Loaghtan

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Loaghtan
Image illustrative de l’article Loaghtan
Région d’origine
Région Ramsey
Drapeau de l'île de Man Île de Man
Caractéristiques
Taille petite
Robe brune, pattes marron
Statut FAO (conservation) Non menacéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Diffusion Locale
Utilisation viande, laine

La loaghtan (également connue sous les noms loaghtyn ou loghtan) est une race de moutons, typique de l’île de Man. Sa principale caractéristique est la présence de deux paires de cornes, parfois trois (polycérate). La loaghtan a failli disparaître. Dans les années 1950, il n’en restait plus que 43 têtes. Aujourd’hui, les Mannois font beaucoup d’efforts pour la préserver, d’autant qu’elle est parfaitement adaptée au climat local par sa rusticité. Elle reste toutefois rare.

Race menacée d'extinction, le mouton loaghtan est inventorié dans la base de données[1] de l'Arche du goût.

Le phénotype des paires de cornes multiples est dû à une mutation spécifique dans la séquence du gène homéotique HOXD1[2],[3].

Origine[modifier | modifier le code]

Cette race de moutons descend d’une race primitive, le mouton d'Europe du Nord à queue courte, qui vivait jadis dans toute l’Écosse, les Hébrides et les Shetland. Son nom provient du mannois lugh dhoan (« brun souris »), sa laine étant de couleur brun foncé. Cette couleur ayant été sélectionnée, les loaghtans à la laine d’une autre couleur n’existent plus dans l’île depuis le XVIIIe siècle. Avant cela, il a existé des loaghtans grises, noires et blanches. Il semble que la race soit native de l’île.

Physionomie[modifier | modifier le code]

Loaghtan.
Loaghtan.

La race est petite, sans laine sur la tête et les pattes. La préférence va aux loaghtans à deux ou trois paires de cornes[4],[5],[3]. Cependant, des individus à une seule paire de cornes sont signalés. Généralement celles-ci sont petites sur les brebis mais plus grandes sur les mâles. Elles sont droites ou plus ou moins courbées, parfois torsadées. Une brebis adulte pèse environ 40 kg, un tiers de plus pour les mâles.

Économie[modifier | modifier le code]

Sa chair, très prisée, est consommée sur l’île, avec seulement deux fermes principales qui font l’élevage de l’animal pour sa viande. Il existe un vaste troupeau sur le Calf of Man. L’accès à l’île a été fermé en 2001 durant l’épidémie de fièvre aphteuse qui a frappé la Grande-Bretagne mais celle-ci n’a jamais atteint l’île et les exportations se sont poursuivies. Sa laine est utilisée pour confectionner des vêtements. Elle n’est jamais teinte car cela endommagerait les fibres. Très légère, elle est d’une grande qualité.

La loaghtan est désormais exportée. Elle est très recherchée par les collectionneurs en raison de sa singularité.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Site de la Fondation Slow Food pour la biodiversité
  2. Ren, X. et al., « Une étude d'association pangénomique identifie une région génomique du phénotype polycéré chez le mouton (ovis aries) - rapports scientifiques », (consulté le ).
  3. a et b Frédéric Mouchon, « Le mystère du mouton à quatre cornes de Marie-Antoinette enfin résolu », Le Parisien, 28 mars 2021.
  4. « Manx Loaghtan » (consulté le ).
  5. (en) James W. Kijas, Tracy Hadfield, Marina Naval Sanchez et Noelle Cockett, « Genome-wide association reveals the locus responsible for four-horned ruminant », Animal Genetics, vol. 47, no 2,‎ , p. 258–262 (DOI 10.1111/age.12409, lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Autres moutons polycérates[modifier | modifier le code]