de Pont-Callec fit construire en 1865 en Berné la chapelle de Sainte-Anne-des-Bois en reconnaissance de la grâce qui lui fut accordée d'avoir un héritier et fixa à la Pentecôte la date de son pardon[6].
Les rapports entre le clergé et les paroissiens furent conflictuels au XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Les habitants de Locmalo avaient la fâcheuse habitude de s'adonner à la danse et à la musique auprès des églises et des chapelles les jours de pardon. Le recteur de Locmalo, Missire Joseph Le Gruyer, porta plainte en . Au greffier de la juridiction de la principauté de Guémené il expliqua ses griefs :
« au mépris des arrêts et règlements de la cour qui défendent les danses publiques près les chapelles le jour des pardons ou assemblées, notamment pendant l'office divin, dimanche dernier le 7 mai, jour du pardon de Locmalo, le Saint Sacrement étant exposé sur l'autel de l'église paroissiale, il y eut tout le jour des binnieux et danses publiques et tumultueuses à la porte de l'église[7]. »
En 1827, l'abbé Le Diot fut nommé à Locmalo et il fit la guerre aux danses le dimanche où elles étaient en usage au moment de son arrivée.
Au début du XXe siècle, les locmalois n'avaient toujours pas abandonné leur fâcheuse habitude, puisqu'un arrêté municipal fit interdire la danse le jour du pardon, à Locmalo, au grand mécontentement des aubergistes. Interdite au bourg, la danse se déplaça à la croix de Saint-Gilles.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2018, la commune comptait 906 habitants[Note 1], en augmentation de 0,11 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Laurent Bourdelas, écrivain vivant en Limousin, publie en 2009, aux Éditions Gros Textes (06), un livre intitulé Locmalo, inspiré par ses fréquents séjours en Bretagne. L'un de ses fils se prénomme d'ailleurs Malo.
- Arnaud Le Lan, footballeur professionnel au FC Lorient.
- Guenael Le Maux, ancien footballeur professionnel à l'AJ Auxerre.
Monuments[modifier | modifier le code]
- l'église Saint-Malo (XVe siècle.
- la croix de cimetière
- la chapelle de Kerlenat
- la fontaine de Longueville
- le château de Menoray : le château actuel est construit vers 1620 par Jean de Cadillac à l'emplacement d'un édifice plus ancien.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/pontivy-56300/locmalo-obtient-le-label-communes-du-patrimoine-rural-de-bretagne-4577327
- « Résultats concernant « Locmalo » », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le 25 septembre 2017).
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 37.
- Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne, Bonneton, , p. 66.
- dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne par Jean Ogée, page 513
- Joseph Oliviéro, Christian et Yannick Perron, "Résistances et maquis en centre Bretagne", Liv'éditions, 1997, (ISBN 2-910781-56-9)
- revue Mein ha Tud, hors série no 1, Août 2001
- « Municipales 2020 : un deuxième mandat pour Jean-Charles Lohé, maire de Locmalo », sur Actu.fr, (consulté le 27 mai 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.