Liste des commanderies templières en Ombrie

Cette liste recense les commanderies et maisons de l'Ordre du Temple présentes en Ombrie.

Faits marquants et Histoire[modifier | modifier le code]

Articles connexes : Duché de Spolète, États pontificaux, Guelfes et Gibelins, Lutte du sacerdoce et de l'Empire et Templiers en Italie.

L'ombrie actuelle fut au cœur des relations conflictuelles entre les États pontificaux et le Saint-Empire romain germanique aux XII^e et XIII^e siècles . Il est difficile de tracer les limites territoriales entre les différents protagonistes selon qu'ils soient du parti des Guelfes ou des Gibelins, ces limites ayant fluctué au cours de l'existence de l'ordre (1129-1312), soit presque deux siècles.

Au moment de la fondation de l'ordre, le duché de Spolète faisait partie du Saint-Empire. Spolète fut cependant incendiée en 1155 par l'empereur Frédéric Barberousse, qui nomma en 1177 Conrad d'Urslingen, duc de Spolète et comte d'Assise. Le duché fut intégré aux États pontificaux à partir de 1198, repris cependant pendant une courte période (1222-1228) par l'héritier de Conrad, Rainald d'Urslingen.

Le XIII^e siècle fut marqué par de nombreux affrontements entre la papauté et Frédéric II du Saint-Empire dont les templiers eurent à pâtir:

l'unification du Saint-Empire avec le royaume de Sicile encerclant les territoires de la papauté
la signature en 1229 du traité de Jaffa entre le sultan Al-Kamel et Frédéric II de Hohenstaufen^[1], qui souleva les protestations des Templiers et des Hospitaliers, et la fureur du pape Grégoire IV, qui lança alors contre l'empereur une armée jusque dans les Pouilles. L'empereur expulsa alors en représailles ces deux ordres militaires du royaume de Sicile (1230) puis en 1240 tentât d'envahir les États pontificaux (à savoir le Latium, l'Ombrie et les Marches) mais fut stoppé aux portes de Brescia en Lombardie^[2].

Commanderies et autres possessions[modifier | modifier le code]

* Baillie (Commanderie principale) ⇒ B, château ⇒ CH, commanderie ⇒ C, maison du Temple aux ordres d'un précepteur ⇒ M.

Rang	Commanderie	Ville actuelle (ou à proximité)	Observations
M	Città di Castello	Città di Castello	Église San Giacomo di Regnaldello ^[3]
C	Magione	Magione	^[4]
CH	Monterone (it)	Pérouse	Incertain, rattaché à la commanderie de Pérouse ?
C	Orvieto	Orvieto	^[5]^,^[6]
C	San Bevignate de Pérouse	Pérouse	^[7] 43° 06′ 38″ N, 12° 24′ 33″ E
C	San Giustino d'Arna	Pérouse hameau de « Pilonico Paterno »	Abbaye San Giustino d'Arna + église San Gerolamo de Pérouse (détruite) et église Sainte Marie de Ripa (it) ^{[N 1]}^,^[8]^,^[9]^,^[10]
M	Santa Croce di Culiano (Sigillo)	Sigillo / Fossato di Vico, via « Collina di Purello »	dépendait de San Giustino d'Arna, plus une grange au nord de Sigillo à « Villa Scirca » (it). ^[11]^,^{[N 2]}

localisation dans l'Ombrie
(Liens vers les articles correspondants)

Città di
Castello

Magione

Orvieto

San Bevignate de P.

S. Giustino d'Arna

S. Croce di Culiano

Monterone

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

(it) Sandro Bassetti, I templari in Orvieto : maggio 1135-dicembre 1312, Intermedia, 2011, 143 p. (OCLC 764329049)
(en) Elena Bellomo, The Templar order in north-west Italy (1142-c.1330), Leiden /Boston, Brill, 2008, 464 p. (ISBN 978-90-04-16364-5, lire en ligne)
(en) Elena Bellomo, « The Temple, the Hospital and the Towns of North and Central Italy. », dans éd. Damien Carraz, Les ordres militaires dans la ville médiévale(1100-1350), Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2013, 314 p. (ISBN 978-2-8451-6558-8, présentation en ligne)
(it) Bianca Capone, Loredana Imperio et Enzo Valentini, Guida all'Italia dei Templari : gli insediamenti templari in Italia, Edizioni Mediterranee, 1997, 327 p. (ISBN 978-88-272-1201-1, lire en ligne), p. 155-178

Notes[modifier | modifier le code]

↑ Don du Pape Innocent IV.
↑ À vérifier compte tenu de la présence de la commanderie de Perticano à proximité dans la région des Marches (cf. Liste des commanderies templières dans les Marches)

Références[modifier | modifier le code]

↑ Pierre Racine, « Frédéric II entre légende et histoire », Le Monde de Clio,‎ avril 2002 (lire en ligne). Historien spécialiste de l'Italie médiévale, Professeur émérite de l’université Marc Bloch de Strasbourg.
↑ (it) « Federico II di Svevia, imperatore, re di Sicilia e di Gerusalemme, re dei Romani », dans Mario Caravale, Hélène Angiolini et al., Dizionario biografico degli italiani, vol. 45, Istituto della Enciclopedia Italiana, 1995, 815 p. (lire en ligne)
↑ Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 155-157
↑ (it)« Archives italiennes en Ligne » (consulté le 9 juin 2012)
↑ Bassetti 2011
↑ Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 167-169
↑ Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008 (1^re éd. 2005), 664 p., poche (ISBN 978-2-7578-1122-1), p. 384-385
↑ (de) Encyclopédie des templiers, université de Hambourg, Lexique R, paragraphe "Rom / Templer im päpstlichen Dienst"
↑ Bellomo 2008, p. 105,110
↑ Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 159-162
↑ Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 157-159

[8] Don du Pape Innocent IV.

[13] À vérifier compte tenu de la présence de la commanderie de Perticano à proximité dans la région des Marches (cf. Liste des commanderies templières dans les Marches)

[1] Pierre Racine, « Frédéric II entre légende et histoire », Le Monde de Clio,‎ avril 2002 (lire en ligne). Historien spécialiste de l'Italie médiévale, Professeur émérite de l’université Marc Bloch de Strasbourg.

[2] (it) « Federico II di Svevia, imperatore, re di Sicilia e di Gerusalemme, re dei Romani », dans Mario Caravale, Hélène Angiolini et al., Dizionario biografico degli italiani, vol. 45, Istituto della Enciclopedia Italiana, 1995, 815 p. (lire en ligne)

[3] Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 155-157

[4] (it)« Archives italiennes en Ligne » (consulté le 9 juin 2012)

[5] Bassetti 2011

[6] Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 167-169

[Demurger-7] Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », 2008 (1^re éd. 2005), 664 p., poche (ISBN 978-2-7578-1122-1), p. 384-385

[9] (de) Encyclopédie des templiers, université de Hambourg, Lexique R, paragraphe "Rom / Templer im päpstlichen Dienst"

[10] Bellomo 2008, p. 105,110

[11] Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 159-162

[12] Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 157-159

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